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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Je suis assez étonnée du torrent d'éloge qui a salué ce livre à sa sortie. Est-ce simplement qu'on ne tire pas sur une ambulance? Je ne sais. Toujours est -il que le livre ne va pas beaucoup plus loin que le thème annoncé: fustiger les doloristes, tout ceux qui disent que la douleur grandit l'homme , ces paternalistes de la médecine, ces annonciateurs de paradis terrestre ou céleste bien-pensants, qu'ils se réclament de la religion ou du développement personnel.. Idée louable s'il en est, mais qui n'est finalement ni démontrée, ni analysée.

Ce livre d'un philosophe devenu "malade de longue durée" est comme un écrit assez scolaire, un peu éparpillé, auquel l'expérience propre et tragique de l'auteur peine à donner toute la profondeur qu'on en attendait. C'est un amalgame de petites notations, de réflexions assez éparses, de références bibliographiques assorties de commentaires (et une citation de roman n'a jamais prouvé quoi que ce soit), accompagné de quelques portes ouvertes enfoncées, de tartes à la crème de la médecine sans compassion (dont il sait reconnaître qu'elle n'est pas universelle), et de généralités mal assumées. Ne va-t'il pas jusqu'à reprocher à la médecine de rejeter d'un bloc toutes les thérapeutiques alternatives, parallèles etc... (ne date-t'il pas un peu, là, Ogien?) pour raconter un peu plus loin, dans un paragraphe d'ailleurs hilarant une séances de reiki, une arnaque grandiose, un piège grotesque dans lequel il s'exaspère d'être tombé ?

Il manque ici une structure, une pensée réellement élaborée, que la douloureuse expérience personnelle, décrite sans tabou (ou sans trop de tabous), ni misérabilisme, ne suffit pas à remplacer. C'est au final la partie sur le rôle social de la maladie (le malade comme exclu du champ social, du champ du travail, et qu'il faut à tout prix y ramener), c'est à dire celle qui exclue le plus l'expérience personnelle (je dirais tripale) de l'auteur, qui m' a le plus intéressée. Faut-il en conclure que la subjectivité n'est pas forcément la meilleure conseillère du philosophe? Que, tout philosophe qu'il soit, la pensée qu'il pourrait être malade un jour ne l'avait jamais effleuré? Qu'accaparé malgré lui par sa propre réalité, il abandonne la hauteur philosophique pour une dissertation existentielle? Ou simplement que Ruwen Ogien est une Shéhérazade terrifiée, qui choisrt de discourir, et peu importe le sens, pour repousser sa fin?

Tout ce qu'on peut lui souhaiter, c'est qu'au moins, l'écriture de ce livre lui ait fait un peu de bien.
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