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3,84

sur 2239 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si j'apprécie toujours autant la plume de l'auteure, mise en valeur par sa traductrice Myriam Dartois-Ako, je suis moins sensible à l'art culinaire qu'à celui des lettres. En effet, j'avais fait sa connaissance dans « La papeterie Tsubaki » qui m'avait enchantée.

J'ai retrouvé une ambiance intimiste, des sentiments bien exprimés, une fine analyse des liens du sang et des secrets de famille, mais je me suis perdue dans les longues descriptions de préparations de mets aussi variés qu'appétissants pourtant. Elle consacre des pages entières à cela, et même si le message reste lié à l'amour, au don de soi, et si la poésie est omniprésente, je me suis un peu lassée par moment.

Par contre l'histoire de cette jeune femme de vingt-cinq ans qui rebondit après une rupture des moins élégantes, qui revient dans le giron maternel malgré des relations plus que distendues, qui se bat pour vivre de sa passion en montant un mini restaurant très original, est très plaisante. Des messages positifs sont distillés régulièrement, et concevoir un repas pour l'autre est envisagé ici comme un acte de bienveillance quasi mystique.
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« Chaque gorgée faisait s'épanouir une prairie fleurie dans mon corps. Je ne m'imaginais pas encore très bien ce qu'était le paradis, mais si, à ses portes, on m'offrait ne serait-ce qu'une gorgée de ce champagne, j'y resterais sûrement pour l'éternité. »

Jamais un roman ni un livre de recette digne d'un grand chef étoilé n'avait autant excité mes papilles gustatives. Un florilège d'arômes vous enivre durant la lecture, vous met en appétit et embaume votre coeur. Les descriptions culinaires y sont si bien décrites que chaque page vous met l'eau à la bouche.

Ce roman ne parle pas de cuisine à proprement parlé mais d'une histoire d'amour entre Rinco, une japonaise de 25 ans, et sa passion pour l'art culinaire qui guérit de tout. A la suite d'une déception amoureuse Rinco perd sa voix.

« … Ma voix était devenu transparente... Elle avait purement et simplement disparu de mon organisme. Comme quand on baisse le volume de la radio à zéro. La musique et les voix vibraient en moi, mais rien ne sortait. J'avais perdu ma voix. Ca ne me manquait pas. J'avais l'impression que mon corps s'était allégé.»

C'est avec une jarre de saumure héritée de sa grand-mère, comme seule compagne de voyage, qu'elle quitte tout pour retrouver son village, sa terre natale qu'elle n'a pas revue depuis 10 ans. Un retour en arrière qui la replonge dans un passé douloureux, vers un avenir incertain et une mère dépourvue de tout sentiment.

« Ma mésentente avec ma mère était précisément cette boue en moi, mais si je demeurais sereine, elle ne salirait pas tout mon coeur. Donc, je faisais en sorte d'éviter ma mère le plus possible. En un sens, je m'appliquais à ignorer sa présence. J'étais convaincue que c'était là le seul moyen de garder le coeur pur. »

Pourtant ce retour aux sources sera le début d'une rencontre, d'une thérapie, d'une douce vérité qu'elle était loin d'imaginer. Rinco sera bercée par le souvenir bienveillant d'une grand-mère qui lui a transmis l'amour d'une cuisine chaleureuse et salvatrice. de l'autre subsiste le regard amer d'une mère froide et frivole qui a bien des égards la conduira au sommet de son art.

Un premier roman prometteur devenu un best-seller au Japon. C'est toujours avec surprise et émotion que je découvre la littérature et la culture japonaise. Il en découle toujours une humilité et une sagesse qui me fait du bien. L‘écriture d'Ito OGAWA est lyrique et enchanteresse. Quand elle décrit les mets sur la table dressée, c'est un pur moment de poésie me faisant monter les larmes aux yeux. On y découvre la place prépondérante de la gastronomie dans la culture japonaise, un lien important dans la tradition nippone et un trait d'union entre les hommes et les femmes. Un bon plat mitonné avec amour sauve de tout.

Le restaurant de l'amour retrouvé, une pincée de sincérité, un zest de passion, une bonne dose d'amour et de désir pour un livre qui se savoure et vous laisse une douce et délicate saveur sur le palais !

Mot de faim :

« Un repas, c'est parce que quelqu'un d'autre le prépare pour vous avec amour
qu'il nourrit l'âme et le corps »

Lien : http://marque-pages-buvard-p..
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Suite à une rupture amoureuse, Rinco perd en plus de son petit copain indien l'usage de la parole. Les mots ne sortent plus, les sons non plus. Silence, seul le bruit du tofu s'élevant de la marmite bouillonnante se fit entendre.

Piteuse, un sentiment d'échec, elle retourne dans son village natal, sans un sou, auprès d'une mère qui l'a souvent ignorée au cours de ces années d'enfance vécues ensemble. Il ne lui reste que cette jarre contenant la saumure de sa grand-mère, jetez un petit navet nouveau dedans et quelques jours après il fondra tout seul dans votre bouche, ses saveurs explosant votre palais.

Un roman à la japonaise, tout en pudeur et en altruisme, dont celle de cuisiner pour les autres avec juste une touche d'amour pour pimenter et relever n'importe quel plat. Je ne te raconte pas ce premier curry que la petite a mijoté. Toutes mes papilles étaient en éveil. Des odeurs divines s'échappaient de chaque page tournée. Un roman qui vaut un aussi bon repas dans une petite auberge de campagne, l'addition pourra bien attendre, je fais ma digestion en regardant le clair de lune. Prendre son temps à la dégustation de chaque bouchée, entre chaque plat, c'est comme vivre des moments intenses de vie et de bonheur.


L'histoire est réduite à sa simplicité extrême comme un bouillon que l'on réduit également pour en faire ressortir une multitude de saveurs. Chaque plat concocté, mijoté ou rôti est un assemblage divin de parfums qui transporte le corps et l'âme entre ces deux montagnes, deux mamelles enneigées où se déverse un nuage de lait empli de bonheur et de passion. Sensualité, sexualité même, là-bas, on mange pour se souvenir, pour se trouver ou même se retrouver, pour câliner ou pour mettre la main dans la culotte de la fille d'à-côté, celle qui te fait fantasmer depuis la plus tendre des enfances lorsqu'elle te suçote goulûment les doigts. Il faut bien que je rajoute une poudre d'épices romantiques dans le bouillon, une pincée de sel aphrodisiaque et quelques gouttes de jus du bonheur dans la marmite. Surtout dans un roman où les sentiments sont si beaux et si purs, et son écriture presque trop féminine.

« L'amour n'a pas besoin d'artifices, alors j'ai simplement ajouté une pincée de sel. »

« le Restaurant de l'Amour Retrouvé », le shabu-shabu de l'amour.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Que peut-on ressentir en rentrant chez soi, après une dure journée de travail et en retrouvant l'appartement complètement vide ? C'est ce qui arrive à Rinco, jeune Japonaise, qui a travaillé dur pour économiser (l'argent étant bien sûr caché sous le matelas) : son petit ami indien avec qui elle projetait d'ouvrir un restaurant est parti en emmenant absolument tout : les ustensiles de cuisine qu'elle avait dû tant peiner pour acheter, les meubles, il n'a rien laissé, à part les yeux pour pleurer et la jarre de saumure de la grand-mère qui était à l'entrée…

Sous le choc, elle a perdu la voix et ne s'exprime plus que par l'écriture.

Rinco quitte la ville et retourne dans le village de son enfance dont elle est partie dix ans plus tôt sans se retourner et après un long périple elle n'est pas forcément bien accueillie par sa mère qui accepte de lui laisser la remise à condition qu'elle s'occupe d'Hermès, la truie, ce qui donne des descriptions savoureuses sur la relation qui s'installe entre elle et l'animal…

Peu à peu, le restaurant prend forme, Rinco le personnalise et l'appelle « L'escargot ». Elle décide de cuisiner et de confectionner les repas en fonction de ce que lui inspire le client, idée qui m'a bien plu…

Ito Ogawa aborde les relations mère-fille, l'amour impossible, l'incompréhension entre Rinco et sa mère dont les vies sont aux antipodes.

Elle nous entraîne, à travers les saveurs, les odeurs, les couleurs des aliments vers un retour aux vraies valeurs, c'est une longue méditation, l'esprit étant fixé sur ici et maintenant, sur l'acte en lui-même, laissant les pensées pour ce qu'elles sont.

C'est une jolie petite histoire, bien racontée, pleine d'émotion et de poésie qui fait beaucoup de bien au lecteur, même quand on n'est pas fine cuisinière comme moi.

Il s'agit d'une auteure que je voulais découvrir et c'est ce roman qui a été choisi dans le cadre de la lecture commune du Blogoclub; même si ce n'est pas un coup de coeur, j'ai passé un bon moment et je ne regarderai plus la nourriture de la même manière.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Malgré un titre un peu trop "fleur bleue" à mon goût et une histoire peut-être un poil trop caricaturale, ce roman m'a fait passer un bon moment.
Il s'apparente d'avantage à une fable asiatique, tout en douceur, en poésie et en délicatesse. Dès le début nous faisons connaissance avec une jeune femme qui vient de découvrir son appartement complètement vide, il ne reste rien, son petit ami l'a entièrement vidé et s'est éclipsé dans la foulée. La jeune fille va donc en désespoir de cause retourner vivre chez sa mère, avec laquelle elle n'a pas de bonnes relations. Comme elle cuisine à merveille, elle va rapidement ouvrir un restaurant et son don pour la cuisine va éveiller chez ses clients des tas de belles choses.

L'écriture est assez concise, les phrases ne se perdent pas dans des descriptions à n'en plus finir. Les émotions sont brutes, ce qui évite un peu le larmoiement mais bon, l'histoire est quand même assez prévisible. J'ai toutefois aimé ce petit roman qui véhicule de jolies valeurs comme le pardon, l'entraide, l'envie de partager et bien sûr l'amour sous toutes ses formes. Les passages sur la préparation des plats, sur l'utilisation des ingrédients et les cuissons sont de toute beauté, on a l'impression de sentir l'odeur fraîche des herbes qui viennent juste d'être coupées, celle du porc qui grésille et caramélise, le fumet d'une soupe de légumes en train de cuire doucement ou d'un plat de viande en sauce relevé d'épices.
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C'est un peu aussi le livre « de l'amour retrouvé ». Avec beaucoup de tendresse et un peu de fantastique, l'auteur nous fait vivre un conte merveilleux. A travers la cuisine, la jeune Rinco, va retrouver le lien perdu à la terre et à l'univers. Par la confection de ses menus spécifiques à chaque client, elle va corriger un peu le désordre du monde et remettre un peu d'amour entre les humains. C'est un livre empli de l'esprit shinto où la mort se confond avec la vie ; on ne meurt pas vraiment, les animaux comme les humains. On demande pardon au cochon que l'on va tuer et la consommation de sa viande à l'occasion d'un banquet de noces apportera le bonheur à tous les convives. Ainsi, Rinco retrouvera le lien perdu avec sa mère. La période pascale est idéale pour la lecture de ce roman extrêmement mystique dont le thème principal, à travers la confection et l'absorption de nourriture, semble bien être le Renouveau.
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Coup de coeur pour ce livre singulier. Des aliments caressés, pétris, façonnés avec délicatesse et passion se transforment sous nos yeux en véritables compositions artistiques.
Cette histoire écrite avec beaucoup de poésie, dans un style simple et épuré, c'est celle de Rinco, jeune fille d'une vingtaine d'années subitement quittée par son petit ami et qui perd dans le même temps sa grand-mère adorée. D'elle, il lui restera une précieuse jarre de saumure, son ex-compagnon ayant bien pris soin de vider leur appartement de tout le reste. Déstabilisée, seule, et sans argent, elle se trouve contrainte de retourner dans son village natal où elle a vécu une enfance assez solitaire avec une mère indifférente plus préoccupée par son bar et son cochon « domestique » que par sa fille.
Animée par sa passion pour la cuisine et son désir de partage Rinco retrouve une motivation en créant un restaurant « l'escargot » dans un local retiré du village qu'elle rénovera et transformera avec goût et économie de moyens.
Méticuleuse, généreuse et à l'écoute de ses clients elle propose une cuisine sur mesure. Elle débusque en pleine nature des ingrédients que son imagination transforme en créations originales. Ses plats, élaborés dans la sérénité avec précaution, respect et bienveillance en deviennent thérapeutiques.
Sa sphère culinaire se métamorphose en monde enchanteur et enveloppant, proche du conte. La description des menus est un kaléidoscope de couleurs harmonieuses, de textures et de fragrances qui donne l'eau à la bouche. Ses plats, personnifiés et sacralisés, sont sublimés par la nature environnante : diaprés de lumière naturelle, d'éclats de ciel et accompagnés des bruits authentiques de la campagne.
Jusqu'au jour où un événement va jeter un voile sur son équilibre retrouvé et en même temps le lever sur un secret…
Ogawa Ito est une magicienne des sens, on baigne dans un monde de sensations, de douceur, de délices gustatifs et d'arômes diversifiés.
Un hymne aux plaisirs essentiels, à la cuisine, à la nature, à l'amour, à l'enfance, à la douloureuse relation mère-fille, un hymne à la vie !
Un enchantement de bout en bout. A lire !
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Un peu déçue par ce ivre qui au début m'a beaucoup plu.
D'Ito Ogawa j'ai lu le "jardin arc-en-ciel", la "papeterie Tsubaki" et la "République du bonheur". J'ai moyennement apprécié le premier et beaucoup les deux autres romans, notamment "la papeterie Tsubaki".
.
"Le restaurant de l'amour retrouvé" est le premier roman de l'auteure. Qui a lu "la papeterie Tsubaki" trouvera quelques liens entre les deux romans : aider les autres par des mots/ des mets ce qui permet à l'héroïne de se retrouver e d'avancer dans sa propre vie. Ayant lu d'abord "la papeterie" j'ai eu l'impression que le "restaurant" en était une ébauche. Mais je n'ai pas retrouvé la richesse des personnages secondaires, ils sont à peine ébauchés dans "le restaurant" (au point que les relations entre mère et fille sont survolés alors qu'un tel rejet entre elles aurait sans doute nécessité un peu plus de profondeur).
.
Si le début m'a plu, progressivement j'ai été déçue par le livre, surtout, malheureusement, en comparaison avec "la papeterie".... le point d'orgue ayant été la préparation du repas du mariage (je pense que celles et ceux qui ont lu le livre comprendront et je ne veux pas divulgâcher pour les autres). Si j'ai adoré les recettes annoncées au fil du livre, là franchement, c'est du dégoût qui m'a prise et comme c'est la fin du livre.... eh bien j'ai fini sur ce dégoût....
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A quoi bon ajouter une critique , elles sont tellement nombreuses ! .

Je salue ce roman , festin savoureux , sorte de thérapie par la cuisine , généreux , un peu Fleur Bleue » adressé au coeur et aux papilles du lecteur…

L'histoire touchante de Rinco , jeune fille de vingt - cinq ,ans , meurtrie par l'abandon de son petit ami .

Elle en perd la voix et revient dans son village natal, auprès de sa mère , très peu aimante , vivant avec un cochon apprivoisé Hermès .

Bienvenue à «  L'escargot » , le restaurant ouvert par Rinco, lieu mythique de certains voeux comblés et d'amours réalisées ..
N'en disons pu plus .

Ringo y invente , crée , pour ses convives des plats uniques, préparés et dégustés avec lenteur afin de réveiller leurs émotions disparues , enfouies.

L'écriture est élégante, le style simple, la narration tout en légèreté , je me suis malgré tout un peu perdue dans les longues descriptions des préparations de mets appétissants , variés , certains s'en délecteront .

Des pages complètes y sont consacrées , la poésie et l'humour omniprésents ….
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Le descriptif précis du savoir faire gastronomique nous transporte du menu végétarien français à des fumets exotiques ou d'autres très curieux , inconnus ……

Un livre lumineux , à l'intense générosité , consacré au partage et au don de soi , pétri d'émotions et de tendresse infinie , agrémenté des petites choses quotidiennes, où l'amour et la bienveillance viennent pimenter le tout .

Très agréable lecture !
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Voici un livre étonnant, sur un sujet original. Toutefois, si vous prenez 3 kilos juste en regardant la devanture d'une pâtisserie, ce livre n'est pas pour vous. Par contre, si vous êtes un fin gourmet, un gastronome, alors n'hésitez pas, vous allez titiller vos papilles.
Cette lecture m'a même donné envie de cuisiner, moi qui ai horreur de ça.
C'est une lecture très plaisante, qui parle de la cuisine, de la façon d'accomoder les aliments, avec amour, en prenant soin de choisir les meilleurs produits, de faire les bonnes associations, dans le but d'apporter du bonheur.
C'est aussi un conte par certains côtés, un chemin initiatique pour cette jeune femme qui va découvrir sa voie.
Une lecture que je recommande et qui fait passer un bon moment.
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