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3,55

sur 1884 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
À l'image de son spectacle, on retrouve Panayotis Pascot écorché par ses ténèbres et plus que jamais en exploration de ses empires intérieurs. J'ai adoré la plume, très orale, ultra franche et frontale.

L'artiste est à fleur de peau, à fleur de mots. Panayotis se fiche de la dentelle, il l'élimine comme elle obstrue la transparence dont il veut nous faire part et pour accéder aux mondes qui l'habitent. le texte est si pur que ça donne le vertige. Il nous éclabousse avec son honnêteté et ça ressemble à des confettis explosifs. Il aborde le sujet du père et du poids de la virilité systémique avec une douceur froide et saisissante. C'est aussi l'histoire d'une auto-révélation à soi-même, des peurs et des doutes liés à l'homosexualité, de tous les démons qui cohabitent avec l'amour.

Il dégueule de sincérité comme s'il n'était constitué que d'une cascade de mots impossibles à retenir aux coins des lèvres et cela fait de son livre une épopée poignante et profondément bouleversante.
C'est de l'intime qui sort,
de l'intime qui vibre,
de l'intime qui vrille.

Panayotis Pascot se livre également sur sa santé mentale, ses re/déconstructions, son spleen et ses romances comme des tempêtes. Ça crie, ça guérit, ça retourne.
Tout est puissant dans ce roman qui oscille entre l'onde de choc et la caresse réconfortante.

Un joli coup de coeur, à lire absolument en août !
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On l'a découvert sortant tout juste de l'oeuf du temps où il faisait ses premières chroniques pour le Petit Journal puis Quotidien, aux côtés de Yann Barthès. Lisse (presque trop), insouciant (presque trop) et décontracté (presque trop), Panayotis était de ceux qu'on jalousait d'être trop drôles et de paraître trop parfaits. Puis, comme par surprise, il avait troqué sa bouille d'ado trop sage pour être honnête contre une moustache et des cheveux en bataille en même temps qu'il avait quitté la télé pour le stand-up. Sur scène, on le redécouvre plus naturel et plus drôle que jamais à aborder questions existentielles et tranches de vie aussi intimes qu'universelles, mais qu'il sait raconter comme aucun autre. Panayotis, c'est ce petit cousin qu'on vénère et qu'on déteste à la fois, parce que trop bon dans tout ce qu'il fait.

Et comme si cela ne suffisait pas, PAF, Pana sort un bouquin. Avant même la publication, les journalistes annoncent l'événement à grand renfort de phrases accrocheuses pour appâter le chaland : "Panayotis dévoile tout !". C'est peu ou prou ce que disent les titres des sites et articles dès lors que vous googlez son nom. Alors, ce bouquin, un grand déballage, mais rien de plus ? Il fallait en avoir le coeur net : on fonce au salon du Livre Sur La Place à Nancy pour l'acheter. La file est hallucinante et le livre a déjà été réimprimé trois fois en deux semaines. Après plusieurs tentatives et de longs moments de solitude au milieu d'ados surexcités, le chroniqueur humoriste auteur vient s'excuser auprès des trois tondus et deux pelés qui font encore la queue, à vingt minutes de la fermeture : il doit filer prendre son train. On se contente d'une dédicace sur le livre tenu à bout de bras pendant qu'il file en direction de la gare. Snif.

On rentre, on lit le livre pendant la nuit. On pleure, on rit, on pleure encore. On ne dort pas. Et force est de constater que c'est bon. C'est très bon. Dans "La prochaine fois que tu mordras la poussière", Panayotis Pascot fait plus que "tout déballer". Si les médias n'ont retenu que les révélations sur son homosexualité, ce livre (que l'auteur présente tantôt comme un roman, tantôt comme une auto-fiction) se veut davantage une évocation du passage (compliqué) vers l'âge adulte. La relation père-fils, ambivalente de son traditionnel jeu d'attraction et de répulsion, est à la fois le point de départ et la quête du récit : astre autour duquel tous les enfants gravitent au point de s'y brûler, le pater familias annonce sa mort prochaine. Émerge la nécessité pour le fils de "tuer le père avant qu'il ne meure". C'est cette idée qui trace la ligne principale du texte, cheminement complexe s'il en est, qui permet tour à tour d'aborder la construction de soi à travers la masculinité, ses codes et ses représentations, mais aussi la dépression mélancolique que dissimulait l'insouciance de façade de l'humoriste.

"La prochaine fois que tu mordras la poussière" nous fait redécouvrir la figure qui s'effrite derrière le vernis : celle d'un jeune garçon pas très doué pour le bonheur qui, pour parvenir à dormir, est obligé de se délester en écrivant tout ce qui lui pèse sur l'estomac pendant ses nuit d'insomnie. La plume est fulgurante, habitée d'une forme d'urgence qui ne s'encombre pas de ponctuation, restituant ainsi l'empressement de coucher sur le papier avant d'oublier. A le lire, on perçoit le rythme auquel affluent ses pensées et l'arborescence qui se construit entre les événements vécus et la couleur qu'il leur donne. Panayotis Pascot se révèle à travers un style aussi rock que poétique, maniant les mots et la métaphore avec naturel et brio. Tout comme Rimbaud, Panayotis "écrit des silences, des nuit, note l'inexprimable et fixe des vertiges".

Récit de contrastes et de nuances, "La prochaine fois que tu mordras la poussière" est parfois très cru lorsque Panayotis Pascot aborde sa sexualité, mais il ne l'est jamais gratuitement. Mieux que ça, il persiste même dans ces passages sans concession une certaine pudeur, voire de la tendresse. Il en est de même dans l'évocation, très juste, de sa dépression : sans pathos ni embellissements, il trouve le ton pour raconter la part de soi qui flanche avec une honnêteté qui rend le témoignage utile pour son prochain. Parce que les tranches de vie intimes qu'il nous raconte ont une portée universelle, ses doutes, ses angoisses et ses questions font écho en nous.

En bref : Cru sans être trash, intime sans être impudique, touchant sans le pathos, émouvant sans les clichés, "La prochaine fois que tu mordras la poussière" est la révélation de cette rentrée littéraire 2023. Panayotis Pascot y raconte le mal de père et la difficile transition vers l'âge adulte d'une jeunesse qu'on aurait pu croire dorée, mais dont le vernis s'écaille face à la difficulté de vivre le bonheur. Jamais dans l'autoapitoiement, le jeune auteur donne à lire une plume vive, alerte et particulièrement évocatrice. le résultat remue autant qu'il enchante et nous laisse exsangue une fois le livre refermé.
Lien : https://books-tea-pie.blogsp..
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Ce livre remue en moi des souvenirs de feu mon mari qui a vécu les mêmes difficultés relationnelles avec ses parents, qui était bipolaire et qui n'a découvert l'amour qu'à 27 ans. Il n'a jamais su dire ses problèmes, il enfouissait tout. Il était le malheur personnifié.
J'admire ce jeune écrivain d'avoir eu le courage d'écrire, le courage d'exorciser ses douleurs et d'affronter son homosexualité. Continuez à vous auto-analyser, à creuser au fond de vous-même et d'apprendre à vous aimer. Vous avez gagné le pari de déclarer vos difficultés et ainsi vous pouvez les accepter et les dépasser. Je suis une vieille dame de 77 ans qui vous comprend si bien et qui approuve votre démarche. J'ai parfois eu un peu de peine au début avec votre façon d'écrire.
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Un mec qui ne m'intéressait pas plus que cela, mais un roman en cette rentrée littéraire ultra médiatisé et des retours qui ne m'ont pas laissée indifférente. Qui m'ont donné envie de découvrir cette écriture sauvage, cette mise à nu, cette surabondance de sentiments semblant enfouis au plus profond d'une âme humaine.

J'ai aimé cette brutalité authentique, cette explosion d'émotions, cette probable sincérité, le partage des fêlures de la vie. Ses interrogations. Son mal-être. La recherche de sa place dans ce monde. Sa froideur émotionnelle. Sa sensibilité.

C'est très simple, très osé, très beau. Serai-je un jour capable de révéler au monde entier mes pensées les plus personnelles, de faire fi des convenances sociales et de dévoiler impudiquement la personne que je suis et ce qui me définit ? Je ne crois pas.

En ça je suis bluffée si tant est que ça ne soit pas un roman hautement marketing et que l'authenticité ressentie soit vraie.

J'ai moins aimé les branlettes à longueur de temps. le côté prétentieux, rabaissant et mégalo-centré de l'auteur (oui je suis au courant que c'est un livre sur lui). La condescendance aux mille facettes.

Un récit osé mais passé la moitié, j'aurais apprécié découvrir un autre pan, une autre vision, une autre version, plutôt que de me retrouver dans cette espèce d'engrenage répétitif. Une scène qui se rejoue encore et encore tel le jour de la marmotte.

Cependant, je ne regrette pas cette lecture, rapide certes, mais touchante. Même si la toute fin peut rendre un tantinet mélancolique. Comme si le but de Panayotis Pascot avait été de distribuer une part de son mal-être aux uns et aux autres pour s'en défaire. Se libérer de son emprise.

Concernant l'auteur (l'artiste ?) je ne sais pas si je l'apprécie ou non mais ce que je peux dire c'est que j'ai beaucoup aimé l'écriture, franche, ronde, rêveuse, bourrée de doutes, de douleurs et de faux-semblant. Comme si la vie finalement n'était qu'un jeu. Un jeu à deux issues possibles. Ou tu vis. Ou tu meurs.

« Quelques mots qu'il m'a répondus un jour résonnent encore aujourd'hui, au fil d'une discussion assez banale je lui ai glissé que je n'arrivais pas à être heureux, que je ne savais pas quoi faire pour accéder au bonheur simple, celui qui ne nécessite pas réflexion, et il m'a juste dit en remontant son verre de blanc vers ses lèvres arides, Lâche l'affaire. »
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Genre : Roman contemporain
Avis : DESTABILISANT

La vox populi m'avait incitée à lire ce roman qui caracole en tête des classements, sirènes auxquelles je cède rarement mais Audiolib a répondu si vite à ma demande que je m'y suis plongée sur le champ. Soyons honnête, 250 km, le livre au lieu de la radio, et je savais tout. Alors j'ai pu remonter à la surface. Car c'est d'une immersion qu'il s'agit, on plonge et on remonte à bout de souffle. La voix de Gabriel Bismuth-Bienaimé y est pour beaucoup, je pense. Chaude, envoûtante, elle colle aux mots de façon intime, leur donnant corps et âme.
Panayotis Pascot que j'avais vu alors qu'il faisait partie des plus jeunes journalistes de la télévision, tape fort ! Comme c'est sur lui, il en a bien le droit mais il fait bien attention de ne pas trop égratigner ceux qui partagent sa vie. Il se veut coupable de tout et pour tout. Et ce que l'on voit, c'est un garçon perdu qui veut pénétrer à tout prix et se laisser pénétrer. Hélas, à l'époque qu'il décrit, il n'avait pas encore accepté de faire ou de se laisser faire. En revanche, être sur scène, être regardé, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, il l'a voulu très tôt.
Si ce livre est un exutoire pour lui, un somnifère géant puisqu'il ne peut dormir qu'après avoir apprivoisé les ombres de la nuit par l'écriture, je reste mitigée sur la vérité absolue libérée. Il a un trop grand sens du spectacle pour cela. Malgré ce qui peut sembler être des réserves, j'ai trouvé ce livre fascinant.
J'ai reculé une seule fois devant une description qui ne m'a pas semblé indispensable à la compréhension générale, mais le reste du temps j'ai été scotchée et touchée par le terrible mal-être exprimé et subtilement décrit. Mettre des mots sur la dépression mélancolique n'est pas si facile et je suis persuadée que beaucoup de lecteurs y trouveront matière à réflexion pour se sortir d'un état qu'ils combattent.
Les mots autour de la masculinité, de la virilité, du coming-out ont un air de déjà-vu, mais sont sûrement porteurs de sens pour des garçons ou des filles qui se cherchent ; l'auteur nous fait comprendre que cela n'est pas beaucoup plus facile aujourd'hui en termes d'image sociale et d'acceptation de soi.
C'est le roman d'un enfant qui veut tuer son père, le rendant responsable de ses difficultés à ressentir mais conscient qu'il sera toujours en lui et qu'il doit se préparer à l'accepter pour trouver la paix. Un roman qui parlera à beaucoup, surtout à ceux qui ne dorment pas la nuit.
Je remercie #NetGalleyFrance et Audiolib pour m'avoir donné l'occasion de me faire mon propre avis sur #Laprochainefoisquetumordraslapoussière en livre audio


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Je ne m'intéresse pas vraiment à la rentrée littéraire, pour une raison simple : je n'ai pas les moyens financiers pour m'y intéresser ! Je suis de loin et si vraiment un livre me fait de l'oeil j'attends de le trouver d'occase ou en poche, voir d'occase en poche quand je ne meurs pas d'impatience … Mais cette année, je savais que j'allais acheter le livre de Panayotis ! J'aime beaucoup cet homme, il se dégage quelque chose de lui qui m'a accroché dès que je l'ai découvert ! J'ai beaucoup aimé son spectacle et c'était une évidence que je lâcherais les 19.50€ pour son livre à sa sortie … ( Ouais cette année entre le collector de MDFP, ce livre et les sortie akata j'ai éclaté le budget)
De quoi ça parle ? « Ce livre me fait peur. Il a été douloureux à pondre. Mon père nous a annoncé qu'il n'allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange avec lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu'il ne meure. Ce que je ne savais pas c'est que j'allais traverser un épisode dépressif si intense que j'allais frôler la mort moi aussi...
C'est l'histoire de quelqu'un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même... " P. P. Panayotis Pascot s'attaque d'une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu'il tisse ensemble pour composer un récit autobiographique aussi acide qu'ultralucide. La relation au père, l'acception de son homosexualité et la dépression s'enchevêtrent ici dans un violent passage à l'âge adulte.
Mais la lumière y sort toujours d'un regard, une façon d'observer le quotidien avec autant de tendresse et d'humour que de clairvoyance. Un livre événement.»

Bien je ne sais même pas par où commencer pour parler de ce livre … Un livre qui m'a touché et remué au plus profond de mes tripes ! J'ai trouvé trop de similitude avec moi-même, c'est effrayant et en même temps ça m'a fait beaucoup réfléchir au fait qu'il faut que je me prenne en main et que je me soigne (santé mentale tout ça bref, on se sait tout ceux qui sont dans ce genre de situation en pensant qu'au final non non ça va … ).
Bref parlons du livre, j'ai beaucoup aimé l'écriture de Panayotis, c'est brut, tranchant mais tellement vrai … Alors pour ceux qui aiment Payanotis l'humoriste et qui pensent le retrouver dans ces pages, pas du tout ! Vous découvrirez ici un Panayotis qu'on ne connait pas, authentique, sincère et surtout humain ! Un humain avec ses forces mais surtout ses faiblesses, ses blessures qu'il essaie de panser, le poids qu'il porte sur ses épaules dont il essaie de se soulager et la quête identitaire et de l'amour ! L'amour de sois même avant tout car peut on être aimé quand on ne s'aime pas sois même ? Vaste question … Nous sommes témoin du cheminement de cet homme, qui a décidé d'avancer et de se relever et franchement c'est beau ! Témoin aussi du chemin qu'il parcourt pour s'accepter, accepter son attirance pour les hommes, sa bataille pour tenter de rentrer dans le moule et d'aimer les femmes … Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser ce n'est pas un livre sur le coming out (contrairement à son spectacle de mon ressenti en tout cas) mais bien un livre sur l'enfance, les blessures, la famille et l'amour ! Certaines choses ne sont pas tout à fait claires, on ne comprend pas forcément à la lecture combien de frères /soeurs il a mais au final ce n'est pas si important, il manque quelques éléments de son enfance, tout n'est pas hyper limpide mais ce n'est finalement pas ce qui importe le plus non plus !
Perso j'ai adoré ce livre, merci Panayotis de t'être livré entièrement et de nous avoir offert ce chemin de vie ! J'ai passé un très bon moment entre ces lignes et j'ai encore plus de tendresse pour lui !
Bravo, je souhaite une très belle route à ce livre, qui en quelques semaines a déjà explosé et trouvé pleins de lecteurs dans différents milieu sociaux et culturel et c'est beau à voir !
Note 9 /10 COUP DE COEUR
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S'il y en avait un que j'attendais dans cette Rentrée Littéraire, c'était bien celui-là. Oui, j'avoue, mon côté groupie a pris le dessus 🤣. C'est Panayotis quand même, Pana quoi ! J'avais vraiment envie de voir ce que cela donnait...et ça matche !
Je me souviens de ce gamin débarquant à Quotidien avec ses caméras cachées. Aujourd'hui j'en ai une toute autre image...
Ici pas de chichis, pas de blabla. Panayotis nous parle de sa relation avec son père, de son homosexualité et de sa dépression.
Derrière son humour que tout le monde connaît, j'y ai trouvé un homme mal dans sa peau, torturé, à fleur de peau et sensible. Ce roman biographique m'a retourné le coeur. Car on entre dans sa vie, dans sa tête et dans son coeur.
J'ai eu beaucoup de compassion et de peine pour ce jeune homme qui se cherche et qui essaie de se faire une place.
La plume de l'auteur est brute, sans fioriture. Il écrit comme il pense, ce qui ajoute un peu plus de tendresse quant à sa lecture. Panayotis m'a touchée en plein coeur à travers ses mots. J'ai eu l'impression de lire un journal intime. Car nous rentrons vraiment dans son intimité. Il fallait vraiment avoir du courage pour écrire ce roman !
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J'avais rarement vu un tel spectacle auparavant. Un spectacle si authentique, ça trouble. Cela m'a donné envie de lire son livre.
Un livre lu en quelques heures et qui demande à être relu, pour ses formules crues, poétiques, vraies.
Un livre qui pue l'humanité, l'authenticité. Un livre qui nous offre un coeur, purulent, touchant, celui de Panayotis.
Un livre vibrant où la vie circule et les émotions s'entrechoquent. Un livre qui ressent, sensible.
Un livre qui fait du bien. Merci Panayotis.
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Un livre qu'on ne peut pas lâcher et qu'on ne peut pas oublier. Panayotis Pascot, connu pour ses Seuls en scène et ses passages dans Quotidien de Yann Barthès signe ici une oeuvre autobiographique alors qu'il n'a pas encore trente ans. Et pourtant il en a des choses à nous livres, et avec une plume qui nous étrille, qui nous maintient en haleine et qui nous emporte dans le flot de ses émotions. Car c'est bien là le coeur de son livre, ses émotions qu'on ne lui a pas appris à gérer ni à exprimer quand il était petit. Il est donc en proie à ça, se laisse submerger, par la mort imminente de son père, la découverte de son homosexualité qui va à l'encontre de son éducation et de la virilité qu'on lui a inculquée et la dépression qui le guette, puis qui le terrasse. Un très beau livre qui se lit d'une traite. Un vocabulaire cru mais nécessaire.
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Il est difficile de mettre des mots sur un texte qui nous a si profondément touché, de formuler des phrases pour expliquer ce que celles d'un autre nous ont fait si puissamment ressentir. Il est presque impossible de faire ressortir les frissons, l'angoisse, les émotions... Panayotis Pascot m'a parlé au coeur, même si je ne suis pas un homme gay, même si je ne suis pas connue et même si je n'ai pas été en dépression. Mais il m'a parlé, comme je pense, il peut parler à toute notre génération en dépit des races, classes et orientations sexuelles. Car ce qu'il écrit, ressent et pose sur le papier, c'est le mal être d'un jeune adulte qui ne sait pas où est sa place, qui ne sait pas quel chemin emprunter et qui pense encore beaucoup à l'enfant qu'il était.

Ce texte écrit pendant ses nuits d'insomnies, raconte les failles d'un homme d'aujourd'hui. Raconte la dépression, les embûches sur le chemin amoureux, les rencontres sexuelles et la famille. La relation au père pour un homme gay, l'image de la virilité et la lourde tâche d'avancer coûte que coûte.

C'est puissant avec tout ce qu'il faut de sincérité.
Lien : https://topobiblioteca.fr/
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