Très touchant. On y découvre un pan de la société auquel on préfère tourner le dos et on découvre que la prison est le cadre de cheminements spirituels parfois édifiants.
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J'ai aussi été frappé par la gratitude qu'ils exprimaient et leur désir que nous puissions garder contact, ce qui pour certains demeurait le seul lien humain qu'ils avaient, n'ayant plus ni famille ni amis.
Salut Jean, Je suis malade présentement: maladie d'amour. Je rencontre le psychiatre ce matin, Je ne sais pas s'ils décideront d'engourdir mon mal ou s'ils prendront le temps de m'aimer.
Alors que beaucoup d'entre nous sommes devenus des prisonniers parce que nous avons manqué d'amour, on pourrait dire que vous, vous êtes des prisonnières d'amour sans dossier.
Le matin de son suicide, la maison de thérapie téléphone à la prison pour me dire qu'ils vont venir chercher Yves. Je leur réponds: «Trop tard, il s'est suicidé cette nuit.»
Il me laisse une note avant de se suicider:
«Mon père, je vous demande pardon de mourir ainsi. Merci pour tout ce que vous avez fait pour moi. Vous étiez mon seul ami. »