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Dans ce livre autobiographique, Christine Orban raconte les relations avec sa mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer.
Quelle situation difficile que cet état de fait !
Tant qu'on a des parents, on reste quelque part un enfant, l'enfant de quelqu'un. Mais quand les parents redeviennent des enfants, où se situer en temps qu'adulte, en temps qu'enfant ?
Avec une plume sobre et sensible, elle dépeint les doutes, les questions, les angoisses, le chemin qu'on n'a pas fini de faire et qui s'inverse. Et cet immense sentiment d'insatisfaction et de gâchis. face à des relations qui n'ont pas toujours été les plus idéales, des relations parfois ambiguës.
Mais c'est trop tard !
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Ce roman de Christine Orban m'a laissé perplexe. Dans de cette autobiographie, l'attitude de l'auteure envers sa mère m'a dérangée à maintes reprises. Je veux bien croire que sa rancoeur du manque d'amour de sa mère la mine encore, mais l'accueillir une semaine pour les fêtes de Noël et la dénigrer à ce point m'a parue indécent, quand bien même il reflète la réalité de leurs rapports conflictuels. On sent bien que cette mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, l'agace au plus haut point. Lorsque j'ai lu la préface " A ma mère ", je me suis dit que forcément cette autobiographie allait m'émouvoir, sans avoir obligatoirement la larme à l'oeil. Rien, niet ! pas un passage où l'émotion gagne le lecteur. Ce récit m'a laissée de marbre. Les réponses adressées la plupart du temps à sa mère ne volent pas haut :
" - Oui maman. - Non maman. "
Allez fouiller entre ces mots pour dénicher une once de sentiment et je vous paie des prunes.
La cerise sur le chapeau, lors des achats de Noël sont les pensées envers à sa mère :
- " Je trouve un feutre au passage, une cloche, je te la colle sur la tête " !...

Il ne s'agit plus d'un hommage à une mère mais plutôt d'une injure, à mon sens.
Force est de constater que si la fille ne pardonne toujours pas le manque d'amour de cette mère, quelque peu excentrique, elle le lui rend bien, et même très bien dans le pays de l'absence qui aurait tout aussi bien pu s'intituler, pourquoi pas, le prix de l'absence.

Ce ressenti n'engage que moi, d'autres lecteurs en ont une tout autre perception que je ne remets nullement en cause.
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J'ai trouvé ce livre bien écrit et terriblement touchant. L'auteur nous y décrit son quotidien avec sa maman atteinte de la maladie d'Alzheimer. On y découvre une dame qui était assez active et qui devient petit à petit dépendante de ses proches car elle a des difficultés à gérer des petits actes quotidiens qui nous paraissent anodins mais qui deviennent à cause de cette terrible maladie un obstacle quasi insurmontable. Que ce soit une simple sortie au restaurant ou un réveillon de Noël à la maison, la peur s'installe et la personne a besoin du soutien de son entourage pour arriver à franchir le pas.

Ce livre m'a beaucoup touchée parce que l'auteur emploie des mots justes et les situations qu'elle explique sont à la fois éprouvantes et émouvantes. Voir cette jeune femme s'occuper si bien de sa maman et l'amour, l'attention et la patience qu'elle lui apporte, c'est vraiment un beau message pour toutes les personnes qui vivent ce style de situation qui ne doit pas être aisée du tout.

C'est un récit à découvrir pour en apprendre plus sur cette maladie encore si méconnue.


Lien : http://lecturesmagiquesetfee..
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Un très beau et touchant témoignage d'une femme qui découvre la maladie dégératrice de sa mère. Une mère aimée mais qui n'a pas forcément eu la relation qu'espérait sa fille. Les tensions se dissipent, les rancoeurs s'oublient alors que les caprices, les oublis, les absences se rapprochent alors que la tristesse, le désarroi mais aussi la lucidité gagne la fille. Christine Orban relate avec une grande sensibilité, sans fausse pudeur le chemin que prend sa mère, inéluctablement. Quand la vieillesse et la maladie inversent les rôles, un récit intimiste et bouleversant.
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Il y a 25 ans, Christine Orban, qui s'appelait alors Christine Rheims signait un premier roman intitulé Les petites filles ne meurent jamais, un très beau roman que j'avais lu au moment de sa parution, autour d'une jeune femme qui ne veut pas quitter son enfance et à qui sa mère n'avait cessé de répéter cette phrase qui est devenue le titre du roman.

Elle signe aujourd'hui le pays de l'absence. Un récit poignant qui relate comment l'Alzheimer est entrée dans la vie de sa mère, puis dans la sienne. Comment la maladie a transformé l'une et l'autre. Alors que sa mère glisse doucement dans le pays tranquille de l'oubli où elle pose 50 fois par jour la même question, où tout lui fait peur, où elle se met à inventer pour cacher le fait qu'elle ne se rappelle plus de certains détails, Christine Orban qui a toujours eu des rapports difficiles avec sa mère, laquelle ne l'a jamais prise dans ses bras ou embrassée sauf lorsqu'elle pleurait, est démunie.

Elle se trouve dans une situation qui l'épuise et qui l'attriste. Ce n'est pas parce que sa mère ne lui a pas appris la tendresse qu'elle ne l'aime pas. La mère n'a jamais compris sa fille. Elle a même passé sa vie à lui faire des reproches. Mais Christine Orban n'en est plus à l'heure des regrets, et le bilan sur cette relation complexe a été fait il y a longtemps. Il lui faut maintenant faire face à une situation à laquelle elle n'avait jamais songé : devenir la mère de sa mère et prendre soin d'elle comme on prend soin d'un enfant.

Le pays de l'absence est un beau livre. Émouvant, sans tomber le pathos. Christine Orban ne sait pas laisser prendre au piège. Elle nous offre un témoignage sans fard et sans artifices sur une lente descente à laquelle elle est intimement mêlée, et curieusement, ferme une boucle entamée en 1986 par ces mots publiés en 2011 : « Est-ce que les petites filles peuvent mourir? » Je lui ai posé la question alors qu'elle brossait son opulente chevelure. J'avais cinq ans. « Les petites filles ne meurent jamais », m'avait-elle répondu. Pourquoi m'as-tu menti?

La petite fille est morte alors que la mère en redevenait une.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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livre très touchant
il y a beaucoup de souffrance dans la plume de Chistine Orban ,qui ou au long du livre nous fait ressentir a quel point elle a recherché l'amour de sa mère ,enfant-adolescente,adulte..toujours
Et la difficulté face a la maldi d'alzeimer de sa maman...ou face a celle ci,elle balance entre la cruauté ,l'imcompréhesion ,la culpabilité..et la dureté de s'occuper des cette mére qui maintenant est malade....
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Une mère et sa fille. Un personnage et son auteur.
Vérité ou imagination ? Réalité ou mensonge ?
Roman ou autobiographie ?
Le pays de l'absence est un roman. C'est écrit sur la couverture.
Le récit ressemble pourtant à une histoire vraie, un morceau de vie vécue.

La narratrice est une romancière parisienne qui reçoit sa mère de 73 ans pour les fêtes de Noël. Celle-ci arrive de Casablanca où elle a toujours vécu. C'est une très belle femme, élégante, courtisée, longtemps championne de bridge, aimée et admirée par les siens mais qui n'est plus elle-même depuis qu'elle vit au pays de l'absence, celui de la perte de mémoire, celui de l'Alzheimer.
(...)
C'est ce récit-là que raconte Christine Orban, celui du combat contre cette maladie, mené par deux femmes proches et opposées à la fois, le temps de quelques préparatifs pour ce qui restera le dernier grand repas familial.
C'est bien écrit, dans un ton simple, juste et vrai, réaliste, sensible, sans tricherie, sans mièvrerie, sans pleurnicherie!
Comment croire dans ce cas que ce ne soit qu'un roman? Peu importe d'ailleurs puisque j'y ai retrouvé tant de détails véridiques.
C'est juste poignant, sans excès, sans drame, comme dans la vie ! .
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Christine Orban est née en 1954, son premier livre date de 1986, elle est l'épouse de l'éditeur Olivier Orban. Son nouveau roman, le pays de l'absence, vient tout juste de paraître.
Le livre est dédié à la mère de la narratrice et dès les premières pages on comprend qu'il est autobiographique en grande partie, même s'il est présenté comme un « roman ». A Paris, la romancière attend sa mère qui vient de Casablanca où elle habite, pour passer les fêtes de Noël. Tout de suite, dès les premières lignes, nous nous étonnons avec l'auteur de certaines attitudes ou réactions de cette mère âgée de soixante-douze ans qui ne veut pas se séparer d'une petite peluche trouvée, un singe, qu'elle croît être un animal vivant, chien ou chat, elle ne sait pas trop. Très vite l'évidence saute aux yeux du lecteur, la maladie d'Alzheimer est à l'oeuvre, pourtant Christine Orban ne citera le mot qu'une seule fois durant tout ce roman et seulement au milieu du texte, dans le chapitre portant le titre de ce roman.
Je dois reconnaître que ce genre d'ouvrage me met toujours mal à l'aise, les descriptions de maladies, leurs effets sur le corps et l'esprit me terrifient et j'évite ce genre de lecture quand je choisis mes livres. Ici, il s'agit d'un bouquin qui m'a été offert donc je m'y suis plongé, avec angoisse quand j'en ai deviné le sujet mais j'ai bien fait de persévérer car Christine Orban ne nous inflige pas des descriptions cliniques ou des réflexions qui vous mettent le moral dans les chaussettes. Pas de scènes d'hôpital ou de médecins, la vie de tous les jours avec ses petits riens qui dans ce cas deviennent des montagnes. Avec beaucoup de classe, grâce à un style d'écriture très léger, de minces chapitres faits de phrases simples et courtes, elle nous montre les effets de la maladie qui s'installe. On sourit même parfois, devant les réponses de cette femme vieillissante qui fut belle et courtisée, lorsqu'un éclair de lucidité la met en face de l'impotence qui s'impose.
Le livre est aussi l'occasion pour l'écrivaine de dresser le parallèle entre les rapports inversés qui s'instaurent, petit à petit la fille devient la mère de sa mère, l'aidant à s'habiller, lui parlant comme à une petite enfant etc. Cette redistribution des cartes lui fait aussi prendre conscience qu'en réalité, depuis toujours la fille a tenté de protéger sa mère ce qui rendait leurs relations assez difficiles ou du moins particulières. Des pages pleines de tendresse, d'amour et de patience – car il en faut énormément – mais aussi d'agacement à devoir répéter sans cesse les mêmes choses simples, de honte un peu devant les autres, de tristesse bien sûr à voir un parent partir en lambeaux et perdre pied.
Un sujet grave mais traité avec assez de légèreté et un certain sens de l'humour pour nous faire avaler la potion sans rechigner mais non sans nous faire réfléchir. Un très beau livre, au titre magnifique.
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C'est un roman que j'ai lu très vite.
J'aime l'écriture de Christine Orban, qui aborde sereinement tous les sujets, même (surtout ?) les plus graves. Ici, sous une apparente légèreté, le texte est poignant, éprouvant, même, et le sujet triste (la maladie d'Alzheimer).
Je n'avais pas réalisé jusqu'ici que l'auteur, dans chacun de ses romans, évoque sa propre vie, qui ressemble à celle de tout le monde, Sans doute est-ce justement cela qui touche...
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Le pays de l'absence porte magnifiquement son nom.
Abscence de style, absence de sentiments, absence d'interêt littéraire.
La relation fille mère pendant la longue dégénérescence de cette dernière.
La mère atteinte de la maladie d'Alzheimer quitte le Maroc où elle mène une vie dorée pour passer les vacances de Noël auprès de sa fille.
S'en suit une longue litanie sur les affres de la maladie, de ses conséquences quotidiennes pour cette vieille bourgeoise sénile, qui n'a au long de sa vie rien su faire que de mener grand train.
La fille est desemparée par le mal et se livre à des introspections psychanalitiques sur leur relation.
C'est creux à n'en plus finir et je me demande qui peut s'interesser au déclin d'une vieille bourgeoise qui attend ses caramels mous comme réconfort quotidien en serrant sa peluche.
C'est nombriliste, parisianiste un genre de littérature que j'abbhore.
Si vous aimez les romans où les gens parlent d'eux à longueur de pages dans un style aussi plat qu'une déclaration d'impôts vous serez comblés. Sinon ...
Pour moi ce livre à déjà rejoint le pays de l'oubli.

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