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Topaze est une pièce de théâtre de Marcel Pagnol écrite en 1928 (eh oui ça commence à faire, bientôt un siècle....) mettant en scène un jeune professeur de campagne plein de rigueur et de valeur qui va subitement être plongé dans un nouveau monde pour lui : celui de la bourgeoisie et de l'argent.

Pièce sur la cupidité du genre humain (malheureusement toujours autant d'actualité), très agréable à lire avec beaucoup d'humour et comme toujours pleine de la bienveillance qui caractérise tant notre cher Pagnol.
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J'ai découvert Marcel Pagnol en lisant Marius, le premier tome de la trilogie marseillaise. le style est simple mais époustouflant. Topaze est une pièce en quatre actes qui se lit très vite. Nous suivons un honnête et ingénu professeur d'une trentaine d'années nommé Albert Topaze. Un beau jour, il perd son job pour des raisons injustes et tombe en plein désespoir. Un malicieux conseiller municipal décide de l'embaucher comme prête-nom pour pouvoir s'enrichir. Cette comédie de caractères est le premier succès théâtral de Pagnol. On découvre l'évolution du professeur au fil des pages, il apprend très vite les ficelles du métier. J'ai passé un excellent moment en compagnie de Topaze qui découvre l'univers des combines et la malhonnêteté qui forment un contraste avec sa vertu du début et les proverbes au-dessus du tableau de sa classe. Je vous conseille chaudement le livre et le film qui sont réellement remarquables.
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Je ne sais pas si c'est le fait de m'être inscrite dans une troupe de théâtre récemment ou le fait d'avoir parlé avec me soeur l'autre jour de ce que Pagnol avait écrit (outre la trilogie marseillaise que tout le monde connaît) mais toujours est-il que j'ai de plus en plus envie de lire des pièces de théâtre et si j'ai l'occasion, d'en voir.

Ici, Pagnol nous offre une splendide leçon de morale que je résumerais ainsi : Qui est pris celui qui croyait prendre ou encore "Les apparences sont souvent trompeuses et il ne faut pas prendre pour plus idiot qu'il ne faut celui qui ne paraît l'être". En effet, Albert Topaze est un enseignant dans une école privée et pour lui, il n'y a qu'un principe qui compte pour rendre un homme respectable : L'Honnêteté.
Mais, il apprendra bien assez tôt que tout le monde ne pense pas comme lui. Aussi, se voit-il gentiment remercié par Monsieur, Muche, le directeur de la pension dans laquelle il travaille lorsque Topaze refuse de "truquer" les notes et de mentir sur le comportement d'un élève, qui n'est autre que le fils d'une baronne Pitart-Vergniolles.

Bref, Topaze se retrouvant pour ainsi dire à la rue, va se laisser attirer, autant naïf qu'il est par l'offre d'emploi que lui propose Suzy Courtois qui a elle aussi un neveu mais qui n'est autre (ce qu'apparemment tout le monde sait sauf notre pauvre Topaze) la maîtresse et pour ainsi dire "l'associée" de l'employé municipal de Régis Casrel-Bénac qui est à la recherche d'un "porte-nom", un benêt en sorte, pour faire passer ses affaires crapuleuses en douce.
Topaze a bien la tête de l'emploi mais qui sait si il n'y aura pas dans toute cette histoire un splendide renversement de situation. Topaze est-il si crédule que cela ?

Une pièce magnifique, très vite lue et remplie de morale. Tout à la fois très drôle et émouvante par moments, je ne peux que vous en recommander la lecture. A découvrir !
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Je connaissais Marcel Pagnol romancier, je le découvre ici dramaturge, et avec quel plaisir !

Est-ce d'avoir eu devant les yeux l'image de Fernandel, à la physionomie si expressive, dans le rôle de Topaze qui m'a fait passer un si bon moment ? Cela a sans aucun doute largement contribué à me projeter dans la pièce, moi qui crains toujours de lire une pièce plutôt que de la voir jouer. Mais, au-delà de cela, il y a indéniablement le talent de l'auteur qui manie avec brio les éléments du vaudeville sans tomber dans ses pièges éculés, et le réinvente complètement.

Oui, on retrouve le business man, la belle maîtresse, le colérique, la fine mouche, l'idiot manipulable, le camarade, etc. Oui, l'humour est là mais moins potache, plus lourd de sens, masquant adroitement l'ironie et la satire. Ici, Pagnol dénonce l'impossibilité et l'inutilité d'être un honnête homme puisque tout est voué à la corruption, les meilleurs sentiments fondant comme neige au soleil devant l'attraction magnétique de l'argent et du pouvoir qu'il procure.

Topaze, modeste professeur dévoué à sa vocation et à ses élèves, ne rêvant pas de plus grande gloire que les palmes académiques en récompense d'un travail assidu, homme simple et au coeur bon, désarmant de naïveté, tombe entre les mains de "gens normaux", manipulateurs, menteurs et tricheurs. Il se frotte à la ruse, à l'escroquerie, au crime... et se rend compte que ce qu'il considérait comme la marge constitue en réalité la majorité de la société.

Donnée pour la première fois en 1928, alors que les Années Folles froufroutaient encore gaiement au son des bouchons de Champagne qu'on sable à la clarté artificielle des night clubs, la pièce de Pagnol offrait au public une satire plutôt complaisante qui prêtait à sourire et, pourquoi pas, à réfléchir.


Challenge Petit Bac 2017 - 2018
Challenge 1914/1968 - 2017
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"Topaze" est une légende.
"Topaze" est une pièce de théâtre en quatre actes écrite par Marcel Pagnol.
Elle a été représentée, pour la première fois, à Paris, le 9 octobre 1928, au théâtre des variétés.
Entre cette date et le 17 janvier 1931, date de sa parution dans "La Petite Illustration", elle a été jouée sans discontinuer sur cette même scène, traduite et représentée un peu partout dans le monde :
Au Théâtre Royal d'Amsterdam, au Théâtre de la Gaieté à Budapest, au Grand Théâtre de Milan, au Théâtre de la Renaissance à Berlin, à Copenhague, au Théâtre National de Belgrade, à Prague, au Théâtre de Göteborg en Suède, au Théâtre de l'Académie à Moscou, au Théâtre National de Zagreb en Yougoslavie et à Odessa ...
C'est dans ce 271ème numéro de "La Petite Illustration" qu'il faut, pour mieux l'appréhender, découvrir le texte intégral de ce si fameux morceau de scène.
Il a été dit et écrit que la pièce, avant d'être représentée, a été refusée par onze directeurs.
La vérité est ailleurs.
Max Maurey, dès qu'il lut la pièce, et bien qu'elle ne corresponde pas au genre habituel du théâtre des Variétés, offrit de la monter.
Le verdict du public allait lui apporter la consécration et le succès.
"Topaze" est une comédie satirique qui se donne l'air d'être cruelle sans jamais cesser d'être joviale".
Elle se veut légère et sérieuse.
A la suite de la répétition générale, Claude Berton, dans "Les Nouvelles Littéraires" écrivit que "Topaze" marquait l'entrée dans la carrière d'un grand auteur dramatique.
Au théâtre, un seul défaut est impardonnable : être ennuyeux !
Un pion miteux se transforme progressivement en businessman ultra moderne ...
La magie des dialogues, la saveur de la caricature colorent le morceau de scène.
C'est du théâtre et du meilleur ...

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« Topaze, une comédie satirique en quatre actes qui fut donnée au théâtre des Variétés, le 9 octobre 1928 ; puis éditée en.1930 chez Fasquelle. Une pièce dont l'écriture commencée en 1923, sous le titre « La belle et la bête », s'appellera « Monsieur Topaze » et passera finalement à la postérité sous le titre « Topaze ».

Topaze est un modeste professeur à la pension Muche, amoureux de sa collègue Ernestine Muche, la fille du directeur qui profite de façon éhontée de la naïveté de Topaze pour le mener par le bout du nez ; et accessoirement lui faire corriger ses copies.
Arrive Madame Courtois, Suzy Courtois, dont le neveu reçoit de Topaze les lumières de l'enseignement en dehors de la Pension Muche. Elle envisage d'y faire entrer son neveu, mais le délabrement apparent du lieu l'en dissuade.
Arrive la Baronne Pitart-Vergniollles avec la ferme intention de voir Topaze rectifier à la hausse les notes de son cancre de fils. Elle se verra opposer un refus ferme et définitif du vertueux professeur Topaze drapé dans sa dignité d'enseignant. C'en est trop, Muche le congédie…
Par l'entremise de Suzy Courtois, maîtresse d'un conseiller municipal verreux, Régis Castel-Bénac, Topaze se lancera bientôt dans les affaires, d'abord comme prète-nom, puis à titre personnel…

Comme on le verra plus tard, et « Topaze » augure bien de ce futur, Marcel Pagnol aime faire rire et « Topaze » est truffée de bons mots. Il s'agit bel et bien de la première pièce réellement aboutie de l'auteur. Deux ans auparavant, il y eut bien « Jazz », mais à mon goût, inférieure.

On trouve ici un professeur un peu ridicule tant il est « confit » dans ses certitudes basées sur les maximes des leçons de morale de son enfance. Il découvrira que la bonté n'est pas toujours récompensée à sa juste valeur, mais aussi et surtout que les comportements répréhensibles ne sont pas toujours punis…
Et puis l'argent … l'argent qui ouvre les portes et les coeurs…

« Topaze », une comédie bien sûr, mais également une pièce amère et cruelle dans la mesure où son héros devra perdre ses illusions pour « arriver » et détruire ses ennemis… A lire et à relire.
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Topaze est un honnête professeur mais aussi un homme naïf à la pension dont monsieur Muche est le directeur. Ernestine, la fille du directeur est également professeur dans l'établissement. Elle demande à Topaze de corriger les évaluations de ses élèves, ce que Topaze accepte. Une affection s'installe de Topaze à Ernestine mais l'inverse n'est pas vrai, bien qu'Ernestine reste discrète. Topaze demande à son collègue Tamise de tâter le terrain pour une discrète demande en mariage auprès de monsieur Muche le père d'Ernestine. Monsieur Muche après avoir interrogé sa fille sur ses sentiments à l'égard de Topaze estime que Topaze sous les yeux des élèves à déshonoré sa fille et il le renvoi.

Du travail, une jolie femme, Suzy Courtois lui en donnera. Elle est la maîtresse d'un conseillé municipal, qui cherche un homme de paille. Topaze devient directeur d'une agence d'affaires. Estimant que l'argent ne fait pas le bonheur, il se sent déprécié dans ses travaux malhonnêtes et craint à tous moments d'être arrêté.

Avec le temps et la réflexion, il y a un revirement de situation. Topaze au conseiller municipal : « Je suis chez moi, l'agence est à mon nom, je deviens mon propre patron ». Il prend Suzy pour maitresse. Topaze est devenu opportuniste, arriviste.

Les répliques entre protagonistes m'on fait rire par moment.

La pièce vue, devrait je pense être plus savoureuse que le texte lu.

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Comédie satirique en quatre actes.

Topaze est un modeste professeur, honnête mais naïf, employé par M. Muche. La fille de ce dernier, Ernestine, dont il aimerait bien s'attirer les faveurs, profite de sa gentillesse tout en le méprisant : elle lui donne ses copies à corriger mais le rabroue sans cesse. Topaze est méprisé par cette famille mais il doit bien gagner sa croûte. Heureusement, ses camarades Tamise (professeur, également, à la pension) et le Ribouchon (surveillant) le soutiennent. M. Muche fait partie de ces "petites gens" qui se donnent une importance capitale alors qu'ils ne sont finalement pas grand chose. L'hypocrisie est de mise chez lui. Ainsi, lorsque Topaze lui apprend qu'il veut faire rentrer un élève, à qui il donne des cours particuliers à domicile, à la pension, Muche se fâche, lui avançant comme argument qu'il a lui-même refusé le fils d'un ministre par manque de place. Ceci est bien évidemment faux mais faire passer sa misérable pension pour une école de prestige reste son passe-temps. Cependant, lorsqu'il apprend que la mère de cet élève, Mme Courtois, est prête à payer tout ce qui sera nécessaire et même le superflu, il se radoucit. Lorsque Suzy Courtois vient visiter la pension, Muche ne tarit pas d'éloges sur celui qu'il dit être son "collaborateur". Néanmoins, l'aspect miséreux de l'établissement fait reculer Mme Courtois qui propose à Topaze d'augmenter ses heures de cours particuliers. Sur le coup, celui-ci refuse, son emploi du temps étant chargé... Fausse excuse en fait, Topaze éprouvant toujours de l'émoi à la vue de cette jeune femme, il préfère éviter de se retrouver trop longtemps avec elle. Voilà la véritable raison. Muche fulmine. Sur ce, arrive une mère d'élève, la baronne Pitart-Vergniolles. Après les salamalecs d'usage, les compliments de rigueur, Topaze comprend que la baronne est venue pour faire rectifier le bulletin de son fils, un horrible cancre. Bien entendu, le brave professeur, droit dans ses bottes, ne cède pas. Il est renvoyé immédiatement par le père Muche qui lui précise également, ayant eu vent des sentiments de son employé envers Ernestine, qu'il ne lui donnera jamais la main de sa fille.

Topaze se voit contraint d'accepter la proposition de Mme Courtois pour donner des cours au petit Gaston. Cependant, le père de l'enfant , de passage le lendemain doit l'emmener avec lui. Mais elle va lui offrir un autre poste : homme de confiance de Régis Castel-Bénac, conseiller municipal. Bien entendu, Topaze ne se méfie pas. Il va devenir le prête-nom de cet homme véreux. Mais Topaze va finir par sortir de cette torpeur naïve et devenir plus malhonnête qu'eux. Muche, devant l'ascension sociale de son ancien employé, reviendra le voir, à plat ventre, pour lui proposer la main de sa fille. Cette dernière s'aplatira également, faisant ainsi ressortir son appât du gain. Topaze tient là l'occasion de se venger. Et lorsque son ami Tamise vient lui rendre visite, Topaze l'engage à faire comme lui, à tomber dans la malhonnêteté.


Cette pièce, présentée en 1928, intervient dans un contexte de crise économique. Nous sommes à la veille de cette année terrible que sera 1929. Pagnol présente de façon originale le vieux thème du pouvoir financier. Il démontre à quel point même les gens les plus honnêtes peuvent se laisser happer par les sirènes de l'argent, quitte à laisser au placard leurs idéaux et leurs illusions. Bien entendu, le faire de façon satirique donne encore plus d'impact à la pièce et au message à faire passer. Pagnol se révolte ici contre cette société qui oublie ses valeurs et sa moralité.

A lire et à relire !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Pagnol était-il un visionnaire ?
Cette pièce, écrite il y a presque cent ans, le rend célèbre en quelques semaines et marque le début de sa carrière prolifique en tant qu'écrivain et cinéaste.
On pourrait croire que les choses ont bien évolué depuis cette lointaine époque, n'est-ce pas?
Le progrès en toutes choses favorisant l'amélioration de l'existence, tant au point de vue du confort que de la moralité.
Eh bien non ! Il en est, hélas, aujourd'hui comme en 1928 : injustice, prévarication, malhonnêteté, vol, mensonges ... et autres forfanteries.

Ce n'est pas parce qu'il est écrit dans la salle de classe de Topaze : l'oisiveté est la mère de tous les vices, l'argent ne fait pas le bonheur, bien mal acquis ne profite jamais ... qu'il faut prendre tout cela au pied de la lettre. Topaze l'apprendra à ses dépens !

Et Pagnol de nous en administrer la truculente démonstration !
Il y va joyeusement, fait preuve d'un cynisme réjouissant, d'une verve assassine pour finir par "engrediner" ce bon et naïf Topaze.
Et le lecteur ne s'en lasse pas !
Moralité: l'honnêteté, ça ne paye pas !
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Topaze... Topaze, c'est un peu l'oeuvre oubliée, celle qui a été écrite avant Marius, celle qui, pourtant, fut un grand succès sur scène.
Topaze est un humble professeur, qui fait sérieusement son travail. Et pourtant, ce n'est pas facile, parce que ses élèves ne sont pas vraiment doués. Il doit faire aussi avec un "chef d'établissement" monsieur Muche qui prête une oreille attentive aux parents d'élèves (ah, la baronne Pitart-Vergnolles !) et n'a pas du tout envie d'écouter ce jeune et timide professeur qui, en plus, a l'outrecuidance d'éprouver des sentiments amoureux pour sa fille mademoiselle Muche. S'en est trop, et le malheureux se retrouve à la porte.
Parallèlement, nous découvrons Régis, au prise avec Suzy, sa maîtresse "Régis, est-ce que vous vous moquer de moi ?" Non, pas vraiment aurai-je envie de lui répondre. Seulement, Régis a des soucis, il lui faut un prête-nom, et impossible de le trouver dans son entourage, encore moins dans celui de Suzy. Heureusement, Topaze arrive et... il est encore naïf.
Plus pour longtemps.
Satire ? Oui. Et s'il fallait une morale à cette histoire, ce serait "tel est pris qui croyait prendre".
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