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3,69

sur 561 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Magnifique roman qui donne la parole aux amérindiens, et qui nous rappelle comment les états Unis d'Amérique se sont fondés.
C'est une lecture qui témoigne de la vie de ces amérindiens qui ont été spoliés de leur terre , de leur us et coutumes, de leurs croyances, etc... Une multitude d'exemples tragiques se superposent au début de ce livre choral, pour réunir les différents protagonistes au fameux pow -vow, grand festival amérindien, durant lequel ils se retrouvent afin de vivre ensemble les différentes danses traditionnelles.
L'auteur, d'origine cheyenne, parle ici de son histoire familiale avec une magnifique plume ! Livre très militant, mais nécessaire, tant l'histoire de cette ethnocide passe encore sous silence !
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Encore un roman qui m'aura fait quelque peu sortir de ma zone de confort, pour mon plus grand plaisir.
Nous voici plongés dans la culture amérindienne, culture dont je ne connais pas grand chose alors qu'elle est plus que riche et diversifiée. le prologue, d'ailleurs, nous fait plonger immédiatement dans ce que vécurent - et vivent encore d'une certaine manières - les différentes tribus.

Roman choral par excellence, le livre alterne les points de vue pour converger vers une ultime séquence se déroulant durant un Pow Wow, grande fête indienne.
Plus de trois mois après avoir terminé ma lecture, il est compliqué d'en expliquer clairement la teneur. Je reste sur une impression d'une immersion totale dans la vie de ces gens, tous plus ou moins liés les uns aux autres, d'une histoire, ou plutôt des histoires, pas toujours très simple à suivre et d'une maîtrise d'écriture incroyable.

Un parti pris évident dont le roman puise sa force.

Lu en mars 2021
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Un beau coup de poing ce roman. Je ne suis pas fan des écrivains sortis de ces écoles d'écriture à l'américaine et dont les romans sont souvent des prouesses littéraires trop lisses. Mais là... la construction du roman est certes difficile, au risque de paraître incohérente au début (le nombre de fois où j'ai dû retourner en arrière pour vérifier qui est qui et si on en avait déjà parlé et pourquoi), et tient davantage de l'assemblage de nouvelles que du roman avec un fil conducteur. Le fil conducteur justement. Les Indiens des villes, leur existence difficile entre alcool, familles en perdition, pauvreté, violences, mépris et perte d'identité. L'histoire douloureuse que chacun porte en soi. Les pow-wows qui leur permettent, le temps d'un wk, de retrouver leur racines et d'établir des liens au son du tambour. Ces liens qui emmènent tous les personnages au pow-wow final pour une scène d'apothéose digne qu'un Quentin Tarentino. Une fin qui met en transe et nous précipite dans un tourbillon d'émotions, autant le début avait semblé laborieux. Humour, tendresse, style vigoureux et délicat. L'humanité toute entière est dans ce roman. Et advient cette espèce de tristesse qui s'empare de vous lorsque vous quittez un roman qui vous a touché et dont les personnages vous suivront encore longtemps...
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Bien loin des indiens dans leur réserve, des chamans, des hommes médecines et des femmes en groupe autour du tipi, l'auteur s'attèle à rappeler que les Indiens ont eux aussi dû migrer vers les villes et y apprendre à survivre.
Déracinés, stigmatisés, sans mémoire et vivant des conditions indignes ils sont les ombres de leurs ancêtres porteurs de drames intimes et de violence qu'ils s'appliquent à eux-mêmes.
Cette histoire croisée entre plusieurs personnages qui le temps d'une journée veulent renouer avec le traditionnel pow-wow est bien celle des indiens urbains d'aujourd'hui.
Tous ont une bonne raison de s'y rendre et porte l'espoir de retrouver ces racines qui n'ont plus de terre ou s'étendre.
La fête va virer à la catastrophe et une fois encore les autochtones vont voir mourir leurs semblables en même temps que le volonté de sauver ce qu'il leur reste de culture.
Un premier roman puissant, actuel et nécessaire à notre mémoire.
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Ils s'appellent Bill, Tony, Jacquie ou encore Edwin. Leurs points communs : ils vivent dans la ville d'Oakland et du sang amérindien coule dans leurs veines.

Ce roman choral leur laisse la parole à tour de rôle afin qu'ils puissent nous conter leurs histoires. Des histoires dissemblables mais toutes empreintes de misère, d'alcool ou de drogue.

Tommy Orange entremêle sa voix à celles des autochtones pour nous éclairer sur l'Histoire de ce peuple et les souffrances qu'il a endurées.

La quête d'identité est au coeur de ce roman. Une identité qu'on a voulu gommer et que la communauté amérindienne tente de faire revivre lors de grandes cérémonies annuelles nommées Pow-wow. Des rassemblements festifs dans lesquels les indiens viennent de part et d'autre du pays afin de faire perdurer leur héritage culturel et ranimer les traditions ancestrales.

Et c'est au cours du grand Pow-wow d'Oakland que les destins de ces douze personnages vont se retrouver liés par un événement tragique.

La très belle plume de Tommy Orange m'a envoûtée et j'ai été touchée par les portraits de ces différents amérindiens. L'auteur brise les stéréotypes et nous laisse entrevoir une population mutilée, sans pour autant être complètement dépourvue d'espoir. Un récit habilement construit avec des chapitres courts, une tension qui s'installe peu à peu et un dénouement qui apporte son lot d'émotions.

À travers un patchwork de voix d'hommes et de femmes, Tommy Orange nous dépeint avec finesse le peuple amérindien d'aujourd'hui dans toute sa complexité. Une communauté urbaine aux visages multiples qui tente de vivre avec ses maux et son passé douloureux. Des morceaux de vie poignants, un roman remarquable et fort qui interpelle.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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L'intrigue "d'Ici n'est plus ici" se déploie telle une toile d'araignée, à partir de multiples fils qui finissent par former un ensemble aussi cohérent qu'implacable.
Au centre de cette toile, la ville d'Oakland, en Californie.

Nous y suivons douze protagonistes, hommes et femmes, enfants ou adultes, qui ont comme point commun d'appartenir, de manière plus ou moins directe, à la nation Cheyenne. Hors de la réserve, les Indiens en sont-ils pour autant délivrés des maux qui y sévissent ? Pas vraiment…

Les narrations se succèdent, portées par un "je" ou par un "il/elle", dessinant comme point commun la difficulté à vivre d'une communauté héritière d'un passé -cinq cents ans de campagne génocidaire- avec lequel l'Amérique n'a jamais réglé ses comptes. Chacun se débat à sa manière avec ce legs marqué par la souffrance, l'humiliation et la perte.

Ils ont pourtant survécu. Ces indiens des villes sont même pour certains parvenus à trouver, en s'occupant de leurs proches ou des autres, une forme d'équilibre et d'épanouissement, mais beaucoup ont du mal à considérer cette survie comme une victoire tant qu'ils seront aux prises avec les conséquences du passé et la persistance d'une discrimination qui les ravale au rang des plus miséreux, les exposant de manière disproportionnée aux violences familiales, aux addictions -à l'alcool ou aux stupéfiants-, à la délinquance ou à l'échec scolaire.

Tous sont hantés par la question de leur identité, bien qu'y répondant de diverses manières, dans la quête ou le déni, avec curiosité ou amertume... Que signifie être indien aujourd'hui, dans un monde d'où ont disparu les territoires qui constituaient l'héritage des ancêtres, définissaient mode de vie et traditions ? Comment concilier racines et modernité, défi rendu d'autant plus difficile quand les parents sont absents ou défaillants, parce que décédés, en prison, alcooliques… ? Est-ce la part de sang indien qui coule dans les veines qui détermine la conscience autochtone ; aux yeux de qui, et pourquoi, faut-il la revendiquer ?

Ces questionnements s'enchevêtrent à l'intrigue, dont les nombreux chemins convergent à l'occasion du grand pow-wow d'Oakland, point d'acmé d'un drame dont chaque élément prend peu à peu sa place. La narration, enchainant les points de vue des multiples personnages, nous entraine dans un tourbillon qui, en ne laissant guère le temps de s'attarder sur chacun, risque de perdre des lecteurs en route, mais confère en même temps au texte une énergie que j'ai personnellement trouvée addictive. Et puis cette accumulation de voix permet de donner corps à une communauté dont Tommy Orange dresse ainsi un portrait vivant et touchant, tout en rendant hommage à sa diversité.

J'ai beaucoup aimé.
Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Le prologue du roman, magnifique, émouvant et intelligent donne la mesure de ce livre.
Magnifique, émouvant et intelligent.
Autour d'une commémoration de l'identité indienne, l'auteur saisit des instants de vie chez 12 personnages très différents, mais liés par une origine commune. A partir de ces portraits pris sur le vif, il met en scène le racisme, la pauvreté, la violence, l'alcoolisme et la perte d'identité de ces Indiens disséminés dans les grandes villes qui éprouvent une nostalgie qu'ils peuvent à peine nommer.
C'est sans misérabilisme, ni apitoiement mais avec une profonde empathie que se déroule cette galerie de personnages qu'il faut cependant parfois mettre sur pause pour ne pas s'y perdre.
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C'est un grand roman sur la condition des Indiens d'Amérique. Avec son corollaire, la pauvreté, et ses conséquences, l'alcool, la drogue et le crime. Mais sans aucun cliché. Il se passe à Oakland, ville des faubourgs de San Fransisco. L'auteur y érige une galerie de personnages émouvants qui ont tous des liens les uns avec les autres. Il y a Tony, qui toute sa vie doit cohabiter avec son Drome, ou syndrome de l'alcoolisme foetal. Jackie, conseillère en toxicomanie, qui abandonne enfants et petits-enfants, Opale, grand-mère courageuse et résiliente… Tous vont se retrouver à un grand pow-wow.
C'est un blues déchirant sur les questions d'identité, la mixité, et ce que L Histoire veut bien vous laisser. Sur les oubliés de l'Amérique.
Verdict: un livre poignant, sans aucune fausse note, mais noir, très noir…
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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RÉSUMÉ:"À Oakland, dans la baie de San Francisco, les Indiens ne vivent pas sur une réserve mais dans un univers façonné par la rue et par la pauvreté, où chacun porte les traces d'une histoire douloureuse. Pourtant, tous les membres de cette communauté disparate tiennent à célébrer la beauté d'une culture que l'Amérique a bien failli engloutir. À l'occasion d'un grand pow-wow, douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, vont voir leurs destins se lier. Ensemble, ils vont faire l'expérience de la violence et de la destruction, comme leurs ancêtres tant de fois avant eux."

MON AVIS: Tommy Orange raconte d'une façon tout à fait originale le cheminement de ses personnages, qui ont tous du sang indiens dans les veines, et bien souvent ne savent pas quoi faire de cet héritage.Ces hommes et ces femmes, avec qui nous voyageons soit dans le passé, soit dans le présent, parfois les 2 pour certains, portent pour la plupart le poids de leurs ancêtres comme un fardeau. Beaucoup souffrent ou ont souffert d'addictions et nous sommes les témoins de ce que les horreurs du passé perpétuent à travers chaque génération d'une nation spoliée et marginalisée.
L'auteur fait parti de la tribu des cheyennes du sud, c'est donc en pleine conscience qu'il nous offre ces tranches de vie qui convergent toutes vers leur destin, au même endroit, le grand pow wow d'Oakland.
Une histoire forte, réaliste et douloureuse.
Un premier roman très réussi .
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Il s'agit d'un livre sur les indiens d'Amérique à l'heure d'aujourd'hui. Il ose aborder l'histoire de ce peuple et de ces survivants, de tous les rescapés du génocide des Amérindiens. Aux travers de 12 personnages nous prenons le pouls d'un peuple qui doit survivre dans une Amérique raciste, un peuple d'oubliés, un peuple de déchus qui doivent réapprendre à s'approprier une culture, une fierté, une appartenance à une communauté. le destin de ces 12 personnages s'entrecroise et converge vers un « pow-wow » (festivité permettant le rassemblement d'Indiens) qui a lieu à Oakland. Un livre extrêmement bien écrit et dont on ne sort pas indemne. Je le recommande donc chaudement.
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