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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Bernard Ollivier raconte sa Longue Marche d'Istanbul à Xi'An en Chine. Deuxième tome : le 14 mais 2000, il repart de Dohoubayazit (Turquie) pour arriver le 9 septembre à Samarcande , ayant parcouru à pied 2532 km. Journal de bord du marcheur à travers le Kurdistan, l'Iran, le Turkménistan et l'Ouzbékistan.

Commencé sous l'orage, il rencontre d'abord des galères pour trouver à se loger sur une route où le tourisme n'existe pas. le trek sur la route de la Soie commence mal. le marcheur ne trouve son rythme et le plaisir de la marche qu'après la rencontre avec des braves gens qui l'accueilleront avec une gentillesse extraordinaire. Toutes les préventions contre le régime des mollahs qui entravaient la marche sont balayées par la gentillesse des Iraniens. Sans tomber dans l'angélisme: le policier voleur, le mollah rigide, les tracasseries douanières, les boîtes à lettres grises pour les dénonciations, la savak ne sont pas passés sous silence. Cependant, la sympathie s'accroît au fur et à mesure que le marcheur avance en Iran.
Depuis les Achéménides, des caravanserails servaient d'étapes journalières aux caravaniers de la Route de la Soie. On s'attend à ce que le marcheur s'y arrête. Il fait d'ailleurs des détours importants pour les rejoindre quand ils ne sont pas sur le goudron de la route des camions. Émerveillement de leur découverte, déceptions parfois.

Pour traverser le désert de Karakoum, Bernard Ollivier aurait aimé transporter ses bagages et surtout l'eau à dos de chameau de Bactriane comme au temps des caravanes. Il trouvera une solution moins poétique et se bricolera une petite remorque qu'il tirera lui même...Ce désert lui apparaît tout d'abord comme une épreuve, épreuve de la soif, de la chaleur, possibles rencontres avec des scorpions, des serpents, avec la terrible veuve noire. Là aussi, la traversée se passera bien. Leçon d'optimisme!

Les tracasseries aux frontières procureront au voyageur des haltes forcées, encore des occasions de rencontre, de baignades de plaisir de vivre. Encore une leçon de vie.

Ollivier semble jouir de l'ivresse de la marche qui le conduit à faire des étapes d'une cinquantaine de km par jour.

Seule déception pour moi qui pars bientôt pour l'Ouzbékistan,le voyageur arrive dans ce pays un peu blasé. Boukhara dont j'attendais avec impatience la visite est pour lui, le domaine des touristes.Il aborde Samarcande rêvée, destination ultime, avec une certaine lassitude. Après 4 mois de solitude, il aspire au retour à sa Normandie natale.
Lien : http://miriampanigel.blog.le..
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Après le tome I, cette deuxième étape est plutôt ennuyante, surtout la longue partie en Iran. C'était certes une longue étape que celle de l'Iran et aussi un peu désenchantée, et surtout quelle épreuve !
J'ai retrouvé le plaisir du récit et l'auteur celui de la marche à partir du Turkménistan. Un avis donc plutôt mitigé.
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Bernard Ollivier est un journaliste et écrivain né en 1938 dans la Manche. Après une carrière de journaliste politique et économique, à la retraite et veuf, il décide de se consacrer à l'écriture et de marcher jusqu'à Saint Jacques de Compostelle avant d'entreprendre une longue marche sur la Route de la Soie. Comme écrivain, il publie des nouvelles dont un recueil sur les sans domicile fixe, des romans policiers, mais aussi des récits de ses voyages. le succès de ses ouvrages lui permet de fonder plus tard l'association Seuil pour la réinsertion par la marche des jeunes en difficulté.
Longue Marche est un récit en trois volumes, relatant son voyage de 12 000 kilomètres à pied sur la Route de la Soie, d'Istanbul à Xian en Chine. le premier tome était consacré au trajet effectué entre Istanbul en Turquie, jusqu'à la frontière avec l'Iran. le second paru en 2001, se poursuit de l'Iran jusqu'à Samarcande en Ouzbékistan, en passant par le Turkménistan, c'est-à-dire sur près de 2100 kilomètres.
Comme prévu par l'écrivain à la fin de son premier parcours, ce second voyage reprend la route à l'endroit même où il l'avait abandonnée l'an passé, terrassé par la dysenterie. Si le ton du premier bouquin m'avait semblé révéler un certain désespoir moral de l'auteur (récemment veuf et à la retraite), ici Bernard Ollivier a retrouvé une écriture enjouée et il s'embarque dans l'aventure avec des précautions (un GPS) ou des résolutions tirées de son expérience précédente qu'il aura bien du mal à tenir néanmoins, comme faire des étapes plus courtes mais qui au fil de la marche pourront parfois atteindre 50 kilomètres ! N'oubliez pas qu'il ne s'agit pas d'une randonnée dans le bocage normand, mais d'un périple sous le soleil, avec la traversée de deux déserts et des températures tournant entre trente et cinquante degrés selon les endroits.
Bientôt il devra se fabriquer une petite carriole pour se faciliter le transport de son sac à dos mais surtout de ses provisions d'eau, buvant parfois dix ou quinze litres par jour « sans aller pisser ». Il lui faudra mater ses peurs à l'entrée des déserts, « peuplés de petits animaux aussi sympathiques à fréquenter que cobras, scorpions et tarentules ».
Mais le voyage est surtout fait de rencontres. de sympathiques, quand dans chaque village tout le monde veut l'inviter à boire le thé ou loger pour la nuit, en échange du récit de ses aventures, de désagréables quand on cherche à le voler ou l'escroquer. Ou de carrément risquées quand il doit se colleter (trop souvent) avec policiers ou douaniers abusant de leur petit pouvoir pour lui pourrir la vie avec des contrôles sans fin dans le but de lui soutirer des bakchichs. Bernard Ollivier n'est pas du genre à pleurer sur son sort, les accueils chaleureux sont une fête, les désagréments une simple péripétie lissée par le récit.
L'écrivain voyageur, ou plutôt l'inverse pour être exact, ne s'appesantit pas sur les précisions historiques, il en donne juste assez pour nous éclairer mais ne noie pas le lecteur sous les références culturelles, Bernard Ollivier n'est pas Patrick Leigh Fermor. Par contre il détaille la vie quotidienne des habitants des pays traversés, les boîtes aux lettres grises à Tabriz en Iran destinées aux courriers de dénonciations à la police, l'opium et l'héroïne, les femmes et le tchador dans la république des mollahs…
Bientôt le marcheur approche de Samarcande – qui n'a jamais rêvé à l'évocation de ce nom ? – il avoue être fatigué (il aura perdu douze kilos) mais surtout par la solitude, quatre mois sans avoir pu discuter réellement avec des gens parlant sa propre langue, du coup il « marche comme un fou, pressé de finir. » Pressé d'en terminer mais envisageant déjà son dernier voyage qui devrait aussi être le plus difficile, pour rallier la Chine. A suivre…
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On suit avec intérêt cette lente mais obstinée progression de 12000 km le long de la route de la soie, d'Istanbul à Xian, voyage dans le temps et l'histoire qui lui permet de se ressourcer, se fixer un but, voyage vers des civilisations méconnues, à la découverte de d'anciennes splendeurs oubliées. Pouesses contre le fatigue, la soif, générosité de ses hôtes, la solitude parfois pesante : c'est un beau et enrichissant voyage qu'il nous propose et de multiples rencontres et merveilles architecturales que des peuplades ont réalisées quelques dizaines ou centaines de siècles avant nous et qui n'ont rien à nous envier.
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Voir Tome 1
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