Gorn, tome 7 : La chute de l'ogre

Très classique, certes, ce tome
7 du "Gorn" de Tiburce Oger marque réellement l'entrée de l'oeuvre dans la maturité. le dessin s'affine encore mais c'est surtout le scénario qui gagne en profondeur. On pourrait dire que les personnages naviguaient à vue jusqu'ici alors qu'avec cette "Chute de l'Ogre", ils se font éléments d'une fresque plus vaste et qui les dépasse. le tragique shakespearien initial est transcendé puisqu'on découvre ici des ressorts plus contemporains à l'action (politique, guerre et religion toujours, mais aussi pédophilie et destin familial). C'est un peu comme si l'auteur s'était jusqu'ici fait la main avant de réellement prendre la mesure de son talent.

Gorn c'est un peu ma poésie à bulles des cartons. Repérée lors d'un déménagement, je me suis mise à les emprunter pour les lire.
Ca respire la "vieille BD old school" des années 90, un scénario un peu trop fleur bleue-light. le dessin s'allège et s'embellit au fil des tomes, et à partir du tome 6 la première page se fait fresque et c'est extrêmement bien réussi.

La série progresse en maturité, les dessins sont plus fluides. L'histoire est désormais sortie de l'hiver, les couleurs sont plus joyeuses, l'ambiance générale moins pesante. Maëlle, désignée héritière du trône de Gorn, détient entre ses mains l'avenir du royaume. Pour cela il faudra se défaire d'un roi pédophile.