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3,32

sur 37 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce qui a attiré mon attention sur ce premier roman de la rentrée littéraire qu'on vous dévoile de janvier 2023 ?

Le fait qu'il était d'une autrice islandaise (une fois qu'on a découvert la littérature islandaise,on y retourne inlassablement), qu'une partie de l'intrigue se passe en Islande et que le traducteur est Eric Boury (traducteur entre autres de Arnaldur Indridason ou du fantastique Jon Kalman Stefansson).
Nous sommes à Reykjavík,à la fin du XIX° siècle et une jeune fille Sigurlina vit avec son père.
Depuis qu'il est veuf, elle est en charge de tout le quotidien et elle coud aussi des vêtements qu'elle vend ensuite.
Sigurlina étouffe dans ce quotidien qui n'est qu'une suite de tâches ménagères et d'obligations et rêve d'ailleurs.
Un jour sur un coup de tête, elle embarque dans un bateau pour l'Écosse puis pour New York mais sa vie sera bien plus difficile que ce qu'elle avait imaginé.
Si le personnage de Sigurlina est attachant par son courage et sa détermination (elle ne possède quasiment rien, n'a pas d'amis mais ne baisse jamais les bras), je n'ai malheureusement pas totalement retrouvé la poésie des romans islandais que j'ai lus jusqu'à présent.
J'ai eu aussi un peu mal à croire à cette histoire de broche qui détermine le destin de la jeune fille et qui impacte aussi d'autres personnages.
Je l'ai lu malgré tout, sans déplaisir aucun, ne serait ce que parce que le roman est court et qu'on a envie de savoir comment Sigurlina s'en sortira !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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A deux semaines d'intervalles, les éditions Métailié publient deux romans historiques islandais. Une coïncidence amusante pour deux livres qui n'ont cependant que peu en commun, outre l'époque qui n'est pas la même. Là où le roi et l'horloger d'Arnaldur Arnaldur Indriðason se révèle captivant et admirablement agencé, Un coup de tête de Sigrún Pálsdóttir se montre agréable à lire, tout en ressemblant parfois à un pastiche plutôt qu'à une oeuvre réaliste. L'action se situe à Reykjavík, à la fin du XIXe siècle, avant de basculer rapidement à New York, aux basques d'une jeune fille, Sigurlina, qui, comme le titre du roman l'indique, est partie sans crier gare, en abandonnant son vieux père dont elle était une aide précieuse dans ses recherches archéologiques. Sur fond de querelle autour de la découverte de l'Amérique (Christophe Colomb ou les Vikings ?), Sigurlina, experte par ailleurs en broderie, va tenter de survivre, avec pour seul viatique une broche ancienne issue comme elle d'Islande. Les péripéties s'enchaînent à vive allure et l'on retient avant tout le tempérament volontaire de son héroïne plutôt que les hasards et coïncidences qui rythment le récit de manière plus ou moins vraisemblables. Au fond, cela aurait pu être une histoire sérieuse d'émancipation et de choc des cultures mais la romancière a souhaité la traiter de façon plutôt primesautière et ironique. C'est un choix assumé qui sort des sentiers battus et donne de l'originalité mais qui enlève peut-être un peu de profondeur et d'authenticité au contexte.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Métailié.






Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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Jusque là je n'ai que peu lu de littérature islandaise, j'étais donc curieuse de découvrir une autrice contemporaine – Sigrún Pálsdóttir – et de voyager grâce à elle à la fin du XIXe siècle entre l'Islande et les Etats-Unis, qui plus est sur fond d'art, d'archéologie et d'émancipation féminine !
Malheureusement, sans être un flop, ce court roman m'a laissée finalement assez sceptique voire mitigée. J'ai tourné la dernière page en me disant : « Moui… tout ça pour ça ?! »

La jeune héroïne – Sigurlina – m'a surprise, mais pas vraiment dans le bon sens. Effectivement, elle semble plutôt actrice de sa vie mais prend toujours la mauvaise décision au mauvais moment et donc loupe à chaque fois de peu – sur le fil… – une amélioration possible de sa situation.
Les évènements s'enchaînent et sont placés à chaque fois juste comme il faut pour lui mettre des bâtons dans les roues, retarder son accomplissement… ce qui n'est pas du tout crédible ! Ou alors Sigurlina a une guigne pas croyable et je la plains. Bref, cet enchaînement de situations sorties de nulle part qui empêchent l'héroïne de « s'en sortir », au lieu de la faire paraître indépendante et forte, donne plutôt l'impression qu'elle n'est pas maître de son destin et qu'elle subit la poisse qui lui tombe continuellement dessus.
Finalement, même si à chaque fois elle relève la tête, je l'ai trouvé effacée, résignée et elle m'a fait beaucoup de peine ce que je n'aime absolument pas ressentir pour des héros que je suis (enfin, si derrière il y a d'autres émotions empathiques positives ça va, mais il ne faut pas QUE de la pitié).

J'ai également été surprise et une nouvelle fois pas positivement par ce qui déclenche la fuite de l'héroïne. Ce n'est pas une véritable volonté d'émancipation, de liberté, ce n'est pas un choix ; c'est un besoin suite à un évènement, là aussi subi et qui plus est d'une violence à laquelle je ne m'attendais absolument pas étant donné la quatrième de couverture (sans spoiler, oui, je parle d'un viol).
Qu'on utilise cet épisode comme élément déclencheur d'un changement de vie, oui pourquoi pas… encore faut-il que l'autrice fasse ressortir quelque chose de ce traumatisme.
Oui Sigurlina avance, tente de sortir la tête de l'eau malgré les difficultés mais encore une fois, pour moi c'est avant tout une fuite et non une reconstruction et tout ce qui lui arrive aux Etats-Unis ne la fait pas paraître maîtresse de sa vie, à mon goût.

La lecture n'a malgré tout pas été si désagréable car j'ai trouvé la construction de l'ensemble (passages passé-présent) plutôt intéressante, j'ai globalement aimé le style (la traduction ?) que j'ai trouvé assez visuel ; je n'ai donc pas eu de mal à m'immerger dans le contexte historique et géographique proposé par Sigrún Pálsdóttir.
Mais ce n'est clairement pas ce que j'imaginais/attendais en terme d'intrigue et d'évolution du personnage principal qui a certes réussi à se sortir de ses mésaventures mais personnellement, je n'y vois pas d'accomplissement. Une lecture douce-amère qui ne me marquera pas beaucoup malheureusement.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Sigurlina Brjansdottir vit avec son père, veuf, en Islande. En cette fin de XIXème siècle, l'émancipation féminine n'est pas à l'ordre du jour et la jeune fille est élevée pour devenir une charmante femme au foyer, capable de broder et de cuisiner et de faire le bonheur d'un mari et d'une ribambelle d'enfants. Elle a toutefois la chance d'apporter son aide à son père, historien et archéologue, pour ses travaux de traduction ou de classement. Une ouverture sur le monde qui va changer la vision de la jeune fille et son destin. Un événement dramatique va ainsi la pousser à accomplir ce dont elle rêve depuis longtemps : quitter Reykjavik pour entreprendre un voyage qui va la conduire à New-York.

Voilà un livre très intéressant car il n'est jamais sombre alors même que la pauvre Sigurlina enchaîne les mésaventures. Mais la jeune fille a une capacité à tirer le meilleur parti des événements et des rencontres et à ne jamais s'avouer vaincue qui force le respect du lecteur.

L'auteure nous entraîne ainsi à la suite de son héroïne, dans une sorte d'épopée picaresque non dépourvue d'humour. Et si parfois les aventures semblent un brin capillotractées, elles sont surtout l'occasion de parler d'une émancipation, celle d'une jeune fille qui refuse les chemins tracés qu'on lui destine pour emprunter d'autres routes, quitte à y laisser quelques plumes.

Sigurlina est un personnage attachant, jusque dans la roublardise qu'elle met en oeuvre, et démontre une force de caractère peu commune. Pas d'apitoiement dans ce roman mais au contraire la description d'une capacité à tourner les événements à son avantage, avec un bel esprit de créativité !

Le récit est vif et les aventures s'enchaînent à un rythme soutenu avec un timing qui peut parfois dérouter le lecteur qui aura besoin de quelques lignes pour recoller les wagons entre deux chapitres. Mais cela fait indéniablement partie du charme du récit car la vie, elle non plus, n'est pas linéaire et prend parfois bien des virages et des tours inattendus. Et c'est ce que démontre le roman, à sa manière un peu fantasque.

Etant historienne, Sigrun Palsdottir nous gratifie par ailleurs de quelques intéressantes notions d'histoire Islandaise qui complètent admirablement les péripéties de Sigurlina. Un très bon moment de lecture !
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