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♫Un mosquito
C'est un moustique qui galère
Un mosquito
Pique et pique et pique dans ta chair
Un mosquito
C'est un méchant hélicoptère
Un mosquito
ça vit du sang chaud des baigneurs, un mosquito♫
Vanessa Paradis-1989-
-
Quand, au coeur de la nuit,
à nos oreilles le moustique vrombrit
c'est notre histoire qu'il raconte.
Il nous enfonce sa trompe
Rien qu'un rappel né au lit tique
C'est pas la femme moustique
mais la mère qui nous pique.
AM STRAM GRAM
Pique et Picolez 2 grammes
Zika ou Sida, quoique tu fasses
Prends en ACT²
Paludisme, malaria Vs Artémisinine
YOUYOU TU Benéficie Nobel Médecine
Armoise chinoise, a l'arme Terre a peu tique
un comble pour qui les tristes trop piquent
DDT Dichlorodiphényltrichloroéthane
fait plus de victimes que les hippopotames
ce n'est pas avec ce que nous savons, nez en moins
que le coronavirus se lave les mains
mais certains moustiques adorent plus que tout, le parfum de certains de nos savons...
Rien n'est jamais acquis
telle est la loi de la vie
et le quotidien de notre survie
Or c'est naRration, prise de conscience de l' intranquillité
Orsenna , inlassable éveilleur de curiosité...
'
ACT² = Artemisin-based Combinaison Thérapies, ces ACT ont contribué, depuis le début des années 2000, à diviser par deux le nombre de décés liés au paludisme (aujourd'hui quatre cent cinquante mille morts annuelles, un million hier).



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Il n'y a que l'Antarctique et l'Islande qui leur échappent encore. Partout ailleurs, ils sont des nuées, éphémères mais sans cesse renouvelées – sept générations en un an – et donc dotées d'une capacité d'adaptation qui les rend quasi invincibles. Et ils tuent. Dengue, chikungunya, zika, fièvre jaune, paludisme... : responsables de plus de 800 000 décès humains par an, les moustiques sont notre premier ennemi sur cette planète. Pourtant, les éradiquer pourrait avoir des conséquences plus terribles encore...


Après ses trois autres « précis de mondialisation » sur le coton, l'eau et le papier, Erik Orsenna, alors ambassadeur de l'Institut Pasteur – il occupe le siège du scientifique à l'Académie française –, s'intéresse en 2017 à la « géopolitique du moustique ». Pour tout comprendre de ces petits mais costauds envahisseurs, il s'est rendu dans les pays où ils sévissent le plus, a rencontré d'éminents spécialistes de l'Institut Pasteur, à Paris, Dakar, Cayenne et Phnom Penh, et, avec une précision teintée d'humour, mêle ses réflexions, elles aussi souvent piquantes, à cet ouvrage de vulgarisation scientifique co-écrit avec sa compagne, l'angiologue Isabelle de Saint Aubin.


Le texte est intéressant, voire souvent fascinant, et a de quoi faire frémir. Car le constat est sans appel. Ce ne sont pas seulement le moustique et ses multiples espèces qui, toujours plus résistants, apprennent à conjurer toutes nos tentatives pour les vaincre. Les parasites, virus et bactéries, dont ils sont aujourd'hui les vecteurs les plus efficaces – loin devant les tiques, chauves-souris et autres hôtes déjà bien inquiétants dans ce livre – et que nous n'avons pas encore tous rencontrés – la covid-19 n'a surgi au grand jour qu'après la rédaction de cet ouvrage –, sont eux aussi tellement intelligents et opportunistes dans leur stratégies de survie qu'ils rendent inutile, et même dangereuse, toute velléité de destruction de leurs porteurs actuels. Sans parler des multiples espèces indispensables que la disparition du moustique condamnerait à périr d'inanition, tous ces organismes tueurs auraient vite fait de trouver une solution de rechange, peut-être plus terrible encore pour nous, pauvres Goliaths pourtant prompts à jouer les apprentis sorciers, autrefois à coups de produits chimiques, aujourd'hui, à l'aide de la génétique.


Documenté et instructif, ce mémento sur le moustique se lit comme un roman, parfois drôle, souvent étonnant, riche de pistes de réflexion dont on regrette seulement que ce format ne se prête à leur développement. Citons en deux, à méditer au son crispant de cet insecte si détesté : « Voilà le secret pour survivre : l'adaptation ! (…) de là, venait peut-être la fragilité et la noblesse de l'espèce humaine. Elle voulait changer la vie. Et la vie se vengeait. Il est vrai que, si notre espèce voulait tant « changer la vie », c'était à son seul bénéfice. » « Quand la dynamique de l'espèce l'emporte sur la revendication de l'individu, il y a gros à parier que la vitalité générale y gagne. »

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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INCROYABLE !
Je ne suis ni scientifique ni intellectuelle et pourtant je suis restée accroché à ce livre jusqu'à le finir, d'une seule traite. Pourquoi ? Parce que Erik Orsenna parle dans une langue humble (non celle d'un académicien qui cherche à se faire mousser par un vocabulaire tellement châtié qu'il nous faut trois heures pour comprendre une phrase.) Il simplifie un sujet passionnant, qui de premier abord parait rébarbatif. On en sort en ayant appris quelque chose, émerveillé, peut être un peu effrayé, mais édifié ! On y découvre un écrivain qui aime sa planète et qui a décidé de dédier sa passion qu'est l'écriture à la défense de cette terre. Il a le mérite d'approcher un sujet qui n'est pas vendeur ! Où est l'erreur ? Les rayons des libraires qui nous exposent essentiellement du Musso, Levy, Bussi (tiens ils ne dépassent jamais 5 lettres dans les noms, pour que nous pauvres lecteurs lambdas n'oublions pas) qui ne sont que des casseroles vides face à cet essai.
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Très intéressant comme livre. C'est ce qu'on appelle un précis de vulgarisation, je crois, car grâce à une écriture accessible à tous, vous saurez absolument tout sur les moustiques, les différentes espèces, les ravages trop souvent mortels qu'ils provoquent (750.000 morts/an), la propagation des virus qu'ils portent en eux, leur mondialisation car les moustiques voyagent. Tout comme nous, ils prennent le bateau ou l'avion.

De nombreux scientifiques les étudient dans le monde entier et tentent de trouver, non pas des remèdes ou des vaccins pour l'humain, mais des solutions à leur éradication, au point de couper la chaîne alimentaire pour nombre d'espèces animales. Comme quoi, rien n'est jamais simple.

Parmi les solutions, certaines sont controversées. Un exemple : des moustiques mâles ont été irradiés pour qu'ils deviennent stériles, puis ont été relâchés par milliers dans la population d'une île des Caraïbes, en 2009, en espérant que les femelles n'aient plus rien à transmettre car ce sont elles qui piquent.
Les coûts monstrueux que toutes ces recherches engendrent, bien entendu, pour sauver des vies humaines, mais que seuls les pays riches et moins infectés de par leur climat peuvent se permettre. Les insecticides, les tentatives de clonage de moustique (oui, oui), les manipulations de leur gêne sans savoir ce qu'ils pourront engendrer comme nouvel insecte une fois qu'une femelle "sauvage" s'accouplera à un mâle génétiquement modifié...

C'est absolument effarant, mais Erik Orsenna nous livre ses découvertes comme s'il était un aventurier. Quelques graines d'humour par-ci par-là, l'auteur, qui nous fait faire connaissance avec les plus illustres chercheurs en la matière (lesquels sont d'ailleurs complètement déjantés) a souvent très peur des situations dans lesquelles il se trouve, au côté de ces drôles de docteurs.

Bref, malgré tout ça, c'est très plaisant à lire, ce qui fait que nous ne deviendrez pas mousticophobe, une fois fini.

Très bon NOËL à tous !
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Erik Orsenna nous amène à la découverte de petites bêtes qui ne nous veulent pas toujours du bien. Intentionnellement ou pas. le moustique, choix emblématique se retrouve sur tous les continents. Celui qui nous assaillent pour sa survie et dont nous n'avons pas encore trouvé de vaccins pour la ribambelle de maladies qu'il génère.
Et pourtant, toutes les médecines s'y attèlent et jusqu'ici, seule la prévention (à moindre effet secondaire) et/ou les traitements curatifs limitent la casse.
Alors, sommes-nous condamnés à la cohabitation ?

Un livre bien fourni qui peut rebuter par ses références scientifiques. Cela dit, l'auteur arrive à décrisper l'enjeu pour le rendre accessible et même par endroits cocasse.
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Une superbe ballade dans les pas de Erik Orsenna et pourtant je n'étais passionné ni par les insectes ni par les microbes. Mais cet ouvrage est facile à lire et on a l'impression d'apprendre beaucoup de choses à chaque page. Enfin, au delà de la science, on y rencontre des femmes et des hommes passionnés par les recherches sur lesquelles ils travaillent de longues années en ayant toujours à l'esprit qu'ils sont là pour sauver des vies. Bravo au conteur et aux chercheurs.
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On ressort moins bête de cette lecture car on apprend beaucoup non seulement sur les moustiques mais aussi sur les moyens déployés par les scientifiques pour éradiquer les nuisances qu'ils nous occasionnent, leurs réussites et leurs échecs mais aussi leur questionnement.

Par contre, concernant le style, je ne sais pas si Orsenna a voulu faire mouche, mais si c'est le cas, c'est un peu loupé. C'est précis, vulgarisé à souhait, plein d'humour, un brin funky, mais personnellement je suis un peu restée sur ma faim, il y manque à mon goût d'un peu de profondeur et de conclusions, on survole en fait beaucoup d'informations bzzz bzzz, on voyage beaucoup, pour une maigre récolte. Dommage.

Cela reste néanmoins intéressant, mais à considérer comme une mise en bouche du sujet.
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Erik Orsenna est un vulgarisateur hors-pair. J'imagine qu'il pourrait même rendre l'analyse d'un bottin téléphonique passionnante. Fidèle au modèle qu'il a conçu pour nous expliquer la mondialisation et avec lequel il nous a successivement raconté le parcours d'une balle de coton, suivi le trajet de l'eau ou encore la fabrication du papier, il a cette fois choisi un animal comme figure de proue de la mondialisation: le moustique. À suivre notre académicien avide de savoir, on comprend très vite le potentiel formidable de cet insecte aussi minuscule que terrifiant.
Quelques chiffres suffisent du reste à illustrer la dimension du problème. En 2015, les moustiques ont causé la mort de plus de 800000 personnes, alors que la même année les conflits humains ont tué 580000 personnes. Même un bestiaire à la Prévert qui rassemblerait requins, lions, crocodiles, serpents, chiens, ours ou autres prédateurs n'arriverait pas à la cheville de ces insectes. Au tableau de chasse du moustique on répertorie les victimes du paludisme, de la dengue, du Zika, de la fièvre jaune, du chikungunya pour ne prendre que les parasites et virus les plus connus que transmettent ces espèces qui n'ont sans doute pas encore été toutes découvertes.
C'est dire le potentiel de nuisance de ces minuscules bestioles. C'est dire aussi combien le combat mené sur tous les continents est vital. Avec l'aide et la caution d'Isabelle de Saint-Aubin, Erik Orsenna peut se lâcher et entraîner le lecteur dans cette guerre à l'issue très incertaine, dans un combat où les plus malins ne sont pas forcément ceux qu'on croit (l'adaptabilité des moustiques aux pièges qu'on leur tend est phénoménale), dans une stratégie battue en brèche par le tourisme et les voyages qui rendent possible – voire inéluctable – l'invasion de nouvelles espèces dans des régions jusque-là préservées. le cas du moustique-tigre en est un exemple révélateur.
Très didactique, l'ouvrage est construit sur une série de voyages et d'entretiens qui en le rendent aussi passionnant à lire qu'un roman. Découpé en trois grandes parties, il commence par dresser le portrait des moustiques (Qui sont-ils ?) avant de partir sur leurs traces (Où sont-ils ?) puis de détailler les recherches en cours (Comment s'en débarrasser?). Si le but du livre n'est pas de gâcher les vacances du lecteur, il faut bien reconnaître que les différentes techniques d'éradication, des recettes de grand-mère aux techniques utilisant la génétique, montrent toutes leurs limites.
Puis-je me permettre de vous suggérer l'achat d'un moustiquaire avant d'attaquer cet essai passionnant ? Car si vous avez besoin d'être rassurés, je ne vois guère que cette solution. le très intéressant dossier complémentaire mis en ligne par l'Institut Pasteur n'étant pas vraiment susceptible de vous rassurer, au moins à court terme. Bzzzz, bzzzz !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Les tribulations facétieuses d'un académicien curieux et gourmand de connaissance scientifique le conduise cette fois, sur les traces de l'insecte le plus meurtrier pour l'homme, le moustique. Il tue environ 750 000 personnes par an en propageant le palludisme, la dengue, le zika, la fièvre jaune ……. A la rencontre des spécialistes mondiaux dans les régions infestées, les auteurs nous dévoilent pédagogiquement et avec humour tout ce qui est connu sur les relations moustiques hommes, pourquoi ? Comment ? Quelles solutions sont mises en oeuvre pour amoindrir ce fléau, y compris les plus récentes avec les « ciseaux génétiques ». de façon plus générale, il évoque également les relations de l'homme avec les autres espèces et l'importance d'un équilibre harmonieux de la bio-diversité pour éviter l'émergence soudaine de maux nouveaux issus du franchissement des espèces dont la pandémie actuelle est l'illustration la plus convaincante.
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Je savais qu'en lisant un tel ouvrage, ça finirait par me démanger.
Un livre qui parle des moustiques, il fallait oser, Monsieur Orsenna.
Quand je lis, j'ai toujours un crayon à papier avec moi pour annoter, souligner, entourer. Je n'ai fait que ça avec la Géopolitique du moustique.
Vous y apprendrez pourquoi le moustique tue, et comment, et pourquoi ?
Et quels sont les enjeux de le combattre ?
Pour info, ou rappel (ça fait froid dans le dos !), le moustique tue 750 000 personnes par an. (bien moins que les hommes qui s'entre-tuent, 475 000).
Une aubaine pour les recherches.
Comment tuer ces petites bêtes, qui lorsque vous les entendez siffler à votre oreille, est un appel à la copulation. Je vous passerai le nombre de fois où madame (celle qui pique) donne naissance à ses rejetons. Vous aurez envie de vivre dans une bulle.
Orsenna nous emmène en voyage, de part le monde. Autant faire court : les moustiques sont partout ! Laissant une cicatrice pour les plus chanceux, ou des fièvres mortelles pour d'autres. La dengue, Kika, Chikungunya, paludisme (qui est revenu en force ces dernières années et Orsenna nous explique pourquoi, mais je vous laisse le plaisir de le découvrir par vous-même). Autant de termes exotiques qu'il vaut mieux avoir à éviter de prononcer.
Ne pensez donc pas aller vous protéger dans le nord, bien à l'abri d'une brise fraîche. le réchauffement climatique fait le bonheur de ces petites bêtes.
Eux ne connaissent pas les frontières et ont une capacité d'adaptation hors du commun.
Alors, saluons les chercheurs, notamment de l'Institut Pasteur, qui travaillent d'arrache-pied pour nous éviter de ramener un petit souvenir inattendu des vacances ... Comment les combattre : les éradiquer ? Les stériliser ? Bombarder la planète d'insecticide ? Modifier leur ADN ? Tuer les parasites qu'ils portent et tueurs d'hommes ?
Mais chaque être vivant de cette belle planète bleue, n'est-il pas un maillon de la Vie en général ? Serait-il possible de vivre ensemble ?
Comme l'écrit Orsenna à la fin de l'ouvrage : "La vie est la Start-Up qui a le mieux réussi".

Bref, je savais qu'en lisant ce petit précis, ça me démangerait.
Ça me démangerait de découvrir les autres petits précis d'Orsenna. Vite vite, ma libraire adorée !
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