Une enquête de Mario Conde : Electre à la Havane

Troisième volet des enquêtes du "Conde" et c'est toujours plus fort et émouvant, une plongée dans le monde homosexuel cubain des années post révolutions : discriminations , amitiés, corruptions, sexe (beaucoup) et rhum ambré rythment le roman. Je l'ai déja dit et le dit encore, certes c'est pas de la grande littérature mais que c'est reposant cet exotisme qui donne envie de fumer un havane avec un bon café et si possible avec vue sur la mer ensoleillé.

Padura Leonardo (1955-) – "Electre à La Havane : une enquête de Mario Conde" – Métailié/Points, 1998 (ISBN 978-2-7578-0024-9)
– Traduit de l'espagnol (Cuba) par René Solis et Maria Hernandez,, titre original "Mascaras", cop 1997.

Sous le prétexte de décrire les z'effroyables souffrances des cercles homosexuels artistiques cubains et des travestis, l'auteur se vautre dans un récit glauque, souvent ordurier, parsemé ça et là de passages bucoliques relatant un séjour à Paris, parsemant son texte de Vastes Références Cultureuses (le titre "Electre"fait référence, et apparaissent tour à tour, en vrac, Antonin Artaud, Jésus, Gustave Doré, Camus, Trotsky et tant et tant d'autres)....

Ecrit dans les années quatre-vingt-dix, on ne coupe pas à la toute jolie référence à Sartre et Simone de Beauvoir (pp. 177-179) - l'auteur passe sous silence l'inénarrable rencontre entre Sainte Simone et Saint Jean-Paul et le Fidel doublé de son Guevara en mars 1960, ainsi que les articles dithyrambiques qui s'ensuivirent... le tout sur fond de "Transfiguration du Christ".
Une salade qui plaît hénaurmément dans les cercles cultureux mondains à la "Arte" : l'auteur est bardé de prix divers et variés répertoriés dès la page liminaire.

L'intrigue est pratiquement inexistante, le lecteur de polar quelque peu aguerri devine la clé de l'énigme dès le milieu de ce piètre roman.
Je doute fort que ce récit plaise auprès de la plupart des personnes homosexuelles ainsi mises en scène, j'en connais même qui détestent ce type de présentation standard de leur vie privée.

Poubelle.