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sur 761 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Le sujet d'« Un si petit oiseau » de Marie Pavlenko – le traitement littéraire d'un traumatisme dans un « livre jeunesse » signé par une autrice que je n'avais pas lue – m'avait incitée à cette rencontre.
Comme la plupart des lecteurs le disent, d'un tel sujet casse-gueule, Marie Pavlenko s'en sort pas mal.
La somatisation du choc d'un accident mutilant, retentissant jusqu'aux gestes infimes du quotidien, dans le regard des autres et dans son propre regard porté sur soi, est très bien rendue (il y a de la « documentation »/vécu/témoignage derrière...). La colère et l'incompréhension qui habitent la jeune fille sonnent juste, et c'est presqu'un exploit. L'évolution vers l'acceptation de la « chose », de cette nouvelle vie, au sein d'une famille aimante et à côté d'un amoureux hors pair, respire les bons sentiments et ne peut que transmettre « du positif ». A la pelle. Un peu trop même.

Et c'est pendant cette partie-là du livre que ma lecture a commencé à dérailler.

Jusqu'à en avoir marre de ces simagrées bien-pensantes, de ces intérieurs léchés, de ces fêtes en famille harmonieuses, de cette famille-sur-laquelle-on-peut-compter-coûte-que-coûte, toujours à l'écoute, qui se met en quatre pour que ça aille mieux et pour limiter les dégâts ; j'en ai eu marre de ces dialogues (souvent invraisemblables, loin du réalisme et de la froideur apparente des ados d'aujourd'hui) ; j'en ai eu marre de la facilité, en quelque sorte, de « s'en sortir », de finir par s'en sortir, dans un tel milieu bienveillant, dévoué et confortable, destiné à amortir la chute et à déterminer le personnage à se relever. (Vous l'aurez imaginé autrement, dans un tel contexte ?)

Frappée par cette tiédeur me rappelant certains films français actuels (peu regardables, faits « entre soi » et « pour soi », se donnant bonne conscience et se voulant divertissants), je me suis mise à rêver :

Comment la même expérience de vie pourrait-elle être vécue dans un milieu hostile ? Dans la solitude ? Dans une famille difficile, voire peu aimante ? Dans la précarité ? Dans la cité d'aujourd'hui ? Dans un noyau familial multi-générationnel hétéroclite ? (Qui étoufferait encore plus le personnage tombé à terre ? Ou qui saurait parfaitement contenir le drame et apprendre à le gérer ? Qui aurait d'autres moyens pour ramener vers la vie un corps et une âme meurtris ?) Et comment l'écriture de Blaise Cendrars pourrait-elle résonner dans une autre tête que celle de cette-Abigail-là ? Je sais, je risque qu'on me réplique : « mais ça serait un autre livre ! » Eh oui, j'aurais voulu un autre livre, avec le talent de Marie Pavlenko : ça ne serait pas trop lui en demander, elle en est capable. Je ne lui demanderais pas de faire une galipette et de se transformer en Edouard Louis, mais j'attends ce livre que j'ai imaginé sans cesse, en second plan, pendant ma lecture d'« Un si petit oiseau ». Un livre n'ayant pas peur de politiser la souffrance qui reste une grande question de société, et dans lequel plein d'autres sensibilités, moins bien nées, pourraient se refléter. Avec le réalisme qui s'impose.

Pour l'instant, « Un si petit oiseau » va bien aux filles sages et proprettes des beaux quartiers, avec des lectures dirigées, choisies en connaissance de cause par leurs cadres des parents. Pour la démocratisation de la douleur dans la littérature jeunesse, on attend encore...
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Mon Avis : Je suis mitigée sur cette lecture, car j'en ai beaucoup entendu parler mais, pour moi ce n'est pas le coup de coeur je penses que c'est parce que j'ai des expériences au niveau handicap. Je pense que l'amputation est bien traité et la plume est jolie pour vous dire j'aimerais réellement écrire comme ça. Parfois les phrases sont simple mais elles sont très accrocheuses. C'est une plume qui nous prend au tripes, on vit ce que le personnages vit avec elle et cela n'est pas toujours simple. Ce récit est rempli d'émotions. C'est très réaliste le personnages principale est confronté à des situations qui sont compliqués mais on se dit qu'on peut tout à fait avoir a faire à ce genre de choses. L'auteur ne compliques pas les choses juste pour les compliqués et pour qu'il y ait de l'action. J'ai vraiment beaucoup aimé la tante d'Abi, Coline, qui est quelqu'un d'assez loufoque, elle à un humour un peu mieux que le père d'Abi je la trouve super intelligente et elle à une belle relation avec sa nièce.
Cependant, j'ai trouvé des réactions un peu étrange et c'est ce qui m'a bloqué parfois dans ma lecture. Abi est refermée sur elle même toutes la première moitié du livre, j'ai trouvé ça logique au début mais, ensuite j'ai trouvé ça super lourd en fait et heureusement que la deuxième moitié est pour moi un peu plus digeste. Je vous en dirai plus en spoilers juste après. C'est parti pour les spoilers :



En conclusion : J'ai passé un bon moment avec cette lecture mais n'ai pas réussit à passer outre les détails que je vous ai donné en spoilers et un petit peu dans la partie sans spoilers. Mais c'est à mon goût malgré cette légère déception, c'est un livre qu'il faut lire au moins pour comprendre ce que les personnes handicapés peuvent ressentir. Abi est une personne touchante je l'ai vraiment beaucoup aimé même si elle m'a énervée à certains moments. Je vous recommande ce livre car c'est un bon livre.
Lien : https://lidsbooks.home.blog/..
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