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sur 760 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une belle journée de printemps se termine. En voiture avec sa mère, tout est soleil pour Abi, et même si Thomas a préféré s'éloigner d'elle, le monde est une caresse sur son coeur, elle va intégrer l'école de ses rêves pour devenir vétérinaire. Soudain un choc, le crissement suraigu des freins, le fracas de la tôle qui se plie, et « la douleur dans son bras, inhumaine… elle n'arrive plus à respirer, son bras, elle ne comprend pas ce qui se passe dans son bras mais c'est monstrueux. »
« le monde s'est assombri. Il est devenu noir. » C'était le 2 mai.
Abi sera amputé du bras droit, il ne reste qu'un moignon ; moignon fait partie des mots maudits comme manchot, amputé, handicapé, qu'Abi exècre, non seulement pour leur signification mais aussi pour leur sonorité. Pour elle moignon sonne comme rognon. Sa prothèse myoélectrique, si elle remplit sa manche n'allège guère ses souffrances.
Ses parents Elsa et Martin font tout ce qui est humainement possible de faire pour redonner goût à la vie à leur fille. Durant son hospitalisation, ils ont rapidement déménagé pour que leur fille n'ait pas à subir de commentaires de la part des voisins et qu'elle n'ait pas à voir dans leurs yeux leur pitié. Sa mère a réussi à faire aménager ses horaires de travail pour pouvoir la conduire aux rendez-vous médicaux, faire des courses… car Abi ne supporte pas de monter dans un taxi, un bus, le métro, dans une autre voiture que la sienne. Son père Martin est également très présent essayant avec son humour d'alléger l'atmosphère, tout comme la tante Coline, véritable boute-en-train. Pour ce qui est de Millie, sa soeur cadette, ses sentiments sont partagés entre la douleur qu'elle éprouve en voyant sa soeur souffrir et la jalousie vis-à-vis de celle qui, maintenant, retient l'intérêt de tous.
Abi a, quant à elle, coupé tous les ponts avec ses anciens camarades de lycée, ne voulant surtout pas voir leur gêne ou croiser leurs regards apitoyés.
C'est un véritable repli sur elle-même qu'elle effectue, se sentant dépendante dans chacun de ses gestes, que ce soit pour préparer ses tartines, pour prendre sa douche, s'habiller ou tout simplement pour lire et tenir les pages de son livre, les médicaments compliquant encore sa lecture. Plus question de devenir vétérinaire et pour elle aucun avenir ne se présente à ses yeux.
Une première diversion va s'avérer décisive : la réception d'un colis sans le nom de l'expéditeur ni lettre accompagnatrice. Il s'agit du livre de Blaise Cendrars « La main coupée », auteur dont elle n'a jamais rien lu. En cherchant sa biographie, elle apprend que ce poète, écrivain, journaliste, soldat au front, est blessé en 1915, amputé du bras droit, réapprend à écrire de la main gauche et devient Blaise Cendrars. Blaise est son frère et la comprendra !
Deux autres livres du même auteur lui arrivent et ses lectures vont lentement faire leur oeuvre de résurrection, de même que Yoru, ce chat que lui a offert sa tante, et la visite d'Aurèle, cet ancien ami qu'elle a connu à l'école primaire et au collège et qui voue une véritable passion pour les oiseaux. Grâce à ce dernier notamment, les choses vont peu à peu changer et l'espoir renaître pour Abi, avec évidemment des hauts et des bas.
Magnifique bouquin, sans concession, Un si petit oiseau, sans jamais sombrer dans le pathos, montre les immenses difficultés physiques mais peut-être encore plus psychologiques que peut engendrer l'amputation d'un membre. Difficultés qui peuvent rapidement devenir insurmontables pour une personne jeune à l'orée de sa vie et pour qui l'avenir s'ouvrait sur plein de promesses.
Outre, le calvaire que subit cette jeune fille avec cette amputation, ce sont les regards des autres, la répugnance ou la pitié à sa vue et les conséquences qui en découlent que l'écrivaine a particulièrement bien décortiqués. Elle aborde avec justesse et finesse les dommages collatéraux engendrés par cet accident. Les parents, bien évidemment, sont les premiers atteints. Même s'ils essaient de montrer un visage serein et font même preuve d'humour, comme le père, devant leur fille, c'est bien évidemment pour la soutenir et lui redonner espoir en la vie mais aussi pour endiguer leur énorme souffrance. Quant à Millie, elle se sent délaissée au profit de sa soeur handicapée, devenue le centre, vers qui semblent aller toutes les marques d'affection et d'intérêt, et la jalousie et le rejet prennent le pas sur l'amour qu'elle porte à sa soeur. C'est donc toute la sphère familiale qui est en péril.
Abi est forte et a une forte personnalité, mais elle est cependant très vite déstabilisée par des regards appuyés sur son bras et cette absence de bras remet en cause chez elle toute sa féminité.
Il lui faudra bien la conjugaison de l'amour des livres, la présence de son petit chat, l'amour de la nature, des animaux, et particulièrement des oiseaux, sans oublier le soutien sans failles de ses parents et de cette tante extraordinaire pour retrouver une forme de confiance dans la beauté du monde et de la vie, et enfin « revivre ».
L'auteure a su magnifier sublimement, avec une sensibilité extrême, cette symbiose entre Abi et la nature. Les descriptions sont de toute beauté.
Un si petit oiseau, métaphore pour désigner Abi et son envol, a été pour moi un véritable coup de foudre et je suis tombée immédiatement sous le charme des personnages. J'ai aimé cette écriture simple, énergique et si juste et me suis régalée à la lecture de ce récit d'une très grande humanité.
C'est un roman jeunesse qui génère d'intenses émotions, et, qui, même aux moments les plus sombres est empreint de luminosité. L'humour décapant dont fait preuve l'auteure participe grandement à cette réussite. Un livre aussi sur l'éveil à l'amour qui ne peut qu'inciter à aller à la rencontre de la vie.
En lisant dans l'appendice que Marie Pavlenko a puisé sa source dans l'accident survenu à sa mère en 2015, le lecteur comprend pourquoi, le sujet est si bien abordé et les sentiments et ressentis si bien restitués.
Marie Pavlenko est une auteure que m'avait conseillée ma petite fille Jeanne. J'avais donc lu Et le désert disparaîtra et l'avais beaucoup apprécié. M'ayant ensuite dit que celui qu'elle préférait était Un si petit oiseau, je ne pouvais que le lire. Quelle découverte ! Je ne peux que lui adresser mille remerciements tant j'ai adoré cette lecture !
Nous n'avons, semble-t-il pas été les seules à tomber sous le charme, puisque Un si petit oiseau a été salué par le Prix Babelio Jeune adulte 2019 et le Prix 15/17 à la Foire du livre de Brive.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Voilà le roman d'une vie qui chavire, l'auteure raconte l'histoire d'Abigail , dite «  Abi » une jeune fille de vingt ans , amputée d'un bras suite à un accident de voiture , ( en réalité le drame de sa maman amputée du bras gauche en 2015 ) .

Brutalement , Abigail se souvient du choc: crissement suraigu des freins, vacarme de la tôle qui se plie et fracasse les tympans, passage cul par dessus tête, douleur dans son bras: inhumaine ....

C'est le parcours d'une résilience : découragement d'Abi face à la douleur, au vide abyssal laissé par l'abandon forcé de ses études de prépa - vétérinaire, souffrance , isolement, difficultés pratiques, PEUR des autres , PEUR d'avoir mal, de TOUT , PEUR qu'on la regarde, COLÈRE , doutes et rage , larmes et rires, impuissance de sa maman Elsa, qui a aménagé ses heures de prof au lycée pour être près d'elle, elle voudrait délivrer Abi de sa peine, faire sienne sa douleur...lui rendre sa joie de vivre perdue ...
Mais comment agir et guérir après un tel traumatisme ?
«  Calfeutrée dans sa routine , elle se racornit comme un vieux livre oublié au grenier , subit les intempéries qui transpercent le toit crevé de sa vie... »
«  La féminité écorchée est une monstruosité » ...
Son père Martin , tendre et doux, cache sa peine ,la masque par des blagues qui tombent à plat , se replie dans son atelier , sa soeur Millie , encore au lycée se sent abandonnée : la jalousie et la rancoeur l'envahissent , elle repousse Abi et le regrette aussitôt .
Coline, tante célibataire , pétrie d'amour et de tendresse émue pour Abi ne sait quoi faire pour l'aider. ...
Petits bonheurs , émotions , révolte se côtoient , les souvenirs affluent : la douleur installée , ancrée, la bête fait le dos rond, hirsute ....griffes acérées.

Après une année de révolte et de souffrance , Abi retrouve la capacité à renaître ( grâce à Blaise Cendrars , Auréle, les oiseaux et une randonnée en montagne ) , à apprivoiser à nouveau le monde qu'elle redécouvre ,à le reconstruire à sa hauteur...
Je n'en dirai pas plus bien sûr ..
L'auteure réussit avec talent , à glisser juste ce qu'il faut d'humour décapant, de rire , de dérision, d'espoir pour nous dire que la vie est belle malgré les moments de doute et de difficultés ..

Le regard est incisif, l'écriture simple , claire, fluide, sans pathos ni fioritures, sans détour inutile.. .
Un ouvrage facile à lire , pétri d'émotions , de douleur et d'amour !
«  Ma main coupée brille au soleil dans la constellation d'Orion » ....
Blaise Cendrars.
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Ai littéralement dévoré, bu les 390 pages de ce livre.

J'en sors et je suis complètement et définitivement charmée par l'écriture de cette auteure qui a su me toucher et me faire passer par une foule de sentiments.

C'est beau, c'est émouvant, c'est rempli d'humour, rempli d'amour et ça vous prend aux tripes, ça vous broie le coeur , vous fait sourire et pleurer aussi.

"Un si petit oiseau" plein de couleurs, de saveurs, chatoyant, resplendissant de bons sentiments, sans être gnan gnan ni cucu juste dans les bonnes limites.

Celles qui font que la vie est belle malgré les doutes, les difficultés de la vie.

J'ai adoré.



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Coup de coeur !
Lu en une journée et une partie de la nuit… c'est simple, je n'ai pas pu le lâcher avant de l'avoir fini !
La trame est pourtant fort classique : une fois la base posée, dès le premier chapitre, on sait plus ou moins à quoi s'attendre. La jeune fille va tenter de se reconstruire, va trouver l'élément déclencheur pour reprendre goût en la vie et confiance en l'avenir…
On comprend vite comment tout cela finira… et pourtant !
Et pourtant quel roman ! Epoustouflant, poignant et à la fois réconfortant comme un « Feel good » ! Mais cela tient à quoi ? Cela est dû à la plume sensible et habile de l'auteure, à son écriture subtile qui joue souvent sur l'implicite dans les dialogues, à sa force de caractère qu'elle communique à son personnage principal lui offrant un corps et une âme propre, à sa grande humanité que l'on retrouve en chacun des protagonistes, à son sens de l'observation de menus détails qui font la différence et à son humour qui permet de remettre certaines choses en place.
Lors de cette lecture j'ai ri, j'ai pleuré, je me suis enrichie de connaissances. Je ne regarde plus tout à fait le monde de la même façon…

Bravo Marie Pavlenko, et merci de nous offrir un si bon roman à partager avec les jeunes !
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Après « je suis ton soleil » que j’avais adoré, j'ai retrouvé avec bonheur l'écriture lumineuse et pleine de peps de Marie Pavlenko dans ce roman familial qui traite avec beaucoup de pudeur et d'humour du handicap (et de son acceptation par Abi, suite à un accident de voiture ). Beaucoup de bons sentiments bien sûr mais surtout un excellent moment de lecture !
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Énorme coup de coeur pour ce roman pour ados qui était dans ma liste à lire depuis un moment !
Abigail est une lycéenne, une jeune femme énergique qui se donne à fond en vue de devenir vétérinaire... lorsqu'un accident de la route la prive d'un bras. Amputée de sa confiance, de son avenir évident, de sa féminité (?), malgré la rééducation et l'entourage ultra bienveillant de ses parents et d'une tata aussi exubérante qu'adorable, Abi déprime et s'enferme dans la rancoeur.
Jusqu'à ce que sa route croise, pour la première fois en dix ans, son amoureux de l'école primaire, le bel Aurèle qui étudie les oiseaux.
C'est une magnifique histoire d'amour mais c'est aussi une histoire d'apprivoisement. Aurèle avec Abi, Abi avec son handicap...
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Abigail a 20 ans et veut devenir vétérinaire, elle y travaille plus que tout. Tout le temps plongée dans ses cours, son copain la quitte… Deux mois plus tard, elle a un accident de voiture, perd son bras. Shootée par les médicaments, elle a mal et n'arrive pas à réfléchir. Bien évidemment qu'elle ne peut plus devenir vétérinaire… elle s'enferme, sombre dans la dépression. Heureusement, il y a un espoir : il a les yeux sombres, il s'appelle Aurèle. Lui veut devenir ornithologue et va aider Abi à revivre.

La plume de Marie Pavlenko est lumineuse, à travers ce roman, c'est beaucoup d'émotions, les montagnes russes des rebondissements et des surprises. On rit, on pleure, c'est beau.
Dans la note à la fin du livre, l'auteur explique que sa mère a aussi eu un accident et perdu son bras, cela explique sans doute le fait que ce livre soit si touchant.

On retrouve également des petites scènes de la vie qu'on a tous vécues -je ne sais vraiment expliquer ça- et ça donne en effet incroyable au roman. Elle fait aussi référence à ses autres livres, c'est pas mal !
Bref, moi j'adore, lisez-le !
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Abigail – Abi pour les intimes – a vécu l'une des choses les plus traumatisantes que l'on puisse connaître. Suite à un accident de voiture, elle est amputée de l'un de ses bras. Suite à cela, elle va se renfermer profondément en elle, son bras mutilé lui faisant perdre tout ses repères. La douleur est toujours présente, le regard des gens sur son bras absent est frappant, et de devoir s'habituer à faire les gestes de la vie quotidienne avec un seul bras.
Mais Un si petit oiseau raconte aussi – et surtout – l'histoire d'un renouveau. Comment Abi va réussir à reprendre pied. C'est aussi l'histoire de sa famille, et de comment des livres et des oiseaux peuvent permettre de reprendre goût à la vie.
Je suis Marie Pavlenko depuis ses débuts avec sa trilogie Saskia, et je suis à chaque fois impatiente de lire ses nouveaux romans ! Je dois dire que même si j'apprécie énormément ses romans fantastiques comme Saskia, Marjane ou La Fille-Sortilège, je craque encore plus sur ses romans contemporains. Il y a eu Je suis ton soleil en 2017, il y a maintenant Un si petit oiseau, qui est une nouvelle pépite !
Comme pour Je suis ton soleil, Un si petit oiseau est un condensé d'émotions, de larmes, de rires... Marie Pavlenko décrit ici le thème du handicap, avec beaucoup de sensibilité et de pudeur, et décrit avec finesse toutes les épreuves auxquelles Abi est confrontée – que ce soit la douleur, le poids du regard des proches, le fait que toute sa famille soit impactée, et le fait de devoir tout réapprendre à faire avec un seul bras. Cela donne lieu à des situations souvent bouleversantes, que ce soit pour pleurer avec Abi ou hurler de rage contre les insensibles. Mais – heureusement – c'est aussi l'occasion de rire, de découvrir de nouvelles choses, de ressouder des liens et des amitiés.

(Voir mon avis complet sur mon blog.)
Lien : http://chezlechatducheshire...
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oh la la la la la la la mais quelle pépite !

Abigaïl a perdu son bras, dans un accident de voiture alors qu'elle était avec sa mère. Depuis son moignon restant rime pour elle avec "rognon", et sa vie se déroule principalement dans sa chambre. Elle ne veut plus sortir, coupe les ponts avec tous ses anciens amis et s'enferme dans sa colère.
Heureusement, dans sa famille, son père ne manque pas d'humour et sa mère, malgré sa culpabilité, ne la lâche jamais.
Un jour, alors que sa mère a réussi à la faire sortir, elle tombe nez à nez avec un ancien camarade d'école, Aurèle, elle est troublée. Elle se met à recevoir des livres de Blaise Cendrars (lui aussi amputé du bras) par la poste. C'est le début d'un long chemin vers la reconquête de son corps et de son estime.

Mais que j'aime Marie Pavlenko, elle manie si bien les mots, avec drôlerie, tendresse et justesse. Ses romans me touchent toujours en plein coeur ! Je suis fan.
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Touchée en plein coeur par « Un Si petit oiseau » de Marie Pavlenko

C'était ma semaine de chance. Je venais de gagner - et de relire ¬- « Tu es mon Soleil » grâce à @Lamareauxmots quand j'ai également eu l'heur de remporter « Un si petit oiseau » via @Babelio. Moult péripéties postales plus tard, je l'ai finalement reçu… après sa sortie en librairie. Qu'à cela ne tienne, je me suis jetée dessus et n'en ai fait qu'une bouchée. Quelle bouchée ! Je me pourlèche encore.

Spaghetti d'or ! comme dirait Débo.
Encore une pépite. Juste. Poignante.

400 pages d'émotion pure qui nous baladent du rire aux larmes, un exercice pour lequel l'autrice excelle. [En parlant d'autrice, mon féminisme exulta à la vue de cette mention sur la couverture. C'était un petit bonbon supplémentaire. D'ailleurs mon seul bémol est ladite couverture que je n'aime pas ce qui n'entame en rien le contenu. Tout va bien donc.]

Sans fausse pudeur, sans jamais tomber dans un voyeurisme qu'elle dénonce par ailleurs avec délicatesse, Marie Pavlenko brosse de calvaire d'Abi, jeune aspirante vétérinaire dont la vie explose en miettes suite à la perte de son bras droit (et le premier qui dit « heureusement, elle était gauchère » se prend une baigne 😊).

La gestion quotidienne et émotionnelle de son corps amputé et du moignon-rognon est tantôt drôle, tendre, tantôt d'une crudité salvatrice. Flanquée de personnages remarquables, Abi trace sa route à une main. Elle apprend à se faire une amie de celle qui lui reste plutôt que de se focaliser sur l'absente, la morte, le fantôme déchiqueté qui la torture et l'oblige à se bourrer de médocs abrutissants. Vous ai-je déjà dit combien j'aime les personnages déjantés de Marie Pavlenko ? [sans doute ici] Accompagnée de sa mère d'un dévouement à toute épreuve, de son père touchant de joie de vivre avec ses blagues pourries et sa planche à découper qui change tout, de sa tante complètement déjantée mais si juste, Abi essaie de ne pas couler, de ne pas se brouiller avec sa soeur.

Et puis il y a Aurèle et la romance… J'adore les histoires d'amour. Je le confesse. J'en sors aussi ensorcelée qu'avec Saskia, Marjane ou Déborah.

Je sais, je suis un peu dithyrambique mais c'est sincère. D'autant que dans la vraie vie, j'ai travaillé deux ans auprès d'une collègue qui a vécu un drame similaire que je n'ai jamais osé aborder avec elle. J'ai commis l'une ou l'autre bourde qui ont pu lui compliquer la tâche et pour lesquelles je m'en veux encore. A travers Abi, j'ai reconnu des situations quotidiennes infernales que j'avais effleurées en tentant de comprendre un peu la vie de cette collègue aux cheveux courts et aux manches longues qui jamais, au grand jamais, ne se plaint.

Je terminerai sur une note très perso : comme je vous le disais, les aléas postaux m'ont conduite à recevoir deux exemplaires. Etant donné que je l'ai lu sur un lit d'hôpital du service pédiatrique (pour veiller mon petiot de 9 mois), je me suis dit que je ferai don de cet exemplaire à la bibliothèque dudit service. Comme l'écrit l'autrice dans le mot qui accompagnait le roman : « un livre peut changer une vie. Abi puise courage et espoir dans les récits de Blaise Cendrars ». J'espère qu'un jour, un enfant, un ado malade, une soeur, une tante, un parent dépassé trouveront dans « Un si petit oiseau » « son semblable, son frère ».


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