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sur 231 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lors de la Seconde Guerre mondiale, aux États-Unis, après l'attaque de Pearl Harbour, tous les habitants d'origine japonaise sont considérés comme ennemis. Des avis sont placardés dans les rues mentionnant la date de déplacement de ceux qui sont devenus indésirables.
J'ai suivi la vie d'une famille de Berkeley, une parmi tant d'autres, toutes déportées dans le désert du Nevada pour leur crime d'être d'origine japonaise ; de sinistres baraquements, la promiscuité, les files pour le réfectoire, l'eau, les latrines ..., jusqu'au jour où, la guerre finie, ils peuvent rentrer chez eux.
Pour ce premier roman, Julie Otsuka s'est inspirée de la vie de ses grands-parents. Si la qualité d'écriture que l'auteure a atteint dans son second roman n'est pas encore atteinte, Quand l'empereur était un dieu est une lecture intéressante !
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Etats-Unis, 1942. le pays est en guerre contre le Japon, les résidents d'origine nipponne sont devenus indésirables dans les villes américaines. Femmes, vieillards et enfants sont envoyés en camp, tandis que la plupart des hommes ont été déportés par le FBI dès l'attaque de Pearl Harbor.

On suit une femme d'origine japonaise - installée aux USA depuis vingt ans - et ses deux jeunes enfants, entre Californie et Utah, dans le train de déportation, puis dans le camp. le temps s'écoule lentement, ils sont parqués au milieu de barbelés et miradors, logés à peu près dignement dans des baraquements, nourris et habillés mais néanmoins prisonniers. le petit garçon se languit de retrouver son papa, qui leur envoie des nouvelles, certes, mais dont il ne reste pas grand chose après la censure américaine.

Dans un style très différent de 'Certaines n'avaient jamais vu la mer' - cette fois plus classique et beaucoup moins vif - Julie Otsuka évoque l'exclusion des immigrés japonais pendant les trois années de guerre. J'ai longtemps regretté de ne pas en apprendre davantage sur la condition masculine, visiblement beaucoup plus violente - on aura un aperçu de leur sort dans les dernières pages...

Ce roman est aussi lent que le second est dense. C'est joli, poignant, doux, mais que de longueurs ! le rythme est plus soutenu à la fin, après le triste retour, et l'on retrouve dans les cinq dernières pages le style adopté par l'auteur dans son second roman : "l'homme japonais" est décliné en mode collectif, tel qu'il est perçu par l'ennemi... Une bonne idée d'insérer quelques exemples du sort des soldats prisonniers au Japon, pour expliquer l'amertume de la population américaine.
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Première oeuvre que je lis de Otsuka. J'en ai apprécié la qualité de l'écriture, quelques images sont très fortes, mais, j'ai trouvé le rythme lent... trop lent, peut-être pour moi. Mais rien pour me décourager, et Certaines n'avaient jamais vu la mer est dans ma PAL, et je me pencherais bientôt, vu le bien que j'en ai lu.
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A Berkeley, en 1942, une femme prépare les bagages pour elle et ses deux enfants. Ils sont d'origine japonaise et sont donc exilés comme leur compatriotes dans le désert pendant trois ans. Pendant ce temps, le père, lui, a été arrêté plus tôt et emmené en pleine nuit.

C'est la première que je lis sur les Américains d'origine Japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Je ne savais pas qu'ils avaient sur le même comportement raciste que les Européens sur les Juifs. Les Américains ont souvent été montrés en vainqueurs et délivreurs à la fin de cette guerre, ce pan de l'Histoire est bien caché. le fond de l'histoire de l'histoire est intéressant, la forme un peu moins, l'auteur choisit de ne pas donner de noms à la mère et à ses enfants pour donner la parole à des milliers de Japonais dans ce cas. J'ai trouvé qu'il manquait d'informations, de rythme dans cette histoire. Mais il faut connaitre cette histoire-là.
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Oui, mais...

Oui, l'histoire est forte. Oui, les personnages principaux sont attachants. Oui, l'écriture est très agréable.
Mais je n'ai pas retrouvé dans ce livre la force poétique de « Certaines n'avaient jamais vu la mer » que j'ai lu récemment... alors forcément, j'ai été un peu déçue.
Je relativise toutefois cette déception en voyant que « Quand l'empereur était un Dieu » a été écrit il y a près de dix ans. L'auteur a visiblement mûri depuis !

Julie Otsuka raconte l'histoire d'une famille aux États-Unis dont la vie bascule soudainement lorsque les américains exercent des représailles sur leur population d'origine japonaise suite à l'attaque de Pearl Harbor.
Le père est arrêté par le FBI, la mère et les enfants sont déportés dans un camp. La vie ne sera plus jamais comme avant.

« Quand l'empereur était un Dieu » est très bien écrit, la lecture est fluide et agréable, mais je reste un peu sur ma faim. Peut-être attendais-je trop de ce livre ? Peut-être l'aurais-je davantage apprécié si je n'avais pas lu « Certaines n'avaient jamais vu la mer » avant ?
C'est sans doute injuste, mais l'enchaînement des lectures est quelquefois défavorable à certains titres !
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L'auteur raconte avec beaucoup de recul ou de froideur comment en 1941 aux Etats Unis, une famille d'américains d'origine japonaise va se retrouver confrontée aux camps de concentration sur le territoire américain. D'abord le père seul, puis la mère avec sa fille et son fils dans un autre camp.
Le style d'écriture est très poétique. Ici ne transparaît aucune haine. le narrateur raconte comme s'il ne prenait pas la mesure des évènements tout en étant quand même touché à la longue par la séparation, la détention, la longue attente dans des conditions précaires.
Un très bon premier roman de Julie OTSUKA.
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Américaine d'origine japonaise, l'auteure s'inspire de son histoire familiale : ses grands-parents furent en effet « déportés » à l'intérieur du territoire des Etats-Unis, suite à l'entrée en guerre en 1941. Julie Otsuka met à jour la relation douloureuse qu'ont alors eue ces gens avec leurs origines, en même temps qu'une exclusion de leur vie quotidienne. A style sobre, émotion nette : ce premier roman est une réussite. Il faut au passage souligner le coup de force quasi-politique du dernier chapitre, intitulé « Aveux »…
Laurent
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Ce livre m'aura permis de découvrir un pan de notre histoire que j'ignorais: la déportation d'Américains d'origine japonaise dans des camps, suite à l'attaque de Pearl Harbour en 1941.

Dans ce roman, car il s'agit d'un roman s'inspirant de faits réels, nous suivons une famille "la mère" et ses enfants "le fils", "la fille" (c'est ainsi qu'ils seront nommés tout au long de l'histoire) de leur maison en Californie jusqu'à un camp en plein désert où ils vivront, ou survivront, tant bien que mal durant plusieurs années.

Cette histoire est aussi désolante et choquante que passionnante, j'ai cependant eu du mal à me sentir très touchée par le drame de cette famille. En effet, le choix de l'auteure de rester neutre, et de narrer d'une manière détachée, en décrivant simplement les faits et gestes des personnages, en fait à mon sens une lecture un peu particulière, et je reste avec un avis assez mitigé. Une écriture intéressante, mais pas assez d'expressions d'émotions à mon goût.
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Quand l'empereur était un dieu est un roman qui narre l'histoire d'une famille américaine d'origine japonaise, envoyée dans un camp d'internement durant la seconde guerre mondiale, peu après les événements de Pearl Harbor. L'autrice met en lumière une période sombre de l'histoire américaine, qui reste encore tabou.

Durant une centaine de pages, nous allons suivre une mère et ses enfants, un garçon et une fille, qui doivent quitter leur maison pour se rendre dans un de ces centres d'internements. Son mari a déjà été embarqué par le FBI quelques semaines avant et emmené dans un camp. Ils ont de ses nouvelles grâce à des lettres, où il raconte peu de choses, et reste optimiste. On les suit dans leur quotidien, on voit les pensées de la mère et des enfants, comment ils perçoivent différemment leur environnement, le racisme ambiant et l'absence du père. On sent la douleur des enfants de voir leur reflet dans le miroir et d'y trouver ce que déteste les américains alors qu'eux-mêmes sont américains, de devoir du jour au lendemain gommer toutes les coutumes qui sont liés au Japon de leur quotidien, de répondre “je suis chinois” à la question “Chinois ou Jap ?” pour ne pas s'attirer des problèmes.

C'est un roman percutant tant par le style assez impersonnel que par le sujet si important. le style assez froid m'a mis à distance du récit mais j'ai été emportée par le destin de ces personnages.
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Petit roman que l'on lit très vite. Il est intéressant d'aborder ce côté de l'Histoire américaine peut abordé dans les romans contemporains.

Pendant 3 ans, une famille japonaise qui est complètement dépersonnalisée (on ne connaît pas leurs prénoms) se retrouve enfermée dans un camps pour « ennemis de la nation ». On est en effet durant la période de la Seconde guerre mondiale.

Je regrette tout de même le manque de profondeur de ce texte. On reste sur notre faim. le sujet est abordé de manière superficielle et l'on n'apprend pas grand chose finalement.

Si cette thématique vous intéresse, je vous conseille de lire « Si loin de vous » de Nina Revoyr.
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