La ruine est riche de profondeurs insoupçonnables. On croyait avoir atteint le fond. On peut vous faire encore descendre.
De cette formidable aventure de la liberté, Beaumarchai est l'incarnation même.
De toutes les libertés, il aura fait le pari.
À ses risques et périls.
Cent fois ruiné, cent et une fois refait.
Glorieux un jour, vilipendé le lendemain, ami du roi le lundi, emprisonné le mardi, désespéré d'amour le mercredi, réssuscité pour une autre le jeudi, sifflé le vendredi tant sa pièce de théâtre était nulle, acclamé pour un chef-d'œuvre le jour suivant et tous les siècles à venir...
Que dire de sa vie ? Elle est la vie même.
Mais la liberté engendre le désordre.
En s'affranchissant de toute règle, la société peut avancer vers un autre arbitraire, celui de la violence, voire de la terreur.
On peut tromper quelqu’un, une fois. Quand on a trompé tout le monde, tout le temps, il ne faut pas s’étonner que les dupés s’allient et se retournent contre vous.
Avec le diable, dit-on, il faut n'accepter de diner qu'avec une longue cuillère. Mais si, justement, pour connaître de plus près le diable, il fallait raccourcir la cuillère ?
Au moindre de ses mots, on s'esclaffe. Ses bêtises enchantent, on comble ses caprices. Quoi qu'il fasse ou commette , on l'aime. Et toujours davantage. Un socle se construit, le plus solide pour y élever tous les étages d'une vie. Il se nomme confiance, confiance en soi. Laquelle, comme chacun sait, peut virer à l'arrogance.
J'ai toujours trouvé que les secrets des gouvernements étaient plus aisés à pénétrer que ceux des particuliers.
On ne trouve pas toujours ce qu'on cherche, l'essentiel est de chercher, trouver viendra.
Le risque de l'excellence pédagogique, c'est de fabriquer des clones.
Souvent, les guerres accouchent de sociétés nouvelles. Et les nations victorieuses n'échappent pas plus aux bouleversements que les vaincues.