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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bernard Ollivier démarre donc son nouveau périple à l'endroit exact où l'année précédente, il avait achevé sa première étape. Au programme de cette expédition : l'Iran, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. En route vers Samarcande et au-delà ! Oublié donc les turcs et les kurdes, il part à la rencontre de nouveaux peuples, de nouveaux profils et s'investit toujours autant, malgré la barrière de la langue, dans des échanges verbaux et culturels avec les autochtones. Un début difficile mais n'est-ce pas le propre à toute grande aventure. La chaleur humaine et les émotions éprouvées ne sont pas encore à l'image de ce que pouvaient lui apporter la Turquie et le Kurdistan. Pourtant, il sent que ce n'est pas une affaire de comportements et de caractères, mais surtout de la peur et de la crainte que la Police des religieux a su engendrer à ses habitants. Une fois passée cette première impression, l'âme humaine reprend son bon fond et les rencontres se trouvent toujours emprunts de belles émotions. Les paysages aussi changent de visages et leur splendeur rend la longue marche plus attrayante, mis à part ces longues autoroutes, bruyantes et sans intérêt pour un piéton.

Et si je lisais pour ressentir de telles émotions, partir vers de telles découvertes et faire des rencontres qui ne me seraient jamais permises ? Voilà peut-être ma plus grande motivation, mon plus grand plaisir. Les lectures de Bernard Ollivier m'entraînent littéralement vers de nouvelles contrées que je n'avais jusqu'ici explorées aussi profondément. Elles me permettent de longs voyages que je rêve de faire (mais dont, à mon avis, j'aurais jamais le courage d'entreprendre) et dépassent de loin l'ensemble des guides touristiques et culturels sur ces pays visités. Elles donnent une autre vision du monde dans lequel nous cohabitons tous ensemble. La Route de la Soie se transforme en Route du Coton et les épices parfument aussi bien les souks que ma lecture.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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Arrêté à la frontière iranienne et rapatrié sanitaire, Bernard Ollivier repart l'année suivante avec pour objectif la traversée de l'Iran suivie de celle du Turkménistan et de l'Ouzbeckistan pour finir par atteindre la ville mythique de la route de la Soie : Samarcande, soit la bagatelle d'environ 3000 km à pied.
Sa première surprise lui viendra d'Iran où il découvrira un peuple accueillant, beaucoup plus agréable que le turc, très curieux de l'Occident et fort différent du sinistre tableau qu'en font nos médias acharnés à ne montrer que les fanatiques religieux qui ne disposent plus guère de soutien dans le pays réel. Néanmoins des policiers véreux lui voleront son appareil photo et certains de leurs collègues ne lui ménageront pas les tracasseries de toutes sortes. Il se retrouvera face au terrible Karakoum, un désert impossible à traverser en été. Comme aucun chamelier ne veut risquer la vie d'un animal pour porter les énormes quantités d'eau qui seraient nécessaire à cette traversée (minimum 12 litres par jour), il lui faut bricoler une sorte de petit chariot à partir d'un vélo d'enfant, auquel il s'attelle et qui lui permet de réaliser pareil exploit…
Fatigué, amaigri, il parvient enfin à Samarcande en meilleur état que dans le premier tome. Mais l'odyssée est loin d'être terminée. Des milliers de kilomètres l'attendent avant l'arrivée à Xi Han…
Magnifiquement écrit, très agréable à lire, ce second tome, plus optimiste et léger que le premier, ne se lit pas, il se dévore.
« Passionnant. Mieux qu'un récit de voyage, un itinéraire à la rencontre de l'autre » en a dit H.Liebaert dans « L'évènement ».
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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C'est tout simplement, au sens propre du terme, de l'ouverture sur le monde. Monsieur Ollivier a une capacité de générosité qui lui permet de recevoir beaucoup. Il décrit le désert, les gens, les situations avec un énorme talent. le récit reste toujours haletant, érudit, drôle parfois, et même surprenant (la rencontre avec la jeune femme avant son arrivée à Samarcande). le seul hic, c'est qu'on sait qu'il va réussir, puisqu'il a écrit le livre donc peu de suspens a priori … et pourtant. le suspens devient : comment va-t-il s'en sortir ?
Vivement le troisième volume.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Après la mort de sa femme, Bernard Ollivier décide de parcourir seul et à pied, à raison de 4 étapes en 4 ans, les 12'000 km de la Route de la Soie, d'Istanbul à Xi'an. Cette formidable épopée est relatée dans sa trilogie Longue Marche, dont "Vers Samarcande" est le 2ème volet.

En mai 2000, B.O reprend la route à l'endroit exact où 10 mois plus tôt, terrassé par la dysenterie, il avait dû être rapatrié d'urgence. Cette 2ème étape débute donc non loin de la frontière turco-iranienne et raconte sa marche à travers l'Iran, le Turkmenistan et l'Ouzbékistan. Traumatisé par son expérience de l'année précédente, il débute cette 2ème étape avec bcp d'appréhension et un peu de mélancolie et il arrivera à Samarcande lassé et heureux de rentrer en France.

Si le moral n'est pas au beau fixe et qu'il est parfois anéanti par "l'impression d'être une poussière dans le cosmos", B.O finira par s'habituer à ces nouveaux paysages -souvent arides- et à la culture locale et nous racontera avec bcp d'humour et de mordant ses rencontres avec les habitants de ces trois pays "à la réputation abominable".

S'il n'est pas tendre dans ses réflexions sur le régime des mollahs et que la délation institutionnalisée et le comportement de la police irannienne le scandalisent, il n'hésite pas à se moquer de l'Occident et de sa propension à l'exagération, ironisant sur les Iraniens, ces "hideux excités", et restant émerveillé devant la générosité et la discrétion orientales. En tant qu'ancien journaliste politique et économique, B.O nous livre une nouvelle fois des analyses historiques,  politiques et économiques pertinentes, auxquelles s'ajoutent des réflexions religieuses et culturelles très intéressantes.
 
En bref: un récit de voyage captivant, loin des sentiers battus, un voyageur intelligent, humain et intègre, des réflexions intéressantes, une plume très agréable. J'ai adoré!
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Tome 2. Superbe aventure, d'aucuns la qualifieront de folle, mais leçon de pugnacité, de courage, d'humanisme, à travers une quête solitaire de soi-même et des autres, avec toujours l'inconnu devant soi à affronter, la mort peut-être, embusquée on ne sait où.
L'écriture est très belle, l'homme modeste et pleinement en vie, se demandant régulièrement le sens de sa démarche hallucinante.
J'ai envie de remercier cet homme pour ce qu'il a fait, et pour son témoignage qui interroge notre humaine condition.
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Le Tome 2 de la route de la soie porte cette fois sur l'Iran. Pays plein de contraste : entre les habitants accueillants et les mollahs répressifs, Bernard Olliver nous captive par son écriture légère et précise à la fois. Ses affres avec la police iranienne et sa traversée du désert sont particulièrement intéressantes. Je recommande chaudement les 3 tomes !
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Que c'est dure de quitter Bernard Ollivier... Refermer ce livre, c'est un peu stopper l'aventure. Heureusement il y a encore un autre tome !
Dans ce deuxième volet on retrouve Bernard Ollivier dans son périple sur la route de la soie. Tantôt au Turkménistan, tantôt en Iran, c'est toujours un réel plaisir de suivre son aventure. Nous le voyons évoluer au fils de ses pas. Il ne s'agit pas d'un long fleuve tranquille où tout se passe comme prévu. L'auteur-voyageur commence même par regretter d'être parti ! Il n'hésite pas à décrire ses états d'âme, son moral parfois en berne, ses rencontres avec les douaniers... Mais il met un point d'honneur à retranscrire ses rencontres, la plupart du temps très chaleureuse. Avec ses rudiements de persan ou encore de russe, Bernard Ollivier montre bien que la langue n'est pas un obstacle. Ce qui est frappant dans ce livre, comme dans le premier d'ailleurs, c'est l'hospitalité que l'on retrouve. Les gens n'hésitent pas à ouvrir les portes de leurs maisons, à donner à manger, à faire un petit bout de chemin avec ce drôle d'occidental.
Je lis très souvent des récits d'aventure. La quasi totalité des ouvrages, il s'agit d'hommes ou de femmes beaucoup plus jeunes. Il est donc très intéressant de voir comment Bernard Ollivier raconte et vit cette aventure. Humble, direct, franc, il marche et marche encore. Pourquoi?... Pour voyager, pour découvrir...
Vivement que je me procure le tome 3 !!
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Lecture fort agréable.
Alors qu'il ne se passe rien (il marche et marche et marche encore ...), le récit est vivant, varié, intéressant.
Une très belle aventure (un peu folle quand même !).
Ce parcours en 3 actes est encore mieux construit en livre que dans la réalité que l'auteur a vécue.
Chaque tome donne envie de connaitre la suite ...
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Encore un véritable bonheur de suivre l'auteur - quel personnage ! - dans sa longue marche, et quelle marche !!!

C'est amusant de se demander si de nos jours (20 ans plus tard par rapport à l'histoire), cette traversée serait encore possible, si l'auteur oserait tenir tête de la sorte à des policiers.
Utiliserait-il les mêmes termes pour décrire les femmes ?
(le seul minime bémol du livre - mais encore une fois, l'histoire se passe au début des années 2000…)

Et que sont devenus tous ces gens croisés ?

Quelle température fait-il maintenant dans les déserts du Dasht e Kavir ou du Karakoum ?

Ça donne le vertige !
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Après la traversée de l'Anatolie, Bernard Ollivier poursuit son voyage à pied l'année suivante, et cette fois il traverse l'Iran. Changement de tenue vestimentaire : malgré la chaleur accablante, il doit porter un pantalon et une chemise à manches longues. Les Islamistes ont posé une chape de plomb sur le pays et toute la vie tourne autour de la religion. Rares seront ceux (mais il y en a quelques uns), qui oseront se confier à Bernard Ollivier en les critiquant. Et celui-ci passera trois mois dans ce pays sans voir le corps d'une femme et sans voir de vêtements de couleur.

Ce fut un voyage triste me direz-vous ? Pas du tout, car la tradition d'hospitalité qui était omniprésente en Turquie l'est encore plus ici ! Partout on l'accueille, on le questionne, on l'invite, on le gave, et bien sûr on refuse de le faire payer ! Les Iraniens apparaissent à l'auteur comme un peuple curieux, cultivé, attaché certes aux traditions, mais avide de nouveauté et de modernité. Bernard Ollivier sera d'autant plus regardé et interrogé car il a construit une espèce de chariot à roulettes pour porter son sac et les bidons d'eau dans le désert du Karakoum et il ne passera jamais inaperçu !

Comme dans le premier volume, celui-ci est passionnant, jamais lassant. Jour après jour on découvre avec l'auteur un pays dans son quotidien. Bernard Ollivier n'est jamais blasé, toujours enthousiaste (ce ne sera pas toujours le cas pour la suite en Chine) et aussi ouvert aux rencontres que le sont les Iraniens. C'est une magnifique voyage à pied (3.000 km cette fois encore) et une très belle leçon de vie que nous offre l'auteur !
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