Voici un ouvrage très intéressant, très détaillé et donnant des informations précieuses pour les amateurs de généalogie, concernant ce Canton de Lormes. Ce petit livre présente plus de 230 cartes postales anciennes, c'est presque trop!, que de détails! (pas toujours facile à discerner d'ailleurs, les vues étant très anciennes). J'ai apprécié toutes les informations historiques concernant Lormes et les neuf autres communes composant le canton :
- Bazoches,
- Brassy,
- Chalaux,
- Dun-les-Places,
- Empury,
- Marigny-l'Eglise,
- Pouques-Lormes,
- Saint-André-en-Morvan,
- Saint-Martin-du-Puy.
La bibliographie, consultée par l'auteur, assez fournie, elle aussi, donne des pistes pour poursuivre l'étude historique (et généalogique) de cette région du Morvan qui mérite d'être découverte.
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Le canton de Lormes est situé dans le département de la Nièvre et dans la région Bourgogne. Organisé autour de Lormes, il est l'un des six cantons qui composent l'arrondissement de Clamecy, sous-préfecture.
Il regroupe dix communes : Bazoches, Brassy, Chalaux, Dun-les-Places, Empury, Pouques-Lormes, Marigny-l'Eglise, Saint-André-en-Morvan, Saint-Martin-du-Puy et Lormes, chef-lieu de canton.
Son altitude varie de 170 mètres (Saint-André-en-Morvan) à 652 mètres (Brassy) pour une altitude moyenne de 419 mètres. Le canton s'étend sur un territoire de 29 387 hectares composé pour l'essentiel de prairies, d'étangs, de lacs artificiels (lacs de Chaumeçon et du Crescent), de forêts de chênes, de hêtres et de conifères. Lors du dernier recensement des populations municipales réalisé en 2006, sa population était de 3 825 habitants, pour une densité de 13 habitants par kilomètre carré, les communes les plus peuplées étant Lormes (1 351 habitants), et les moins peuplées Empury (103 habitants) et Chalaux (66 habitants).
Il s'agit d'un canton rural situé dans le massif du Morvan, dont le journaliste et homme de lettres Adolphe-Laurent Joanne (Dijon 1813 - Paris 1881) donne en 1874 la description suivante : "Des montagnes, des collines arrondies ou coniques, un grand nombre de petites sources, de ruisseaux, de prés mouillés et tourbeux dans des vallées sinueuses et profondes, des étangs à fond de roche, des bois, quelques forêts, des acacias, des bouleaux, des châtaigniers, un sol peu fertile, des champs de seigle, d'avoine, de sarrasin, peu ou pas de vigne."
De 1878 à 1893, des débats récurrents eurent lieu au conseil général de la Nièvre sur l'opportunité de créer un chemin de fer d'intérêt local reliant Nevers à Saulieu et propre à desservir quatre chefs-lieux de canton : Saint-Benin-d'Azy, Saint-Saulge, Lormes et Montsauche-lès-Settons. Le premier train s'élança de Corbigny le dimanche 4 août 1901 et le tronçon reliant Nevers à Saint-Saulge fut inauguré en grande pompe le 20 novembre 1904.
Lormes connut le lundi de Pâques 15 avril 1591 l'un des événements les plus héroïques de son histoire. Profitant de l'absence des hommes partis à Corbigny pour les célébrations des fêtes de Pâques, le gouverneur de Clamecy, Champommier, sur ordre du duc de Nevers, entreprit de rallier Lormes à la cause du roi Henri IV, alors toujours protestant. Les assaillants qui espéraient s'emparer d'une ville sans défense furent accueillis par les femmes qui déversèrent sur eux cendres chaudes, pierres et eau bouillante.
Les Lormoises firent preuve d'un courage exemplaire qui leur permit de tenir la ville jusqu'au retour de leurs maris à la nuit tombée. Pour honorer leur courage, le roi Louis XIII porta un décret qui accordait aux dames de Lormes le privilège de précéder les hommes lors de la procession commémorative des fêtes de Pâques.
Le peintre Jean-Baptiste Corot (1796-1875) séjourna à plusieurs reprises dans le Morvan et notamment à Lormes en 1831, 1841 et 1842. La toile intitulée Le Quartier des Moulins et celle intitulée Ravin dans le Morvan, près de Lormes sont inspirées de ses croquis de Lormes.
Dans Le Serviteur pour lequel il a reçu le prix Femina en 1918, Henri Bachelin évoque ceux qui vivent au pays et notamment sa famille : "Vous êtes la vieille France en sabots, en bras de chemise, en cotillons courts. La vieille France des artisans probes, la vieille France qui allait puiser l'eau aux fontaines des prés, aux sources dans les bois, qui ne brûlait dans les cheminées que les bois de ses arbres, la vieille France qui ne travaillait que pour économiser et n'économisait que pour avoir la force de travailler plus longtemps."