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Vices tome 2 sur 4
EAN : 9782823862805
408 pages
12-21 (09/11/2017)
4.47/5   15 notes
Résumé :
« Un hurlement explose dans sa poitrine quand la lumière jaillit et qu'elle se voit, les mains plongées dans le ventre ouvert de sa mère. Derrière elle, un filet de voix l'appelle. Affalé dans l'ombre, une machette en travers de la gorge, son père tend le bras. »

Les 608. Une cité abandonnée, dernier refuge des laissés-pour-compte. Un jeune délinquant disparaît dans des conditions mystérieuses et une vieille dame y est brûlée vive. Bien que les deux a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Avec Vices N°2, retour dans une France dont nous ne soupçonnons pas l'existence. Où Gipsy Paladini trouve-t-elle son inspiration ? Imagination pure ? Vécu ? Témoignages ? Rien ne nous permet de répondre à ces questions.
La BVJ n'a maintenant plus de secrets pour nous. Sur les conseils de Gipsy, le lecteur addict se ruera sur You Tube pour écouter Franz Ferdinand, « Evil Eye ».
https://www.youtube.com/watch?v=UfdRx83Athg
I have the evil eye
I can see your soul
Some people get freak at me

Dans Vices première partie, on apprenait que Marie vouait une admiration sans borne à Pam Grier l'héroïne du film dans la 2ème partie on apprends que «Sur la partie intérieure droite, des photos d'Harry Callahan, de Bullitt, Serpico, Paul Cleave et leurs comparses accompagnent celles de Pam Grier.»
La BVJ a recruté Vin Lee «notre nouveau psychologue.» leur annonce le commandant Tala.

Cette fois, l'enquête se déroule «Sur un terrain boueux gisent les vestiges du quartier des 608. Trois immeubles réduits à des blocs de pierres tagués disparaissant sous une terre brunâtre. Entre les carcasses de voitures cramées et les cannettes de bière, une demi-pancarte rouillée annonce le projet d'un centre commercial datant d'une quinzaine d'années. Seule une partie d'un des immeubles a survécu.»

Djibril Koumba 16 ans («s'habille en marques alors que ses parents ont tout juste de quoi manger.» disent les voisins) a disparu il y a une quinzaine de jours.

Ben et Youssif «Depuis leur planque située au vingt-cinquième étage d'un immeuble, ils scrutent les dix-sept tours de la cité des Bleuets.»
Ils enragent de ne pouvoir faire justice eux-mêmes :
«— Écoutez, les filles, si ça ne tenait qu'à nous, on les foutrait dans une cave et on leur ferait subir les mêmes choses qu'à vous. On vous laisserait même une part du gâteau. Mais dans le monde réel, ça ne marche pas comme ça. le mieux pour vous, c'est la délocalisation. Vous trouver un appart ailleurs. Recommencer votre vie.»



Pendant ce temps, Sophie l'ancienne monté au mérite et Marie la diplômée continuent de se toiser :
«— Tu te crois meilleure que nous, hein ? le petit génie de l'école de police.»



Zolan retrouve Goran son cousin qui vient de sortir de prison. Il «tente de cerner l'état d'esprit de son cousin. Dix ans enfermés dans neuf mètres carrés, ça doit te bousiller un homme. Or son cousin ne se plaint jamais de ces aléas. À 45 ans, il a pourtant passé près de la moitié de sa vie incarcéré.»

Personnage incontournable dans la cité il y a aussi Mivek Uhira :
«— Je suis éducateur.
— Vous vous occupez des jeunes du quartier ? demande Sophie.
— Je m'occupe de tous ceux qui en ont besoin. Et avant d'en arriver aux jeunes, il faut souvent commencer par leurs parents.»

Les enquêteurs se confrontent à la communauté africaine de la cité des Bleuets
«— Dans un monde peuplé de requins, les poissons rouges servent de festin.Sur ce dicton simple mais avisé, les flics remercient leur hôte. Ils sortent de la cage d'escalier et rejoignent celle d'à côté.
— Qu'est-ce qu'elle a voulu dire par « ne pas regarder avec des yeux d'Occidentaux » ? demande Sophie.— Aucune idée, ils parlent tous par énigme…, répond Zolan.»

Les agents sont même contraints à goûter du ragoût de chauve-souris sous les rires d'une bande de gamins édentés.



Je n'en dirai pas plus sur l'histoire et l'enquête. A découvrir par vous même !

Je commence à me sentir familier des membres de la BVJ, de leur rôle de vigie, de guet et de passeur entre deux mondes qui se côtoient sans jamais se parler. Zolan, Marie, Sophie, Ben, Youssif ont choisi ce métier parce qu'ils sont eux-même désemparés, passés par les épreuves que subissent aujourd'hui les ados sur lesquels ils enquêtent et ceux qu'ils sont censés protéger. Ils ont quelque chose du missionnaire envoyé en mission dans des contrées lointaines, sauf qu'en l'espèce les contrées lointaines sont à nos portes.

Il est agréable d'évoluer dans l'univers des héros de la BVJ, de sourire à leurs références :
«Marie entre dans la salle d'interrogatoire en imitant l'insouciance professionnelle de Brenda Leigh Johnson(1) (...)»
De rire à leurs blagues déjantées :
«— Qu'est-ce qui lui arrive ces derniers temps ? s'étonne Ben à mi-voix. On dirait qu'il auditionne pour une pub d'assurance vie.»
D'être soufflé par leurs aphorismes plein de bon sens
«— Ce ne sont pas les chutes qui définissent l'homme, mais sa capacité à se relever.»

Le tour de force de Gipsy Paladini est de nous faire voyager, par petits bonds dans l'espace intime de chaque personnage, par petites virées dans leur environnement, par sauts de puces dans les cités, un peu comme dés voyeurs. Avec désinvolture, non sans un certain talent, ni sans une distanciation salutaire, elle nous fait pénétrer dans des contrées noires et sombres qui sont la contrepartie de notre vision angélique de la société. Au fond, c'est-elle the Evil eye qui lit dans les âmes.

(1) Brenda Leigh Johnson est un personnage fictif dans la série télévisée américaine The Closer : L.A. enquêtes prioritaires. Elle est interprétée par Kyra Sedgwick.
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Cette sensation du vide laissé, le coeur à vif, l'estomac noué, le cerveau en ébullition, Gipsy Paladini m'a emporté dans cette quête désespérée et jouissive de creuser toujours plus la vérité au sein de la matrice humaine, de me faire goûter à cette saveur décuplée en pénétrant au sein de ses personnages, à comprendre les mécanismes qui régulent ou tourmentent les êtres, qu'ils soient de la BJV, une Brigade des Jeunes Victimes censée résoudre des affaires touchant principalement les jeunes victimes, qu'ils évoluent dans des cités oubliées comme celle des 608, une chose est sûre, plus jamais vous ne lirez les polars autrement qu'en cherchant ... les vices !

Après l'avoir découverte avec deux romans "Coup de poing !", d'abord avec Sang pour sang (2009, 2015) puis J'endends le bruit des ailes qui tombent (2015), quand l'émotion brute de décoffrage supplante le décor urbain et désintégré d'un New York sur le fil du rasoir avec des enquêtes époustouflantes dans la tête d'un flic borderline, al Seriani, au bord du chaos pour tenter d'éradiquer le mal sévissant dans la faune d'une ville qui ne dort jamais, cette croisade qui a déjà entamé le peu d'humanité restant encore dans les âmes de tous les personnages en lutte contre les démons mais surtout contre eux-mêmes.

Trois petits singes

En amorçant cette série intitulée sobrement Vices et prévue pour 8 épisodes, érigée comme une série télévisée avec une piqûre de rappel à partir du 3ème en résumant brièvement l'essentiel à retenir ainsi que les personnages principaux, cet ambitieux projet littéraire se décline à toutes les surfaces pour transcender un genre largement reconnu pour exploiter les miroirs d'une société en proie à ses doutes existentiels comme dans les crevasses d'hommes et de femmes qui se liguent pour le meilleurs et surtout ... le pire à venir, la preuve une fois de plus que le polar se marie merveilleusement avec les drames sociétaux et contemporains en vue d'aspirer le venin, d'en comprendre un tant soit peu les tenants et les aboutissants, d'approcher un peu plus ce qui différencie et sème la confusion dans les esprits, cette danse langoureuse et machiavélique entre le bien et le mal, une frontière mince et paradoxalement exaltante à en saisir des concepts, des prémices d'une ère nouvelle pour considérer autrement le destin tourmenté des personnages, leurs désirs enfouis, le poids du passé qui les plombe mais jamais ne semble disposer à les-en lester, qui d'un chagrin, qui d'une souffrance infini, l'auteure propose sa version opéra rock'n'roll du quotidien d'une jeune brigade policière spécialisée dans la défense et la cause perdue des jeunes, une galerie épatante de personnages aux antipodes l'un l'autre insufflant une énergie contagieuse au rythme du récit, telle une chevauchée sauvage qui cadrerait de près chacun, de l'ombre à la lumière, au fil des pages, chacun se dévoilera ou laissera apparaître des fissures, des zones d'ombre imprimant cette curiosité mordante au lecteur de tourner les pages afin d'en repousser les murs plus avant, à vos risques et périls pour la suite.

Zabulu

Le noir peut se déflorer et conter à toutes les sauces, du noir profond et presque opaque à la grisaille d'une urbanisation galopante, la nature des personnages révèlent des blessures secrètes et constamment au bord du précipice, les apparences trompeuses toquent à la porte, les mots de l'auteur résonnent longtemps et ricochent dans les salles à la lumière tamisée jusqu'aux bas-fonds de la ville, au bord de la nausée ou de la décrépitude, Vices est une oeuvre exigeante pour oser s'aventurer dans des zones inhabituelles et tenter le diable, de caresser d'autres frontières, de la déchéance inéluctable à la rédemption, la culpabilité qui ronge les âmes pour l'assoiffer jusqu'à ce que mort s'ensuive, sentir les effluves de la fin avec ses nécroses et parfums morbides, il est des passages difficiles à encaisser pour mieux en ressentir les répercussions inaliénables, l'ambiance explosive peut coltiner des instants de poésie éphémère mais d'une beauté suffisante à combler le coeur que tout reste encore possible à drainer, à espérer des jours et des lendemains meilleurs, c'est cette humanité-là qu'attirent les charognards et les prédateurs de tous les horizons qui participent à rendre les romans de Gipsy Paladini tellement ... vraie, à force de gratter sous le vernis désincarné et délabré, vous ne serez pas au bout de vos surprises, quand le polar se mêle avec le réalisme, Vices devient rapidement addictif, vous le lisez plus, vous finissez par vous confondre non pas avec un seul mais plusieurs personnages-clés, c'est ce qui rend un style unique et atypique, la patte de l'auteure est comme des griffes propres à faire grincer les tympans et vous rendre accro, des enquêtes de disparitions aux effets dévastateurs de drogues touchant l'innocence, au-delà des mots et des cicatrices, l'âme meurtrie des contemporains laissent des sillons et des bouches béantes, vous n'en sortirez pas indemne.

Cette conviction profonde de toucher aux organes sensibles, de capter le bruit des ailes des papillons, dans le tumulte des actions ne manquant pas de panache et de toucher aux fibres de chacun, la mort n'est jamais loin, mettre un point d'honneur à repérer le point de bascule, cet instant suspendu dans le clair-obscur, votre coeur pourrait rater un battement que vous vous surprendriez à vous faire oublier pour vous immerger plus loin dans ces contrées inconnues et salvatrice, une batterie d'émotions surgissent au coin des pages que vous vous demanderez encore comment l'auteure a réussi ce tour de passe-passe, c'est la magie évanescente des mots qui s'aligne, cette fragrance entêtante qui ne vous quitte pas, cette nuit qui n'en finit plus d'éloigner le jour suivant de poindre son nez, défendre l'irrécupérable pour lui laisser une deuxième chance, loin de traverser les zones de turbulence qui menacent d'ébranler jusqu'aux fondations de la BJV, les histoires d'amour se suivent mais ne se ressemblent pas, de l'opéra rock à la chevauchée des cabossés de la vie, dans le deuil ou la raison d'être, Vices propulse un monde jamais figé dans ses veines, une représentation haute en couleur d'un microcosme à l'échelle de la société, des fulgurances viennent happer et remettre en cause tous les acquis, une plume percutante dans le but de dresser des tableaux criants de vérité, des aspects étouffés et défenestrés en même temps, l'air peut combiner des relents nauséabonds et des fraises Tagada, c'est toute l'ironie cruelle d'une société cherchant inlassablement un nouveau souffle, de détruire à petits feux pour renaître de ses cendres, un jour ...

La chance n'est pas réservé seulement aux privilégiés, la roue du destin peut embrayer et dérailler à tout instant, l'impermanence des choses est propre à la vie, rien ne laisse transpirer un long fleuve tranquille, les dérives et échappatoires appartiennent à la colère des flots, si la nature est dotée d'une empreinte génétique, les êtres humains ne sont pas en reste avec leur fragilité camouflée, leur égo démesuré, Vices pose des questions essentielles sur les rapports entre la loi et les hommes, les envies flirtent avec les mystères que chaque personnage recèle, du premier épisode à Kuyashii, l'écriture de Gipsy Paladini gagne en intensité, de l'introduction des protagonistes à la peinture progressive des fêlures, de l'absence de lumière à la sagacité de Marie pourtant chargée d'un passé nébuleux, Zolan traîne sa silhouette alourdie de spectres avec sa moto au milieu de la nuit, le commandant Tala et son lourd fardeau, la désinvolture de Bia, Marcus pourrait s'ériger comme un roc si seulement, les confidences sur Myriam dans le 4ème épisode, les choix de Sophie, Amir et sa vie familial compliquée, tout le socle de l'édifice de la BJV est comme un château de cartes, un seul être vous manque et tout l'air semble différent, d'autres personnages ne manquent pas de piment pour réserver le meilleur à venir, dans les motivations et attentes, l'auteure prouve une nouvelle fois sa capacité à sonder l'âme de l'humanité dans tous ses recoins et instabilités affectives, la violence n'est pas en reste avec certaines séquences choc pour rappeler que l'être humain est aussi le pire prédateur sur la Terre, à l'égard des autres espèces mais surtout à ses semblables.

Plus qu'une saga littéraire en cours et dont chaque épisode peut se lire indépendamment les uns les autres, le talent de Gipsy Paladini avec un style original alliant le polar et le drame humain, exercice délicat entre équilibre des intrigues et volonté de s'affranchir des codes du genre, d'oser pénétrer au coeur de territoires dangereux tant géométrique que sur le plan psychologique, l'art de l'auteure réside dans cette capacité à éviter les pièges du pathos et du voyeurisme, de surenchérir dans la violence pour mieux encore la faire ressentir et palpiter au creux des tripes, bien après la dernière page tournée, cette humanité qui oscille entre la lumière et la noirceur de l'âme, toujours plus près, toujours plus loin dans les abysses ...

Le vices dans la peau, quand tu nous tiens ...

A noter, à l'instar d'auteurs comme James Osmont et sa trilogie psychiatrique, Maxime Chattam, l'auteure invite le lecteur à écouter les clips ou morceaux de musique (et les paroles certes en anglais mais collant à l'ambiance et la pertinence de Vices dans ses propos) disponibles sur Youtube.

De la fiction à la réalité, j'ai pris mon temps pour coller et adhérer au plus près de l'univers de Vices, ces 4 épisodes inauguraient, déboussolaient, déchiraient, révélaient et une chose demeure, pour conclure, hâte de lire la suite des péripéties et du devenir des protagonistes, l'histoire d'une Brigade policière pas comme les autres, singulière pour conjuguer le meilleur du polar et de l'humanité sous toutes ses couleurs.

Coup de coeur pour Vices ❤️

Vices de Gipsy Paladini Auteur est une pépite littéraire à découvrir et à lire sans modération, dans l'ivresse de la nuit, dans les bas-fonds de la ville et de votre esprit, partout où le vice existe ...
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La ville du vice- deuxième partie

Ma découverte de Gipsy Paladini : après avoir vu de nombreuses publications sur cette auteur sur le net, j'entame ma lecture de ses ouvrages avec le tout dernier : Vices, une « série littéraire », nom donné par l'auteur elle-même, composée pour le moment de 2 parties ou 2 épisodes. Il s'agit de 2 enquêtes de Marie Lafontaine, la protagoniste, nouvelle arrivée comme lieutenant à la Brigade des Jeunes Victimes (la BJV spécialisée dans les crimes visant les mineurs et jeunes adultes) : une équipe où chacun a ses secrets, même Marie elle-même. Suite à un traumatisme antérieur, Marie rêve d'avoir l'attitude d'une super héroïne vengeresse qui viendrait à l'aide des personnes, et surtout des femmes en détresse, tout cela ponctué de répliques humoristiques. Mais venue de la campagne, elle tente de s'adapter à sa nouvelle vie en ville. D'autant plus que son physique de poupée ou de Cendrillon (1m55, les yeux clairs et les cheveux blonds), comme la surnomment certains, lui complique la tâche.
Parmi cette nouvelle équipe, on trouve de nombreux personnages hauts en couleurs dans tous les sens du terme. Il y a tout d'abord Myriam, toujours vêtue de manière colorée justement, qui gère l'unité déjà en place avant l'arrivée de la BJV et qui distribue citations et sandwichs à ses collègues ; il y a ensuite Bia, l'experte en informatique, la geekette de la bande fan de pop-culture asiatique qui est un peu un mélange entre Abi de NCIS et Penelope Garcia d'Esprits Criminels ; viennent ensuite Marcus , le capitaine, surnommé le Don, Louis Tala, le commandant, que l'on presse de prendre sa retraite mais qui s'accroche à sa brigade et Sophie, la dure à cuire au caractère explosif, l'ennemie de Marie ; et enfin (mon personnage préféré) Zolan Stanic, le petit ami de Marie, un motard tatoué aux cheveux longs qui est harcelé par les visions d'un jeune homme d'une vingtaine d'années assassiné d'une balle dans le front. S'ajoutent quelques autres personnages plus secondaires et qui animent également la vie de la brigade et de ses locaux.

Pour cette deuxième enquête, on retrouve Marie et ses coéquipiers mais également de nouveaux personnages : un nouveau dans l'équipe, le psychologue Vin Lee embauché pour la gestion psychologique des victimes ainsi que Lila, la soeur aînée de Marie (une prostituée accro à l'herbe) et ses 3 enfants de 4, 8 et 13 ans et Goran, le cousin de Zolan qui sort de prison.
On découvre d'autres parties de la personnalité de Marie qui prend des cours de krav-maga à la télé ainsi que de celle de Zolan dont on commence à connaître un peu plus l'histoire grâce à l'arrivée de son cousin qui amène avec lui la culture des Balkans : il reste toujours mon personnage préféré après cette deuxième partie.
Pour ce deuxième épisode, l'affaire à résoudre est celle de la disparition de Djibril, 16 ans, un habitant de la cité des 608 : une cité à l'abandon. A cette affaire, s'ajoute celle de la découverte d'une vidéo où l'on voit une femme en proie aux flammes en train de se consumer : Adolphine Tchombe, une congolaise d'environ 70 ans.

On continue donc à suivre nos personnages dans l'avancée de cette deuxième enquête ainsi que dans leur vie de tous les jours au sein de la BJV.
J'ai pris plaisir à les retrouver pour ce deuxième épisode : les pages se sont ainsi tournées encore plus vite et les quitter à la fin de l'histoire a été très difficile. D'autant plus que Gipsy Paladini, en maîtresse du suspens, nous laisse envisager une suite à cette série littéraire.
Si vous avez adoré la première partie, n'hésitez pas et plongez dans la deuxième qui est aussi prenante voire plus que la première !
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Aujourd'hui j'avais envie d'un bon thriller, assez conséquent mais qui se lit très vite ! J'ai donc tout naturellement sorti le 2ème épisode de Vices !
De quoi ça parle ? «« Un hurlement explose dans sa poitrine quand la lumière jaillit et qu'elle se voit, les mains plongées dans le ventre ouvert de sa mère. Derrière elle, un filet de voix l'appelle. Affalé dans l'ombre, une machette en travers de la gorge, son père tend le bras »
Les 608. Une cité abandonnée, dernier refuge des laissés-pour-compte. Un jeune délinquant disparaît dans des conditions mystérieuses et une vieille dame y est brûlée vive. Bien que les deux affaires ne semblent pas liées, les mêmes ombres cernent les personnes impliquées.
Grâce à la dernière enquête qu'elle a brillamment résolue, l'avenir de Marie à la BJV semble bien engagé. Sa confiance est renforcée par les sentiments toujours plus forts qui l'unissent à Zolan. Seule ombre au tableau : Sophie, sa rancunière collègue, qui ne se conforme pas à cette idylle. Si les destins tragiques des réfugiés la déstabilisent, ce sont les animosités qui bourgeonnent dans la brigade qui l'inquiètent. Zolan est lui aussi tiraillé par les fantômes issus de son adolescence tumultueuse. Chacun à leur manière, ils s'escriment à les contrer.
Mais le destin ne frappe pas toujours là où on l'attend...

VICES est une série littéraire de 8 « épisodes » dont les deux premiers ont été réunis en un ouvrage édité aux éditions Fleuve Noir. On y suit les destins mêlés des membres de la brigade des jeunes victimes confrontés aux maux de notre société moderne.
VICES c'est aussi l'histoire de Marie et de Zolan, deux êtres tourmentés que tout oppose, dont l'amour naissant est sans cesse menacé.»

J'avais adoré le premier épisode de cette série littéraire, et j'avais envie de relancer un peu mon rythme de lecture suite à ma « pause » vacances, J'avais aussi besoin d'un livre sympa, facile à lire mais thriller pour passer au dessus de la claque que je venais de me prendre … J'ai donc naturellement attaqué le deuxième épisode de Vices !
Ce qui a de génial avec Vices c'est que la manière dont ces bouquins sont écrit fait qu'ils se lisent hyper vite ! 334 pages que j'ai lu en journée tranquillou ! Ça m'aura fait mon vendredi lecture !
La construction est la même que pour le premier épisode, ce qui a énormément d'avantages notamment dans le rythme de lecture mais qui a aussi des inconvénients. Parfois on se retrouve perdu dans les dialogues, j'ai plusieurs fois eu besoin de relire certains dialogues pour comprendre qui parlait.
La manière qu'a choisit l'autrice de nous amener son histoire, comme une série TV fait que c'est écrit vraiment comme pour la télé. C'est une autre manière de lire un livre et il faut s'y habituer. C'est marrant parce que d'un côté les pages défilent et d'un autre il faut être hyper concentré pour ne pas perdre le fil ce qui nous oblige à faire une lecture très active (généralement pour moi lecture active = rythme de lecture ralentit alors qu'ici c'est tout l'inverse!).
Bref passons sur la présentation du livre pour parler du contenu !
Je vais faire assez bref pour éviter tout spoil, surtout pour ceux qui n'auraient pas lu l'épisode 1.
Alors cet épisode commence quelques jours après la fin de l'épisode 1. On retrouve la brigade BVJ là où nous les avions laissé.
Ils vont être appelé pour enquêter sur la disparition d'un jeune garçon dans une cité abandonnée. Parallèlement à cette disparition ils vont se retrouver en possession d'une vidéo de meurtre dans cette même cité sur lequel ils vont devoir enquêter en parallèle.
J 'ai beaucoup aimé les enquêtes de ce roman, l'autrice nous emmène en Afrique à travers les habitants des 608. Les tortures de guerre, la fuite et la tentative d'insertion en France, quand on a rien !
Il n'y a pas de longueurs dans ce roman, l'autrice va à l'essentiel et on ne s'ennuie pas !
Tout est très bien dosé, l'enquête est pleine de suspens et on se fait surprendre par la résolution, personnellement je n'avais pas imaginé ça, c'était bien amené et ça fait son effet !
Quand au côté perso des protagonistes franchement ça a son effet page turner, on est embarqué, on a envie d'en savoir plus, les personnages sont très attachants, ambigus et complexes.
D'ailleurs à la fin on a une petite série de « twist » concernant certains personnages qui nous laisse carrément sur le cul ! J'avais qu'une envie d'enchaîner direct le tome 3 pour savoir !!!! Mais bon si il se termine pareil, l'attente du 4 va être longue, je vais donc tenter de patienter un peu !

Pour le moment ces 2 premiers épisodes de vices auront été d'excellente lecture que je ne peux que vous conseiller !
Note 9/10
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Mais avant toute chose petit rappel, pour la préparation, il s'agit d'une saga, au départ créer dans le but d'une série télévisée. Il est fortement conseillé de suivre la recette à la lettre et donc de lire les épisodes dans l'ordre de parution, même si chaque épisode contint son intrigue propre.
Pour parfaire vous reprendrez les mêmes ingrédients de base que dans la précédente, c'est à dire Marie Lafontaine notre petite policière fraichement débarquée de sa campagne; Zolan le beau slave, adepte de la vodka Red Bull; la geek informatique Kawaï; Sophie, la rivale.
A cela ajouter deux/trois nouvelles tête comme le psychologue qui rejoint l'équipe, un duo de flics Ben et Youssif, et quelques autre
Dans ce volume direction la cité des 608, la cité des oubliés. Tandis que l'équipe de Marie et Zolan enquête sur la disparation d'un jeune homme qui remonte à 12 jours, une autre équipe (celle de Ben et Youssif) se retrouve face au cadavre d'une vieille femme brûlée vive. Entouré par les mêmes croyances, les mêmes parts d'ombre, les deux équipes se retrouvent face à des codes sociaux différents des leurs.
Ce que nous pouvons vous dire sur le tome 2, c'est qu'il s'agit d'une recette livresque plus poussée que la première, la vie des personnages commence à se distiller en fond, et pose de nouvelles questions aux lecteurs. du point de vue de l'enquête G. Paladini monte d'un grand et nous fait voyager - ce n'est pas non plus Punta-Cana mon Alfred. Les personnages prennent consistances et se dévoilent d'avantage. Nous nous habituons à se style d'écriture, simple, aiguisé et tranchant, qui nous avait laissé un peu sur notre faim. Et malgré cela, Vices se lit rapidement, et devient addictif d'ailleurs nous avons entamé l'épisode 3 Butterfly
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
— Je ne connais rien à la vie.— Depuis quand est-ce un défaut ?Avec sa bienveillance habituelle, l’instructeur s’était rapproché d’elle tandis que leur parvenaient les encouragements des apprentis policiers sur le terrain d’entraînement.— Fais de ce désavantage un atout. Ton esprit est brut, dénué de préjugés, tu es plus apte à analyser les situations en toute impartialité.   Marie libère un cri et se lance dans une série de coups de pied sur le punching-ball installé au milieu de son salon.Elle avait quitté le domicile parental à 20 ans, après sa licence, pour intégrer l’école des officiers de police. Au village, on n’avait pas compris. Qu’est-ce que la si gentille et délicate Marie, qui passait ses journées à gambader dans les champs autour de la ferme de ses parents, allait tramer à la ville ? Elle se ferait dévorer toute crue.— And now, the palm strike, annonce le professeur de krav-maga sur l’écran de la télé.En sueur, elle matraque le punching-ball avec ses paumes.Son expérience à l’école de police avait été similaire à celle du collège et du lycée. On sous-estimait la petite blonde discrète qui peinait à s’intégrer. Elle avait dû batailler pour sortir la tête de l’eau. Grâce à ses objectifs, conçus pour garder l’équilibre dans ce monde nouveau, ses efforts avaient payé. Chaque jour, elle se rapprochait de l’image qu’elle s’était fixée, celle que les héros fictionnels de son adolescence, par leur bravoure et leur ténacité, avaient modelée. Puis Zolan avait débarqué. Elle n’avait pas prévu l’amour comme interlude. C’est ce qui l’avait fait trébucher.Elle prend le punching-ball à pleins bras et l’attaque avec les genoux.Ne jamais dévier de sa trajectoire. C’est l’unique règle qu’elle s’est imposée. À quoi ça sert d’établir des règles si on n’est pas fichu de les respecter ?— Hammer fist.Elle ferme les poings et se défoule sur le sac.C’était survenu un mois et demi plus tôt, alors qu’elle avait intégré la BJV depuis presque cinq mois. Elle était déjà flic, bon Dieu ! Ce genre de chose n’arrive pas aux flics !La douleur lui tiraille les muscles, mais elle tient bon.Ce n’est pas Marie-la-flic qui s’est fait violer. Celle-ci aurait senti l’embrouille et aurait su se protéger. C’est la paysanne naïve, la princesse des champs qui ignorait ce qui se tramait derrière les murs de son château ; c’est elle qui a été prise au dépourvu.Mais cela n’arrivera plus.Ses mouvements s’accélèrent.Car plus jamais je ne la laisserai émerger.Un rugissement enfle dans sa poitrine au fur et à mesure que la pression finale monte. Elle débusque au fond d’elle-même la puissance de ses derniers coups.À bout de forces, elle se laisse choir sur le sol.
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La scène débute en pleine action : quelqu'un au sol est roué de coups. On ne voit pas l'agresseur, seulement son pied qui s'abat avec une telle force que le corps décolle à chaque assaut. Prise depuis la cage d'escalier, en hauteur, à environ quatre mètres, la vidéo dévoile l'entrée d'un appartement que l'on aperçoit à travers la porte entrebâillée. Le mauvais cadrage de l'image trahit la nervosité de celui qui filme. Vraisemblablement avec un portable.
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Leurs cheveux sont filasse, leurs yeux cernés. Des croûtes en partie arrachées parsèment leurs bras. Deux grosses négligées qui vivent recluses dans leur appartement, c'est ainsi qu'elles sont considérées. Méprisées par les familles de leurs agresseurs, conspuées par leurs voisins, car elles réclament encore justice.
C'était arrivé cinq ans plus tôt. Leurs assaillants étaient des gosses au moment des faits. Maintenant, ils ont changé. Certains sont de bons pères de famille. Il faut oublier tout ça. L'obscurité poussiéreuse de la cave, les sexes qui les étouffent, le goût infect de ce qu'on les force à avaler… Oublier ça, non, elles ne le peuvent pas.
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- Je ne connais rien à la vie.
- Depuis quand est-ce un défaut ?
Avec sa bienveillance habituelle, l'instructeur s'était rapproché d'elle tandis que leur parvenaient les encouragements des apprentis policiers sur le terrain d'entraînement.
- Fais de ce désavantage un atout. Ton esprit est brut, dénué de préjugés, tu es plus apte à analyser les situations en toute impartialité.
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Vidéo de Gipsy Paladini
New York, 1969. Au milieu des bouleversements sociaux et politiques qui ensanglantent cette fi n de décennie, une poignée de meurtres ne pèse pas lourd dans une ville comme New York. Mais lorsque de jeunes enfants sont retrouvés assassinés dans des mises en scène macabres, la terreur s’installe. L’inspecteur Al Seriani, rongé par la culpabilité depuis la mort de son coéquipier, est mis sur l’affaire.
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