Charlotte impératrice, tome 1 : La princesse et l'archiduc

Bien que n'étant pas fan de BD, il m'est apparu évident de me plonger dans ce livre vu son sujet : la princesse Charlotte de Belgique, archiduchesse d'Autriche et éphémère Impératrice du Mexique.
J''en connaissais l'histoire, fille unique et chérie de Léopold Ier, épouse de Maximilien d'Autriche, je connaissais son destin tragique...

Ce premier album est agréable à lire, il débute à la mort de sa mère, la reine Louise, fille de Louis-Philippe pour ensuite s'attacher aux fiançailles de Charlotte avec l'archiduc Maximilien de Habsbourg. Ce dernier, frère de l'empereur François-Joseph II, est certes membre de la famille impériale d'Autriche mais, cadet de famille, il ne constitue pas un parti avantageux mais Charlotte l'aime et son père Léopold Ier accepte ce mariage.
Les débuts sont prometteurs mais la suite le sera rapidement moins tant suite à la personnalité de Maximilien que suite aux déboires dans la carrière de celui-ci...

Cet album s'achève avec le discours d'investiture de Maximilien à son arrivée au Mexique comme empereur.

Fabien Nury le précise d'emblée : “bien qu'étant inspirée de faits réels, cette histoire n'en demeure pas moins une fiction”, cela ne m'a pas dérangé car le scénario est crédible.
La psychologie des personnages, Charlotte, Maximilien est bien présentée, les appréhensions de Léopold Ier quant au destin de sa fille également.
le dessin est de facture classique, sa coloration audacieuse le rend très vivant.
J'ai bien reconnu les lieux, les serres royales du château de Laeken et Miramare que j'ai visité à Trieste.

C'est une bande dessinée qui raconte la vie de Charlotte de Belgique, épouse de l'archiduc Maximilien d'Autriche, frère cadet de l'empereur François Joseph et futur empereur du Mexique. le traitement est assez classique, graphisme académique de la BD franco-belge, le récit est cinématographique, dans l'esprit d'un “Sissi l'impératrice”. Ce n'est pas le style de bande dessinée que j'apprécie particulièrement, les intrigues de château ne me passionnent pas vraiment et je cherche plutôt l'audace et l'originalité, ici, c'est du très classique, mais je dois reconnaître la qualité de cette oeuvre. L'intérêt historique m'a tenu en haleine et m'a permis de m'intéresser à un pan de l'histoire que je ne connaissais que très superficiellement, les personnages sont touchants, la colorisation est riche et soignée, avec une belle gamme de couleurs naturelles adapté aux lieux du récit. Cela suffit à me donner envie de découvrir les pérégrinations de la belle Charlotte au Mexique dans le deuxième tome.

Une biographie de Charlotte de Belgique, épouse du frère de François-Joseph (et belle-soeur de Sissi, donc) qui devient en 1864 impératrice du Mexique.
Cet album retrace les années précédentes, de son mariage au départ pour le Mexique.
Bon, c'est une BD historique tout ce qu'il y a d'honnête, les personnages sont campés avec pas mal de finesse, mais sans que ce soit palpitant non plus.
Par contre j'ai davantage aimé les illustrations : un trait assez convenu mais une vraie recherche pour provoquer l'émotion (je ne recommande pas aux personnes qui fondent pour les petits chiens mignons).

Charlotte, fille du premier roi des Belges, Léopold Ier, est jeune, jolie, bien instruite, et très aimée par son père. Elle semble promise au Roi du Portugal, mais un autre prétendant se présente auprès de la cour à Bruxelles. Un Habsbourg ! Rien que ça ! le frère de l'Empereur d'Autriche-Hongrie en personne s'en vient faire une cour distante à la princesse Charlotte. Distante ? Ah, ben oui ! C'est que le malheureux n'a pas grand-chose à mettre dans la balance face à un roi, comme le Lusitanien qui semble lui aussi épris de Charlotte. Les rencontres de l'archiduc Maximilien et de la princesse sont surveillées de près par des « jardiniers » (aux premières loges) mais il y a surtout le confesseur de Charlotte ! La jeune princesse est très pieuse et ne cache rien au prêtre chargé de veiller sur le salut de son âme. Celui-ci, sans trahir le secret de la confession… Tseu ! Tseu ! (Dis, tonton, pourquoi tu tousses ?) Ce confesseur, donc, « sans trahir le secret de la confession » fait rapport au roi des relations et des sentiments que sa fille éprouve pour Maximilien…

Critique :

Ayant lu le deuxième tome, je me devais de découvrir le premier. le scénario de Fabien Nury est excellemment bien construit et rend intéressante une histoire digne de « Point de Vue et Images du Monde », mais où la « realpolitik » est omniprésente même si les premières planches font penser à un conte de fées, pardon de jolies princesses. Si l'auteur prend quelques libertés avec l'histoire, c'est uniquement pour rendre plus passionnant le récit et pour combler des vides historiques, mais pour l'essentiel, les grands faits sont respectés. On y découvre un Léopold Ier très soucieux de l'avenir de sa fille pour laquelle il éprouve une grande tendresse et qu'il voudrait voir heureuse, souhait qui se heurte aux devoirs de la charge d'une princesse dont le mariage est une affaire d'Etat.

Matthieu Bonhomme est un dessinateur avec de multiples talents dont le trait peut varier considérablement d'une BD à l'autre. Celui qu'il applique ici, sans me déplaire, n'est pas non plus celui qui me ravit le plus. … Ouille ! Je viens de me faire caillasser par un fan inconditionnel.

La mise en couleur d'Isabelle Merlet me débecte complètement. Je trouve ça laid et ne mettant pas du tout en valeur le trait de Matthieu Bonhomme. Attention ! Je ne remets pas du tout en doute les qualités de coloriste d'Isabelle Merlet qui a démontré dans d'autres ouvrages ses grandes qualités ! C'est le choix qui a été fait ici qui ne me plaît pas du tout. J'ignore qui a présidé à cette sélection de tonalités avec essentiellement de grands à-plats ternes et obscurs. Sans doute est-ce une décision collégiale qui voulait ainsi faire preuve d'originalité… Et un large public semble conquis. Pas moi, même si mon tour de taille est plutôt large.

Au milieu du XIXème siècle, la jeune Charlotte est promise au futur roi du Portugal, Pierre V mais contre la volonté de son père qui ne voit pas d'un bon oeil cette relation, elle veut épouser l'archiduc Maximilien de Habsbourg. La jeune femme obtient gain de cause et épouse Maximilien. Elle doit désormais se plier aux règles rigoureuses de la Cour des Habsbourg qui ne semblent pas beaucoup l'apprécier. Son mari est nommé gouverneur de Lombardie Vénétie et le jeune couple s'installe à Miramar. Alors qu'elle espérait une vie heureuse, suite à une défaite militaire, Maximilien perd de son prestige et s'enfonce dans la passivité et la luxure. le frère de Charlotte, constatant que sa soeur est malheureuse, vient remettre la situation en bon ordre. Charlotte reprend un peu la main sur sa vie à Miramar et les travaux dans leur résidence. Mais Maximilien tombe dans un piège politique alors que Charlotte pressentait ce qui allait arriver…

Un grand merci à Babelio à travers cette invitation spéciale à découvrir cette BD historique en avant-première et aux Editions Dargaud qui m'ont envoyé cet album accompagné d'une sympathique carte de visite.
J'étais curieuse de découvrir cette BD alors que je connais très mal cette période historique (je suis beaucoup plus attirée par le XXème siècle et notamment la Seconde Guerre Mondiale) mais curieuse intellectuellement, c'était pour moi l'occasion d'en apprendre plus justement.
J'ai trouvé cette BD compliquée à comprendre, un éclairage historique en début d'album n'aurait pas été inutile à mon avis.
Le graphisme est intéressant, précis, l'utilisation des couleurs est bien étudiée. Par contre, les reproductions de lettres écrites par Charlotte ou sa famille ne sont pas toujours faciles à lire en raison de la typographie utilisée.
Le personnage principal féminin suscite l'intérêt du lecteur, on suit avec plaisir ce qu'il lui arrive , d'autant plus qu'elle est très belle visuellement, Matthieu Bonhomme l'a vraiment soignée graphiquement.
Je ne pense pas que je continuerai la lecture des autres tomes de cette série, je n'ai pas été emballée à ce point mais j'espère que d'autres lecteurs le seront.

Ce genre de BD ne fait pas habituellement partie de celles que j'aime mais j'avoue avoir été attrapée par la vie de cette femme et son envie de ne pas se laisser dicter sa vie par les hommes qui l'entourent.
Le trait est incisif et sublime les paysages.
Une série instructive qui commence bien et donne envie de lire la suite.
Lien : http://boumabib.fr

Tombée dessus complètement par hasard à la bibliothèque, la couverture m'a attiré et j'ai embarqué cette BD ne sachant pas du tout à quoi m'attendre.
Il s'avère que nous découvrons la vie de la princesse De Belgique, fille unique et adorée du roi Léopold Ier.
Elle a vécu au temps de Sissi, impératrice d'Autriche, et était sa belle-soeur puisque Charlotte s'est mariée très rapidement au frère cadet de François-Joseph.
On suit les premières années de vie de Charlotte dans ce tome 1, jusqu'à son arrivée au Mexique où elle deviendra l'impératrice pour une très courte durée, et c'est cette partie de sa vie que l'on découvre au tome 2.
Je ne connaissais pas cette princesse Charlotte et ce premier tome était intéressant pour moi à ce niveau car cela m'a donné envie d'aller me renseigner un peu plus à la fin de ma lecture sur cette malheureuse Charlotte. Car oui, on s'aperçoit que la pauvrette n'a pas eu une vie facile malgré une enfance choyée auprès d'une famille aimante et protectrice.
Le graphisme, malgré qu'il soit classique, est agréable à l'oeil et on lit facilement cette BD.
Cependant cette lecture de ce tome 1 ne m'a pas spécialement donné envie de lire la suite dans le tome 2. Je m'arrêterais donc là pour cette série.

Lorsque j'ai eu l'opportunité de recevoir cet album via une opération Masse critique, en voyant la couverture j'étais relativement circonspect. Les histoires se déroulant dans la seconde moitié du XIXe s. sur fond d'empire austro-hongrois ou de Prusse m'ont toujours ennuyé au plus haut point. Question d'ambiance (exception qui confirme la règle toutefois : la formidable série "Le Château dans les étoiles"). Et puis j'ai regardé les auteurs. Fabien Nury ("Il était une fois en France", "Tyler Cross", "Atar Gull", "La mort de Staline"...) : mon intérêt a commencé à sérieusement poindre le bout de son nez. Mathieu Bonhomme ensuite ("Messire Guillaume", "L'homme qui tua Lucky Luke") : OK c'était bon, je voulais lire cette BD (Merci donc à Dargaud pour l'envoi grâce à cette OP Masse critique). Je ne connaissais pas le travail de la coloriste, c'était l'occasion de le découvrir. Ce premier tome, comme tout premier tome qui se respecte, pose le cadre, les personnages, leurs caractères et les jalons pour la suite. Tout est bien fait, avec notamment une première scène excellemment mise en image à hauteur d'enfant. L'évolution de la personnalité de Charlotte est restituée par petites touches successives, de l'euphorie des débuts à la désillusion et au désir de revanche sur son destin, jusqu'ici subi, à la fin. le dessin est beau, permettant une bonne immersion dans l'époque. J'ai été moins convaincu par la mise en couleur avec une approche un peu trop à plat à mon goût qui fait perdre du relief au dessin. Malgré des qualités que je reconnais donc bien volontiers, j'ai eu du mal à avoir de l'empathie pour Charlotte et m'intéresser réellement à elle. Les personnages et le milieu qui l'entourent sont assez peu reluisants et ce qu'elle donne à voir d'elle-même n'est pour l'instant finalement pas vraiment plus emballant. Je n'ai donc pas fermé le tome en me disant "vivement la suite !". Je reste curieux de voir comment les auteurs vont faire évoluer les choses mais pas impatient. A voir donc dans le prochain tome si cette série réussit à m'embarquer.

C'est Loesha qui m'a prêté cet album, car je n'ai pas résisté à l'attrait d'un nouvel opus de 4 tomes signé Nury. On sait ce scénariste bourré de talent, il l'exprime à nouveau ici, pour mettre en images le destin de Charlotte, princesse belge qui, à 16 ans, jette son dévolu sur l'archiduc Maximilien. Un beau parleur qui s'avèrera bien décevant, tout comme la cour des Habsbourg. La jeune femme se rend vite compte que son couple n'est qu'un pion dans le jeu politique et stratégique qui à lieu en Europe et au-delà. Saura-t-elle en tirer son épingle ? Une véritable Lady di avant l'heure, qui croit faire un mariage d'amour et déchante avant de prendre les rênes de son destin.

On croise bien sûr l'empereur et l'impératrice d'Autriche, la fameuse Sissi, bien moins sympathique que l'image d'épinal que nous pouvons en avoir (merci Romi Schneider). Et les auteurs de nous rappeler ici que les grands d'Europe ne valaient pas mieux que leurs pauvres sujets : tout autant soumis aux passions humaines mais avec bien moins de chance de connaître le véritable bonheur. On retrouve ici le plaisir que prend Fabien Nury à travailler des personnages historiques aux prises avec L Histoire, comme c'était déjà le cas dans La mort de Staline. Il met son récit en case avec une précision sans faille pour montrer toute la lourdeur du protocole et des carcans royaux, montrant l'ennui et le dynamisme tout aussi bien.

Un petit bémol sur les couleurs d'Isabelle Merlet, vives et peu nuancées, avec de grands aplats de couleurs dans les paysages. le dessin lui aussi manque de caractère à mon goût. Mais après tout, je n'avais pas non plus été fan du travail de Matthieu Bonhomme sur le marquis d'Anaon.

Bref, une série qui s'annonce parfaite sur le scénario et plus en demie-teinte pour le dessin. À voir l'évolution sur les trois albums encore à paraître.
Lien : https://nourrituresentoutgen..

Premier ouvrage d'une série, Charlotte l'impératrice nous conte l'histoire d'une jeune noble belge qui rencontre et tombe amoureuse du frère de l'archiduc d'Autriche-Hongrie, au grand dam de sa famille qui respecte pourtant son choix.

Si ce premier tome est intéressant, surtout par l'évolution cynique de sa protagoniste principale, qui passe de jeune adolescente illusionnée à une jeune femme sûre de ses choix et de ses options, il ne s'y passe pas grand chose, hormis quelques déménagements de ci de là et quelques règlements de comptes politiques de cour.
Le contexte géopolitique et historique de l'époque se ressent légèrement, bien que pas suffisamment à mon goût, tandis que le dessin est agréable sans être envoûtant...J'ai finalement bien du mal à me faire une idée sur cette bande dessinée ; en tant qu'ouvrage seul elle est plutôt insignifiante, en tant que premier tome d'une série, elle attise la curiosité, sans qu'on ne brûle d'envie de lire la suite...

Impression à confirmer avec les tomes suivants donc !