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3,55

sur 1882 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je ne comptais pas lire ce roman qui ne récolte pas que des critiques positives, mais en regardant l'émission télévisée de la Grande Librairie, j'ai progressivement succombé au magnétisme, visiblement héréditaire, de Panayotis Pascot, pour finalement tomber totalement sous le charme de l'auteur au moment où il a pris la place d'Augustin Trapenard pour conclure l'émission par un « Droit dans les yeux » particulièrement percutant, proposant un texte inédit et foncièrement émouvant sur son rapport à l'écriture.

_ « Je crois finalement que j'écris pour survivre aux moments où je n'écris pas. »

« La prochaine fois que tu mordras la poussière » est donc une autobiographie signée Panayotis Pascot, dans laquelle l'auteur raconte son coming-out difficile, sa lourde dépression, ainsi que, titre oblige, la relation compliquée qu'il entretient avec son père. Une mise à nu courageuse, sincère et parfois touchante, qui nous plonge au coeur de son intimité, de ses combats intérieures et de ses angoisses les plus profondes.

Si j'y ai retrouvé quelques belles phrases, profondes de sens et invitant à la réflexion, à l'image de celles qu'il avait partagées lors de son passage à l'émission de la Grande Librairie, je n'ai pas du tout adhéré à la forme de ce récit. Ce partage trop spontané, trop brut, trop direct s'avère au final également trop décousu. Partageant ses pensées sous forme de journal intime dépourvu de véritable fil narratif, le jeune homme balance tout en vrac, privilégiant souvent la spontanéité à la finesse.

Alors certes, cet exutoire particulièrement honnête a probablement une valeur thérapeutique importante pour l'auteur, mais j'ai eu énormément de mal à y trouver un intérêt personnel, ne sachant souvent pas trop quoi faire de ce voyeurisme un peu gratuit. Alors certes, c'est moi qui ai choisi d'ouvrir ce livre, croyant y retrouver l'esprit affûté de l'homme m'ayant séduit à la télévision, mais pas les confessions trop intimes d'un homme dont je ne savais quasiment rien avant d'entamer cette lecture. Je ne sais pas, mais lorsqu'un inconnu titille m'a curiosité lors d'une émission télévisée, le fait d'apprendre qu'il bande mou n'est pas nécessairement le genre d'information que je recherche en me jetant sur son livre. On vit quand même dans un monde bizarre, non ?

Je ne vous conseillerai donc pas vraiment cette lecture, mais je vous invite par contre d'urgence à visionner le merveilleux « Droit dans les yeux » de Panayotis Pascot qui a clôturé l'émission télévisée de la Grande Librairie le mercredi 1er novembre 2023 et que vous pouvez retrouver sur les réseaux sociaux.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Il a 24 ans, il est chroniqueur, humoriste et un peu acteur.
Son père va mourir nous dit-il alors il a eu besoin d'écrire ce livre.
C'est sans doute important pour lui mais pour le lecteur, je suis moins convaincue.
On ne saura presque rien de son enfance ni de sa carrière ; il explore surtout la découverte ou plutôt le fait d'assumer son homosexualité et ses périodes de dépression.
Il nous fait entrevoir que les relations avec son père n'ont pas toujours été simples et il essaie de retrouver un semblant de dialogue avec lui. Nous avons l'impression qu'il a un seul frère puis nous apprenons qu'il est l'ainé d'une fratrie de 6.
L'écriture est correcte mais le texte, au final, n'est que redite et moyennement intéressant.

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C'est après avoir regardé l'émission de la Grande Librairie, où l'auteur parlait de son livre, que j'ai eu envie de le découvrir. Son passage ensuite dans l'émission C à Vous a fini de me convaincre.

Ne connaissant pas du tout l'homme derrière l'artiste, ni l'artiste derrière l'homme, je suis entrée dans son récit autobiographique, vierge de toute opinion.

Tout ce que je savais, c'est qu'il y parlait de son père, de leurs relations compliquées, de sa dépression et de son homosexualité qu'il avait découvert sur le tard.

J'ai apprécié la première moitié de son autobiographie, même si le style était assez brouillon, des phrases jetées en vrac, comme elles lui étaient venues à l'esprit, sans doute, ou alors, il a voulu imiter le style d'un journal intime où l'on balance des phrases sans se préoccuper de leur ordre, puisqu'il n'est pas destiné à être lu.

En le lisant, j'ai compris pourquoi certains lecteurs s'étaient sentis touchés par son texte, notamment lorsqu'il parle de sa sexualité et de ses amours hétérosexuels, avant de comprendre qu'il était tout simplement homosexuel.

Il est un fait que cela a dû raisonner dans certains de ses lecteurs qui ont vécu les mêmes questionnements, les mêmes interrogations, les mêmes dénis, les mêmes tâtonnements lors de leur début avec un partenaire du même sexe.

C'était touchant, mais entre nous, je n'avais pas besoin de tout connaître de sa vie sexuelle non plus (ses branlettes, qu'il bandait mou parfois, que son anus était plus parlant que sa tête)…

— Tu vois pas ma tête, comment tu vois que je stresse ?
— Ton anus
— Hein ?
— Ton anus se ferme quand tu as peur (…)
Tu lisais plus facilement mon anus que ma tête. Et là j'ai senti que tu regardais mon anus dans les yeux…

Bref, un peu moins de cul et plus de profondeur dans le texte, cela n'aurait pas été du luxe. Parce que oui, à la longue, c'est lassant et je n'ai pas envie d'entrer dans l'intimité d'un type à ce point-là !

Dans la seconde moitié, j'ai commencé à me lasser très très vite des répétitions de l'auteur, de ses dépressions, dont on se demande tout de même le pourquoi du comment. Je ne remets pas en questions les problèmes des gens, mais comment font les autres, notamment ceux ou celles qui ont perdu un enfant, un conjoint, qui galèrent pour trouver un job, pour gagner leur vie, pour faire vivre leur famille ?

L'auteur le disait sur le plateau de "C à vous", il n'a pas vraiment de raison d'être déprimé, mais voilà, ça lui arrive, c'est peut-être cyclique ou alors, il se fait du mal lui-même (enfant, il avait peur que ses parents décèdent la nuit, alors ils les écoutaient ronfler et ensuite, ses parents ont dû installer un babyphone pour que leur fils les écoute dormir : leur vie sexuelle a été réduite à zéro !).

Il a beau parler de son père et de leurs relations compliquées, dans ce qu'il nous raconte, je n'y ai pas vu de la maltraitance, sauf qu'enfant, il a dû boire un bol de lait tous les jours et qu'il n'aime pas ça et que ce fut pareil avec les patates. Bon, pas très malin de la part du père, mais rien de plus méchant, alors, il est où le problème ? Parce que son père ne montre jamais ses émotions ?

Il est des parents et des enfants qui ne se parlent plus depuis des années, qui ne savent plus se voir, tandis que lui, il va chez ses parents, loge là-bas, y est allé pour écrire son autobiographie… Son père n'est pas parfait, mais ce n'est pas un tortionnaire, ni un salopard.

Si le début avait été agréable, si je me plaisais bien dans son récit, je me suis retrouvée à penser tout le contraire une fois la moitié du livre passé : on tournait en rond, il se regardait un peu trop le nombril, se lamentait pour ce qui n'avait pas lieu d'être (ou du moins, pas lieu d'être écrit dans un livre, juste bon pour son psy qui l'envoie au Liban quand il est dépressif grave) et cherchait la petite bête.

Bref, ça avait bien commencé et ça c'est terminé en eau de boudin…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Si les fêtes de fin d'année ont tendance à vous déprimer, évitez peut être le récit autobiographique La prochaine fois que tu mordras la poussière, un best seller avec énormément de buzz autour et des chiffres de vente effarants même si celui ci est aussi drôle.

Le jeune homme se livre sur son douloureux passage à l'âge adulte, son rapport compliqué avec son père, l'acceptation de son homosexualité et sur sa dépression avec une plume acide et ultra lucide.

J'avoue que j'ai parfois été agacée par son nombrilisme et sa façon de traiter les gens mais c'est étrange de lui reprocher sa sincérité.

Roman d'apprentissage et de formation, Panayotis partage avec nous un pan entier de sa découverte de lui-même. de son identité dans tout ce que cela peut signifier.

Son identité d'homme.. L'auteur raconte sa dépression chronique, sa relation au père, la découverte de son homosexualité. On espère qu'avec la mort du père (au sens littéral du terme), l'écriture, le temps, il arrivera à accepter de s'ouvrir plus aux autres et à vivre des moments de joie sans que ce soit trop labyrinthique dans sa tête.

Un récit parfois un peu auto complaisant, mais aussi tendre et mélancolique.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un fils qui se dévoile, qui cherche la reconnaissance du père, pas tant sur son homosexualité que sur déjà sa présence. Parce que le fils, de déjà vingt ans passé, se cherche, cherche le regard approbateur du père, mais cherche aussi les révélations d'un père pas transparent. Quand le fils dit tout face à un père qui dit pas grand chose si ce n'est l'ultime parole : je vais mourir. Être certain de ne pas passer à côté. Être certain d'avoir tout donner, tout dit. Puis, en même temps, difficile pour ce fils qui lui-même hésite sur sa sexualité, dans une société patriarcale et hétéro-normé. Toutes ces hésitations, ces choix, ces sentiments pas franchement dévoilés faute de s'engager vraiment. En finir avec tout ça, parce que donner qu'une partie de soi, éviter les sentiments, jamais son entièreté, afin de se préserver, de moins recevoir les retours, les baffes, les râteaux, on finit divisé, meurtri, dépressif, schizo, parano. A donner à moitié, ou rien, c'est pareil : on passe à côté. Il était temps qu'il se mette face à son miroir et vider son sac plein, pour tenter de trouver sa place. Cette jeune et (très) belle plume a des phrases étonnantes, il vient casser quelques codes, et ça fait toujours du bien de sortir du rang.
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De Panayotis PASCOT, je connaissais quelques sketchs et surtout sa participation à LOL, qui rit sort. Alors quand on m'a proposé cette lecture, j'ai sauté sur l'occasion ! Très rapidement, l'image du clown triste m'est apparue... Image qu'il met parfaitement en mots "Parfois, je suis fatigué de prouver que je suis un génie. Et parfois, je suis fatigué tant je me dis que je ne suis qu'une merde qui arrive à bien le cacher"... touchée en plein coeur...
Dans ce récit autobiographique, Panayotis PASCOT nous raconte son père, cet homme taiseux dont il a perdu la clé pour ouvrir la boite aux discussions... et pourtant, cet homme qui semble si fier de son fils... fier en silence...
Il nous raconte son homosexualité. Celle insoupçonnée... celle qu'on découvre et qu'on ose expérimenter fébrilement... celle qu'on dévoile avec parcimonie... celle qu'on expose au grand jour... celle où l'amour n'est qu'un mot... celle où l'amour est un sentiment...
Il raconte aussi sa maladie... celle dont on utilise le nom de façon galvaudée... la dépression... la vraie... celle qui vous met à terre et pourrait même vous mettre sous terre... celle qui prend toute la place... celle qui vous annihile... celle qu'il faut combattre mais dont on sait que chaque combat n'est qu'une bataille... celle dont il faut se sentir victorieux et fier quand on parvient à la réduire à l'état de poussière...
Panayotis PASCOT nous raconte sa vie avec autant de pudeur que de révélations... avec autant d'ombres que de lumière... avec tendresse et sincérité.

Mais ce roman réactive mes questionnements sur cette "littérature de soi" qui a le vent en poupe en ce moment. Se raconter ici semble avoir eu une indéniable valeur cathartique pour l'auteur. Il est probable que les grands fans de l'auteur vont trouver ce récit passionnant mais en tant que lectrice lambda, je n'ai pas été vraiment séduite par cette lecture... j'ai parfois été dérangée par un sentiment de voyeurisme tant certains détails étaient intimes et le style d'écriture parfois trop cru ne m'a pas non plus séduite.
Cependant, il est évident que ce récit amène un nouveau prisme pour connaitre l'artiste. Revoir certains de ses sketchs après cette lecture m'a particulièrement émue.
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Comme beaucoup, j'ai fait la connaissance de l'auteur lorsqu'il était tout jeune chroniqueur dans Quotidien et j'ai toujours apprécié ce qu'il dégageait. Écouter ce livre a pourtant été une pure curiosité car une amie m'avait montré certains passages et je n'étais pas sûre d'accrocher avec le style. Honnêtement, je pense même que si je l'avais lu plutôt qu'écouter, j'aurais peut-être décroché. Cependant, la voix du narrateur correspond très bien, que ce soit au niveau de l'écriture ou même de l'auteur lui-même. J'y ai même trouvé des ressemblances au niveau de la voix ou bien des intonations. Mission réussie.

Quant au récit en lui-même, c'est une autobiographie donc très autocentré et en même temps, il se détache de temps à autre un sentiment universel qui a fait écho à ma vie. L'auteur décrit une relation père/fils compliquée qui va prendre un autre tournant quand son père tombe malade, il parle aussi de son homosexualité et surtout de tous ces moments où il s'est menti à lui-même.

Les autobiographies ne sont pas forcément ma tasse de thé et pourtant, écouter Panayotis Pascot est divertissant et on finit par s'attacher à ce jeune homme qui nous raconte des histoires bien moins légères que l'écriture peut le faire penser. Il se dégage de lui une certaine tendresse, une douceur et même si son vécu ne ressemble en rien au mien, il y a des moments qui touchent, qui marquent. Parce que des réflexions sur la vie, des coups de mou qui s'éternisent, des questionnements sur l'avenir, on en a tous eu. La peur de perdre nos proches, celle de ne pas être aimé pour ce que l'on est, ça parle à tout le monde. « La prochaine fois que tu mordras la poussière » c'est sa vie à lui et parfois, un peu la nôtre.
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Je ne connais pas l'auteur. J'ai lu ici et là qu'il est comédien, il l'évoque du reste dans son récit.
C'est donc sans préjugés que j'ai attaqué ce récit cathartique dans lequel il évoque sa dépression, son coming out et sa relation difficile avec son père.
Ce n'est pas le premier texte de ce genre que je lis mais c'est la première fois que ça me barbe.
Je suis vraiment désolée pour lui, mais les expériences de ce jeune homme ne m'ont pas passionnée.
J'ai eu du mal avec le style, surtout placé dans l'oralité. J'ai ressenti une certaine confusion, parfois, je ne savais plus quel était le sujet abordé.
J'ai lu des chroniques enthousiastes sur ce récit. Il faut croire que je suis passée à côté.


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J'aime beaucoup Panayotis Pascot en tant qu'artiste, chroniqueur et humoriste. J'avais donc hâte de voir si son talent scénique était transposable dans la littérature. Mais très vite dans ma lecture, j'ai compris que le ton ne serait pas le même et qu'il n'était pas là pour rigoler, cette fois !

En effet, le jeune homme nous ouvre sa vie et son coeur. Il nous raconte sa jeunesse, son métier, son homosexualité, la relation à son père et aussi sa dépression. Tel un journal intime, le lecteur est immergé dans son quotidien et vit à ses côtés toutes ses aventures. Et le moins que l'on puisse dire c'est que rien n'a été facile ! L'auteur partage les doutes, les souffrances, les questionnements qui découlent du regard des autres. Il met en exergue la difficulté de s'épanouir lorsque l'on se sent différent et que la société nous le fait remarquer.

La plume de l'auteur est assez originale et j'ai aimé cette manière crue de parler des choses. Il ne cherche jamais à utiliser un style ampoulé. Il s'exprime avec sa propre langue afin de parler sans superflu de son expérience personnelle. Cette simplicité dans l'expression permet de transmettre une sincérité, une vérité nue.

Seulement, « La prochaine fois que tu mordras la poussière » fait partie de ces textes qui sont beaucoup plus utiles à ceux qui les écrivent qu'à ceux qui les lisent. Cette introspection, posée sur le papier, sert d'exutoire à son auteur. Ce témoignage est important dans le fond et sûrement nécessaire pour certains lecteurs qui se sentent concernés par les aspects de cette existence. Pour moi qui n'ai que peu de points communs avec Panayotis Pascot, j'ai ressenti sur la fin un peu de lassitude à l'écouter se plaindre, même si je comprends sa souffrance. Les portes qu'il ouvre sont importantes et c'est bien là l'essentiel !
Lien : https://leslivresdek79.wordp..
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Je n'ai pas l'habitude des romans autobiographiques, encore moins sur le thème de la relation père-fils et de l'homosexualité. le récit de Panayotis Pascot est dénué de tout humour, contrairement à ce que je m'attendais. On découvre une facette sombre de lui, avec une plume crue, parfois vulgaire, pour décrire son rapport à la sexualité, aux femmes et à son père.
Dès le chapitre 2, il donne le ton et explique pourquoi il aime quand des "bonnes meufs" le font bander en lui disant "baise moi comme une chienne". Déjà, là, j'ai grimacé, mais ça a été pire lorsqu'un peu plus tard il nous décrit une fellation ratée avec une femme, expliquant qu'il a des problèmes d'érection.
Si j'ai lu ce livre en moins de 24h, je dois avouer que le contenu m'a très peu convaincue. L'auteur nous confie des détails très intimes, sans véritable fil conducteur. On est noyé sous un flot d'informations et de pensées continues, mais j'ai eu l'impression de ne pas constater de grands changements entre le début du récit et la fin. le style m'a beaucoup dérangée, loin d'une plume littéraire soignée dont je m'attendais. Plutôt déçue de ma lecture, je suis navrée.
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