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4,21

sur 245 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Frmesk vient au monde au Kurdistan, en 1986. Dans ce pays musulman, être une fille est une première malchance. Les femmes ne sont que des épouses, et des mères, qui se doivent d'obéir à leurs pères puis leurs époux. Frmesk est fragile, elle mange peu et difficilement. Rubar, sa mère, a tellement peur de la violence de son mari, qu'elle accepte de la laisser à ses parents, afin qu'ils l'élèvent au sein d'un foyer aimant et protecteur. Mais au Kurdistan, le danger est partout, et la haine fait rage de toute part...

Sara Omar signe ici un premier roman terrifiant et révoltant. Elle écrit comme toutes ces femmes qui endurent les souffrances quotidiennes : avec dignité.
Même si Sara Omar ne nous épargne rien, son écriture est remplie de l'amour et de la lumière de ces grands-parents. Sans eux, Frmesk serait morte... À plusieurs reprises.

Cette plongée dans un pays où la foi n'est ni synonymes d'écoute, d'indulgence ou de partage, est une chute dans les ténèbres. C'est pourtant une réalité. La méconnaissance, le rejet des différences et la violence sont les moteurs d'une société archaïque. Les femmes en sont les premières victimes.

Gawhar est un personnage tellement attachant. Cette épouse, mère et grand-mère, fidèle à son Dieu, est la laveuse de mort. Elle est la main impure qui prépare les corps des femmes dont personne ne veut. Elle les entend murmurer. Mais elle est aussi l'oeil, témoin de toutes les souffrances et les violences que les jeunes femmes subissent. Parfois ébranlée, elle ne sait plus si son Dieu existe ou s'il entend ses prières.

On sait de suite que Frmesk vivra au moins jusqu'à ses 30 ans car le récit est ponctué de chapitres se déroulant en 2016, dans un hôpital du Danemark où elle semble devoir se faire opérer. Ses passages sont toujours assez flou mais Hani compris que La laveuse de mort était le premier tome d'une série...

Un roman déchirant et qui soulève en nous des sentiments de colère, mais malheureusement nécessaire pour donner la liberté à ses enfants de mettre des mots sur leurs larmes et leurs souffrances silencieuses.
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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La laveuse de mort entraîne le lecteur dans un monde de haine et de violence, entre le passé récent au coeur d'un village kurde déchiré par la guerre et le présent entre les murs d'un l'hôpital danois où Frmesk, une jeune Irakienne victime de stress post-traumatique, se rétablit après une opération.
Elle nous raconte un monde où non seulement les droits et libertés des femmes sont inexistants mais où leurs vies ne valent rien. Une médisance, un incident mineur, un tout petit soupçon peuvent amener un père, un mari ou tout autre membre de la famille à vouloir se débarrasser d'une fillette ou d'une femme qui en entache l'honneur par un comportement jugé impur. Paradoxalement, ces hommes si intransigeants en matière de pureté sont ceux qui,sans aucuns scrupules, souillent les femmes ... et pour eux, se "débarrasser" signifie tout simplement tuer.
C'est à la la grand-mère de Frmesk que revient le soin de s'occuper des corps des victimes de ces crimes "d'honneur" perpétrés en toute impunité.
Sara Omar a écrit cette histoire révoltante, parfois difficilement soutenable, pour dénoncer l'extrême violence faite aux femmes musulmanes au nom d'une religion portée par un fanatisme montré ici dans son côté le plus extrême. Son récit est si sombre avec son lot d'ignorance, d'hypocrisie et de cruauté qu'on le croirait sorti tout droit du moyen-âge. L'histoire de Frmesk a un côté pas tout à fait fini mais cela peut s'expliquer par le fait que l'auteure a écrit une suite qui n'a pas encore été publiée en France.
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Nous sommes au Danemark en 2016. Frmsek, d'origine kurde, est hospitalisée, en situation de post-traumatisme. Elle écrit sur son ordinateur, regarde les chaînes d'infos en continue quand elle ne sombre pas dans un sommeil perturbé par d'horribles cauchemars.
40 ans avant, elle naît dans un Irak secoué par une guerre intestine dont les kurdes sont les victimes, dans un silence international assourdissant. Elle a le malheur d'être une fille et sa petite tâche de cheveux blanc, sur un crâne chauve, la distingue dès la naissance, ce qui déplaît fortement à sa grand-mère paternelle. Son père est humilié par cette naissance. Violent, dominateur, il maltraite Rubar sa mère.
Pour la sauver d'un meurtre attendu et autorisé, ses grands-parents maternels la recueillent. Darwésh, le grand-père - personnage solaire qui donne foi en l'humanité - est zoroastrien, réformateur et considère l'islam comme une religion totalitaire. Il s'oppose en cela à sa femme Gawhar, musulmane convaincue qu'Allah est grand et qu'il doit être fait selon ses préceptes. Gawhar, qui lave le corps de femmes assassinées, en général par un proche, car considérées comme impures. Elle les prépare avec tendresse pour leur dernier voyage alors que leurs familles se sont détournées d'elles de peur d'être déshonorées.
Le couple partage les mêmes valeurs et - uni par un amour inébranlable - accueille toutes les femmes en détresse. Et elles sont nombreuses, malmenées par une société qui applique un islam rigoriste et vengeur qui leur dénie tout droit si ce n'est celui d'obéir à leur mari.
C'est un roman douloureux, qu'on lit en retenant sa respiration tant la violence sociale est omniprésente. La communauté est secouée par les assauts de Bachar, l'utilisation de gaz, de bombes, de toute arme susceptible de l'éradiquer. Mais c'est la guerre incessante faite aux femmes qui est glaçante, le poids de la tradition - au nom de laquelle un meurtre peut être perpétré en toute impunité par un père, un frère ou un cousin - s'impose à tous et peu résistent. Même pas les femmes dont certaines, les plus âgées notamment, cautionnent, voire encouragent les violences et punitions définitives.
Et tout cela s'exporte : Frmesk n'est pas plus en sécurité au Danemark, en 2016. La jeune interne qui la prend en charge, également kurde, subit la même pression paternelle, les mêmes menaces de mariage et de renvoi au pays pour « rééducation ».
On quitte Frmesk, enfant, en bien mauvaise position, en attendant de la retrouver certainement dans un tome 2. Que je ne lirai pas. Je suis sortie de cette lecture trop bouleversée, écoeurée par cette suite de violences dont on ne voit pas bien ce qui pourrait l'endiguer, un peu découragée par la nature humaine. C'est un excellent roman, très bien écrit et traduit. Mais cela fait trop écho à l'actualité dans le monde et, peut-être, en ce moment, je n'attends pas de la lecture qu'elle me replonge dans la turpitude.
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Laveuse de morts.
C'est le métier de Gawhar, la grand-mère de Frmesk, qui s'occupe du corps de ses femmes que personne ne veut toucher ou enterrer ; des femmes souvent assassinées par leur famille dans le déshonneur et la honte.
L'histoire se passe au Kurdistan, en 1986. Frmesk va être confiée à ses grands-parents maternels car c'est une fille. Et son père ne veut pas de fille. D'ailleurs il en a peur car elle porte un signe de sorcellerie : une tâche de cheveux blancs. Adorée par sa grand-mère Gawhar, elle va échappée à son triste sort et vivre auprès de cette famille détestée des autres. Avec un grand-père aux idées libératrices, parfois en totale contradiction avec Allah, et une grand-mère, laveuse de morts, il n'est pas simple d'échapper aux injures ou aux tentatives d'assassinat.
C'est dans ce pays conservateur, où la condition de la femme est plus que malmenée, que Frmesk va grandir.

Violences, déshonneur, religion, un récit qui entremêlent croyances et destinées. Un livre bouleversant, déchirant qui a valu à son auteure de nombreuses injures de la part de son pays. Un récit qui met en scène l'histoire kurde et danoise puisque notre protagoniste a fui son pays d'origine pour trouver refuge ailleurs. Autobiographie ou simple fiction ? Les fait sont parfois tellement douloureux qu'on peut se le demander.
Une histoire qui remue. Beaucoup.
Une histoire qui dérange mais qui met en lumière la destinée de ces femmes.
Un premier roman qui interpelle et dont on attend la suite, le coeur serré et le poing levé.
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Sara Omar a écrit ce roman alors qu'elle était hospitalisée après une tentative de suicide.
D'origine kurde irakienne, elle a quitté le pays à l'âge de 10 ans pour fuir la guerre Iran- Irak et a connu les camps avant d'arriver au Danemark. Elle dit avoir écrit ce livre comme un processus thérapeutique et pour ne pas laisser gagner ces oppresseurs qui muselent la liberté d'expression et les droits des filles et des femmes.

Dans ce premier roman, elle raconte la vie de plusieurs femmes d'une même famille au Kurdistan à travers les yeux de Fremsk, une petite fille fragile dont la chevelure est marquée d'une mèche blanche ( comme l'auteure). Pour échapper à la violence de son père, qui avait formulé l'idée de l'enterrer vivante, Fremsk est élevée par sa grand mère, laveuse de femmes assassinées et par son grand père, attaché au courant zoroastrien et aux droits des femmes.
La vie de ces femmes, sous la domination patriarcale, est marquée par la terreur : viols, coups, inceste, insultes, mariages forcés et assassinats. La cruauté des hommes, et des femmes qui sont complices par tradition ou par peur , est indescriptible.
Malgré la protection de ses grands parents et de sa mère, qui se fait passer pour sa grande soeur, Fremsk ne pourra échapper aux scènes de violence et aux actes barbares.
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Frmesk. Un nom qui veut dire larme.

Un nom comme une promesse lors de sa naissance au Kurdistan en 1986.

Celle d'être considérée comme inférieure et impure car née femme. Obligée de se couvrir, avec pour seul apprentissage, celui du Coran. Pour ne pas oublier la place qui est la sienne dans la société.

Mais Frmesk aura une autre opportunité : celle d'être élevée par ses grands-parents. Darwèsh, son grand-père, un homme cultivé, révolté par l'injustice qui règne dans son pays. Gawhar, sa grand-mère, une femme pieuse et juste, qui lave le corps des femmes victimes de crimes d'honneur.

Ce roman, qui fait l'objet d'une suite, est une vibrante dénonciation de la condition des femmes soumises à l'arbitraire religieux et à celui des hommes.

Toute l'hypocrisie d'un système qui fait reposer les fautes uniquement sur les femmes. Elle ne saigne pas lors de sa nuit de noce ? Impure. Elle a un enfant alors que son mari est trop âgé ? Impure. Elle tombe enceinte, enfant encore, des oeuvres de son père ? Impure.

La lutte pour l'égalité ou, à tout le moins, de meilleures conditions de vie, apparaît comme perdue d'avance. Et ce, d'autant plus que les femmes, elles-mêmes, acceptent ces règles et peuvent être aussi virulentes que les hommes.

L'on sait dès les premières pages que Frmesk a fui son pays pour se réfugier au Danemark. Comment ? Et que lui est-il arrivé exactement ? Pas de réponses avec cette première partie.

Nous apprendrons juste, si besoin en était, que l'obscurantisme n'est pas l'apanage de certains pays mais que dans nos démocraties aussi, des familles régissent les vies de leurs enfants en tyrans.

Ce récit fait mal, car il est vrai. Il est le récit de femmes dont la vie ressemble à un chemin de croix.

Dans un style direct, sans fioritures malgré quelques instants de grâce et de poésie, ce roman se dévore, la révolte ancrée en l'âme contre tous ceux qui souhaiteraient dicter nos vies.
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Très difficile d'apporter une critique de ce livre, car comme souvent dans ce genre de récits autobiographiques qui traitent de la situation des femmes dans un pays islamique, en version particulièrement archaïque et révoltante, ici le Kurdistan irakien, il est nécessaire de différencier le fond de la forme.

Pour ce qui est du fond, après avoir lu La perle et la coquille de Nadia Hashimi, récit glaçant du calvaire des femmes afghanes, et plus récemment Les impatientes de Djaïli Amadou Amal, version camerounaise du mariage forcé au sein d'une communauté africaine musulmane et polygame, cette version Kurde du malheur des femmes ne peut que renforcer aversion et colère à l'égard d'une religion rétrograde, arriérée et inhumaine qui par ailleurs, lorsqu'elle est éclairée se réclame de la paix et de l'amour.
En ce qui concerne la mécréante que je suis, avec Bénie soit Sixtine qui parle des femmes dans le milieu catholique intégriste, j'aurai pris cet automne ma dose de barbarie et d'obscurantisme.

Avec La laveuse de mort, l'abjection est totale du début à la fin, faiblement éclairée par la présence du couple de grands-parents, dont la bonté et l'ouverture d'esprit peine à donner une légère respiration à ce livre. On souffre et on a du mal à concevoir que ce qui est décrit nous est contemporain. C'est tellement inconcevable que la lecture en devient pénible: L'enfant qui naît fille d"un mariage arrangé sans amour, sera menacée entre autres délicates attentions islamistes d'être enterrée vivante par son propre père, sauvée in extremis de la circoncision la plus barbare, mais sera finalement abusée par un oncle imam. le tout servi au milieu de crimes d'honneur qui dézinguent les filles dès le lendemain de la nuit de noces, pour cause d'absence de trace de sang… Chez les Kurdes, les femmes sont impures par nature, donc et par conséquent, couramment menacées, frappées, violentées, violées. Mais ces femmes sont aussi menaçantes, délatrices, perfides, car ignorantes, ou jalouses, elles reproduisent fréquemment cette incroyable infamie pseudo-religieuse sur leurs propres filles. Ça c'est le déstabilisant point commun aux trois livres cités!!!

Poursuivie jusque dans son lit d'hôpital au Danemark où elle a pu se réfugier, la jeune Kurde dont on suit le destin chaotique dans ce milieu d'hommes ignares, jaloux, violents, combattants pro ou anti Saddam dans un pays ruiné par la guerre, après bien des épreuves et des traumatismes, continue de craindre les représailles de son père qui cherche à la tuer pour laver son honneur. C'est totalement ahurissant et probablement en grande partie autobiographique.
Pour le courage dont fait preuve Sara Omar quand elle questionne le Coran en citant des versets plus que problématiques par la bouche de son grand-père, qu'elle décrit comme un sage cultivé de religion zoroastrienne, elle mérite la plus grande admiration.
De nos jours, compte tenu des risques encourus, il faut oser!!!! Sa description de l'enfer sur terre au XXIème siècle et des invraisemblables dérives religieuses qu'autorise cette lecture obscurantiste du Coran vaut bien 5 étoiles brillant au même firmament que celles de Charlie.

Pour ce qui est de la forme, je suis plus mitigée… Et je n'oublie pas qu'on est sur Babelio, un site dévolu à la littérature...
Peut-être la traduction fait-elle perdre le souffle littéraire, toujours est-il qu'il m'est arrivé de souffrir au cours de passages creux, de dialogues plats ou totalement décousus. En outre, les prénoms kurdes imprononçables et asexués ( Frmesk, Gawhar, Rubar) pour un occidental sont difficiles à associer aux personnages. Une vraie galère! Enfin, je n'ai pas adhéré au choix de l'alternance des chapitres entre l'hospitalisation peu explicite de Frmesk en 2006 au Danemark, avec ses confidences trahies par une infirmière kurde, mi-victime mi-complice, qui ravivent (sans qu'on comprenne comment) le danger et les épisodes de jeunesse au Kurdistan.

Sur ce thème de la condition des femmes et de la violence qui leur est faite sous couvert de coutumes religieuses, c'est Les impatientes que j'ai préféré mais La laveuse de mort n'en est pas moins un texte engagé, très poignant qu'il faut absolument lire.

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Je suis une personne respectueuse. Je respecte profondément la différence, qu'elle soit ethnique, religieuse, en lien avec l'orientation sexuelle ou encore avec un handicap. La seule chose pour laquelle je n'ai pas de respect dans la vie, c'est la méchanceté et ses différentes justifications.

Il s'agit d'un excellent roman, un hurlement du coeur pour dénoncer les persécutions subies par les femmes musulmanes. J'ai vécu énormément de colère devant les injustices et préjudices imposés aux personnages féminins de l'histoire. J'ai peine à comprendre que certaines sociétés cautionnent le meurtre, le viol et les violences faites aux femmes en invoquant l'honneur, la pureté et même Dieu.

En le terminant, j'ai caressé mon épouse, qui dormait à mes côtés, et j'ai compris le véritable sens de ce qu'on appelle le "monde libre".
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Est-ce que c'est un roman ? une fiction ?
Il apparait que c'est une autobiographie.
La construction de l'ouvrage nous ballade entre 2016, hôpital danois, et 1986-1990, village kurde.
Lectrice, j'ai été chamboulée, car j'avais lu des ouvrages sur le Kurdistan et les femmes, et il apparaissait que les femmes combattaient et étaient à peu près les égales des hommes. Ici rien du tout. le Kurde est musulman et à fond les gamelles. Un musulman pur jus, pur coran, pur Allah.
A vous en dégoûter. Car oui, j'ai été dégoûté de ce coran, de ce Allah qui s'incruste partout, ce n'est plus une religion, c'est une secte. Car croire en un Etre suprême, pourquoi pas. Mais promener tous les jours son Coran sous le bras, invoquer les paroles pour tous les actes de la vie quotidienne, celui de faire pipi, celui de craquer une allumette pour allumer le foyer... et tout le reste. Toutes ses croyances qui relèvent de la superstition et non pas de la religion. Des trucs invraisemblables. Et ces pauvres femmes qui sont soumises. Et qui, soumises, oeuvrent, à corps et à cris, pour la soumission de leurs semblables.
Je ressors de cette lecture révoltée contre cette religion de l'islam, qui abrutit, qui soumet, qui nie l'humanité.
A ce point, l'islam n'est pas une religion, une secte tout au plus. Puisque celles (surtout) et ceux qui veulent en "sortir" sont menacés de mort. Une religion qui prône la mort à tous les coins de rue et à tous les coins de pages, n'est pas une religion.
La laveuse de mort essaye de nous raconter deux récits. le premier est celui de l'auteur réfugiée. le second est celui de l'interne en médecine qui devrait par cette chance de faire des études s'émanciper. Mais non.
Donc on a un récit absolument négatif. La première devra être re-refugiée dans un endroit tenu secret, et la deuxième renoncera à ses études qui lui auraient permis une émancipation. Tout cela est donc raté.
Une lecture sombre sans issue.
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Un titre qui interpelle : la laveuse de mort. de quoi parle-t-on : des femmes rejetées par leur famille, déshonorées et qui ne méritent pas une vraie sépulture. Gaswahr, la grand-mère de l'héroïne de ce livre exerce ce métier. Nous sommes en 1986 au Kurdistan, naître fille est une malédiction : rejetée par son père Frmesck vit chez ses grands-parents. Heureusement entourée et préservée par ceux-ci elle sera finalement rattrapée par son destin. Ce roman est fort, parfois violent voire insoutenable tant il nous dévoile le sort affreux réservé aux femmes dans un pays en proie à la guerre, à la haine et à l'extrémisme religieux. Il semblerait que ce récit relate la vie de l'auteur qui actuellement vit au Danemark. Elle nous promet une suite expliquant comment elle a pu se soustraire à sa destinée. GB
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