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Ils ont fait l'Histoire tome 19 sur 40
EAN : 9782344011782
Glénat (01/03/2017)
3.37/5   26 notes
Résumé :
Russie, 1887. Motivé par la culture révolutionnaire suite à l’exécution pour terrorisme de son frère Alexandre, le jeune Vladimir Oulianov se plonge dans la lecture d’écrivains engagés comme Karl Marx ou Tchernychevski. Revenu à Saint-Pétersbourg après plusieurs années d’exil, il multiplie alors la publication de journaux clandestins et pamphlets opposés au pouvoir tsariste. Régulièrement incarcéré, sans cesse en fuite en Allemagne, Suisse ou Angleterre, il ne tarde... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce nouveau tome de la série « Ils ont fait l'histoire », collection de bandes dessinées qui prend la forme de biographies historiques présentant une dimension pédagogique car à destination du grand public, et qui espèrent vraiment que le public scolaire se prêtera au jeu, est consacré au père fondateur de l'expérience soviétique, aventure humaniste qui tourna au cauchemar pour des millions d'hommes et de femmes : Lénine !


C’est indirectement que nous découvrons Vladimir Ilitch Oulianov : son professeur Feodor Kerenski et sa mère Maria Oulianova viennent plaider sa cause, et parce qu’il appartient à une famille qui s’est distinguée au service du tsar et que son grand frère a déjà été exécuté pour activités terroristes, il échappe à la condamnation à mort… C’est en résidence surveillée qu’il obtient son diplôme d’avocat, et ce lecteur boulimique et cet écrivain prolifique ne reviendra jamais sur son choix de défendre les intérêts du peuple plutôt que ceux de l’aristocratie ! (ou de venger la mort de son frère en honorant la mémoire de son combat ?)
Nous sommes à l’époque de la lutte des classes, et nous suivons le parcours de celui qui s’est renommé Lénine suite à sa relégation en Sibérie dans le monde du socialisme, qui s’épuise en congrès et en synthèses désunissant et non unissant, avant que tout le monde ne se perdent en vaines luttes contre les sociaux-traîtres d’à côté au lieu de se rassembler pour s’opposer aux forces obscures de la crevardise… (On n’échappe pas à l’opposition entre Bolcheviks et Menchéviks et on balaye ainsi tout le who’s who de la galaxie socialiste)
Le bonhomme impressionne : tomber 7 fois pour se relever 8 ! Très tôt il a choisi de défendre une Cause qui n’était aucunement destiné à être la sienne, et en tant que révolutionnaire il a dû s’imposer dans son propre camp tout en affrontant la monarchie absolue des Romanov défendue becs et ongles par les officiers de l’armée blanche et les agents de l’Okhrana, et en tant que chef d’Etat c’est le monde entier qu’il a dû affronter… Au-delà de ses idées et de ses actes, c’est quand même autre chose que nos intellos prout-prout qui refont le monde dans les salons, qui s’indignent sous les projecteurs médiatiques et qui s’époumonent sur les plateaux télés… Arrêtez de vous la péter et agissez SVP !

Le récit est un peu en pointillé avec ses nombreuses ellipses… Mais pouvait-il en être autrement avec un personnage qui enquilla les assignations en résidence, les passages en prison, les déportations en Sibérie, et les exils aux quatre coins de l’Europe (Finlande, Suède, Pologne, Allemagne, Suisse, France, Angleterre) ?
Les auteurs ont fait des choix : le récit s’arrête quasiment à la révolution d’octobre et à la mise en place de la dictature du prolétariat quelques semaines plus tard… Merde, avec un tel matériel il y avait largement de quoi réaliser un 2e tome ! Les quatre pages d’épilogue terminent le récit avant que les appendices de Marie-Pierre Ney ne reviennent longuement sur les années sombres de la guerre civile entre Blancs et Rouges (où l’intellectuel engagé qui avait déjà cédé la place à un révolutionnaire professionnel devient rapidement un redoutable homme d’Etat qui n’hésita pas à employer les mêmes armes que ses adversaires). Lénine touché dans son corps par la maladie et touché dans son âme par la perte de son grand amour n’est plus que l’ombre de lui-même et tente en vain de redresser la barre de l’URSS. Que serait advenue l’expérience soviétique si Lénine avait vécu le temps d’écarter Staline le boucher pour confier les clés du camion au camarade Trotski ? Que serait advenue l’expérience soviétique si les Occidentaux n’avaient pas abondamment jeté de l’huile sur le feu en la mettant au ban des nations et en la déclarant ennemie publique n°1 ? Que serait advenue l’expérience soviétique si de la Jarre de Gu de la radicalisation n’avait pas émergé des monstres ?... Bref, du grain à moudre pour tous les amateurs d’Histoire fiction ! blink
https://www.youtube.com/watch?v=L6MuBslefto
Le personnage a été mythifié de son vivant : divinisé par ses partisans qui ont diffusé sa légende dorée, diabolisé par ses adversaires qui ont diffusé sa légende noire. La pluie de panégyriques qu’il a reçus à la mort de Staline est largement contredite par l’ouverture des archives depuis la chute de l’URSS en 1991, qui montrent un homme complexe et contradictoire tantôt réformateur tantôt conservateur, tantôt cérébral et maître de lui-même tantôt sanguin et colérique… Et je ne parle même de la similitude voire du mimétisme avec Robespierre (un peu comme Napoléon Bonaparte qui mimait consciemment ou inconscient Jules César), ou du parallèle qu’on pourrait faire à posteriori entre la relation Lénine / Staline et la relation Zhou Enlai / Mao !

Graphiquement les dessins très correct de Denis Rodier, assisté aux couleurs de Walter, ne m’ont pas convaincu mais ne m’on pas forcément déplu non plus. Je suis resté sur ma faim à ce niveau là, par contre il a trouvé un truc assez génial : il a repris les codes des affiches de la grande époque pour souligner les tournants de sa vie comme l’alliance avec Trotski, la rencontre avec Staline, ou le déclenchement de la Première Guerre Mondiale…
Au final celui qu’on a surnommé Lénine a abattu la Russie avant de faire trembler le monde, mais il n’a jamais été autrement chose qu’un homme protégé par sa mère Maria Oulianova, soutenu par son épouse Nadejda Kroupskaïa et inspiré par sa maîtresse Inès Armand (derrière chaque grand homme il y a une grande femme, mais ici il y en a trois !)… Un homme donc, rien qu’un homme… Signé, Tovarich Alfaricnievki ^^
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Résumer la vie de Vladimir Ilitch "Lénine", voici un pari risqué dans lequel se sont lancés Ozanam, Rodier et Rey dans cet album de la collection "Ils ont fait l'histoire" publié chez Glénat.
Lénine est déjà adulte quand débute le récit et ses idées révolutionnaires le conduisent en détention.
Pour fuir la répression, en ce début du XXème siècle, il devra quitter sa chère Russie, une fuite qui le conduira dans plusieurs pays d'Europe, la Suisse, l'Angleterre, la France (il y rencontrera Inessa Armand qui deviendra sa maitresse et sera un symbole de la lutte ouvrière à ses côtés) ou l'Allemagne par exemple.
En 1917 en pleine Première Guerre mondiale, la révolution éclate en Russie. Lénine peut enfin rentrer et mettre en place son idéologie communiste.
Ici sont évoqués, sa femme discrète, tolérante et impliquée, ses rencontres avec Trotski ou Staline, la propagande qu'il rédige pour les journaux où ses discours au peuple ouvrier dans lesquels il leur promet un monde meilleur et plus équitable dans un pays qui glissera dangereusement sur les pentes d'une dictature.
Si 48 pages pour raconter la vie aussi riche d'un des personnages les plus importants de l'histoire mondiale de l'époque, peuvent paraître réducteurs, il intéressera ceux qui aiment découvrir la grande histoire par le dessin.
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Cette biographie en BD de l'homme qui a imposé le communisme en Russie lors de la révolution d'Octobre est bienvenue. Les références sur Staline sont nombreuses, en livre (Simon Sebag Montefiore...) comme en BD (La jeunesse de Staline, « Sosso », ou encore La mort de Staline de Fabien Nury), mais un ouvrage facile à lire sur Lénine manquait un peu. de plus, la vision angélique longtemps diffusée d'un Lénine qui aurait été porteur d'un communisme rassembleur, projet ensuite détruit par son successeur, est désormais contredite par les archives russes. Cet album tient compte de cette évolution des connaissances historiques comme l'explique Marie-Pierre Rey dans l'annexe documentaire.
Lénine a théorisé la nécessité pour faire valoir les droits du prolétariat en Russie de créer un parti fort, avant garde d'une Révolution nécessaire pour faire tomber le régime tsariste. Sa vie, et celle de sa femme Nadejda Kroupskaïa, a été consacrée à la mise en place de ce projet par l'activisme politique et la rédaction de livres et d'articles de revues successives. de là découle une fuite perpétuelle de place en place, au fur et à mesure des interdictions et des exils. Mais jamais il n'a dévié de ses objectifs et il a cherché à les imposer de manière autoritaire au sein même de son propre parti. Manoeuvrier, s'alliant puis se fâchant tour à tour avec tous les principaux dirigeants du parti bolchévik, il a pesé de tout son poids pour à la chute de Nicolas II faire basculer la révolution d'une démocratie balbutiante en un gouvernement des soviets. Son projet politique était intransigeant et il l'a mis en place sans craindre les références à la Terreur révolutionnaire de 1793.
Cette BD est très éclairante sur sa personnalité et sa volonté politique. S'y ajoutent quelques à côté sur sa vie sentimentale, le soutien constant de sa femme et son mépris de ses partenaires politiques successifs, dont évidemment le dernier, Staline, dont il ne se serait aperçu trop tard de la violence.
Les dessins de Denis Rodier sont sobres et suivent bien le sujet. le scénario évidemment ne développe tout du bonhomme et de ses réalisations politiques, mais ce tome de la série « Ils ont fait l'histoire » est plutôt réussi et constitue une bonne introduction au sujet.
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Dans la série Ils ont fait l'histoire, il était normal de consacrer un tome à Lenine.
Le parti pris narratif est d'insister beaucoup sur les années d'exil avant sa prise de pouvoir et sur la dimension personnelle (notamment l'influence de sa femme et de sa maîtresse), puis de conclure par quelques planches à la fin de sa vie.
Cela donne un album assez classique (y compris au niveau du dessin qui ne m'a ni plu, ni déplu), de bonne facture, et bien complété par le dossier de Marie Pierre Rey, mais ce n'est pas un coup de coeur. Il y a mieux dans cette série, ou alors il y aurait peut-être fallu un deuxième tome.
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Lénine est un personnage historique controversé. Des batailles historiographiques et politiques ont eu lieu, le concernant. Lui consacrer un album est un pari audacieux.

D'autres figures (Napoléon, louis XIV, Churchill) ont eu droit à plusieurs albums dans la collection Ils ont fait l'histoire. Vladimir Ilitch Oulianov devra se contenter d'un seul volume. L'effort de synthèse est remarquable car le texte tient ici une place proportionnée au regard des dessins. Malgré tout il s'agit ici davantage d'une oeuvre de vulgarisation que d'une bande dessinée, sans pour autant verser dans le récit imagé.

Les dessins sont plutôt sympathiques. Nous reconnaissons immédiatement les personnages (du moins ceux qui sont les plus connus). L'oeuvre se veut ici assez intimiste et a pour résultat de suivre le personnage principal sans mettre le contexte en avant (pas de représentation du tsar, la Grande guerre synthétisée en une seule planche). L'on pourra toutefois regretter qu'il n'y ait pas ici une rapide présentation des personnages qui sont parfois évoqués.

Le propos est dense. Toute la place est occupée et bien occupée. Il faudra être constamment attentif pour ne rien louper et surtout avoir quelques connaissances sur la période pour être pleinement à l'aise dans ces planches. le découpage est assez original : le volume s'intéresse davantage à l'avant arrivée au pouvoir qu'à l'après. Et l'après est surtout l'occasion de parler de Lénine.

Fort heureusement, les explications en fin d'ouvrage viendront expliquer pourquoi ce choix a été fait. Un complément d'information (peut-être un peu trop rapide) sera donné sur la manière de gouverner, les décisions prises.

Voici une oeuvre intimiste, réussie. Un album qui mérite d'être lu et apprécié à sa juste valeur !
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critiques presse (1)
BDZoom
06 avril 2017
Biographique sans être hagiographique, ce « Lénine » selon Antoine Ozanam et Denis Rodier laisse peu de place (pagination oblige) aux nombreuses parts d’ombres du personnage.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- Je devrais repartir à Saint-Pétersbourg. Déjà, après les événements de ce dimanche sanglant, j’aurais dû…
- Ce que tu fais ici est tout aussi important.
- Et quoi ? Je devrais laisser un pope devenir l’icône de la révolution ?
- Il faut dire que son « Il n’y a plus de Dieu ! Il n’y a plus de Tsar ! » était plutôt bien senti.
- Je n’ai pas le cœur à rire d’un drame qui a coûté la vie à tant de gens.
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Comment encore parler d’un homme dont la devise est « scission « ?
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Au programme de cette vidéo : Rencontre avec Antoine Ozanam pour la BD Mauvaise réputation. Découvre Mauvaise réputation : https://www.glenat.com/bd/series/mauvaise-reputation 1908. Oklahoma. Emmett Dalton n'est plus un criminel depuis longtemps. Il a payé sa dette à la société, il se contente d'une existence discrète et tente même parfois de visiter l'église pour prier – sans trop de succès pour cette dernière activité. Aussi lorsqu'un producteur de cinéma lui propose de participer à l'écriture d'un film consacré aux méfaits de sa légendaire fratrie, il se méfie, refuse, puis réalise finalement qu'une chance lui est offerte : évacuer le mythe, rétablir un semblant de vérité et sauver la réputation de sa famille. Les quatre frères Dalton ne sont pas nés hors-la-loi. Au contraire ! Ils ont tous endossé le rôle de Marshal à l'aube de leurs carrières, et c'est n'est pas de plein gré qu'ils ont plus tard embrassé des vies de fugitifs... Qui d'autre qu'Emmett, seul survivant, pour déterrer ces douloureux souvenirs et conter sans hypocrisie la véritable histoire des Dalton.Récit ancré dans une Amérique qui regarde le Far West comme une époque quasi révolue, Mauvaise Réputation renoue avec les habitudes d'un Western réaliste, dur et mélancolique. Il dépeint un Ouest américain démythifié où la violence et le chaos, bien qu'inévitables, ne sont jamais exagérés ou glorifiés. Magnifiquement porté par le dessin d'Emmanuel Bazin – quelque part entre Edward Hopper et Mathieu Bonhomme – Antoine Ozanam creuse en profondeur la psychologie de ses personnages et livre un récit subtil et touchant.
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