Jugement sans appel

Thriller judiciaire

Après avoir quitté définitivement le New Hampshire depuis vingt ans, Caroline Masters doit y retourner. Sa nièce, Brett, vient d'être accusée de meurtre et sa famille lui demande d'assurer sa défense. Un procès très médiatisé s'ouvre et Caroline doit faire face à de douloureux souvenirs.

J'ai découvert Richard North Patterson avec son livre “Degré de culpabilité” sorti en 1995 et élu Grand Prix de littérature policière. Écrivain américain reconnu, il est pourtant très difficile aujourd'hui de trouver ses livres traduits en français. Ils sont presque tous épuisés et disponibles que usagés. J'ai pu heureusement lire presque tous ses thrillers. Ce sont d'excellents livres qui nous tiennent en haleine jusqu'à la fin. Si vous avez la chance d'en trouver un, n'hésitez surtout pas.

Un soir, Brett Masters entraîne son petit ami au bord d'un lac appartenant à sa famille. Loin de tout regard, les amants boivent fument et s'aiment. S'étant ensuite éloignée, Brett distingue une ombre s'approcher du jeune homme, le frapper et s'enfuir. Terrifiée, elle se saisit du couteau laissé là par l'assassin et court chercher des secours. Un policier la découvre assise, hagarde, et l'emmène à l'hôpital.
Et Brett se retrouve inculpée pour meurtre car tout l'accuse.
Bien qu'en froid avec sa famille, Caroline Masters , une avocate de renom pressentie comme juge en haut lieu, arrive de loin pour défendre sa nièce. Elle s'y donnera entièrement, y risquera sa carrière et sa réputation et conduira sa défense jusqu'au bout.

Richard North Patterson nous emmène ici auprès de la très riche famille Masters dont le patriarche, un ancien juge, a toujours su se faire aimer des siens, ou presque.
Seule Caroline a fui ce père et si elle accepte de défendre Brett, elle refuse néanmoins de loger dans la grande demeure familiale. Cependant les lieux ravivent ses souvenirs, pour le meilleur et pour le pire, ce pire depuis lequel l'avocate a appris à vivre seule et à maintenir envers ses semblables une distance et une froideur qui sont les fils suturant sa déchirure
L'auteur dresse ici le portrait d'une femme remarquable, d'une grande dignité, capable de sacrifier ses désirs à ses exigences éthiques les plus hautes.

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Ma critique va être paradoxale. J'ai apprécié ce livre, mais j'ai beaucoup de reproches à lui faire!
D'abord, il est trop long. Son épaisseur engendre des lenteurs.
On devine pas mal de choses. On ne sait pas exactement qui a tué James, mais on oscille entre deux personnes dont le coupable.
L'auteur utilise certaines ficelles qui m'agacent. Par exemple, il simule le mystère. Il dit que Caroline a rompu avec sa famille, fait des allusions, mais ne dit pas pourquoi. Tout ça pour que le lecteur tire la langue, et se pose des questions. Et plus tard, il fait un retour en arrière, et nous explique tout. À ce moment, on a plus ou moins deviné. Pas tout, bien sûr, mais les grandes lignes.
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