Blackfield est un cimetière à Londres. Un cimetière original. Deux types passablement éméchés y sont entrés pour admirer les statues égyptiennes, les colonnes grecques ou romaine. Puis, un bruit…
Je vais aller droit au but : les dessins sont médiocres, les couleurs trop pâles et les traits des visages ne sont pas bien esquissés.
Quant au scénario, il n'est pas mieux que les précédents, juste dans la même veine du fantastique et de l'épouvante, tout en étant laborieux et tarabiscoté.
Une momie a été retrouvée dans ce cimetière, hors, elle ne date pas de l'époque des pharaons. Comment peut-on momifier aussi rapidement un cadavre ? Toutes les hypothèses sont ouvertes.
Entre nous, sans vouloir vous divulgâcher l'affaire, ne cherchez pas au rayon de la science, de la logique, mais lorgnez du côté du fantastique ! Ici, il n'est pas feint, il est bien là, nous sommes aux frontières du réel. Dommage que ce soit en version "Série B super nanar".
Au moins, dans le premier album, on avait un peu de SF (un procédé scientifique qui n'existe pas), mais tout s'expliquait (en tirant un peu).
Dans ce quatrième album, qui est dans la même veine que le deuxième (Le démon de Whitechapel), on nage en plein dans le paranormal et les pentacles dessinés sur le sol : pas pour le fun, ou parce que l'un y croit. Non, non, juste parce que ça marche vraiment. C'est une protection magique réelle. Enfin, dans cette bédé…
Autant où
Dracula m'a toujours paru réel et réaliste (dans le roman de
Bram Stoker), autant où le Grand Prêtre Imhotep ne me posait aucun problème dans le film "La Momie", ici, l'espèce d'entité qui vivait dans le tombeau, est totalement incongrue et fait doucement rigoler.
Le final, lui, est grotesque au possible. Cette fois-ci, Dickson, ce sera comme Capri : c'est fini !!! Et dire que ce n'était même pas la série de mes premiers amours !