Sale gosse

Plongée dans le dur mileu de la PJJ, où l'on suit la trajectoire adolescente de Wilfried, jeune métis abandonné par sa mère, placé de foyer en famille d'accueil. L'institution fait ce qu'elle peut pour cet enfant attachant mais violent, intelligent mais sans illusion ; sans pouvoir lui apporter l'amour parental dont il a besoin. Documenté, synthétique et bien écrit, quoique dans un style très factuel, le livre n'offre rien que l'on ne connaisse déjà: un témoignage de plus sur la triste actualité du défaut d'éducation en France. Soucieux d'éviter d'édulcorer la réalité, le récit reste descriptif, occultant toute dimension romanesque : sans doute les existences de ces enfants sacrifiés en sont-elles également dépourvues. En cela, il se rapproche plus du documentaire.

Ce livre est une claque. Une incroyable plongée dans le monde de la protection judiciaire de la jeunesse.
Mathieu Palain nous raconte le parcours semé d'embûches de Wilfried et de ses compagnons de galère. Nous partageons le quotidien des animateurs qui suivent ces jeunes. Rien n'est rose dans ce monde où drogue, violence côtoient prostitution, vols et passages devant les juges... Pourtant ces écorchés vifs sont attachants, humains et on se voit souhaiter sincèrement qu'enfin ils soient du bon côté du destin. L'écriture est nette, précise, sincère.
Mathieu Palain a fait un important travail journalistique et d'immersion pour ce roman et me résultat est à la hauteur du travail réalisé.

Un récit sincère, émouvant et brutal à la fois.

Sale Gosse nous immerge au coeur de la PJJ (Protection Judiciaire de la jeunesse) entre enfances abîmées, éducateurs impliqués et parents dépassés.

Ce « Sale Gosse » c'est Wilfried, cet enfant né d'une mère junkie et emmené à la DDASS. Wilfried a la chance (si on peut parler de chance dan sa trajectoire) de tomber dans une famille d'accueil aimante.

Mais Wilfried est un enfant en colère et un accès de violence lui vaudra d'être suspendu et de menacer son avenir footballistique. le retour à l'école, le retour chez cette mère inconnue… des événements qui vont exacerber ses frustrations.

Un beau roman qui nous ouvre les yeux sur une réalité souvent bien lointaine.

Après avoir été séduite par le second roman de Mathieu Palain, j'ai couru me procurer « sale gosse » et c'est là encore une tres bonne lecture.

Une Immersion totale au sein de la PJJ où l'on suit en particulier un jeune délinquant et sa dévouée éducatrice.

On sent la patte journalistique de l'auteur qui livre un récit vibrant et poignant de réalisme, servi par des propos d'une sincérité troublante. Une vision urbaine d'une fracture sociale qu'il connaît bien pour avoir vécu « du mauvais côté de la Seine », aux côtés d'un père éducateur.

Petit bémol toutefois. J'aurais aimé plus de romanesque pour avoir la sensation de lire plus un roman qu'un documentaire ou qu'un témoignage.

Au regard du nombre de lecteurs et de commentaires, je crois que tout a été dit et écrit sur ce premier roman de Mathieu Paulain.
Il sent le vécu, le vrai, le réel, et les scènes et situations se suivent à un rythme soutenu.
Très agréable à lire, et personnellement, il tranche avec mes lectures de cette année, et c'est ce que je cherche, de l'originalité et de la surprise. En ce sens, ce roman m'a convaincu.
J'aurais peut-être aimé que le lien entre Wilfried et son éducatrice de la PJJ, soit davantage "travaillé", soutenu et peaufiné.
Et je lirai volontiers le deuxième roman de cet auteur.

Wilfred, gamin attachant, n'a pas été gâté par la vie. Retiré de sa mère à huit mois, il est recueilli par les services de la Protection Judiciaire pour la Jeunesse (PJJ) puis sera placé dans une famille d'accueil. Mathieu Palain dans Sale Gosse nous invite à comprendre ces enfants écorchés aux destins brisés. Il rend également un très bel hommage au métier d'éducateur spécialisé. Un livre assez bouleversant et interpelant...

Les thèmes abordés dans ce roman sont assez durs et j'ai bien sûr été choquée par la façon dont les parents traitent ces enfants mais je n'ai jamais ressenti de fortes émotions. J'ai un peu eu du mal avec la façon dont c'était écrit, je n'ai pas retrouvé le côté romanesque. J'ai apprécié que l'auteur écrive sur un sujet qui le touche personnellement mais il m'a manqué un petit qqch... ces émotions dont je parle ci-dessus.

Mathieu Palain signe un premier roman saisissant, urbain, social, très réaliste et infiniment humain. Il y parle des jeunes qu'il a côtoyé à Ris-Orangis dans la ville où il a grandi en trente ans de vie mais aussi de son père, qui oeuvrait pour eux et de ses collègues éducateurs à la PJJ (Protection Judiciaire de la Jeunesse).

PHOTO AUTEUR (cf. blog)

Journaliste, ayant collaboré avec « Libération« , travaille pour les revues « 6 mois » et « XXI » depuis 2013, l'auteur a été sur le terrain. Une immersion de six mois à la PJJ d'Auxerre (Bourgogne). Un projet d'article au départ, qui s'est transformé en roman. Mathieu y raconte l'histoire de ces jeunes, de ces éducateurs et aussi un peu de celle de son père.

« Les mômes, ils ont beau rien savoir de la vie, parfois, c'est quand même eux qui font la loi. »
P.9

Dans ce roman, les dialogues sonnent vrais. Tristement vrai. Ces jeunes qui agissent contre leur bien malgré les situations, qui semblent parfois idéales (famille d'accueil aimante, projets d'avenir, enfant entouré, apprécié, environnement bienveillant, etc.) mais un enfant qui a été abandonné vit les choses différemment. Ce livre l'exprime très bien.

« L'avenir, vous pouvez le prendre par tous les bouts, face à un [... citation entière sur mon BLOG]


« Sale gosse » c'est l'histoire de Wilfried. Un enfant né avec les mauvaises cartes en main. D'une mère toxico, trop jeune, perdue, avec un sens aiguë pour faire les mauvaises rencontres. Louise est en couple avec un homme, qui utilise plus souvent ses poings que la parole pour échanger et ils préfèrent l'alcool à l'eau pour se désaltérer. Mélange toxique et inadéquat pour faire de bons parents. La garde lui est retirée et Wilfried est confié à une famille d'accueil aimante. Sa mère vient le voir au début puis ses visites s'espacent et Louise finit par disparaître du paysage. L'enfant grandit, balle au pied. le football est tout pour lui. Il réussit à intégrer un centre de formation très jeune à Auxerre, remarqué lors de ses matchs. L'avenir est prometteur mais une colère sommeille en lui. Wilfried ignore d'où il vient et qui il est. Un jour sa rage explose, un joueur adverse en fait les frais au cours d'un match. Il est incapable d'expliquer son geste. Exclusion définitive. Retour aux tours de la cité. redoublement. Interdiction de jouer des match pendant plusieurs mois. Wilfried est terrassé.

« – John Bowlby. C'est un anglais qui a écrit sur ces jeunes qu'on ballotte de mère biologique en mère d'accueil, de structure en structure. Il parlait de « détachement permanent« . L'enfant finit par ..

Citations entières sur mon BLOG et critique COMPLÈTE https://blogapostrophe.wordpress.com/2021/10/02/sale-gosse-de-mathieu-palain/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..

Livre très intéressant, l'auteur nous fait découvrir le métier d'éducateur au sein de la protection judiciaire de la jeunesse. Leur rôle est d'aider des jeunes enfants et adolescents qui se trouvent dans des situations de grande précarité sociale, familiale et qui les mènent à commettre toutes sortes de délits. Ce sont des jeunes qui ont besoin de repères, de reconnaissance, de stabilité émotionnelle et affective : dans ce livre on voit que les éducateurs sont très impliqués et que pour eux c'est plus qu'un métier c'est une vocation. Sans eux ses jeunes iraient droit en prison et n'auraient pas les armes pour se relever et obtenir une seconde chance pour avoir un avenir meilleur. C'est émouvant de voir à quel point ses éducateurs sont présents pour ses jeunes et aussi pour les familles.
Dans ce roman on se rend compte à quel point il est indispensable de mettre tous les moyens nécessaires pour aider ses personnes dans le besoin, on voit bien que les sanctions judiciaires ne résoudront pas tous les problèmes sociaux et la violence à long terme, mais qu'il faut écouter ses jeunes, organiser des ateliers et projets pour qu'ils trouvent leur voix afin de s'insérer dans la société et réparer les erreurs qu'ils ont commises. Ils ont besoin d'être entendus, soutenus, car ils ont tous une histoire bien à eux à raconter, un passé qui les ronge. Bien entendu ça ne justifie pas les délits graves qu'ils commentent mais on peut en comprendre l'origine. Bien sûr quand c'est des événements graves des sanctions en conséquences doivent être prises mais il faut organiser l'après prison et leur permettre de rebondir .

Une plongée dans le monde des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ), en suivant le parcours de Wilfried. Placé à l'âge de 8 mois chez Thierry et Anna, famille d'accueil attentionnée et aimante, il est à 15 renvoyé du centre de formation où il vient de passer 4 ans, pour avoir cassé la figure à un joueur de l'équipe de foot adverse. Louise, sa mère biologique s'oppose à l'adoption qu'envisagent Thierry et Anna. Commence alors pour Wilfried qui refuse de rejoindre une inconnue, sous prétexte qu'elle est sa mère, le placement en foyer, puis en centre éducatif fermé.

Mathieu Palain décrit avec réalisme les différentes problématiques qui se posent dans le cadre du suivi des jeunes pris en charge par la PJJ. Il souligne aussi l'importance du rôle des éducateurs comme Nina qui suivra Wilfried dès sa sortie du centre de formation et jusqu'à sa majorité.

La construction de la narration me semble plus réussie sur la première moitié du roman, grâce à la multiplication des points de vue, dynamique qui se perd sur la dernière partie.