- Les paresseux, les verbes à l'infinitif qui ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe.
- Vous pouvez me donner des exemples d'infinitif paresseux?
- Le savoir, le sourire.
- Les paresseux, les verbes à l'infinitif qui ont décidé que, être verbe, c'était trop fatigant. Ils ont changé de métier. Ils ont préféré devenir des noms. Un nom a beaucoup moins de travail qu'un verbe.
- Vous pouvez me donner des exemples d'infinitif paresseux?
- Le savoir, le sourire.
Les pensées qui restent emprisonnées dans le cerveau manquent d'air. Celles qu'on fait passer dans la bouche et jette dans l'air respirent mieux, forcément, et gagnent en clarté.
Le savoir est l'arme la plus efficace contre les tyrans. La preuve : ils brûlent toujours tous les livres.
Les Subjonctifs sont les ennemis de l'ordre, des individus de la pire espèce. Des insatisfaits perpétuels. Des rêveurs, c'est à dire des contestataires. "Je veux que tous les hommes soient libres." Bonjour le désordre ! "Je ne crois pas que notre président réussisse." Merci pour le soutien ! Du matin jusqu'au soir, ils désirent et ils doutent. A-t-on jamais construit une civilisation à partir du désir et du doute ?
- Alors le monde est une immense bibliothèque?
- Je crois que c'est ce qu'il a voulu nous dire.
- Il dit n'importe quoi! Nous sommes entourés d'endroits sans livres : la mer, le ciel, la montagne.
- Et tu crois qu'il ne faut pas apprendre à lire la mer, quand on veut naviguer? À lire la montagne, si on ne veut pas être enseveli par une avalanche? À lire le ciel, quand on vole en planeur?
Les yeux d'un aveugle ne sont pas prisonniers du monde puisqu'ils ne le voient pas. Alors il voit tous les autres mondes possibles.
La science n'est pas ennemie du mouvement, il suffit de dater.
- Tout doux, Jeanne, et regarde mieux. Ces moteurs sont des verbes, tous les verbes possibles et imaginables. On ne t'a jamais appris que ce sont les verbes qui font avancer la phrase, qui lui donnent vie et mouvement ? "Jeanne un garçon blond." Rien ne se passe. "Jeanne drague un garçon blond." Tout commence.
Que serions-nous... Jeanne, Jeanne... sans le secours de ce qui n'existe pas ?