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3,4

sur 322 notes
Alice est une vieille dame qui nage très régulièrement. Elle y retrouve les mêmes personnes, mais nul ne se fréquente hors bassin. Chaque nageur a son couloir, ses habitudes, ses horaires, son temps de nage. Tout ce petit monde est bouleversé quand une fissure apparait au fond de la piscine. Que se passe-t-il ?

On nous invite à observer ce groupe, ce changement est vécu différemment, pour certains, c'est le mystère et pour d'autres la fin. L'autrice parle ensuite de sa grand-mère en maison de retraite, de la vie qu'elle mène.

Un roman orignal, avec une construction en trois temps, on est un peu dérouté au début et on se laisse prendre par cet univers et ce regard sur le monde, la fin de vie.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Ils nagent. Chacun sait ce qu'il doit faire. le vestiaire, le bonnet, la ligne de nage. Les règles sont claires pour tous. Mais un jour, une fissure apparaît dans cette piscine si parfaite.
Ce roman est captivant du début à la fin. Grâce à un phrasé très particulier où les mots se succèdent les uns aux autres avec une grande fluidité, formant de longues constructions qui semblent ne jamais s'arrêter, l'autrice attire l'attention du lecteur et ne la lâche plus. Happé par ce flux inarrêtable de mots, on prend ainsi plaisir à s'immiscer d'abord dans la vie et l'intimité de tous ces nageurs puis, plus particulièrement, dans celle d'Alice, dont la mémoire lui fait peu à peu défaut. le roman est subtil, le sujet fort et les dernières pages se lisent avec beaucoup d'émotions. Assurément un grand texte ; il serait dommage de passer à côté.
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Livre très déroutant par le choix de la métaphore : la piscine et ses lignes de nage pour la vie, le destin??, la fissure pour la fuite des neurones avant la maladie et la fermeture de la piscine pour l'enfermement en milieu spécialisé.
Récit (qui sent le vécu) glaçant sur la fin de vie.
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J'aime la plume de Mme Otsuka. Cette dernière est fine, délicate et poétique.

Dans ce troisième roman, l'auteure poursuit sa quête d'histoire familiale.

Il se décompose en plusieurs parties qui vous permettent une immersion progressive au coeur du roman.

Ici, il est question de maladie irréversible et de deuil.
comment dire au revoir à une personne que vous aimez et qui ne vous reconnaît plus?

très beau.

j'attends le prochain roman avec impatience.
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Quelques pages peuvent dire l'épaisseur de la vie quand la pudeur vient servir une écriture élémentaire décrivant aussi bien les relations de surface que les liens souterrains, les moments routiniers ou les instants exceptionnels.
Dans un genre différent de son livre précédent, c'est la même puissance sans éclaboussure.
https://blog-de-guy.blogspot.com/2017/03/certaines-navaient-jamais-vu-la-mer.html
Une fissure est apparue au fond de la piscine, elle arrive au moment où la conscience de la mère de la narratrice se défait.
La métaphore d'un humour subtil vaut aussi bien pour notre destin particulier que pour celui de notre humanité. Les explications complètement fantaisistes du phénomène, les dénis, les fuites, les interprétations péremptoires, ont évoqué pour moi bien des commentaires sur les causes de la COVID ou les considérations les plus diverses à propos du réchauffement climatique ou des problèmes énergétiques.
« … la fissure est-elle transitoire ou définitive ? Superficielle ou profonde ? Maligne, bénigne ou - James, l'expert en éthique de la ligne deux - moralement neutre ? D'où vient-elle ? Quelle est sa profondeur ? Y-a-t-il quelque chose dedans ? A qui la faute ? Peut-on renverser la situation ? Et surtout : Pourquoi chez nous ? »
Si nous en sommes au moment du tri dans nos vies :
« pour un chemisier oublié qu'elle a acheté en solde chez Mervin »,
on saura de quoi il est question :
« Mets le de côté, j'en aurai peut être besoin un jour quand je serai à l'EHPEAD. Sur ce elle éclate de rire. Et toi aussi. Parce que c'est une blague ! Elle ne le pensait pas. Elle voulait simplement rigoler.
Aujourd'hui, lorsque tu lui rends visite elle porte le chemisier en polyester de chez Mervyn. »
Il est des moments où le rappel des évidences est salutaire et passe bien quand les parenthèses mettent de la distance.
« Que la vie au-dehors continue exactement comme avant mais sans vous (eh oui). »
Et on n'en saura rien :
« … à chaque souvenir que vous oublierez, vous vous sentirez un peu plus légère. Bientôt vous serez tout à fait vide, habitée d'absence et, pour la première fois de votre vie, vous serez libre. »

Lien : https://blog-de-guy.blogspot..
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Tout d'abord merci à babelio et aux éditions Gallimard pour l'envoi de ce livre dans le cadre des masses critiques.
J'avais sélectionné ce livre car le résumé me semblait prometteur mais finalement il s'est avéré que ce n'est pas du tout mon style littéraire. Trop philosophique, je n'ai pas accroché et me suis même ennuyée. Je n'ai pas lu plus d'un quart du livre car n'arrivait pas à rentrer dedans. Il en faut pour tous les goûts et ce n'était pas au mien.
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La ligne de nage
Traduit par Carine Chichereau
Quand Jean-Marc m'a dit Tu devrais le lire, ça va te parler, je l'avoue j'ai fait un refus d'obstacle
Est-ce qu'un auteur de polars ne lit que des polars ? Est-ce qu'un tueur en série ne fréquente que des tueurs en sé… oh wait 😂
Bref il a fallu que Babelio me propose de recevoir le livre et de rencontrer l'auteure pour que je me décide à plonger dans la piscine, et quelle piscine !
Le fond de celle-ci présente une, puis des fissures
L'ensemble des habitants, car on a affaire à une communauté de nageurs, presque une famille, y va de sa théorie sur leur origine
Au fil des pages, le texte offre un parallèle entre les réactions à une petite catastrophe locale et à un véritable séisme, les premiers mécanismes sont les mêmes face à la terrible maladie de l'oubli : le choc, le déni, la colère, la peur, l'abattement, l'acceptation
Si tu t'intéresses un peu à la courbe du deuil, tu constateras que loin de remonter, la pente est ensuite vertigineuse
Il y a une forme de distance dans l'écriture de Julie Otsuka qui m'a un peu perturbée, comme si elle comprimait totalement ses sentiments, opposant une façade impassible en toutes circonstances
Puis l'auteure nous emmène vers la deuxième partie du livre et c'est là que, pour moi, le livre a réellement commencé
Je ne divulgâche pas comment elle est abordée pour te laisser le bonheur de la découvrir mais elle révèle le cynisme qui s'immisce partout et l'approche très particulière de la mort que le capitalisme nous impose, c'est brillamment écrit, truffé d'humour noir et on sent enfin jaillir les émotions, sans doute une fissure dans cette carapace de l'impassibilité

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Toujours rester sur sa ligne de nage pour se sentir en sécurité… et pourtant un jour tout commence à vaciller, de moins en moins de repères, l oubli de soi.
Si la 1ère partie de ce roman nous plonge dans l univers très réglé et orchestré des nageurs (avec beaucoup d humour), la 2nde partie est particulièrement touchante et bouleversante. Nous suivons Alice dans son quotidien au sein d un établissement spécialisé qui finalement prive ses patients de leur humanité. Et avec tout la pudeur qui la caractérise, Julie Otsuka nous raconte les relations mère-filles quand la mémoire s efface.
C est un roman assez mélancolique, au ton juste, non sans humour d ailleurs mais c est surtout une ode au Présent.
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Un très beau livre, avec deux parties différentes mais liées l'une à l'outre.

Les liens fait par Julie Otsuka entre les fissures de la piscine et celles du cerveau d'Alice, l'environnement stérilisé et ritualisé de la piscine fait écho à celui de l'EHPAD.

Il est question de fin de vie, de la perte de mémoire, perte du Soi, de l'autonomie, de l'humanité (quand les structures gériatriques sont déshumanisantes).

Une vie qui s'effiloche, des souvenirs qui se dissipent dans l'eau de la piscine.

Un magnifique roman, quel plaisir de retrouver Julie Otsuka, 10 ans après son dernier livre.

Je remercie Babelio et Gallimard pour ce beau livre
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C'est un magnifique roman. En fait, plutôt un double roman, aussi bien sur le fond que sur la forme. le premier roman raconte l'histoire d'une fissure (réelle ou imaginaire) dans une piscine et les conséquences de cette fissure sur la communauté des nageurs. le deuxième roman raconte l'histoire d'Alice, placée en maison de retraite suite à des pertes de mémoires et de repères et de sa fin programmée, dans un environnement aseptisé où la liberté n'existe plus. le premier roman est truculent, drôle, le deuxième est triste voire poignant. le point commun entre les deux romans c'est Alice, qui nage dans le premier et attend la mort dans le second…
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