Quand le fantôme
De Balzac hante le musée qui lui est dédié à Saché (Touraine)...
Deuxième ouvrage des éditions "Les Doigts dans la Prose", publié en 2010, le "
Balzac revient" de Kol Osher nous emmène en Touraine, au coeur du château-musée
Balzac de Saché, où le fantôme de l'auteur de la Comédie Humaine revient curieusement à la vie, et s'essaie à subsister dans les interstices des visites, tout en remaniant certains éléments muséographiques qui lui semblent par trop absurdes.
Une fable enlevée, parfois confuse, mais une jolie occasion de plonger ou replonger dans l'essence du verbe (et de l'ambition)
De Balzac, tout en bénéficiant d'un clin d'oeil désabusé adressé à cette "mise en musée" qui fait feu de tout bois, bien au-delà du raisonnable, un peu partout...
"Coupons court. C'est fini... Reposez cette lampe, elle est fragile à défaut d'être originale. Merci, monsieur, de me laisser passer vers la porte de droite. Merci, merci. Un escalier vous conduira du bureau aux sous-sols, vers notre librairie, la cour, vos voitures, au revoir, à bientôt, n'oubliez pas les éditions, les bustes en bronze, les stylos, les assiettes, les effigies, les marque-pages, les souvenirs d'ailleurs et de Saché. Baissez la tête à l'arrivée, la poutre en pierre en a laissé plus d'un sur le carreau. Merci, madame, la lampe n'est pas à vendre. Ni même le bureau. Un pourliche ? Si la visite vous a plu (sans me prêter toutefois une trop petite soif). Je ferme la porte, je ferme la marche. Qui a perdu une machine à écrire ? Un appareil jetable ? Un Tampax allumé ?"