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Critiques filtrées sur 4 étoiles  


Irlande. Emma a dix-huit ans, c'est la plus jolie fille du lycée. En plus d'être belle, elle est pleine d'espoir en l'avenir. Cette nuit-là, il y a une fête, et tous les regards sont braqués sur elle. Le lendemain matin, ses parents la retrouvent inanimée devant la maison. Elle ne se souvient de rien. Tous les autres sont au courant. Les photographies prises au cours de la soirée circulent sur les réseaux sociaux, dévoilant en détail ce qu'Emma a subi. Les réactions haineuses ne se font pas attendre ; les gens refusent parfois de voir ce qu'ils ont sous les yeux. La vie d'Emma est brisée ? Certains diront qu'elle l'a bien cherché.



C'est l'histoire d'une fille que ses parents adulent parce qu'elle est belle. Plus que jolie : belle. Elle vit au bord d'un quartier de logements sociaux avec ses parents et son grand frère. Qui lui passent tout.  Sa mère l'observe "tu es ravissante aujourd'hui" ou "tu sembles un peu ballonnée", ou "fais attention à la posture de ton bassin". Elle est "la Princesse " de son père depuis l'enfance. Et elle est inscrite depuis l'enfance dans l'école la plus huppée de la ville. Elle est amie avec les 5 filles les plus jolies et venant de familles huppées. Elle règne sans partage sur la classe, le lycée, les garçons des environs, et n'est pas avare de réflexions désobligeantes sur les uns et les autres. Elle est bonne élève, mais si l'une de ses amies obtient une note plus haute que les siennes, elle en est malade. Elle est habituée à ce qu'on la regarde, à ce qu'on l'invite partout, et que même les petits copains de ses amies la suivent du regard.
Elle se plaint, en son fort intérieur, de devoir sourire à tout le monde et être gentille avec tout le monde, sinon on la traiterait de "connasse". Elle est fatiguée de cette "comédie", et intérieurement elle est très méprisante envers tout le monde.

Beaucoup de garçons la draguent, elle les envoie tous bouler. Elle, elle est plus attirée par Paul, qui est déjà à l'université. Et un soir, Paul L invite ainsi que ses amies à une soirée, et il lui fait avaler un cachet "pour être détendue". Elle ne se souvient pas de grand chose sinon qu'il l'a emmenée dans sa chambre au milieu de la soirée, après l'avoir fait boire, et qu'ils n'étaient pas seuls. La semaine suivante sur Snapchat, Facebook, Twitter, des centaines de photos d'elle, visiblement inconsciente sont partagées, on y voit quatre garçons dont deux qui sont en couple avec ses amies lui faire subir toutes sortes d'horreurs, des photos de ses jambes ouvertes, de son corps, des   garçons pissant même sur elle.
Elle découvre l'horreur le soir du lundi, elle n'a rien compris. Elle ne se rappelle pas. Ne veut pas se rappeler. C'est pas vrai. Mais une de ses amies signale les photos à la Police, qui prévient les parents, qui portent plainte contre les 4 garçons, Emma doit aussi porter plainte contre ces 4 garçons bien reconnaissables, plainte pour viol. Elle ne veut pas. Elle ne se souvient pas. Non, elle n'a pas bu. Non, elle n'était pas inconsciente, elle faisait semblant de dormir.
Du jour au lendemain elle perd son statut pour celui de "pute salope" et toute la ville sait que porter plainte contre ces 4 garçons promis à un brillant avenir, membres de la haute société, veut dire gâcher leur vie, à eux. du jour au lendemain plus personne ne l'admire. La moitié de la ville croit qu'elle l'a voulu. Que c'est honteux de gâcher l'avenir de ces garçons.
Emma, elle, ne sort plus. Elle a abandonné le lycée. Fait deux tentatives de suicide. Son père ne lui parle plus, ne la regarde plus. Tout le monde a vu les photos. Sa chair exposée. Sa honte. Elle n'a plus d'amis. Son monde est en ruine.

La "culture du viol", telle qu'on la voit aux USA dans les "Fraternités" de garçons de grandes universités, où les victimes sont très peu à obtenir une condamnation pour des viols collectifs, est ici décrite, et les dégâts sur les filles sont immenses, culpabilisées par tout leur entourage. L'auteur a beaucoup appris sur le sujet dans des associations, surtout le Centre d'Aide aux victimes de viol à Cork.

C'est violent dans le sens de ce que ressent Emma. On ne s'imagine pas, je suppose, si ça ne nous est jamais arrivé. C'est un livre puissant et éclairant, à mettre entre toutes les mains.



Une fille facile - Louise O' Neil, editions Stéphanie Marsan, 16 mai 2018, 283 pages, 18€
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Traduit par Nathalie Guillaume

Emma a 18 ans et vit en Irlande dans la petite ville de Ballinatoom. L'histoire commence un jour de canicule ! Emma vit chez ses parents avec son frère aîné, Bryan. Comme toutes les ados, elle traîne toujours avec sa bande de copines, où elle parle fringues, make up et garçons. Emma est la fille populaire de son lycée, elle a un physique parfait et elle est brillante élève. Seulement, on sait bien que la perfection, ça agace. Emma est consciente des regards qu'elle suscite à son passage et elle en joue.

Un jour, elle participe à une soirée entre copains et copines, comme elle a l'habitude de le faire. Sauf qu'elle ignore que c'est la soirée qui va faire basculer sa vie de l'autre côté du miroir, du côté de l'enfer et du sadisme, de la cruauté gratuite qui s'ajoute à la cruauté de l'acte qu'elle a subi, à savoir non pas un viol, mais plusieurs, lors de cette même soirée. de la part d'inconnus ? Non, pas du tout. de la part de ceux qu'elle fréquente depuis l'enfance, des ados de son âge. Les réseaux sociaux, le machisme, la recherche de l'audience médiatique et la connerie humaine font le reste.

Un roman sur le viol. Ce n'est certes pas le premier. C'est un sujet délicat à aborder. L'écueil a éviter est celui du roman qui est perçu comme faisant dans le sensationnel, dans l'émotion pure.
Louise O'Neill, je vous le dis tout de suite, évite tout à fait cet écueil et vous plonge dans l'enfer de la tête d'Emma et du comportement incompréhensible de son entourage, de ses bourreaux et de la société.
La fin m'a fait hurler mais Louise O'Neill explique pourquoi elle a décidé de finir son histoire ainsi. La faire se terminer autrement lui aurait paru pas très crédible.

Emma fait partie de la digital native, cette génération née avec Internet et smartphone. L'auteure montre des ados qui passent leur temps à se liker sur Facebook, à poster des commentaires, à faire des photos, des vidéos. Lors de la tragique soirée, des photos vont être prises et postées sans vergogne sur les réseaux sociaux, avec tag. Une page dédiée spécialement à Emma va être créée, déversoir de haine, d'insultes, de propos calomnieux. On va la harceler, lui envoyer des textos et mails en ravales pour l'insulter en permanence. Elle devient la menteuse, la pétasse, la traînée, la pute, la salope qui l'a bien cherché, la fille qui porte des robes tellement courtes qu'on voit sa culotte... Et comme si ça ne suffisait pas, une célèbre émission de TV irlandaise s'empare de son cas. Un groupe de soutien se crée aussi sur les réseaux. Elle devient La Fille de Ballinatoom. Désincarnée d'elle-même, Emma voudrait juste qu'on lui fiche la paix.
"Je me réveille en pleine nuit. Je me rappelle. Je suis la chair rose. Je suis les jambes écartées. Toutes les photos, les photos et les photos. J'ouvre mon ordinateur. Je lis les articles du Jezebel, xoJane, le Journal, le Guardian et le New Statesman. Puis je fais défiler l'écran jusqu'aux commentaires.
Elle est allée dans cette chambre.
Elle a trop bu.
Elle a pris des drogues.
Personne d'autres ne sait ce qui s'est passé dans cette pièce à part ceux qui s'y trouvaient.
Elle a dit à la police qu'elle faisait juste semblant de dormir.
Elle est allée à une autre soirée chez Dylan Walsh un mois après ce qui s'est produit. Est-ce qu'elle aurait fait ça si on l'avait vraiment violée ?"

Emma porte plainte. Cependant on l'informe qu'en "vertu de la loi irlandaise, [elle] n'a pas droit à la représentation légale séparée. (...) le directeur des poursuites pénales amènera les accusés en justices et les poursuivra au nom de l'Etat irlandais. Pas au nom d'Emma". Et sachez que "le taux de condamnation est terriblement bas" en Irlande. Il y a bien un centre d'aide aux victimes de viol, mais on ne lui en dira pas trop.

"Je suis remplie de cette honte, et elle m'accable, m'enchaîne les pieds", explique Emma. Ce poids de la culpabilité comme une violence inversée : elle n'est coupable de rien (si ce n'est d'avoir bu et pris de la drogue, comme ses amis), mais tout le monde va lui faire sentir qu'elle était habillée trop provocant, comme si elle une femme n'avait pas le droit de disposer de son corps. Eh oui ! Qui n'a jamais entendu sa dans sa vie de femme : t'es habillée trop truc ou trop machin, fais attention, tu risques des ennuis... C'est tellement ancré dans la tête de tout le monde que beaucoup de femmes se culpabilisent même d'être trop belles !

Louise O'Neill emploie parfois un vocabulaire cru, à la hauteur de la violence et du traumatisme subis par Emma. La force de l'auteure est de vraiment arriver à vous plonger dans l'état d'esprit d'Emma, dans sa souffrance et ses contradictions qui font qu'elle va finir par faire le mauvais choix, sous la pression de la société qui ne rend pas justice aux femmes. J'ai eu envie de claquer ses parents, en plus de tous les autres ! Savoir qu'il y a en gros 1% de condamnation qui aboutissent en Irlande parce que les plaintes restent très faibles me fait m'insurger ! Allez les Irlandaises, vous venez de voter pour le droit à l'avortement, le droit des femmes à disposer d'elle-même, eh bien la prochaine étape sera de tenir la dragée haute à tous ceux qui abusent de vous. La culture du macho, ça suffit ! Et la France peut vous emboîter le pas car on n'a rien à vous envier.

"On nous a toujours répété que celui qui conduit, c'est celui qui ne boit pas. L'alcool au volant, c'est dangereux. L'alcool au volant tue des gens, gâche des vies.
Il y a d'autres manières de gâcher des vies. On ne nous a jamais mis en garde contre celles-là."

A l'heure du #metoo, voici un roman catalogué un peu trop vite young adult qui est à mettre entre toutes les mains.
"Notre société ne semble peut-être pas soutenir les violences sexuelles, mais vous n'avez pas besoin de creuser beaucoup sous la surface pour apercevoir combien nous banalisons le viol et les agressions sexuelles. Celles-ci (qui vont des attouchements sexuels au viol) sont tellement courantes que nous les considérons presque comme inévitables pour les femmes. Nous assommons nos filles de précautions pour éviter de se faire violer, comme s'il s'agissait d'une triste fatalité, comme si c'était un combat perdu d'avance" explique Louise O'Neill. En discutant avec des femmes, seulement 1 sur 20 a signalé les agressions dont elle été victime à la police de peur de ne pas être crues. Comme dit Louise O'Neill "Je n'ai pas de réponse à ça" mais "je ne veux plus vivre dans un monde comme celui-ci".

"Nous devons parler sans relâche jusqu'à ce que toutes les Emma du monde se sentent soutenues et comprises. Jusqu'à ce qu'elles aient la certitude qu'on les croient", conclut l'auteure dans la post-face de son livre. Je ne peux qu'être d'accord.

Je vous conseille donc fortement ce roman irlandais qui restera ancré dans votre mémoire pendant un moment, je pense. C'est le deuxième de l'auteure, est un best seller en Irlande où il obtenu plusieurs prix.
Quant à Louise O'Neill, elle est née en 1985 dans le comté de Cork.

Merci aux éditions Stéphane Marsan de faire connaître Louise O'Neill en France !
Lien : http://milleetunelecturesdem..
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Avec une fille facile de Louise O'neill Nous allons suivre l'histoire d'Emma O'Donovan, une jeune étudiante de dix-huit ans qui après une fête bien arrosée est retrouvée par ses parents inanimée sur le pas de sa porte et ne semble se souvenir de rien. Ce n'est qu'en découvrant les photos de cette nuit partagées sur Facebook qu'elle comprend. L'auteure, nous donne à lire un roman dérangeant sur un fait de société à la fois banal et aux répercutions terribles. le personnage d'Emma est brossé de telle façon que je ne suis pas certaine de l'apprécier, elle est égocentrique, vaniteuse, méchante, intéressée et voleuse. Il y a de nombreux thèmes abordés comme : Peut-on être une victime lorsque l'on porte une tenue provocante ? Lorsqu'on est ivre ? Lorsqu'on est majeur ? Lorsqu'on a fait des avances en premier ? Ses amies et même des inconnus vont avoir des réactions horribles et Facebook va relayer tout cela avec les photos de la soirée et alimenter tant de haine et de jugement à l'emporte pièce. Louise O'Neill pose des questions vraiment difficiles même si elles ne devraient pas poser de véritables problèmes pour y répondre, on se rend vite compte que dans notre société il y a des personnes qui se demandent encore jusqu'à quel point une « victime » peut être consentante. Un roman écrit brillamment sur un sujet qui n'est malheureusement pas prêt de se tarir. C'est tout à fait le genre de livre qui devrait être proposé dans les programmes scolaires, lu aussi bien par les parents que par les adolescents. Je ne dirais pas de ce livre que je l'ai aimé car le sujet traité est trop dévastateur, il m'a fait me sentir si mal, si révoltée,en colère et triste aussi. L'auteur a su parfaitement nous mettre dans l'ambiance de la jeunesse irlandaise, je pense que c'est un livre qui trouvera son public parmi le Young Adult. J'ai trouvé le choix de la fin troublant et quasi décevant mais à y réfléchir je ne vois finalement pas comment faire autrement. Bonne lecture.
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Trigger warning : ce livre parle de viol et de harcèlement. Bon à savoir si ces sujets sont sensibles pour toi.

Asking for it, récemment traduit sous le titre Une fille facile, aux éditions Stéphane Marsan, est un roman qui a beaucoup fait parler de lui, à juste titre.

Avec une plume agréable, Louise O'Neill nous raconte la descente aux enfers d'Emma, la plus jolie fille du lycée, celle que tout le monde admire, désire et jalouse en secret.

Le roman est divisé en deux parties, l'année dernière et cette année, qui représentent l'avant et l'après, le jour et la nuit. Entre les deux, une soirée qui va tout changer pour Emma. Et pourtant, la jeune fille ne se souvient pas de ce qui s'y est passé, et c'est bien ça le problème. Les seules preuves que quelque chose de grave a eu lieu, ce sont ces photos postées sur Facebook, qui exposent tout d'elle. Était-elle consentante ? Probablement, puisque tout le monde sait qu'Emma est « une fille facile ». Elle l'a même « bien cherché ».

Ce roman devrait être mis de force dans toutes les mains, pour dénoncer cette culture du viol, où on blâme la victime plutôt que ses agresseurs qui peuvent circuler comme bon leur semble. Pour qu'on arrête de proclamer que les accusations de viol brisent des vies, mais pas celles des victimes.

C'est un roman dur à lire, mais nécessaire. Il fait réfléchir et force le lecteur à se positionner. Il montre aussi les ravages sur les victimes, leurs familles, leur entourage. La mise au ban de celle qui accuse. Les difficultés pour se faire entendre par le système judiciaire.

Asking for it est un emblème, un indispensable, pour que la honte change enfin de camp.
Lien : http://dorisbouquine.canalbl..
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Ce roman a eu l'effet d'une gifle. Déjà lorsque l'on débute l'histoire la protagoniste est insupportable, mauvaise et narcissique. Mais comment ne pas compatir avec ce qu'elle subit par la suite ? Ce roman met en avant le fait que le crime immonde qu'est le viol n'est justifiable d'aucune manière. Mais il met aussi en avant une triste réalité, celle de la résignation, celle de la loi du plus fort, ou en tout cas du plus riche. On a envie que cette jeune fille se batte, mais l'auteure n'en a que faire de nos envies et elle a bien eu raison !
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"Une fille facile" est un roman puissant dans lequel Louise O'Neill retranscrit et dénonce une face révoltante, écoeurante de notre société en abordant les sujets de la culture du viol, du slut shaming, de la culpabilisation des victimes et du cyberharcèlement et cybersexisme.
On y suit Emma, une jeune femme décrite comme étant parfaite en tout point, jalousée et enviée par son entourage, dont la vie va basculer dans l'horreur après une fête. Difficile de rester neutre face aux comportements détestables et aux propos odieux des personnages ainsi qu'au déferlement de haine dont Emma fait l'objet. Les souvenirs qui surgissent de façon désordonnée et imprévue au rythme des pensées et des situations apportent une grande part de réalisme et font grandir le sentiment de sympathie et d'identification du lecteur envers Emma.
C'est une lecture violente et bouleversante qui donne la boule au ventre et l'envie de hurler. Avec son écriture directe et maîtrisée, Louise O'Neill délivre un message fort et tellement important dans un texte indispensable qui traite entre autres de la difficile reconstruction de soi après un tel drame.
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C'est l'histoire d'Emma ou plutôt la descente aux enfers, une jeune femme de 18 ans. Elle est belle, intelligente et n'a pas l'air de rencontrer trop de problèmes dans sa vie. Mais Emma n'est pas non plus un agneau, elle aime faire la fête, attirer les regards sur elle et a parfois des moeurs un peu légères. Bref, le genre de filles que l'on jalouse autant qu'on aime. D'ailleurs même son groupe d'amies semble ressentir cette ambiguïté à son sujet. Un soir, alors que nos quatre “amies” se rendent à une soirée, la vie d'Emma va basculer, après avoir bu et avoir pris un peu de drogue. Ses parents la trouveront inanimée, meurtrie et sans aucun souvenir sur le perron de leur maison. Ce n'est que plus tard qu'Emma apprendra ce qui s'est réellement passé et cela par le biais de Facebook et Snapchat.

Je pense qu'après ça, vous avez compris qu'Emma a été droguée, victime d'un viol en réunion et que ces agresseurs ont en plus poussé l'humiliation au maximum en publiant des photos et des vidéos de leur méfait. Outre l'acte immonde qui a été commis sur Emma, ce sont les réactions de son entourage qui m'ont profondément donné envie de vomir. Comme si ce qu'elle avait subi n'était pas assez, elle sera traitée de menteuse, devra subir le rejet, les insultes et j'en passe pendant que ses agresseurs vivent tranquillement leur vie sans être embêtés plus que de raison. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'Emma n'était pas une fille parfaite, ce qui lui est arrivé est donc forcément de sa faute.

Louise O'Neill aborde là des sujets délicats, elle réussit à nous plonger dans la peau d'Emma en nous faisant ressentir tout le calvaire qu'elle a pu éprouver, et cela sans décrire réellement ce que notre protagoniste a subi. Au départ on peut la trouver détestable, même si de mon côté, ce sont ses copines avec lesquelles j'ai eu plus de mal. Mais au fil des pages, on se met à souffrir et pleurer avec elle. J'avais envie de la consoler, de la secouer et de lui dire de se battre. J'ai aimé ce livre autant que je l'ai détesté et c'est là, la force de l'autrice. Par contre, cette fin… même si la note de fin explique pourquoi ce choix cela ne m'a pas empêchée d'avoir une furieuse envie de jeter mon kindle contre le mur le plus proche.

Je ressors de cette lecture profondément énervée, écoeurée et avec une forte envie de botter des culs. Il y peu de livres qui ont réussi à me bouleverser autant, il va me falloir un temps et beaucoup de lectures-guimauve pour soigner mon petit coeur meurtri. C'est une lecture dure, qui prend aux tripes et à laquelle il faut être préparé. Elle amène tout un questionnement sur la culture du viol, mais aussi sur l'impact des réseaux sociaux et des médias dans le phénomène.

Pour lire l'intégralité de mon avis, je vous invite à vous rendre sur le site --> https://www.fwiw.fr/livres-comics-mangas/une-fille-facile-de-louise-oneill/
Lien : https://www.fwiw.fr/livres-c..
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Dommage que le titre original (asking for it) n'a pas été gardé.
Une histoire qui prend aux tripes dans faux semblant sur le fonctionnement de la société face aux agressions sexuelles. Attention certaines scènes décrites peuvent choquer.
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