Yiya, tome 1 : Le mangeur de chagrin

Dans un futur proche où la misère des pauvres s'est encore accentuée, un vieil homme pose, en catastrophe, son hydravion dans un port de pêche de la Russie du nord. Il demande à être amené d'urgence sur l'île d'Orgue. Mais à cause d'une tempête de neige qui approche, seul Rogo, l'ami adulte de la jeune Yiya accepte de l'y conduire avec son bateau. Arrivés pas loin de l'île, l'homme demande, malgré les conditions météorologiques, à plonger. Or, il trébuche et meurt en parlant d'un trésor. C'est Rogo qui plonge alors...et ne remonte plus...
Inconsolable, Yiya retourne au port pour chercher de l'aide afin de ramener le corps de Rogo à la surface. Quand elle descend à son tour dans les flots glaciaux, elle disparaît également... pour atterrir dans un lieu secret englouti...

Si j'ai réellement apprécié les dessins soignés en grande partie dans les bleus froids, j'ai moins goûté le scénario pourtant énergique et émaillé de (trop) nombreux rebondissements. Je veux bien reconnaître la bienheureuse impétuosité de la jeunesse, j'ai toutefois souvent du mal avec les "wonder-teenager" comme Yiya, protégée en plus par une baraka divine (et un bracelet : "le mangeur de chagrin"). Même -ou surtout- si c'est pour le bien du scénario.
De même que l'auteur, arrivé à un carrefour de son histoire (ici, le lieu secret), s'est demandé s'il prend le chemin à droite (fantastique) ou plutôt à gauche (science-fiction) : "bah, prenons à droite...on verra bien où cela nous amène".
Eh bien, ça m'a conduit à me poser la question de savoir si j'ai envie de me plonger (chacun son tour !) dans l'alchimie du tome suivant.

Un tome qui pose les bases d'une intrigue... avec une ado protégée par un bracelet mangeur de chagrin . le fantastique se mèle au jeu et du coup l'histoire devient un peu brumeuse. Pas désagréable en soit, mais le scénarion manque de profondeur. Mais comme toujours le premier tome pose les base alors il suffit de voir ce que nous réserve le suivant.

Pour les graphismes c'est un régal, avec des détails très précis : c'est ce qui permet de remonter un peu le niveau de cette BD

Yiya est un voyage à travers différents univers (temple enfoui, futur dystopique, alchimiste vénitien du XVIIe siècle. le lecteur se déplace dans mille décors sophistiqués et remarquablement dessinés, aussi variés que possibles.

Et c'est ça le problème.

En deux tomes seulement, on explore des tas de lieux qui ne sont qu'à moitié traités, laissant un amer sentiment de bâclé. Il aurait fallu un troisième tome pour boucler toute ces histoires et leur donner une fin cohérente.

Et surtout... C'est quoi cette fin pourrie ? Tout est laissé en plan, rien n'est réglé !

Au final, on se retrouve avec un récit totalement inachevé, au dénouement plombant malgré des bases honorables.

C'est un album très prometteur. Toutefois j'attends le deuxième tome pour pouvoir me faire une vraie idée.
A travers ce premier volume, l'auteur de cette bande dessinée pose les bases de son histoire. Ce n'est pas toujours très simple à comprendre. Les évènements sont encore entourés de mystère. Cependant, il suffit juste de suivre les aventures de Yiya. On découvre en même temps qu'elle ces phénomènes étranges. Bien qu'au fur et à mesure des albums, le mystère va se dévoiler et on va surement être amené à mieux comprendre ce qui arrive.
Les illustrations sont bien. Certains point de vue sont très sympa ( Par exemple celui du sanctuaire).
A voir maintenant avec le second tome. Bonne lecture à ceux qui voudrait tenter l'aventure de Yiya. C'est assez sympa.

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