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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'avais lu le 1er tome de cette trilogie : La guerre est une ruse que j'avais bien aimé mais sans plus.
J'ai eu raison de poursuivre cette trilogie avec le tome 2 que j'ai préféré. J'ai trouvé ce récit prenant et addictif.
Le personnage récurrent de cette trilogie Tedj Benlazar est rentré d'Algérie, il est maintenant en ex-Yougoslavie. Ce roman se situe dans les années 1996 à 2001, la guerre dans ce pays a laissé beaucoup de traces et devient un terreau pour le développement d'un islamisme radical.
D'un autre côté, dans le nord de la France, a lieu une série de braquage à main armé particulièrement violent. Braquages qui pourraient servir à financer le terrorisme islamique.
On va être également être transporté dans la zone tribale qui se situe dans les hautes montagnes entre l'Afghanistan et le Pakistan, un no man's land où les camps d'entraînement des islamistes radicaux ont pu prendre place sans être inquiété.
Vous l'aurez compris, la trame de ce récit est l'islamisme radical. L'auteur s'évertue a décortiqué les rouages qui ont amené les islamistes radicaux à entrer en guerre contre l'occident, à la naissance et au développement du mouvement d'Al-Quaïda, de conduire aux pires évènements de ce siècle. le lien avec le titre du roman est assez évident.
L'auteur veut aussi dénoncer le manque de communication entre les différents services de renseignements à l'intérieur d'un même pays mais également entre pays qui ont permis à de tels drames de se produire. Ce récit est une pure fiction qui se base sur des évènements et certains personnages bien réels, ce qui accroît d'autant plus sa crédibilité et le rend d'autant plus intéressant et particulièrement prenant.

Les personnages sont multiples. L'auteur arrive a bien retranscrire leurs états d'esprit voire leurs états d'âmes. Ce qui leur donne beaucoup d'humanité, on s'attache à eux. Même si Tedj Benlazar est présent dans ce tome, ce n'est pas le personnage principal. Il laisse ce rôle à Réif Arno, journaliste à la Voix du Nord maladroit et à la dérive qui veut se faire un nom à tout prix. Mais, il va surtout se faire manipuler ... L'auteur en fait, malgré tout, un personnage attachant qui prend beaucoup d'épaisseur tout au long du récit.

J'ai vraiment passé un bon moment avec ce roman. Ce n'est pas forcément dans mes habitudes de lecture. Pourtant, j'ai trouvé ce récit très vivant, très dynamique et j'avoue m'être laissé prendre au jeu. Je lirais le 3ème tome : "La fabrique de la terreur" sans la moindre réserve.
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Une plongée dans le bain sanglant du terrorisme islamique. L'auteur nous immerge dans les profondeurs de l'islamisme radical à travers les conflits d'ex-Yougoslavie et les camps d'entrainement de moudjahidines d'Afghanistan. Les braquages du gang de Roubaix sont les prémices de ce récit. Leurs butins ou prise de guerre sont destinés à financer le Djihad. Qui décèlera leurs véritables intentions ? La DST, les médias, ... ?
Les attentats du 11 septembre 2001 marqueront en tout cas une véritable prise de conscience relative à la réalité et à l'ampleur de la situation. Frédéric Paulin réussit grâce à la fiction à nous retracer les rouages de cette part de notre histoire contemporaine.
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Roman noir politique et historique. Entre 1996 et 2001 le récit nous mène sur la trace du terrorisme islamique de Sarajevo à l'assassinat des moines de Tibhirine en Algérie, des zones tribales du Pakistan à Kaboul, Paris, Londres, Narbonne ou New York.
L'auteur mêle indistinctement quantité de faits et personnages réels à quelques personnages de fiction. Difficile de savoir si leur existence est purement fictive ou inspirée de personnages de l'ombre.
Un obscur fait-diversier à la Voix du Nord Reif Arno établit le lien entre le gang de Roubaix et la brigade El Moudjahidine de Zenica, en Bosnie. La publication dans Libération des « Ch'tis d'Allah » va le propulser dans une enquête sur la nébuleuse terroriste encore peu connue jusqu'à l'attentat du 11 septembre 2001.
On lit une reconstitution passionnante. On aimerait retrouver plus de rigueur avec les personnages romanesques. le journaliste apprenti baroudeur, en galère trop souvent, tient la route. On le suit de bonne grâce même s'il n'attire pas vraiment la sympathie. En revanche les relations qu'il noue sont tirées par les cheveux. Ainsi Vanessa, une amie rencontrée par hasard dans un bar le soir d'un braquage est fort opportunément la fille d'un capitaine de la DGSE, franc-tireur par ailleurs et ex-amant de Laureline, commandant à la DST. Tout cela est cousu de fil blanc. Mais l'essentiel n'est pas là. Ne boudons pas notre plaisir. On vit au diapason de ces années. On apprend plein de choses sans les mille et une précautions habituelles.
Le roman se veut démonstratif. Au-delà des aventures du petit journaliste c'est l'inertie du monde du renseignement français et américain qui est pointée. Une enquêtrice française de la DST, désabusée mène ses recherches en sous-main, à l'insu de sa hiérarchie. Elle confirme le lien entre les Moudjahidine de Bosnie et Al-Qaïda. le FBI et la CIA, informés et rivaux, refusent d'envisager que des terroristes puissent attaquer directement le sol des Etats-Unis. La conséquence on la connait.

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Suite de « la guerre est une ruse » sur le même principe: un polar construit autour d'une solide documentation. Après le Gia algérien, ce sont les réseaux afghans d'Al-Quaïda qui constituent le fil du roman. Une lecture à la fois instructive et passionnante. Je lirai avec plaisir le troisième livre de cette trilogie.
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Suite attendue de la guerre est une ruse, Prémices de la chute débute en janvier 1996, lorsque le gang de Roubaix mené par Christophe Caze et Lionel Dumont arrose copieusement une patrouille de police à l'arme automatique. Réif Arno, journaliste à La Voix du Nord est dépêché sur les lieux. Grillé dans les rédactions parisiennes à cause de son addiction à la cocaïne, ramenard et doté d'une assez haute idée de lui-même, Arno est aussi opiniâtre et sent bien qu'il se passe quelque chose de particulier autour de ce fait-divers. Après avoir mis à contribution – difficilement – ses contacts dans la police et le moyen banditisme local, il comprend que tout cela est plus compliqué.
Il ne s'agit pas de simples braqueurs mais d'islamistes décidés à continuer à mener le djihad après avoir combattu en Bosnie. Il s'engage alors dans une longue et dangereuse enquête avec l'aide irrégulière de Tedj Benlazar, l'agent de la DGSE dont on avait pu précédemment suivre les pas.
On n'est pas dépaysé après La guerre est une ruse. Frédéric Paulin, une fois encore, prend son sujet à bras-le-corps et avec une efficacité certaine. Sans surprise, le récit est rythmé, prenant et, surtout, se révèle être une très mise en forme romanesque d'une grande masse d'informations sur la manière dont la nébuleuse de l'islamisme radical a tissé ou renforcé des liens entre différentes mouvances dans les années 1990. du Nord de la France à l'Afghanistan en passant par la Bosnie et Narbonne, Frédéric Paulin nous fait coller aux basques de ses personnages, flics, agents de renseignements, islamistes et journalistes partout où le terrorisme islamiste est alors en train de renforcer ses positions stratégiques et son implantation. Tout cela, une fois encore, est extrêmement bien mené, sans jamais alourdir le propos et en évitant autant que possible les raccourcis. On voit ainsi monter l'influence de l'Arabie saoudite, se forger le plan d'al Qaida contre les Twin Towers, et comme Khaled Kelkal dans le précédent volume, on s'attache aux pas d'un jeune homme a priori intégré, Zacharias Moussaoui, bien parti pour aller prendre des cours d'aviation aux Etats-Unis en économisant au maximum sur les leçons consacrées à l'atterrissage.
En parallèle, on voit aussi les guerres de services en France comme en Amérique et un certain aveuglement sur la manière d'évaluer le danger que représentent tous ces jeunes islamistes éparpillés dans le monde et qui ont pourtant beaucoup en commun, à commencer par leur fréquentation des grottes de Tora Bora où de ceux qui s'y sont installés.
C'est là, et c'est déjà très bien, la grande qualité de ce deuxième volet de la trilogie annoncée de Frédéric Paulin aux éditions Agullo. On se montrera un peu plus réservé – comme on l'avait déjà été – sur les relation de Benlazar et de sa famille, un peu cliché parfois, et sur une équation sans doute difficile à résoudre pour l'auteur : avec un nombre volontairement limité de personnages principaux pour enquêter – Arno et Benlazar – il se trouve dans l'obligation de forcer le destin et les heureuses coïncidences et le fait que l'un comme l'autre se trouvent toujours au bon endroit au bon moment peu parfois déranger.
Cela posé, que l'on ne s'y méprenne pas, on trouvera dans Prémices de la chute un roman d'une grande richesse, instructif et particulièrement accrocheur. On attend maintenant – encore – la suite.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Deuxième volet de la trilogie consacrée au développement du terrorisme islamique contemporain. C'est la période 1996-2001 qui est explorée et mise en scène, toujours avec le lieutenant Tedj Benlazar, sa fille Vanessa, le journaliste Réif Arnotovic, Laureline Fell…. Avec encore un grand souci des repères historiques (lieux, évènements et personnes) réels, les personnages de fiction nous promènent des Balkans, à la Belgique, à la France et à New-York en point d'orgue avec la destruction des tours jumelles. Les interprétations sur les processus de radicalisation et la naissance d'al Queida sont crédibles et les couacs entre les infos de terrain soumises à la hiérarchie et les décisions prises, ou pas sont toujours extrêmement présents et ajoutent à la notoriété du héros. Belle poursuite de ce triptyque polar historique intelligent.
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Deuxième époque de la trilogie qui explique sous forme romancée la terreur islamiste contemporaine commencée avec La guerre est une ruse, en compagnie de héros fictifs, et en particulier le capitaine Tedj Benlazar, sa fille Vanessa, la commadante Laureline Fell …

Nous sommes en 1996. le lieutenant a pris du galon. A Roubaix, une équipe de deux braqueurs tire à la kalachnikov sur des policiers. Ils s'attaquent à des superettes Lidl ou Aldi, il y a des blessés. Réif Arno, journaliste à La Voix du Nord, d'origine Bosniaque, affirme qu'ils sont chargés de récolter des fonds pour importer le djihad en France, à l'instar de Khaled Kelkal neutralisé à la fin de l'épisode précédent.

Justement, Tedj Benlazar est en poste à Sarajevo pour la DGSE. Arno a fait la connaissance de Vanessa. Il va lui aussi venir en Bosnie et Tedj lui donnera un coup de main. Mais il ne sait pas où il met les pieds …

A la poursuite de ces jeunes désoeuvrés qui se convertissent à l'Islam le plus radical, du fond des grottes de Tora Bora où il attend des semaines une hypothétique interview avec un proche de Ben Laden, Arno rapporte des informations si brûlantes que personne ne souhaite les révéler : ni les services de renseignements français, ni plus tard, le FBI et la CIA qui dédaignent les ramifications de la « base » Al-Quaïda à l'aube du 11 septembre.
Le déni est contagieux. le réveil sera dramatique. La guerre de civilisation s'est transportée sur le sol américain. Elle se poursuit chez nous et en Afrique aujourd'hui : on nage en pleine actualité.

Cet ouvrage fondé sur une documentation historique précise nous permet de comprendre bien des choses dont nous n'avons, au cours des années, perçu que la partie émergée de l'iceberg. La suite est dans le tome 3.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Dans cet opus, on passe à la guerre des Balkans, où est né Al-Quaïda. On apprend comment on est arrivé aux attentats si tragique du 11 septembre. En parti grâce au dysfonctionnement, et au manque de communication entre les différents services de sécurité américains, mais aussi des français. Passionnant pour ceux qui s'intéressent à cette mouvance islamiste.
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L'écriture est toujours aussi fluide et intelligente. Les personnages fictifs sont encore plus attachants. J'adore Vanessa, mais Laureline et Réif sont tout aussi parfait. À noter que Teij Benlazar est un peu retrait dans ce deuxième volet.
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Pour finir, cette lecture m'a à nouveau énormément plu. Hâte de me procurer le troisième et dernier volet.
Incontournable pour le thème.
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Frédéric Paulin a l'art de nous conter une "vraie" histoire très documentée sur les évènements, liés au terrorisme, qui ont eu lieu entre 1996 et 2001. L'écriture est précise et sans fioriture.
Il nous tient en haleine jusqu'à la fin de ce jour terrible du 11 septembre 2001...
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Entre Roubaix et la Bosnie de 1996, dans les méandres secrets et moins secrets de l'émergence d'un nouveau type de djihadisme. Impressionnant deuxième volume de la saga de l'atypique officier de la DGSE Tedj Benlazar.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2021/01/22/note-de-lecture-premices-de-la-chute-frederic-paulin/

Sur un terrain déjà puissamment balisé, dans l'imaginaire du noir contemporain, par le grand « Citoyens clandestins » (2007) de DOA, ou les redoutables « Dawa » (2014) et « le Français » (2015) de Julien Suaudeau, celui de la montée en puissance d'un terrorisme islamiste de nouvelle génération désormais actif en « Occident », Frédéric Paulin parvient, avec « Prémices de la chute », publié en 2019 chez Agullo, grâce à la fois au superbe écosystème intime et technique bâti autour de son personnage Tedj Lazar et à la construction « de l'intérieur » d'une dérive radicale « maladroite » obtenue en romançant le personnage bien réel de Zacarias Moussaoui, à nous proposer une réécriture alerte et glaçante d'une série d'événements épars ayant conduit aux attentats de septembre 2001, sans didactisme géopolitique, mais en s'attachant sans doute avant tout aux impacts humains et personnels auprès des actrices et des acteurs de la tragédie, percevant un tissu d'horreur se mettant en place à une allure inexorable, sans pouvoir agir réellement. Une contribution singulière et impressionnante à la mise en perspective du poids du terrorisme contemporain sur nos imaginaires.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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