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3,72

sur 231 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un livre surprenant autant par le fond que par la forme.
Le fond : les Américains d'origine japonaise ont été internés dans des camps après Pearl Harbor dans des conditions difficiles.
La forme : les pires choses sont racontées avec beaucoup de recul, comme s'il s'agissait de choses normales faisant partie du quotidien ordinaire.
Et pourtant, par moment, la poésie fait une petite apparition.
Assez perturbante, comme lecture, mais je la recommande.
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Où l'on voit comment la guerre peut faire des ravages, non pas uniquement pour ceux qui ont été envoyé au front ou encore pour ceux qui avaient des idées politiques contraires à la façon dont on vous demandait de penser mais simplement parce qu'on avait le malheur d'être né sous une certaine nationalité et de se trouver au mauvais endroit au mauvais moment. C'est ce qui arrive à cette famille japonaise, installée aux Etats-Unis depuis de nombreuses années déjà et dont le père de famille se voit embarqué un soir, en pantoufles et robes de chambres aux yeux de tous sous prétexte de faire partie d'une bande de ressortissants étrangers. Nous sommes en 1942, aux lendemains de Pearl Harbor et ce qui ne devait être qu'un interrogatoire pour cet homme sans histoires durera jusqu'à la fin de la guerre pendant que sa femme et ses deux enfants seront parqués dans un camp.

Une histoire sur l'attente, sur l'espérance d'un retour proche dans leur maison et ce qu'ils considéraient jusqu'alors comme leur nouvelle patrie mais qui n'est en réalité qu'un leurre. La honte d'avoir les yeux bridés, la honte d'être "jaune"", la honte d'être un "jap" comme les surnommaient alors les américains, bref la honte d'être ce qu'on est.
Un livre assez déroutant, très bien écrit mais qui nous déboussole un peu au début car l'on ne sait pas immédiatement à quelle époque se situe l'histoire (sauf si, comme moi d'ailleurs, on a lu la quatrième de couverture d'abord) et c'est ce qui fait que j'ai eu un peu de mal à rentrer tout de suite dans le livre. Une très belle découverte néanmoins. Merci Papa Noël !
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Pendant la seconde guerre mondiale, et plus précisément juste après l'attaque de Pearl Harbor, les Américains d'origine japonaise ont été regroupés et retenus prisonniers dans des camps. C'est ce fait historique méconnu que raconte ici Julie Otsuka.

Très court et assez lent, le récit est empli de pudeur et de détachement, comme d'autres romans japonais contemporains tels les séries d'Aki Shimazaki. Ainsi, les trois héros, la mère, le fils et la fille ne sont jamais appelés par leur prénom ou décrits dans leurs particularités physiques ou leur personnalité. On a juste des faits, leur âge, leurs actions, leurs paroles.

Pour impersonnel qu'il puisse paraître, ce livre n'est pas dénué d'émotion : on sent la force tranquille de la mère au début, son désespoir dans le camp, l'ennui et le sentiment d'injustice du petit garçon, la révolte et la volonté de vivre de la jeune fille... La souffrance du père aussi, enfermé dans un autre camp, plus dur, réservé aux 'traîtres'.

Une jolie découverte faite dans le cadre du Challenge Petits Plaisir (3/xx)
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En 1942, après avoir lu un ordre d'évacuation,une femme, sa fille et son fils préparent leur départ. On ne connaît pas leur nom, on sait seulement que chacun met dans sa valise ce qu'il est capable de porter et qu'il n'y a pas de place pour le chien.
Ils prennent le train et la passage à travers les villes est dangereux. Et , on devine que ce sont des japonais qui vont vers un camp.
"Quand l'empereur était un dieu" est un très beau livre de Julie Otsuka qui raconte le sort des américains d'origine japonaise durant la seconde guerre mondiale aux Etats-Unis.
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Californie, décembre 1941. Nous sommes en pleine guerre mondiale. le 7 décembre 1941, les États-Unis sont touchés par l'attaque japonaise de Pearl Harbor, une base navale américaine du Pacifique. le pays entre alors en guerre. Au lendemain de ces événements, un homme sans histoire, vivant tranquillement avec sa famille à Berkeley, est embarqué par la police pour un interrogatoire. Il part menotté, sous les yeux de sa femme et de ses enfants, en chaussons et en robe de chambre. Cet homme est japonais. Il vit aux États-Unis depuis une quinzaine d'années comme des milliers d'autres familles. Mais, en quelques jours, ce sont des familles entières qui sont contraintes de tout quitter, de se faire enregistrer et de se rendre en gare. Elles sont alors déportées dans un camp de l'Utah, en plein désert.

Dans ce livre, Julie Otsuka parle d'un fait historique réel, celui de l'internement forcé de milliers d'Américains d'origine japonaise dans plusieurs camps des États-Unis durant la Seconde Guerre mondiale. Ces hommes, ces femmes et leurs enfants sont ainsi devenus les ennemis de l'État. 

Entre résilience et espoir de retrouver une vie normale, on suit cette famille durant les différentes étapes de ce bouleversement.

L'autrice à diviser son roman en plusieurs parties. Il y a l'avant Pearl Harbor, le lendemain, et l'après-guerre.

On suit l'arrestation d'un père, le questionnement des enfants nés aux États-Unis qui n'en comprennent pas les raisons, la suspicion, puis le départ.

Puis, il y a le voyage jusque dans le désert, l'internement et la survie. Il y a l'attente, l'obéissance, le changement de vie et la reconstruction durant l'après-guerre.

Il s'agit d'un roman empreint d'espoir qui parle d'un événement historique marquant dans un texte touchant, avec respect et sans jugement.

 Un très beau livre.

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Ce roman commence là ou finit "Certaines n'avaient jamais vu la mer" ; une famille japonaise émigrée aux Etats-Unis est déportée dans un camp en plein désert après l'attaque de Pearl Harbour et l'entrée en guerre des Etats-Unis.
Séparés du père, la mère et ses deux enfants tentent de survivre dans l'adversité et le dénuement.

J'ai tellement aimé "Certaines n'avaient jamais vu la mer" que je n'ai pu résister à l'achat de ce roman, premier livre de Julie Otsuka. Comme je m'en doutais, ce roman n'a pas la même puissance. Mais j'ai retrouvé avec plaisir son écriture ; une écriture légère et détachée, sans aucune emphase, qui donne toute sa force au texte. J'ai suivit avec empathie les souffrances de cette famille, et la vie qui passe malgré tout.

Un roman utile, qui dénonce les injustices que subissent les Hommes (et surtout les enfants) emportés par une Histoire qui les dépasse. Des injustices qui laisseront forcément des séquelles.
Lien : http://mumuzbooks.blogspot.f..
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1942. Au pays de l'oncle Sam, il ne fait pas bon être japonais. Depuis le bombardement de Pearl Harbor, le Japon est devenu le pire ennemi des Etats-Unis. Les ressortissants d'origine japonaise sur le territoire étasunien seront vite déportés vers des baraquements provisoirement installés dans le désert de l'Utah. Quand l'empereur était un dieu, c'est l'histoire d'une de ses familles coupées du monde pendant près de quatre ans.

Le court roman se lit d'une traite. La narration qui emprunte allègrement le regard des enfants nous entraîne dans le rêve et l'imaginaire malgré le drame. C'est le retour au bercail à la fin de la guerre qui est finalement le plus difficile. le récit fait état de la xénophobie ordinaire : les voisins qui peinent à vous saluer, mais qui ne tardent pas à s'installer derrière leurs rideaux pour vous épier ou encore la difficulté à se faire embaucher quand on a les yeux bridés.

Un très bon premier roman pour Julie Otsuka qui élargit considérablement l'horizon du "Great American Novel".
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Un camp au milieu du désert alcalin du Nevada. Peuplé de Japonais. Bienvenue dans la paranoïa étasunienne d'après Pearl Harbor.
Les familles sont parfois séparées, toujours parquées jusqu'à la fin de la guerre.
Dans un premier roman court et intense, à l'écriture précise mais jamais froide, Julie Otsuka présente une famille, symbolisant toutes les autres (jamais de nom, toujours leur rôle : la mère, la fille, le fils, le père). Arrachés à leur maison, séparés du père, parqués dans un désert de sel et de sable, dans des conditions plus que déplorables. Ils vivent comme ils peuvent. Puis le retour à la maison, la japanité (?) effacée le plus possible, le racisme, la honte des origines. le père brisé.
Drame méconnu de la Seconde Guerre Mondiale, l'isolement des citoyens d'origine japonaise, bien que beaucoup beaucoup moins grave que celui des Juifs d'Europe, reste une tâche dans l'histoire des États-Unis.
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Après le magnifique Certaines n'avaient jamais vu la mer, j'avais très envie de découvrir le 1er roman de Julie Otsuka. Quand l'empereur était un dieu commence à peu près là où Certaines n'avaient jamais vu la mer se terminait et raconte lui aussi l'histoire des japonais émigrés aux Etats-Unis : nous sommes en 1941,le bombardement de Pearl Harbour vient d'avoir lieu et les japonais présents sur le sol américain sont maintenant vus comme des ennemis de guerre : hommes, femmes et enfants vont être contraints de tout abandonner derrière eux pour être internés dans des camps, sans explication ni perspective de libération.
Julie Otsuka nous décrit de manière très détachée et très pudique la vie ordinaire d'une famille californienne qui doit du jour au lendemain quitter sa maison et abandonner tous ses biens. L'auteur s'attache à décrire les petits gestes du quotidien et c'est ce qui rend son texte si bouleversant : la mère qui range sa maison, libère son oiseau en cage qu'elle ne pourra emporter, laisse son intérieur soigné sans savoir si elle le reverra un jour, les enfants qui ne comprennent pas pourquoi d'un coup ils sont mis à l'écart et ce qu'ils ont de différent de leurs camarades. Ces petites phrases qui semblent si banales excellent à dire l'horreur et l'absurde de la situation et nous font mieux qu'un grand discours partager le désespoir et l'injustice qui frappe cette famille.
Malgré la force de ce texte, le "nous" choral utilisé par l'auteur dans Certaines n'avaient jamais vu la mer m'a parfois manqué dans ce roman que j'ai trouvé du coup moins universel, centré autour de la seule histoire d'une famille et finalement moins passionnant. Mais peut être est-ce aussi parce qu'il rend compte de la monotonie et de la durée d'un séjour sans fin dans un camp d'internement que j'y ai parfois trouvé quelques longueurs ? C'est une belle lecture qui apporte un éclairage sur une facette assez méconnue du passé mais je lui ai trouvé moins de force que le second roman de cet auteur, peut-être aurait-il fallu les lire dans l'ordre inverse.
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J'ai lu ''Quand l'empereur était un dieu'' de Julie Otsuka grâce au conseil d'un chercheur du labo.

Un roman sur les camps d'internement sur le sol américain à l'usage des citoyens d'origine japonaise pendant la seconde guerre mondiale. Très bien écrit, permet un éclairage sur ce sujet oublié des livres d'histoire.
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