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3,69

sur 561 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« Toutes ces histoires que nous n'avons pas racontées pendant si longtemps, que nous n'avons pas écoutées, font simplement partie de ce qu'il faut soigner. » (p. 167)

Longtemps l'histoire des premiers habitants des Amériques a été écrite par d'autres, de façon partiale et stéréotypée. Dans un style vif et percutant, Tommy Orange, membre de la tribu des Cheyennes du Sud de l'Oklahoma, déconstruit un à un les clichés et idées reçues sur les indiens.

Loin des grands espaces et de la vie de leurs ancêtres, les autochtones vivent aujourd'hui en grande majorité dans les villes, conséquence d'une politique américaine d'assimilation forcée.
« Les Indiens urbains se sentent chez eux quand ils marchent à l'ombre d'un building. Nous sommes désormais plus habitués à la silhouette des gratte-ciel d'Oakland qu'à n'importe quelle chaîne de montagnes sacrées, aux séquoias des collines d'Oakland qu'à n'importe quelle forêt sauvage. (…) Etre indien en Amérique n'a jamais consisté à retrouver notre terre. Notre terre est partout ou nulle part.» (p. 19)
Se réapproprier le récit des premiers peuples, c'est aussi dire le quotidien des « indiens urbains » d'aujourd'hui. Par le prisme d'une galerie de douze personnages, Tommy Orange décrit leurs maux et leurs souffrances : l'alcoolisme, la pauvreté, le désespoir, ou encore l'amertume, la drogue ou le chômage. C'est dur, violent, sans complaisance.

Les liens entre les individus se tissent progressivement au fil d'un récit parfois un peu difficile à suivre en raison de la multitude des personnages et du point de vue narratif évoluant à chaque chapitre.
Tous ces destins se télescopent dans un grand pow-wow final tragique et saisissant. Ce lieu de rassemblement et d'échanges entre tribus va ici être le point de convergence de leurs colères et de leurs espoirs déçus.
« Nous avons organisé des pow-wows parce que nous avions besoin d'un lieu de rassemblement. Un endroit où cultiver un lien entre tribus, un lien ancien, qui nous permet de gagner un peu d'argent et qui nous donne un but, l'élaboration de nos tenues, nos chants, nos danses, nos musiques. Nous continuons à faire des pow-wows parce qu'il n'y a pas tant de lieux que cela où nous puissions nous rassembler, nous voir et nous écouter. » (p. 164)

Un récit marquant qui redonne la parole à ces nations qu'on a voulu effacer. Tommy Orange nous offre un regard rare et nécessaire sur la vie citadine des Indiens d'aujourd'hui.
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Ce premier roman d'un auteur d'origine amérindienne, a déjà depuis sa sortie en août dernier, fait couler beaucoup d'encre. Il a obtenu plusieurs prix prestigieux aux Etats-Unis.

Dès le prologue, le lecteur entre de plein pied dans l'histoire douloureuse des amérindiens dont l'auteur nous dresse un remarquable portrait.
L'alcool, la drogue, la violence, le chômage, le suicide...nous savons tous que c'est le lot des descendants de ces peuples merveilleux à qui les hommes blancs ont tout volé.
Les douze personnages qui nous racontent leur histoire dans ce livre ne font pas exception à la règle. Ils ne vivent pas dans des réserves, ne sont pas nés au milieu des grandes steppes, mais bien en Californie, en ville, à Oakland exactement, au milieu des Blancs, et s'ils désirent participer à un Pow-wow c'est pour retrouver leurs racines et un peu de leur culture. Ils sont heureux de ressortir les costumes traditionnels, de chanter et de danser, de se retrouver... Ils sont tous en quête d'identité car ils ne connaissent de leurs ancêtres que les vidéos sur youtube ou les récits faits par des Blancs.
Ce n'est pas facile de faire un résumé de ce roman car il faudrait que je vous présente justement, ces douze personnages et que je vous raconte en détails leur vie, ce que je ne ferai pas car ce serait bien trop long !
D'ailleurs, chaque épisode de la vie de ces personnages pourrait être un roman à lui tout seul. Ils ont tous des parcours différents et du sang indien dans les veines. Ils sont jeunes ou moins jeunes, femmes ou hommes, sont inscrits dans le registre d'une tribu ou ne savent pas à laquelle leurs ancêtres sont rattachés.
Certains se considèrent comme des indiens, d'autres non. Ils traînent tous un mal-être que l'auteur sait très bien nous décrire et qui nous touche forcément. D'ailleurs quand ils se regardent dans une glace, ils ne se reconnaissent pas tels qu'ils s'imaginent, c'est dire. Certains ont vu leur vie détruite à cause de l'alcoolisme, tous sont pauvres et démunis devant le racisme dont ils sont les victimes, mais tous ou presque aiment la vie.
C'est un massacre qui les attend au Pow-wow tellement semblable à celui vécu dans le passé par leurs ancêtres avant eux, que s'en est insoutenable d'autant plus que l'auteur nous le décrit de manière quasi-cinématographique dans les dernières pages du livre.
Le lecteur savait pourtant, dès les premières pages, que certains personnages armés comptaient eux-aussi profiter de ce rassemblement, à leur façon, en s'emparant de l'argent apporté pour récompenser les danseurs et les chanteurs. Parmi ces "loubards", il y a Tony, l'éternel blessé qui pense ressembler à un monstre parce que sa mère buvait et qu'il est victime du Syndrome d'alcoolisation foetale (que lui appelle le "drome"). Il y a aussi Octavio, et d'autres tous motivés pour évacuer un trop-plein de souffrance...

La construction est originale et malgré l'intérêt que j'ai pour le sujet de ce roman, je n'ai pas trouvé sa lecture très facile...
C'est un roman choral où chaque personnage va nous raconter une bribe de son histoire comme on imagine qu'il l'a sans nul doute raconté à Dene Oxendene devant la caméra. Celui-ci en effet obtient une bourse pour recueillir les témoignages des indiens, et en faire un film, en échange d'une petite somme d'argent. Il a voulu ainsi continuer l'oeuvre de son oncle qui avait commencé lui-aussi à filmer des Indiens. Dene a hérité de sa caméra. On peut imaginer que Dene est l'alter ego de l'auteur qui lui aussi à sa façon, nous livre ici un "film" construit à partir des témoignages.
Evidemment certaines histoires nous touchent plus que d'autres.
C'est Edwin qui a décidé d'organiser ce Pow-wow à Oakland. Il a lieu ici pour la première fois et il met un point d'honneur à ce que tout se passe bien.
J'ai beaucoup aimé en particulier les personnages féminins d'une force incroyable ! J'ai trouvé vraiment attachante l'histoire des soeurs Feather (Opale et Jackie) dont on fait connaissance alors qu'enfants elles sont hébergées avec leur mère sur l'île d'Alcatraz (un fait réel que je ne connaissais pas). On les retrouve ensuite alors qu'elles sont devenues grands-mères, enfin c'est plutôt Jackie qui est grand-mère mais suite à la disparition de sa fille, victime d'une overdose, elle a coupé avec les siens et c'est donc Opale qui a adopté les trois garçons.
Le lecteur se perd parfois dans les différents personnages car leur vie se recoupe, des liens se tissent entre eux et il nous faut alors repartir en arrière pour retrouver leur nom dans les premiers chapitres du livre. Cela ne m'a pas dérangé car de toute façon à la fin le destin les attend tous au même endroit, mais cela rend ce roman moins accessible, ce que je trouve dommage.
Le roman est découpé en plusieurs parties, un prologue dont je vous ai déjà parlé, qui se prolonge au milieu du livre par un entracte nous expliquant l'utilité des Pow-wows, mais pas que, puisque cet entracte anticipe aussi les événements futurs. Avant l'entracte, le rythme est plus lent, l'auteur nous présente les personnages. Ensuite, le rythme s'accélère au fur et à mesure que les événements tragiques se préparent et se produisent.
Quand on referme ce livre, le but de l'auteur nous apparaît d'un seul coup clairement. Il veut nous obliger à nous pencher sur le passé et sur tous les épisodes de l'histoire des Indiens d'Amérique qui ont été exterminés...
Lien : http://www.bulledemanou.com/..
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Je lis très peu de romans consacrés au peuple indien et je connais également très mal leur histoire. Dès le prologue, Tommy Orange replace les choses dans leur contexte, rappelle les nombreux massacres dont ont été victimes les indiens, rectifie les fausses idées véhiculées par le cinéma.
Le titre, un parallèle intéressant et poétique avec une citation de Gertrude Stein "There is no there, there", "Il n'y a plus de là, là ", m'avait attirée immédiatement et force est de constater que le titre fait bien les choses. 😊
Ce roman choral polyphonique a tout pour me plaire, chaque chapitre donne la parole à un personnage qui, par ses actes ou ses réflexions, nous laisse comprendre sa relation à sa part indienne. Tous les protagonistes sont également reliés les uns aux autres (les sept degrés de séparation ou comme le dit l'un des personnages, le monde indien qui est petit) et sont également reliés au Grand Pow-Wow d'Oakland. Certains projettent d'y faire un braquage, d'autres de participer au concours de danse, l'un est maître de cérémonie, certains font partie de l'équipe d'organisation et d'autres ont tout simplement envie d'être là, de baigner dans cette atmosphère, cette ambiance.
Grâce aux chapitres alternés, le rythme est enlevé et se précipite lorsque toutes les histoires individuelles convergent vers le Pow-Wow, pour former une histoire collective. .
C'est un premier roman intelligent et sensible qui interroge sur l'identité indienne, L Histoire des indiens et ce que cela représente de nos jours d'être indien aux États-unis.
J'ai eu un léger bémol cependant, il y a parfois trop de personnages et alors l'émotion se dilue.
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😊 A la recherche de 😊
Ici n'est plus ici de Tommy Orange
Le livre de poche

La communauté indienne survit plus qu'elle ne vit dans une société dans laquelle elle peine à s'intégrer.
Si certains continuent de faire vivre leur culture ancestrale, d'autre la rejettent ou ne la connaissent plus vraiment. C'est d'autant plus dur pour ces derniers d'être rejetés et mis au ban pour des origines qu'ils ne connaissent même pas.

L'auteur nous plonge au beau milieu d'une situation tendue, explosive, désespérée parfois. Qu'ils le veuillent ou non, tous les personnages de cette histoire traînent derrière eux le poids d'un passé tragique fait de manipulation, de vol, de meurtre et de trahison.
Nous découvrons des portraits très différents, des vies brutes et brutales, des écorchés vifs qui luttent ou se laissent sombrer.
Tous ces parcours vont se concentrer autour d'un événement, un grand pow-wow organisé pour célébrer la culture amérindienne. Un événement que l'on pressent grandiose, mais aussi tragique. Toute cette souffrance, cette violence ne peut qu'exploser.

Un livre marquant, sans concession qui nous livre un portrait dur et violent de cette population amérindienne qui ne trouve pas sa place dans une société qui s'est construite sur les ruines et le sang de ses ancêtres. Les indiens d'aujourd'hui portent en eux les souffrances du passé, la soumission du perdant et en même temps le puissant désir de prendre sa revanche et de se venger. Un cocktail très déstabilisant pour ces hommes et ces femmes.

📖 Retrouvez ce livre par ici https://www.livredepoche.com/livre/ici-nest-plus-ici-9782253103783
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Comme Betty de Tiffany McDaniels, Ici n est plus ici était le livre incontournable de l année dernière, si j ose dire. Je l'avais beaucoup vu sur Instagram et les nombreux avis positifs me donnaient envie de le découvrir. Il a finalement fallu sa sortie en poche pour que j y plonge et je n ai pas été déçue.

Tommy Orange dresse le portrait d Indiens de diverses communautés dans la ville d Oakland. Différents parcours, histoires nous sont racontées. le récit est rythmé. On a envie d en apprendre plus sur cette population indienne, qui s interroge sur ce qui fait parfois son identité. Les thèmes traités sont vraiment intéressants.

Seul bémol: j ai parfois eu un peu du mal avec les liens entre les personnages, peut-être à cause des noms indiens qui ne me sont pas familiers.

La fin est spectaculaire, terrible. l'auteur parvient à mettre son lecteur en tension, à lui faire retenir sa respiration. J ai vraiment apprécié la chute. Je vous recommande vivement ce premier roman. J attends le suivant.
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C'est à Oakland, San Francisco, que ma promenade Américaine s'achève, pour le moment ! Et c'est avec le livre coup de poing mais non moins magnifique de T. Orange.
Une série de portraits d'Indiens, Amérindiens, fils, petit-fils, métis, tous ont en commun ce sang mêlé, moitié blanc, moitié indien qui coule dans leur veine et fait battre leur coeur.
Une culture partagée, parfois tue, souvent lourde et encombrante comme un fardeau, un héritage, et parfois un atavisme, un peu comme un secret que leur peau ne peut pas taire.
Tony Loneman, Dene Oxendene, Opale Viola, Victoria, Jacquie Red Feather, Thomas Franck, Calvin, Bill, Octavio…. Ils ont décidé de se rendre au PowWow d'Oaklaoma, chacun pour une raison bien différente.
Tommy nous conte à travers leur histoire personnelle, la tragique histoire de leurs pères, la douloureuse histoire de cette nation, comment la misère, le désespoir, la désillusion a conduit ces hommes vers une misère plus grande encore, l'abandon, la misère sociale, l'alcool, la violence, la drogue.
Ces destins se croisent, s'entrecroisent, se répondent, se complètent, jusqu'au feu d'artifice final !
C'est une histoire sans parti-pris, l'histoire d'une colère sourde et contemporaine qui puise l'origine de son mal dans ses racines, une histoire qui dérange et qui interpelle : Que signifie être indien aujourd'hui ?.
Un grand roman sur l'identité, l'hérédité… sur les enfants d'une Amérique meurtrie.
Tommy Orange a été plusieurs fois récompensé pour ce livre et c'est largement mérité ! Un grand roman !
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"Nous amener en ville devait être la nécessaire étape finale de notre assimilation [....] Mais la ville nous a renouvelés, et nous nous la sommes appropriée" écrit Tommy Orange dans le prologue d'Ici n'est plus ici. Si les rares représentations des Amérindiens ont pour cadre les réserves, la grande majorité d'entre eux vit désormais dans les grandes villes américaines. le roman de Tommy Orange porte un regard sur l'expérience contemporaine des Amérindiens partis des réserves.

A l'occasion du Big Oakland Pow-Wow, une célébration de la culture amérindienne organisée dans la baie de San Francisco, douze personnages racontent leurs parcours. Une occasion d'évoquer une myriade de sujets - les stigmates du génocide et de la discrimination, la pauvreté, l'histoire des mouvements de libération ou la quête d'identité à l'ère d'Internet - sans lisser les contradictions entre les protagonistes. On sait dès le départ que la fête ne se déroulera pas comme prévue, comme si le cycle de la violence était amené à sans cesse se répéter. le récit de Tommy Orange reste néanmoins captivant et parfaitement maîtrisé.
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Ici n'est plus ici, un livre très réussi mais loin d'être parfait dans sa forme. Les personnages manquent de caractéristiques et parfois se confondent, la construction n'est pas toujours très adroite et la narration pèche un peu au niveau du rythme. Ceci dit, grâce à un montage assez astucieux et particulièrement syncopé sur la fin, la dernière partie du roman est très immersive. Et si, d'un point de vue romanesque, Ici n'est plus ici souffre de quelques maladresses, il brille surtout par la pertinence de ses interrogations et par l'intelligence de son propos. Son aspect social est très abouti et, pour qui voudrait creuser la question de la place des Indiens d'Amérique, ce livre a la valeur d'un précieux témoignage, lucide et poignant.
L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
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Un livre qui relate des tranches de vie de plusieurs personnes qui ont tous des racines indiennes et vont se retrouver à un pow-wow sans toujours se connaître. Tous souffrent de vie chaotique : abandon, alcool, drogue, surpoids, famille disloquée liée à leur histoire et celle de leurs ancêtres....à leur racines indiennes.
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Je ne sais plus qui m'a conseillé la lecture de ce roman, mais je l'en remercie. Car c'est avec émotion que je l'ai découvert, lu, et refermé. Trois émotions différentes, voire davantage.
En effet, chacun des douze héros de ce récit porte en lui le poids du passé, et chacun transmute ce plomb en or, de façon différente.
Le passé de ces gens, ce passé commun, c'est d'être indiens d'Amérique. Et c'est lourd à porter. Filles-mères, toxicomanes, voyous, enfants battus ou défigurés par l'alcoolisme atavique de leur mère, jeunes obèses ou vieillardes superstitieuses, chacun tente de sauvegarder une petite flamme d'authenticité en lui, malgré tout.
La transmutation, c'est une grande réunion culturelle, un pow-wow, qui doit se tenir à Oakland.
Et le grand oeuvre de Tommy Orange, c'est de nous donner à voir les destins tressés, tissés, de tous ces gens; destins qui forment finalement un motif complet, sans complaisance aucune, avec même une certaine dureté.
Mais l'objectif est atteint: on n'en ressort pas indemne. La victoire des vaincus, en somme.
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