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Littérature à six pattes
Liste créée par Alzie le 13/02/2019
36 livres. Thèmes et genres : insectes , entomologie , littérature , roman , essai

"Mes plaisirs sont les plus intenses que puisse connaître l'homme : écrire et chasser le papillon". Vladimir Nabokov.

- Peut on imaginer un monde sans insectes (selon une étude récente 1/3 des espèces seraient en péril) ?

Insectes du paysage littéraire ou auteurs réputés pour leur passion entomologique sont réunis dans cette liste sous la houlette de Guido Ceronetti, poète, penseur, journaliste, écrivain, marionnettiste. Cette sélection de livres accueille aussi des oeuvres dont le côté "piquant" du titre a été retenu comme critère.

Toutes contributions bienvenues.



1. Insectes sans frontières
Guido Ceronetti
3.50★ (5)

Égal d'un Cioran ou d'un Jünger, l'immense écrivain italien qui vient de disparaître livre ici la quintessence de sa vision du monde et de l'homme. Seul le "Philosophe Inconnu", nom d'artiste de Guido Ceronetti, pouvait fonder Insectes sans Frontières, une " association à but non lucratif " destinée à défendre " la liberté de piquer " et à sauvegarder les insectes, au détriment, si besoin est, de notre genre humain. Dans cet ouvrage extraordinaire et singulier, qui en constitue le manifeste et le programme, Ceronetti reprend son pèlerinage vers des lieux qu'il explore depuis toujours ? le corps, la mort, le crime, mais aussi les photographies, les vers des poètes, les chants de la Bible, les peintures et encore les journaux, les librairies. Unissant au métier aigu de l'aphoriste les astuces d'un vendeur d'almanachs qui fait le tour des " foires, des supermarchés et des souks ", le grand écrivain propose une forme nouvelle de distraction, ou de thérapie populaire, élevée à la spiritualité et à la philosophie : l'écoute du " bourdonnements des ruches, du ch?ur des cigales et du chant des grillons ".
2. La métamorphose
Franz Kafka
3.82★ (33907)

Lorsque Gregor Samsa s?éveille, un matin, après des rêves agités, il est bel et bien métamorphosé. Doté d?une épaisse carapace d?où s?échappent de pitoyables petites pattes ! Lugubre cocasserie ? Hélas, ultime défense contre ceux, qui, certes, ne sont pas des monstres mais de vulgaires parasites? Les siens. Père, mère, s?ur, dont l?ambition est de l?éliminer après avoir contribué à l?étouffer?
3. Sa majesté des mouches
William Golding
3.77★ (13475)

Soit un groupe d'enfants, de six à treize ans, que l'on isole sur une île déserte. Qu'advient-il d'eux après quelques mois? William Golding tente l'expérience. Après les excitantes excursions et parties de baignade, il faut s'organiser pour survivre. C'est au moins la réflexion de Ralph, celui qui fut élu chef au temps heureux des commencements, et du fidèle Piggy. Mais c'est ce que refusent de comprendre Jack, le second aspirant au "trône", et les siens. Cette première division clanique n'est pas loin de reproduire un schéma social ancestral. S'ensuivent des comportements qui boudent peu à peu la civilisation et à travers lesquels les rituels immémoriaux le disputent à une sauvagerie d'une violence sans limite. Dès "Sa Majesté des Mouches" (1954), porté à l'écran par Peter Brook (1963), apparaît l'obsession de William Golding: l'homme est foncièrement mauvais. Le monde est porteur d'une cruauté sans faille dans laquelle chacun se fourvoie et finit par périr, comme il l'illustre plus tard dans "Les Héritiers" ou "Parade sauvage". L'écrivain reçut le prix Nobel de littérature en 1983. "--Laure Anciel-- Après un accident d'avion, des collégiens britanniques se retrouvent seuls, sans adultes, sur une île du Pacifique. Obéissant à Ralph, le chef qu'ils ont élu, ils s'organisent pour survivre. Mais, la nuit, leur sommeil se peuple de rêves terrifiants. Et s'il y avait vraiment une étrange créature tapie dans la jungle? Sous la conduite de Jack, la chasse au monstre est lancée. Les clans de Jack et de Ralph ne vont pas tarder à s'affronter cruellement. A travers les aventures d'un groupe d'enfants livrés à eux-mêmes, William Golding nous raconte la terrifiante évolution de la civilisation vers la sauvagerie.
4. La Vie des abeilles
Maurice Maeterlinck
3.95★ (195)

Suivant pas à pas la vie d'un essaim, depuis qu'il a quitté la ruche chaude et confortable pour affronter un monde plein de périls, Maeterlinck évoque « cette étrange petite république, si logique et si grave, si positive, si minutieuse, si économe, et cependant victime d'un rêve si vaste et si précaire ». Il décrit de façon saisissante tous les actes du drame, l'essaimage, l'élevage des nouvelles reines, l'exclusion des bourdons après le vol nuptial, le massacre des mâles, et peu à peu, l'hiver venant, le retour au grand sommeil. Avec la Vie des Abeilles, Maeterlinck a fondé en quelque sorte la sociologie animale. Par l'analogie constante qu'il découvre entre le règne de l?homme et celui des bêtes, son livre pose mille questions. Car ce chef-d??uvre d'un grand naturaliste est aussi l??uvre d'un poète et d'un philosophe, pénétré d'esprit scientifique, et dont un des plus grands savants d'aujourd'hui, Lecomte du Nouy, devait dire : « Il est notre maître à tous ».
5. Vie et moeurs des abeilles
Karl von Frisch
4.32★ (46)

Savez-vous que l'oeil de l'abeille perçoit les rayons ultra-violets? Que ses antennes olfactives lui révèlent des parfums que nous ignorerons toujours? Que le soleil suffit à cet extraordinaire pilote pour s'orienter, pour mesurer avec précision la distance et l'heure? Que la mémoire de l'abeille enregistre le temps, au point qu'on a pu dire qu'elle possède une « montre intérieure »? Que la ruche est un monde où la danse est un langage et où la messagère, par ses figures chorégraphiques, fait savoir à ses compagnes quelles fleurs elle vient de découvrir et le lieu exact du trésor? Et savons-nous que, sans ces infatigables travailleuses, nos vergers seraient réduits à la stérilité tandis que, dans nos campagnes, le haricot, le sarrazin, le concombre, la myrtille et mille autres précieuses espèces seraient rares sinon in-trouvables? « La vie des abeilles est une source enchantée », écrit Karl von Frisch qui n'a cessé durant quarante ans de les observer avec une attention passionnée, leur arrachant, grâce à des expériences d'une haute précision scientifique, de prodigieux secrets. Sa contribution décisive à la connaissance du monde animal a été récompensée, en 1973, par l'attribution du Prix Nobel.
6. Sous le signe de Halley
Ernst Jünger
4.00★ (4)

Dans ces carnets de voyage, on ne sait ce qu' il faut admirer le plus : l'acuité du regard, l'humanité des rencontres, l'aptitude toujours renouvelée à une saisie émerveillée du monde. Nous sommes loin des charters banalisés qui emportent leur clientèle vers un catalogue exotique de curiosités pour touristes. La Malaisie que nous révèle Jünger est à la fois fascinante et limpide. Placé sous le signe de Halley, ce voyage répondait à une sorte de première urgence cosmique : revoir la comète qu'il avait déjà observée enfant dans le cercle familial, en 1910, et qu'il est désormais l'une des rares personnes au monde à avoir vue deux fois. Comme microcosme et macrocosme se répondent, l'exploration du firmament se complète par la «chasse subtile», cette quête passionnée d'insectes rares dont il évoque d'un trait précis le corselet brillant ou le vol à la verticale. Mais l'homme n'est pas pour autant absent de ces notes. Il semble que Jünger se meuve en permanence dans un univers balisé par l'amitié : on n'oubliera pas facilement le docteur Diehl, l'humble Chinois collecteur d'insectes ou tel peintre en renom. Le regard de l'auteur se pose sur eux avec la même sympathie sereine. L'histoire, la littérature, la métaphysique sont aussi convoquées par une conscience toujours en éveil qui s'entend à percevoir sous l'image concrète la trame d'une loi secrète. Rien de flou ni de brumeux dans ces évocations tropicales : la langue est comme épurée par le grand âge, et le génie de styliste de l'auteur évolue vers une simplicité brève qui confère à son objet sa densité la plus haute.
7. Chasses subtiles
Ernst Jünger
3.93★ (38)

Les sciences naturelles sont présentes dans tous les livres de Jünger. Dans les tranchées de 14-18, il écoutait les oiseaux chanter ou étudiait la végétation folle du no man's land. Dans Paris occupé, il contemplait les têtards du bois de Boulogne, un figuier ou des paulownias en fleur. Finalement, en 1967, il consacre un ouvrage entier à sa passion des insectes, et avant tout des coléoptères, qui occupent dans son existence une place aussi essentielle que les papillons dans celle de Nabokov. Mais on peut apprécier ce livre sans rien connaître des carabes, des cicindèles et autres coptolabrus antæus varietas mellianus. Il contient en effet un portrait de son père, des personnages pittoresques, des expéditions en Sardaigne ou dans la vallée du Nil, et des réflexions désabusées sur le monde moderne.
9. Souvenirs entomologiques, tome 1
Jean-Henri Fabre
4.44★ (170)

Traduits en treize langues, modèle pédagogique diffusé à plusieurs millions d'exemplaires au Japon, en Russie, les Souvenirs entomologiques constituent une oeuvre exceptionnelle, à la fois sur les plans littéraire et scientifique. Né en 1823, J.-H. Fabre ne fut pas seulement un génial entomologiste et un scientifique rigoureux, mais aussi un humaniste, poète, artiste, philosophe et félibre : ces qualités apparaissent dans tous les chapitres de ces Souvenirs. Sa démarche a suscité l'admiration enthousiaste d'hommes parmi lesquels figurent les noms de Henri Bergson, Charles Darwin, Maurice Maeterlinck, Romain Rolland et, plus près de nous, Jean Rostand, Pierre Paul Grassé, Gerald Durrell, Ernst Jünger. Parfois contestées naguère, tant elles dépassaient la perception habituelle des naturalistes, les observations de Fabre sont reconnues aujourd'hui exactes et fondamentales. Il aura fallu parfois des contrôles scientifiques faisant appel aux techniques les plus perfectionnées pour en voir confirmée la valeur. Lauréat de l'Académie française et d'un nombre considérable de prix, ayant reçu en France et à l'étranger les meilleures distinctions, Fabre nous offre ici des pages écrites pour être lues dans les sphères les plus diverses et à tous les âges. La présente édition comporte une présentation détaillée de l'homme et de son oeuvre. Elle est complétée par un répertoire général analytique, une bibliographie, des notes. Cet ouvrage, enfin, nous introduit à l'Harmas de Sérignan-du-Comtat (Vaucluse), laboratoire vivant de la nature, créé par Fabre, où celui-ci écrivit la presque totalité de ces Souvenirs entomologiques.
10. Souvenirs Entomologiques : étude sur l'instinct et les moeurs des insectes, tome 2
Jean-Henri Fabre
4.50★ (70)

Les Souvenirs entomologiques constituent une somme exceptionnelle d'écrits relatant une démarche accomplie tout entière dans la grande lumière de la Provence. Cette ?uvre est par excellence révélatrice de la vie la plus intense. Pendant la plus grande partie de sa longue existence, loupe et carnet d'observation en poche, dans les garrigues entre Rhône et Ventoux, Fabre allait étudiant les m?urs des insectes sur les terrains brûlés par le soleil, surprenant tel hyménoptère dans les chemins creux ou encore parmi les rochers éblouissants des dentelles de Montmirail. Romantique dès l'enfance, Lamartine, Reboul furent les inspirateurs de ses premières créations poétiques. Adolescent conquis par les mathématiques, il se plaisait à scruter, à tenter de comprendre l'univers. Plus tard, sa démarche d'observateur de la nature le conduira à vivre à l'écart de l'agitation des sociétés humaines mais ce savant profondément affectif, à la tête d'une nombreuse famille, aspirait à l'amitié travailleur infatigable, il n'en aimait pas moins rire et bien vivre. À l'Harmas de Sérignan, les ?uvres de Rabelais étaient en permanence à son chevet : devant ses amis, il récitait, apprises par c?ur, des pages racontant Panurge, Pantagruel et Gargantua. Fort de la connaissance des Anciens dont la mythologie était riche d'innombrables métamorphoses, Fabre, décrivant d'autres transformations des êtres, en biologiste exemplaire nous livre ici-même des chapitres qui ne sont pas moins remplis de merveilleux. Dans notre monde si souvent privé de ses hôtes et de ses mystères, les Souvenirs entomologiques devraient être mis entre les mains du plus grand nombre, et des jeunes en particulier, afin que les générations à venir soient incitées à remédier à cette redoutable méconnaissance qui frappe la plupart d'entre nous aujourd'hui à l'égard du monde vivant.
12. L'insecte
Jules Michelet
3.00★ (6)

"Avec les insectes, Michelet aborde un sujet qui se prête admirablement au parallèle avec ses préoccupations historiques. La tribu des insectes apparaît bien vite comme l'analogue du peuple. Les insectes, ce sont les "nombreux", les petits, les travailleurs, les méprisés, les invisibles. Aborder leur étude, c'est accomplir dans l'histoire naturelle une révolution comparable à celle qu'on faite les historiens sous la Restauration lorsque, se détournant de l'histoire des têtes couronnées, ils ont décidé de s'intéresser aux innombrables sans-grades qui au cours des siècles avaient produit, bâti, inventé, pensé le monde. De la même façon, les bêtes les plus infimes n'ont-elles pas sur la planète le rôle le plus fondamental, ne produisent-elles pas le monde où vivent les espèces supérieures, ne construisent-elles pas les continents de l'avenir ? Si les coraux parlaient, ils rappelleraient à l'homme : "Tes cités, tes Louvres, tes Capitoles se sont bâtis de nos débris." Michelet radicalise le geste des historiens de son temps: au décentrement qu'ils avaient accompli, des puissants vers la masse, il ajoute le décentrement de l'homme au sein de la Création.
13. Autres rivages
Vladimir Nabokov
4.09★ (337)

"Mes plaisirs sont les plus intenses que puisse connaître l'homme : écrire et chasser le papillon"
14. Le grand sylvain
Pierre Bergounioux
4.03★ (40)

Ces créatures pareilles à des gemmes, les gemmes, une infinité de choses qui sont belles résident hors de nous, dans leur être propre, où elles s'évertuent à demeurer. Lorsqu'on s'avise qu'elles existent et que leur possession remédierait, un peu, à l'infirmité de notre condition, elles nous échappent. On se souvient. On a gardé une fugace image de leur splendeur, jusqu'au jour où il s'avère qu'on est peut-être capable. Du temps a passé. Celui qui reste, c'est donc à ça qu'on va l'employer : à annuler par un acte opposé, positif, chaque dommage et chaque perte qu'on a essuyés pour commencer. Notre fin, ce serait alors de remonter vers l'origine en bouclant, pour ce faire, la figure du zéro.
15. Petit précis de mondialisation, tome 4 : Géopolitique du moustique
Erik Orsenna
4.00★ (353)

« Les moustiques viennent de la nuit des temps (250 millions d'années), mais ils ne s'attardent pas (durée de vie moyenne : 30 jours). Nombreux (3 564 espèces), installés sur les cinq continents (Groenland inclus), ils tuent volontiers (750 000 morts chaque année). Quand ils nous vrombissent à l'oreille, ils ne se contentent pas de pourrir nos nuits, c'est une histoire qu'ils nous racontent : leur point de vue sur la mondialisation. Une histoire planétaire de frontières abolies, de mutations permanentes, de luttes pour survivre. L'histoire, surtout, d'un couple à trois : le moustique, le parasite et sa proie (nous, les vertébrés). Pour tenter de nous en débarrasser, allons-nous utiliser les pouvoirs vertigineux que nous offrent les manipulations génétiques ? Avec quels risques ? Deviendrons-nous des apprentis sorciers ? Après le coton, l'eau et le papier, je vous emmène faire un nouveau voyage pour tenter de mieux comprendre notre Terre : Guyane, Cambodge, Pékin, Sénégal, Brésil, sans oublier la mythique forêt Zika (Ouganda)... Je vous promets des fièvres ! » Erik Orsenna « Pour un tel périple dans le savoir, il me fallait une alliée. Personne ne pouvait mieux jouer ce rôle que le docteur Isabelle de Saint Aubin, élevée sur la rive du fleuve Ogooué, au coeur d'un des plus piquants royaumes du moustique. »
17. Les mouches
Jean-Paul Sartre
3.74★ (803)

Oreste rentre à Argos, sa ville natale envahie par les mouches. Il se fait appeler Philèbe et est accompagné de son précepteur, Le Pédagogue. Il y rencontre un peuple torturé : chacun est rongé par le repentir de ses crimes, jusqu'aux souverains, Clytemnestre et Égisthe, mère et beau-père d'Oreste qui ont assassiné son père Agamemnon à son retour de la guerre de Troie. Électre, s?ur d'Oreste réduite en esclavage au palais, tente de soulever une révolte du peuple contre cette éternelle pénitence, mais Jupiter, dieu des mouches et de la mort, l'en empêche. Entraîné par sa s?ur à qui il a révélé sa véritable identité, Oreste décide de venger Agamemnon en assassinant Égisthe et Clytemnestre. Jupiter ne réussit à convaincre ni Oreste de renoncer à son crime, ni Égisthe de ne pas se laisser tuer. Après le meurtre, le frère et la s?ur se réfugient dans le temple d'Apollon, sous la menace des mouches de Jupiter. Ce dernier obtient finalement le repentir d'Electre, mais pas celui d'Oreste qui quitte Argos, libérant ses nouveaux sujets de leurs remords et des mouches.
18. Piège à mouches
Fredrik Sjöberg
4.00★ (13)

Entomologiste, le narrateur commence à s?intéresser au destin d?un de ses prédécesseurs, inventeur du piège à mouches. Il raconte sa passion de collectionneur, le rapport à ses métiers de biologiste et d?écrivain, ses méditations sur la nature de la recherche scientifique et sur celle de la quête littéraire, sur la collecte et les collectionneurs?
19. Le scarabée d'or - La lettre volée
Edgar Allan Poe
3.70★ (1567)

Etrange scarabée, en vérité, qui ressemble à une tête de mort. Couleur d'or avec des taches d'un noir de jais figurant les orbites et la bouche édentée. Tout autre que Legrand y verrait un signe de mauvais augure. Mais lui, qui s'est exilé sur l'île Sullivan, croit soudain en sa bonne fortune. Non sans succès. A peine l'a-t-il découvert dans le sable que l'insecte mystérieux le propulse sur la trace du capitaine Kidd. Une course au trésor dont il devra pourtant résoudre l'énigme! Enigme également, la disparition de cette lettre dérobée en haut lieu par un ministre indélicat. Le préfet de police sait qu'il la dissimule dans son hôtel mais toutes les recherches entreprises à l'insu de l'odieux personnage restent vaines. Pourtant, la solution crève les yeux. A feuilleter l'album de Poe, on côtoie tout naturellement l'Extraordinaire.
20. Les Guêpes
Aristophane
3.92★ (56)

Voici les ingrédients d'une lecture comique de l'institution judiciaire de l'Athènes démocratique : un vieillard obsédé par les tribunaux, son fils qui se met en tête de le guérir de sa folie, et d'autres vieillards qui ne tarderons pas à comprendre que ce qu'ils considèrent comme l'expression de leur souveraineté n'es qu'un leurre. En effet, participer aux jury populaires est chose à peu près aussi importante que de désigner le coupable du vol d'un fromage, vol dont on sait qu'il a été commis par l'un des chiens de la maison ! En mettant en scène ce procès, qui se déroule non pas à l'Héliée mais devant la porte de la maison, Aristophane veut montre la nécessité d'arracher les vieillards à leur délire judiciaire et nous donne à lire une savoureuse parodie de l'exercice de la justice.
21. Le dieu des papillons
Jacques Lanzmann
3.47★ (61)

Un jour, dans l'Amazonie profonde, un nourrisson venu du ciel est trouvé, mystérieuse suspendu à un arbre de la forêt. Serait-ce le Messie, le sauveur que les Mayanas, les derniers Indiens, attendent depuis des siècles ? Autour de cet Enfant-Roi va s'instaurer une ronde endiablée, rythmée par la passion, la violence et la folie. Pourquoi le parrain local, le sanglant Carniceiros, président du cartel sucrier, a-t-il décidé de le faire assassiner ? A quel jeu se livrent ses géniteurs présumés, Janeiro, superbe brute meurtrière et sa compagne, Célia, métisse, dominatrice, hantée par la transexualité ? Par quel étrange hasard, Jost Sanderson, entomologiste en quête d'un spécimen unique, le morpho-casius androgyne, capable de s'autoféconder, parviendra-t-il à adopter le bébé que tous veulent accaparer ? Seul, le vieil Xuxui, chef de la tribu, connaît la réponse et les secrets de la légende, le prix des métamorphoses miraculeuses. Lui sait que l'enfant est Dieu des Papillons. Mêlant suspense et démesure, force et sensualité, Jacques Lanzmann signe ici une véritable épopée.
22. La Trilogie des fourmis (Intégrale)
Bernard Werber
4.33★ (1631)

Nous ne sommes pas seuls sur Terre. A côté de nous, à nos pieds, entre nos maisons, vit une autre civilisation. Les fourmis. Elles étaient sur Terre bien avant nous. Il y a plus de 100 millions d'années, alors que nos plus lointains ancêtres ne sont apparus qu'il y a 3 millions d'années. Elles ont su, au cours des siècles, développer leur propre technologie, leur propre agriculture, leur propre architecture, leur propre politique. Mais nous les méprisons juste à cause de leur taille. Un savant génial, le professeur Edmond Wells, a décidé enfin de susciter la rencontre. Le dialogue peut commencer malgré les méfiances et les peurs. Avec le souffle d'une saga aux décors d'autant plus hallucinants qu'ils sont vrais, avec la complexité d'un monde d'autant plus extraordinaire qu'il existe réellement à côté de nous, nous sommes emportés dans les aventures de la fourmi 103 683e. La Trilogie des Fourmis va nous faire découvrir les 3 " C " nécessaires à la rencontre avec toute civilisation étrangère : premier volume (Les Fourmis) : le Contact ; deuxième volume (Le jour des Fourmis) : la Confrontation; troisième volume (La Révolution des Fourmis) : la Coopération. Mais, bien au-delà du thème de la découverte de ces insectes étonnants, Bernard Werber nous invite à une réflexion philosophique sur la place de l'Homme sur Terre, sur sa capacité à comprendre ce qui lui est différent, - et à se comprendre lui-même...
23. La cigale du huitième jour
Mitsuyo Kakuta
3.98★ (233)

Février 1985, Tokyo, une jeune femme court dans les rues, un bébé dans les bras, qu'elle vient de kidnapper, sans préméditation. Elle court, l'enfant ne pleure pas, la scène n'est pas alarmante, une mère semble en retard quelque part dans la ville. Deux années de cavale s'ouvrent ce jour-là, deux années de fuite et d'effacement. Une relation fascinante entre une femme et un bébé que la peur et l'instabilité ne fragilisent pas.
24. La Métamorphoses des cloportes
Alphonse Boudard
3.51★ (248)

Observer la loi du silence pour épargner à ses complices les rigueurs de la justice et mijoter dans le placard sans que personne se soucie d'envoyer des mandats ou des colis, il y a de quoi mettre en rage le plus doux des malfrats. Rien d'étonnant si Alphonse, libéré pour raison de santé, veut demander des comptes à ses associés de naguère : Rouquemoute le poussah, Edmond Clancul et Youpe le fourgue. Reste à savoir sous quelle pierre ces cloportes se sont cachés. Aux anciennes adresses, plus personne. En cours de route, Alphonse cueille une jolie fleur nommée Anne-Marie. Il l'a rencontrée dans une galerie d'art et la retrouve dans celle du fourgue transmué en mécène de la peinture. Ainsi le plomb vil en or s'est-il changé... Ce n'est rien comme métamorphose à côté de celle d'Edmond. Alphonse va au-devant d'une surprise autrement phénoménale. Il raconte tout cela d'une plume alerte mais châtiée (" Je travaille dans l'élagage ", dit-il), en homme qui a lu et vécu plus encore, ce qui lui permet de se moquer avec esprit des cuistres et des cagots et de découper avec art une tranche de vie succulente.
25. Le maître des abeilles
Henri Vincenot
3.87★ (264)

Le Bourguignon de Paris Louis Châgniot assiste en rêve à l'effondrement de sa vieille maison familiale. Il y voit un signe prémonitoire et décide de " vivre sa vie ". Il retourne à Montfranc-le-Haut, avec son fils Loulou, étudiant à la dérive, toxicomane. Il retrouve dans son village natal une pléiade de personnages hauts en couleur, que domine la figure de Balthazar, le maître des abeilles. Celui-ci fera découvrir à Loulou à la fois les valeurs fondamentales de l'existence et l'amour, en la personne de la radieuse Catherine. Tout le roman se passe pendant la semaine sainte, au moment de l'explosion du printemps, ce qui permet à Vincenot de marier l'ancienne culture païenne et la spiritualité chrétienne, et de célébrer ainsi pleinement sa Bourgogne, de nous en communiquer jusqu'à la sensation physique.
26. La vie des insectes
Viktor Pelevine
3.33★ (71)

Natacha, Marina, Arthur et Arnold, Serioja et les autres sont tout à la fois des Russes très ordinaires et, comme chacun d'entre nous sans doute, des insectes. Tout ce petit monde à mandibules et élytres tue le temps comme il peut dans une station balnéaire de Crimée : on se saoule à la vodka ou à l'eau de Cologne, on fume du hasch, on danse, on baise, on philosophe au clair de lune, on rêve de l'Amérique et de l'avenir capitaliste radieux. Et en même temps on volette, on pique et suce le sang, on roule sa boule de fumier, on meurt collé au papier tue-mouches, écrasé par une semelle inattentive ou dévoré par ses congénères. La vie, enfin. traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain
27. L'Insecte et le Traducteur
Véronique Beucler
Le roman et son double. "Traduction-trahison" dans le monde de l?édition ? C?est bien là la question ! Véronique Beucler y répond dans un style ludique où fantaisie et sensualité font bon ménage avec le mystère de l?inspiration et la passion de l?écriture. Il s?agit ici des relations mystérieuses qu?entretiennent réalité et fiction, vérité et imposture, tout cela, et ce n?est pas le moindre des charmes de ce roman, dans une écriture amoureuse, sonnante, fruitée, charnue
28. Des anges et des insectes
Antonia Susan Byatt
3.52★ (54)

William Adamson, brillant entomologiste de retour au pays après dix ans sous les tropiques, titube devant tant de suave splendeur. A quoi convient-il de comparer la dame de son coeur ? A une Aphrodite d'ivoire et d'or pâle ou au Morpho Eugenia à la délicate livrée, papillon d'une extrême rareté ? Anthropologue au fumoir, naturaliste sous les taillis d'ormeaux, il découvrira avec effroi que l'analogie vaut aussi pour la gentry. Même goût désavoué pour le gothique et les esprits maléfiques autour du guéridon de Mme Papagay où Emily, veuve dès même ses fiançailles, tente désespérément de vivre son deuil dans les séances de spiritisme et d'écriture automatique. Rêves noirs et féeries romantiques, jeux d'apparence, Byatt excelle à rendre l'atmosphère capiteuse et la violence garrottée des salons victoriens. Du chasseur de papillons pris dans les tulles du bal à la mystique dévoyée de la femme immorale, son écriture pastiche les élans symbolistes de l'époque, pénètre l'atmosphère puritaine qui entoure les amours maritales et révèle les tensions morales et sociales de toute une société qui se cache sous les manières fleuries et les excès de dévotion. Un voyage au pays des anges et des insectes.
29. Serial piqueur
Dominique Dayau
2.50★ (6)

" Alors qu'est-ce que l'entomologie médico-légale ? Eh bien le professeur Bistouri Khey nous en a livré une excellente définition que je vous demande de noter: l'entomologie médico-légale est l'étude des insectes et plus généralement des arthropodes, associée à certains évènements criminels, dans le but de découvrir des informations utiles à une investigation. " Ainsi débute le cours du Professeur Vincent Cuvier, directeur du laboratoire d'entomologie du prestigieux Muséum national d'histoire naturelle. Entre l'université et le Muséum, Cuvier, en érudit de la mouche à vers, devient un familier des scènes de crimes. Convié par les gendarmes à apporter ses lumières sur le voisinage des cadavres, il est dépêché en forêt de Rambouillet, où un corps mutilé vient d'être découvert. La scène se répète à plusieurs reprises avec la même minutie perverse. S'ensuit une enquête longue et complexe décodant peu à peu la psychologie du détraqué. Cynique et drôle, " Serial piqueur " est le premier volet d'une série de polars entomologiques, où le petit monde des insectes a le grand rôle.
30. Petites bêtes à six pattes
Pompeu Rahola
2.00★ (2)

Autour de nous, à nos pieds, sur les végétaux, en l'air... abondent des bêtes à six pattes ou plus, souvent faciles d'observation, toutes porteuses d'étonnantes histoires de modes de vie. L'insecte revêt les apparences les plus fantastiques, s'adapte à des conditions extrêmes, colonise une multitude de niches écologiques. En relation étroite avec la nature, il en est un maillon essentiel, trop souvent méconnu. Connaître son mode de vie permettra toujours d'enrichissantes observations. De manière précise et en accord avec la systématique, l'auteur nous donne les bases de l'entomologie qui permettront au curieux des petites bêtes de progresser à grands pas en ce domaine.
31. L'amour au jardin
Jean-Pierre Otte
3.84★ (52)

Il y a l'amour à la plage et l'amour au jardin. Le visible et le discret. Ce que l'on sait des plaisirs humains et que l'on ignore totalement des habitants minuscules, pourtant si proches, qui réinventent l'ardeur et le désir à l'ombre de nos fleurs. Comparé à Giono, Jean-Pierre Otte se fait, à l'échelle d'un jardin, l'interprète d'un monde caché, violemment érotique, où chaque végétal, chaque insecte fragile est le héros d'une aventure où le plus habile, le plus inventif, le plus délicat gagnera le paradis sur terre et pourra, comme le bourdon, se glisser dans l'étui fragile d'une rose...
32. Le Maître des insectes
Stuart Prebble
4.00★ (89)

Londres, années 1960. Quand Jonathan Maguire émerge d'un mauvais sommeil sur le sol du salon, il a les mains couvertes de sang et le corps de sa femme Harriet gît à ses côtés. Seule lui revient à l'esprit une violente dispute avec cette dernière, qu'il soupçonnait d'infidélité. Jonathan est le tuteur de son grand frère Roger, dont le handicap mental l'empêche d'être autonome et qui consacre tout son temps libre à un étrange et spectaculaire élevage d'insectes. Anéanti par la mort de sa jeune épouse, Jonathan est néanmoins déterminé à échapper à la police, terrifié à l'idée que s'il était arrêté pour meurtre, Roger serait placé dans une institution. Jonathan a sacrifié trop de choses, y compris son mariage, pour accepter cette éventualité. Lui seul peut protéger Roger, à la fois incapable d'exprimer sa pensée et terriblement lucide quand il s'occupe de ses milliers de créatures grouillantes.
34. Philosophie de l'insecte
Jean-Marc Drouin
3.50★ (18)

Petits et innombrables, les Insectes et autres Arthropodes terrestres forment une composante essentielle de la biodiversité et participent de manière décisive au fonctionnement des écosystèmes terrestres. Aussi leur étude a-t-elle joué un rôle pionnier dans le renouveau de la classification et dans l?observation des comportements animaux. Elle se retrouve en pointe dans des domaines de recherche tels que la biologie évolutive, l?écologie comportementale, la génétique moléculaire. Par-delà les seules études scientifiques, la philosophie trouve dans ces êtres vivants une forme d?animalité radicalement différente de celle qui nous est familière. Ainsi des fascinantes formes de vie sociale et d?intelligence collective que certains Insectes ont développées au cours de l?évolution. Encore faut-il s?interroger sur la pertinence des termes employés pour décrire les Insectes sociaux ? société, souverain, monarchie, république, ouvrières, autant d?images contestables des sociétés humaines nous obligeant à mettre en cause notre anthropomorphisme spontané. L?univers des Insectes est finalement si éloigné du nôtre, ne serait-ce qu?à cause des effets d?échelle, qu?il nous force à repenser les notions mêmes de monde et de milieux. Enfin, la réflexion sur les Insectes, partenaires souvent incommodes et adversaires assez imprévisibles, suscitant le rejet plus souvent que la compassion, contribue aux débats sur les fondements d?une attitude éthiquement réfléchie envers les animaux.
35. Tous nos fantasmes sexuels sont dans la nature
Tobie Nathan
3.17★ (25)

Tous nos fantasmes sont dans la nature. Preuve en est la copulation des insectes, qui offre le spectacle des fantasmes sexuels humains décrits par la psychanalyse, qu?il s?agisse des préliminaires, de l?acte en lui-même ou du comportement post coïtum. Les punaises pratiquent le viol ; l?abeille-reine castre le faux-bourdon avant de s?envoler avec son pénis, accomplissant le fantasme de bisexualité ; quant au fantasme de mort, il est aussi bien réalisé par des femelles moustiques, des araignées que par la mante religieuse, fécondées tandis qu?elles tuent et/ou dévorent le mâle. À partir de recherches éthologiques et de sa propre pratique clinique, l?auteur constitue un étonnant répertoire des comportements (du papillon aux termites), qui lui permet d?analyser de manière originale les rapports de la pensée et du corps dans la théorie psychanalytique et plus généralement le type de lien qui peut unir le fantasme au réel. Un livre culte depuis sa première édition en 1979. Tobie Nathan, professeur des Universités, écrivain et diplomate, est notamment l?auteur d?Ethno-roman (Grasset, Prix Femina essai 2012) et de Les Nuits de Patience (Rivages, 2013).
36. Voix dans la nuit
Frederic Prokosch
3.46★ (26)

Romancier – découvert et admiré dès avant la guerre par Gide, Thomas Mann, Yourcenar, Camus –, poète, essayiste, collectionneur de papillons, agent secret, mais surtout grand voyageur sous le ciel, Frederic Prokosch (1908-1989) est de ces Américains foncièrement suspects, comme fut aussi Nabokov, dont la fréquentation est un constant délice, même s’ils sont trop pétris de culture européenne pour être foncièrement « honnêtes » ainsi qu’on l’entend à Madison ou Minneapolis. Quelques années avant sa mort, il avait offert à ses lecteurs ces Voix dans la nuit (1983) – resté longtemps introuvable dans sa traduction française. Livre de mémoire plutôt que de mémoires, où l’écrivain nous convie à rencontrer, dans leur intimité la plus ouverte, tous ceux qui pour lui ont compté : Thomas Mann, Gertrude Stein, Gide, Colette, Malraux, Virginia Woolf, Joyce, Somerset Maugham, Chirico, Moravia, Peggy Guggenheim, Walter Giescking, Hannah Arendt, Nabokov… Occasion de remettre au jour un passé étrangement présent, tant l’auteur sait rendre vivants ceux qu’il interroge. Au point de nous persuader – et nous nous laissons faire – que tous ces remuants génies ont été aussi nos amis, et qu’il nous suffira à l’avenir de rouvrir ce livre (qu’on a un énorme plaisir à relire) pour les retrouver et continuer de converser sans fin avec eux. Car Prokosch met ici tout son art, toutes ses ruses, pour ressusciter ce qui fut, avec un relief qui est à la fois celui de la réalité la plus nue et celui du rêve. N’est-il pas après tout le véritable inventeur de ce qu’on appellera le « réalisme magique » ? Ce que Gore Vidal, admirateur inconditionnel, résume en peu de mots : « García Marquez n’écrirait pas comme il le fait si Prokosch avant lui n’avait écrit comme il a écrit. »
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