J'ai adoré, sans doute le meilleur livre que j'ai pu découvrir sur la guerre du Vietnam. L'auteur parvient à raconter la guerre en parlant d'abord des hommes qui l'ont faite, de leurs objets, de leurs histoires, de leur mort...
Il nous lance sur de fausses pistes, montre qu'il y a pas qu'une vérité, une seule bonne manière de raconter la guerre et son horreur. Que la lâcheté, ça peut être de ne pas avoir le courage de s'enfuir, de déserter. Que les liens que les soldats tissent entre eux sont forts même si cette amitié est tacite et violente.
Le récit n'est pas linéaire, certains passages se déroulent avant, d'autres pendant ou après la guerre. On assiste plus à une suite d'histoires, d'anecdotes ou de légendes sans pouvoir démêler le vrai du faux, exactement comme si un soldat nous avait raconté ces histoires. Et finalement, par bribes, on a l'impression d'avoir une vision plus complète de cette guerre que si nous avions lu un livre d'Histoire.
Le style est excellent, le récit est fin, l'auteur mélange très habilement les faits et sa vision de la guerre, de la mort et de la vie.
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Un livre écrit avec les tripes et avec le coeur. Une plongée dans la jungle vietnamienne et dans la mémoire de ce soldat. Un style qui nous fait vivre de l'intérieur des sensations, des images. On prend les émotions, les doutes, les obsessions en direct, grâce à un style simple, exprimé sans filtre à partir de sa mémoire traumatisée, et de celle de jeunes soldats à peine sortis de l'adolescence et subissant la violence d'une guerre qui ne les concernait pas.
Les descriptions de la forêt, de la pluie, du silence, des morts sont exceptionnelles de vérité. C'est vivant, traumatisant ! On en sort soi même choqué !
Magnifique !
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Pas vraiment un livre de guerre mais plutôt un livre sur la guerre, et qui offre l'intéressante particularité de prendre comme point de départ du récit le contenu des sacs à dos... Ce que ces militaires US considéraient comme indispensable, utile, futile, précieux ou encore lié à des superstitions, croyance. L'écriture est soignée, précise, taillée au diamant et nous entraîne dans des réflexions profondes, puissantes, évocatrices... bref tout ce qui fait d'un bouquin un très bon livre...Le chapitre "sur la Rainy River" qui évoque les tourments et les hésitations de T. O'Brien avant de partir ( partir ou déserter ? ) est bouleversant, comme bien d'autres....Indispensable pour les amateurs de ce sujet...
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La guerre du Vietnam, vous savez, cette guerre qui comme toutes les guerres est essentiellement faite par des enfants ? 18 ou 20 ans… Les kids, les boys… Tim O'Brien rentre dans les détails, les minuscules détails concrets qui font le quotidien d'un soldat. A travers cela émerge une sensation de peine, de grande peine, un chagrin qui reste coincé dans la gorge du lecteur. La guerre. Des ados. Des enfants. Des tueurs. La peur, la mort, la souffrance. Des grandes gueules, la trouille au ventre. le fatalisme. Comment est-ce possible ? Comment peut-on faire ça, nous, les humains ?
Ces derniers commentaires, c'est moi, Sweetwater, qui les rajoute… Tim O'Brien, lui reste en retrait. Il parle de ses amis. Ceux qui sont morts, ceux qui vivent encore, ceux qui préfèrent finalement se donner la mort. Et la petite fille de l'auteur le regarde et lui demande : « Papa, pourquoi écris-tu toujours sur la guerre ? » Un très grand livre.
Finaliste au Pulitzer.
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Selon moi, un des plus beaux recueils de nouvelles sur la guerre!
L'auteur est un vétéran; il sait de quoi il parle lorsqu'il évoque les blessures indélébiles de la guerre, l'absurdité du conflit, de la mort de ses hommes si jeunes loin de chez eux. Il montre que la guerre n'a rien de beau, ni de glorieux, elle est inhumaine même si les soldats sont campés avec justesse et humanité, elle est insensée.
Dans les nouvelles qui composent ce recueil, Tim O'Brien réussit à dépeindre l'horreur de la guerre à travers des pages très poétiques. J'ai beaucoup aimé la langue de Tim O'Brien, ce décalage entre un style parfois lyrique et une réalité très dure et très cruelle.
Il arrive également à faire sourire par des anecdotes qui révèlent qu'au coeur même des heures sombres, l'humour permet de survivre et de ne pas sombrer dans la folie.
Paradoxalement par ces écrits, cet auteur américain évoque le caractère indicible de la guerre; il faut l'avoir vécue pour pouvoir savoir ce que c'est (c'est la raison pour laquelle, les vétérans se retrouvent isolés au milieu des leurs à leur retour et incapables de partager leur expérience du combat) et aucun mot, ni récit ne saurait retranscrire ce que chacun des combattants a intimement vécu.
MAGNIFIQUE!
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Une oeuvre. Pour moi elle est parfaite car elle ne peut être comparée qu'à elle-même. Quand il l'a écrite, elle était essentielle à l'expression de l'auteur, qui écrivait pour survivre à ce moment là; sûrement.
Si vous cherchez à comprendre certains traumatismes, des autres, de vous-même. Ou les vivre par procuration parce que vous éprouvez un sentiment de reconnaissance. Ca parle de traumatismes de guerre et de résilience, mais sous forme littéraire et non clinique. C'est très fort. Je vais le relire tout de suite d'ailleurs, pour m'immerger encore plus, mais il est vrai qu'étant en psychanalyse en ce moment j'ai besoin de partager et comprendre plus que jamais.
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