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3,69

sur 559 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Là, c'est décidé, je vais aller me faire soigner parce que me voici de nouveau face à un livre encensé par la critique, élu Meilleur roman de l'année par l'ensemble de la presse américaine, finaliste du prix Pulitzer et du National Book Award… Excusez du peu !

Je ne suis pas devant une daube et pourtant, je ne pourrai même pas me fendre d'un « merci pour ce moment » car je n'ai ressenti aucune émotions devant les personnages et leurs histoires.

Enfin, aucune, j'exagère, j'ai senti vibrer un peu ma corde sensible, surtout lors du prologue mais ensuite, j'avais l'impression d'être sur la lune alors que j'aurais dû avoir les pieds sur terre.

Ce roman choral brossait différents portraits qui étaient intéressants puisque nous étions face à des gens fracassés, marginalisés, paumés, déracinés, ayant perdu leur identité propre, leur culture, n'était pas reconnu, ayant été génocidé (et je me fous que ce soit un néologisme, j'inaugure).

Tous ces personnages basés dans la région d'Oakland ont des origines indiennes et plus question de nier que ce peuple a souffert (mais pas sans rendre une partie des coups).

Il serait bête de dire qu'il ne souffre plus de nos jours. Comment être un Indien en 2019 ? Comment être un métis ? Comment gérer son nom Indien qui fait sourire les Blancs ? Comment vivre dans un Monde qui n'est plus le sien ? Comment être sur la Terre de ses ancêtres quand d'autres la foulent et la piétine ?

Ce roman avait tout pour ma plaire, une fois de plus : des Amérindiens ou d'origine, des questionnements, des êtres fracassés, marginaux, complexes, une quête d'identité qui n'est pas simple.

Un roman choral porté par 12 portraits de personnes qui allaient se croiser au Grand Pow-Wow d'Oakland sans que l'on sache ce qui allait se passer, hormis un drame puisqu'on avait imprimé en 3D un révolver pour passer les portiques de sécurité…

Oui, il y avait tous les ingrédients pour me filer un trip littéraire d'enfer et j'attendais beaucoup, l'ayant vu passer un peu partout avec des critiques positives, des coups de coeur…

Je pense que mon problème est venu de la construction du récit. Je me suis perdue dans les personnages, je me suis perdue dans leurs histoires, leurs récits et j'ai perdu pied, lâchant le fil d'Ariane, me déconnectant du récit.

Râlant, je vous l'avoue parce que j'aurais aimé l'aimer à sa juste valeur, surtout qu'il traitait d'un sujet que j'apprécie fortement : la vie des Amérindiens de nos jours. Mais voilà, une fois de plus, je n'ai pas suivi le rythme et le roman et moi nous nous sommes perdu au fil des pages pour ne plus nous rencontrer que très brièvement, au hasard d'un chemin de traverse.

Peut-être qu'il vous a donné des émotions que je n'ai pas eue, vous êtes des veinards ou peut-être qu'il vous en donnera, et vous serez chançards aussi. Moi, je vais me chercher un Petzi pour tenter de retrouver des émotions et relancer la machine littéraire qui, ces derniers temps, c'est vachement enrayée chez moi.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Un roman encensé par les critiques, plusieurs fois récompensé et au final une grosse déception !
Pour résumer, Tommy Orange raconte une énième histoire d'un peuple fantôme et de ses errances géographiques ou de ses addictions : les amérindiens. On a évidemment droit aux clichés : obésité, chômage, alcool, drogue, viol, larcins... Rien de nouveau sous le soleil des États-Unis, pays des libertés et de la ségrégation.
Mais ce n'est pas le plus gênant. Parmi les gros défauts de ce roman on trouve en premier lieu la construction. Il faut attendre un bon tiers du livre pour se rendre compte que l'on est pas dans un recueil de nouvelles mais bien dans une seule histoire. L'idée de cette polyphonie dispatchée dans les chapitres fait de cette histoire un puzzle dont il est difficile de rassembler les morceaux pour en apprécier l'unité.
Deuxième gros défaut, la multiplicité des personnages qui font pratiquement tous partis de la même famille mais sur plusieurs générations avec des liens parentaux plus ou moins avérés. Une fois de plus on se perd. Les personnages de Tommy Orange n'ont pas de tempérament ou de caractère suffisamment marqué pour que l'on s'attache à eux. Ils sont fades !
« Ici n'est plus ici » est un roman qui se lit rapidement, parfois ennuyeux, inabouti, décousu. Les dernières pages ont du rythme, ce qui sauve, mais trop tard, ce récit.
On peut se passer de le lire... Ou lire les romans passionnants de Louise Erdrich (qui elle a eu le prix Pulitzer !) sur des sujets similaires.
Traduction de Stéphane Roques.
Editions Albin Michel, le Livre de Poche, 347 pages.
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Voilà trois semaines que j'ai terminé ce roman sans savoir véritablement quoi en penser et quelle critique en faire.
Le résumé en a été fait plusieurs fois : pour être synthétique, l'auteur brosse le portrait et décrit quelques jours de la vie d'une douzaine d'amérindiens vivant à Oakland. La plupart sont très pauvres et certains ont vu leur vie détruite par l'alcoolisme. Ils se préparent à participer à un grand pow-wow organisé dans la ville. Tous revendiquent leurs origines tout en s'interrogeant sur leur identité. Qu'est-ce qu'être un indien urbain et souvent pauvre ? Que reste-t-il de la grandeur passée de leur peuple et de leurs coutumes ?
Le sujet est donc plutôt passionnant mais je crois que son traitement m'a dérangé. En choisissant de faire le portrait de multiples personnages, l'auteur n'a pas réussi à véritablement me toucher bien que la plupart aient des vies tragiques. Certains ne sont qu'effleurés et l'ensemble m'a paru trop superficiel. Dommage. Ce n'est pas désagréable à lire mais cela ne me laissera pas un souvenir impérissable.
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Encore un roman de la Rentrée Littéraire 2019 dont tout le monde parle, couvre d'éloges et qui m'était proposé dans le cadre du Comité de Lecture du réseau des bibliothèques de ma commune.

Tommy Orange dans ce premier roman met en lumière les indiens urbains, ceux qui sont nés et vivent en ville, loin des paysages de leurs ancêtres et comment ils ont tenté de s'intégrer sans toutefois oublier leurs origines. Dès le prologue, c'est un cri de colère sur les massacres perpétrés par le passé, sur les contraintes qu'ils ont dû acceptées, voyant leur environnement changer, les obligeant à vivre là où ils n'avaient plus leur place, eux qui sont et demeurent les premiers habitants d'une terre qui ne leur appartient plus.

"Nous amener en ville devait être la nécessaire étape finale de notre assimilation, l'absorption, l'effacement, l'achèvement de cinq cents ans de campagne génocidaire. (p15)"

C'est à travers douze personnages, hommes, femmes, jeunes ou moins jeunes que l'auteur évoque principalement la quête d'identité de ces indiens urbains, eux qui n'ont que peu de références, eux qui ont de moins en moins de transmission des générations antérieures et qui pourtant sentent dans leurs veines et leurs âmes un manque, une errance d'un monde qui n'est plus. Les réminiscences de leurs origines passent le plus souvent parce que les blancs en ont fait : film, publicité etc…., avec une vision transformée : les indiens racontés par les blancs !

Le monde où ils vivent n'est plus leur monde : Ici n'est plus ici…..

"Quand nous entreprenons de raconter notre histoire, les gens croient que nous voulons la réécrire. Ils sont tentés de nous dire « pauvres losers » ou « passez à autre chose », « arrêtez de jouer les procureurs ». Mais s'agit-il vraiment d'un jeu ? Seuls ceux qui ont perdu autant que nous voient la singulière méchanceté du grand sourire de qui pense avoir gagné en disant : « Tournez la page. » le hic, c'est que si quelqu'un a la possibilité de ne pas penser à l'Histoire, ni même de la prendre en considération, qu'il l'ait bien apprise ou non, croire qu'elle mérite considération ou non, alors cela signifie qu'il sait être à bord du bateau où l'on sert des petits-fours et tapote ses oreillers, pendant que d'autres sont à la mer, nageant, se noyant, ou grimpant sur de petits canots pneumatiques qu'ils se relaient pour garder gonflés, les essoufflés, qui ignorent le sens des mots « petits-fours » et « tapoter ».(p162-163)"

J'ai été frappé de la constante recherche d'identité des personnages, par l'image ou la non image qu'ils ont eux d'eux-mêmes, les reflets du miroir ne correspondant pas à ce qu'ils pensent ou pensaient être, ne reconnaissant pas toujours le reflet qu'ils aperçoivent. Chacun, à travers une quête personnelle, qu'elle soit familiale ou identitaire, veut exister, être reconnu pour ce qu'il est. le pow-wow annuel d'Aukland est l'occasion pour beaucoup d'entre eux de renouer avec les chants, danses, de se retrouver, de se sentir à nouveau soi et de perpétuer leurs traditions. Certains le font à travers un film, d'autres en revêtant les tenues ancestrales ou en participant aux danses.

J'ai eu du mal avec la construction du récit, l'auteur alternant les différents protagonistes, les prises de parole, j'ai dû plusieurs fois revenir en arrière, prendre des notes, me faisant perdre le fil du récit . Cela en a fait une lecture hachée, difficile et parfois laborieuse parce que le souffle en était brisé par le recherche de qui était qui, de la relation de chacun et j'avoue humblement que pour certains je les ai pratiquement occultés.

Je me suis attachée à Jacquie Red Feather et sa soeur Opale, à leur parcours, à leur destin familial, elles qui occupèrent, avec leur mère, l'Ile d'Alcatraz comme d'autres autochtones en 1969, fait que je ne connaissais pas du tout et qui dura plusieurs mois, et qui fut pour elles un moment décisif de leurs existences.

"Oui, ça va mal de nos jours. Tout le monde fait comme si ça allait mieux, et cela ne fait que renforcer l'idée que ça va mal. (p98)"

Le roman se découpe en trois parties : Reste – Réclamation et Retour, comme trois étapes avec une partie Entracte dans laquelle l'auteur revient sur des actions significatives de leur culture : pow-wow, sang, nom (puisqu'ils ont perdu non seulement leur identité mais aussi leur nom) et jusqu'à les morts apparentes qui finissent parfois par devenir réelles.

Tommy Orange fait un constat des lieux de son pays face à sa communauté mais porte aussi un regard sans complaisance sur une société qui vit dans la violence, le monde virtuel, les armes et un mal-être ressenti de plus en plus. Comment ne pas retrouver à travers son discours notre propre sentiment face à la montée de la violence, des attentats etc…

"Ou nous croyons seulement y être habitués jusqu'au moment où le tireur apparaît, où nous le croisons dans la vie réelle et qu'il est parmi nous ; les coups de feu viendront de partout, de dedans, du dehors, du passé, du futur, du moment présent, et nous ne saurons pas tout de suite où les tireur, les corps tomberont, la puissance des détonations nous fera battre le coeur, accès de panique, étincelle et sueur sur la peau, rien ne sera plus réel que l'instant où nous saurons dans notre chair que la fin est proche. (p166)"

C'est finalement, pour être tout à fait honnête, une lecture en demi-teinte parce que j'aurai sûrement aimé moins de personnages ou plus de continuité dans l'histoire de certains et pourtant à plusieurs reprises j'ai trouvé une beauté dans les ressentis de chacun, dans les pertes identitaires, dans les regards posés sur eux-mêmes mais aussi sur le monde.

Une lecture exigeante, qu'il faut faire d'un trait pour ne pas en perdre le fil, pour suivre ces vies brisées, abîmées, malmenées, ravagées pour entendre la voix et le regard du narrateur qui analyse, observe et se révolte sur le devenir d'un peuple.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Un peu déçue par ce roman dont les critiques sont pourtant très très élogieuses.
Il s'agit d'un roman choral, genre qui me plait en général sauf que là il y a trop de personnages : une douzaine et on s'y perd un peu.
Le thème est assez original et me tentait aussi : il s'agit de la place des Amérindiens aux Etats-Unis de nos jours.
Au départ, on a un chapitre consacré à un personnage, son passé, son enfance, son présent.
Vers le milieu du roman tous ces personnages convergent vers Oakland où se tient un grand pow wow. On sent qu'il va s'y passer un drame.
J'ai eu du mal à m'attacher aux personnages car il y en avait trop, sauf peut-être Jacquie et sa soeur. J'ai trouvé cette construction très fabriquée et artificielle.
Néanmoins, ce que je retiendrai de ce roman, c'est la quête d'identité des Indiens, leur mal-être, leur sentiment d'exclusion, leur attachement à leurs racines et traditions. J'ai été marquée par le fait que beaucoup, dans le roman du moins, sont alcooliques ou drogués et beaucoup d'hommes quittent le foyer familial. Au moins, ce roman m'aura appris des choses sur la condition des Indiens de nos jours aux Etats-Unis.
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Plusieurs tranches de vie d'américain descendants d'indien.
La dureté de l'héritage, la pauvreté, la famille... sont des sujets récurrents. Et puis ces histoires vont s'entremêler et donner naissance au roman.
Bon moment de lecture, bien écrit.
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A Oakland, dans la baie de San Francisco vit une communauté d'Indiens. Ils ne sont plus parqués dans des réserves mais vivent en ville dans une extrême pauvreté. Tous veulent célébrer leur culture lors du grand pow-wow, fiers de participer à ce grand rassemblement d'amérindiens qui va se dérouler au coliseum.

Tommy Orange met en scène douze personnages, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes, qui vont voir leurs destins se lier. Tous sont profondément marqués par leur histoire douloureuse et par les fléaux contemporains, alcool, drogue, violence...

Ce roman sur la douloureuse quête d'identité des Amérindiens me tentait beaucoup mais hélas sa construction ne m'a pas du tout convaincue. La succession des voix de douze personnages m'a donné l'impression de lire des nouvelles sans lien évident entre elles, certains personnages m'ont paru trop esquissés et l'ensemble du récit a manqué de fluidité. Cela reste malgré tout un roman réaliste sur les offenses subies par ces peuples, sur leur douleur et leur difficulté à survivre et à s'insérer dans ce monde. Un roman plein de rage.

Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Je termine ce roman avec un sentiment mitigé. J'ai dévoré les premières pages et sa galerie de personnages complexes, écorchés, nourris jusqu'aux racines d'une histoire commune violente et déchirante. Alcool, dépendance, abandon, maltraitance, pertes de repères sont autant de piliers fragiles et instables sur lesquelles reposent les vies de Blue, Octavio, Bill, Red Feather, Bear Schield...
Que signifie être amérindien à l'ère de la mondialisation, du métissage, du grand lissage culturelle dans lequel la plupart des nations sont plongées ? Que signifie résister, vivre, s'épanouir quand on manque de repères sur son propre passé.
Tous ces personnages, dans lesquels j'avoue je me suis perdue, ont en ligne de mire le grand Pow Wow, moment de célébrations et de paradoxes où la violence se rejoue. La fin m'a fauché en plein vol de lectures et j'ai fermé le livre avec un grand sentiment d'inachevement. Peut être est ce le souhait de l'auteur qui rebat les cartes d'une histoire et d'une sociologie américaine.
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Arf lecture compliquée pour moi. A la page 125 je me suis dit que je devais probablement passer à côté de quelque chose, que je devais être plus attentive. Je me perdais dans les personnages, je comprenais pas bien la construction des récits, je m'embrumais dans des fils conducteurs qui n'en étaient peut être pas, je cherchais à me raccrocher… et puis le sujet et l'auteur Amérindien ne me laissaient pas indifférente, j'avais envie de les apprécier ces trémoignages, de me montrer digne presque! Alors j'ai tout relu. Depuis le début. J'ai repris les 125 pages d'un coup, sans arrêt. J'ai un peu mieux cerné mais ça n'a pas suffit. Alors ensuite, pour finir je me suis laissée porter, je devais bien lui faire confiance à ce livre. Mais ça n'a pas suffit. Je suis passée à côté. C'est dur de le refermer.
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Après un prologue insoutenable exposant la cruauté dont ont été victimes les lndiens d'Amérique à l'arrivée de leurs colonisateurs, ce livre expose ce que c'est d'être Indien d'Amérique, en Amérique, aujourd'hui. Et visiblement ce n'est pas facile !
Sous la forme du roman choral il nous offre le regard de douze personnes prévoyant de participer à un rassemblement indien, un "pow-wow". Douze personnes aux âges et aux parcours bien différents, mais qui ont en commun un rapport difficile à leur identité et peinent à trouver leur place dans la société.
Un thème intéressant qui m'a interpellée, même si j'ai été gênée par l'écriture, résolument moderne et dynamique, mais qui manque pour moi de fluidité et de clarté.
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