Qui est cet enfant des marges qui apparaît et disparaît au gré de son errance?
Celui de la photo de Beyrouth au regard fixe?
Valentin pour qui il a pris la route?
Simon, son fils disparu?
Ou son propre reflet d'enfant qui se dévoile peu à peu?
Pour raconter vos luttes vous ne dites pas "je" mais "nous" comme si vous étiez le corps d'un seul être fabuleux qui traverse les générations en changeant de peau sans changer de sang. Je ne connais pas cette continuité du vivant, je vous envie.
Faire l'amour avec un homme qui se cherche encore, c'est serrer l'avenir dans ses bras.(p230)
... Comprends que tu peux aussi donner, ça épongera ta peine, c'est même le seul remède pour la soulager, donne au lieu de quémander comme un mendiant des miettes d'attention et tu deviendras plus libre qu'un prince ...ne te complais pas dans ton malheur. (p 134)
Comment peut-on se laisser apprivoiser si vite alors qu'on se veut clandestin?
(p183)
Il faut cultiver les arbres [...] pas les rancoeurs. (p165)
[...] à son âge, [...] il faut éviter le mode interrogatif si l'on ne veut pas être aspiré par la spirale du doute. (p 161-162)
C'est quand on réprime le désir parce qu'on le sait hors d'atteinte qu'on est vieux. (p146)
[...] les années qui passent emportent les justes et les traîtres dans la même fosse commune du temps.
Au bout du compte, ils sont tous perdants.(p68)
Et matar l'esperanca es pijor que matar un home, comprends-moi bien Ioan, tuer l'espoir c'est pire que de tuer un homme, c'est donner un coup de poignard à l'humanité toute entière!