Il était rendu sur l'autre côté du versant de la vie, celui de la descente.
En voiture, je demandais : "On est bientôt arrivés ?" À cette question, mon père répondait toujours : "Chaque tour de roue nous rapproche."
J'ai déjà beaucoup écrit et je suis un peu las de me tordre les mains et l'esprit pour tenter de coucher sur le papier le peu de ce que je comprends du monde.
Pour la première fois de sa vie, elle avait eu l'impression de regarder ses parents objectivement. Sans agressivité, sans les juger, elle avait juste pris le temps de les observer d'un point de vue nouveau et plus large. Elle s'était sentie grandir et se libérer de cette vision enfantine qui fait du père et de la mère les mètres étalons du monde. p.113
... quand il croise le regard de son fils, il lui sourit. Julien lui sourit en retour et un instant, fugace et magique, l'air est traversé par des ondes de leur affection réciproque. p.58
Chaque geste de l'un trouvait réponse chez l'autre, les corps se synchronisant, fusionnant sans maladresse, sans tâtonnement, comme si leur étreinte avait été préparée. p.34
La première conversation adulte qu'un homme puisse avoir avec son fils est celle où il admet qu'il ignore ce qui est bon pour lui, et qu'il n'a qu'une idée dépassée de ce qui est mauvais. Richard Ford, Indépendance (épigraphe)