Trois ombres

une sorte de fable philosophique et introspective. Ça m'a un peu rappelé les parties animées des derniers Harry Potter autour des contes de Beedle le Barde, autant dans l'esthétique et le recit. C'est très sombre mais plein d'émerveillement. Pedrosa joue avec les styles graphiques tel un vrai maître du format

Magnifique, magistral !

Je ne suis pas spécialement sensible au dessin mais vraiment peu importe.
Cyril Pedrosa nous livre ici un magnifique conte traitant de sujets difficiles, déchirants que sont la mort, la perte d'un être cher et la multitude d'émotions que l'on peut ressentir durant ce long chemin du deuil : l'injustice, la colère, la tristesse, l'acceptation et le renouveau, enfin, perpétuel, de la vie et des cycles.
Avec la mémoire et le souvenir pour compagnon, toujours, à jamais.

L'auteur parle ici avec finesse du difficile sujet du deuil, de la mort, des peurs humaines et du comportement humain face à ces angoisses. Histoire dessinée tout en noir et blanc, parfois assez sombre avec des dessins collant bien au récit. J'ai un peu moins apprécié la fin dont je n'ai pas compris tout le sens. Lecture émouvante et fantastique.

C'est la deuxième fois que je relis cette BD. Je l'avais lu, il y a de nombreuses années, je n'en avais plus de souvenirs mise à part la couverture que je trouve toujours aussi magnifique et intrigante.
Joachim, un petit garçon, vit avec sa maman Lise et son papa Louis. Ils habitent au creux des collines où tout semble paisible. Mais voilà qu'un soir Joachim à travers la fenêtre de sa chambre aperçoit trois ombres, au loin sur une colline.
C'est à partir de ce moment-là que la vie de cette famille va être bouleversée. En effet, Louis veut combattre ses ombres qui menacent la vie de son fils. Il part dans un périple afin de l'éloigner le plus loin possible de celles-ci.
L'amour que portent ses parents envers leur fils est incontestablement un amour profond et immense. Malgré tout rien ne peut empêcher le destin, c'est ce qu'apprendra Louis dans sa bataille. Et rien n'empêchera la vie de continuer...
Très belle BD, très riche en émotions avec des thèmes forts.

Le trait de Cyril Pedrosa, ça envoie du pâté. Et encore, ce n'est pas le plus important ici.

Ca faisait maintenant un moment que cette BD tournait dans ma tête et que je me décidais à l'acheter, malgré le problème de la trouver. Lorsque je l'ai vue en occasion, je n'ai pas hésité, et je ne regrette vraiment pas mon choix. Derrière une histoire qui commence de manière fantastique et semble très simple, le ton est bien sérieux. C'est un conte qui se développe, et progressivement nous arrivons à comprendre ce qui est présent derrière toute l'histoire.

C'est beau, et ça m'a touché, la fin a manqué de me faire venir les larmes aux yeux, tant c'est beau de simplicité, et l'émotion passe dans les non-dits, la façon de glisser une case muette mais qui en dit long au milieu des autres. C'est vraiment magique et ça m'a transporté jusqu'au bout, sans que je puisse décrocher.

Une BD vraiment bien, que j'ai adoré lire et relire, et qui trône dans ma BDthèque en bonne position maintenant, là où sont celles qu'il faut pouvoir attraper facilement. Je vous recommande franchement de la lire, ne serait-ce que pour découvrir le trait de Pedrosa, mais surtout pour ce magnifique conte. J'ai beaucoup, beaucoup aimé.

Lorsque j'ai voulu le relire, un événement récent avait fait resurgir en moi une certaine phrase de l'épilogue, toujours logée dans ma tête depuis 15 ans. La mémoire et ses mystères.
Bref, j'avais eu envie de me plonger à nouveau dans cette pépite onirique.
Cette BD reste vraiment à l'image des souvenirs qu'elle laisse et des traits de Cyril Pedrosa: tantôt délicats, tantôt chargés, tantôt clairs, tantôt sombres, mais toujours vibrants d'émotions.
Toujours un pur plaisir de lecture.
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Pedrosa est un poète. Trois Ombre est un conte, doux et enveloppant. Ces ombres sont une métaphore s'attaquant petit à petit à l'innocence de l'enfance. L'impuissance des parents est une douleur indescriptible… mais retranscriptible par le graphisme (stylo bille et encrage) de Pedrosa. Cette histoire est un mélange de paraboles poétiques donc chacun peut interpréter à sa sauce. Pour ma part un one-shot bouleversant.

J'avais adoré « Portugal », mais, pas trop « les équinoxes ». Ces « Trois ombres » font partie des travaux de jeunesse de Cyril Pedrosa, encore très influencé par le style Marcinelle... ce n'est pas pour me déplaire !
Car, il utilise ses traits tout en douceur afin de nous conter une histoire qui est en fait l'allégorie du deuil d'un enfant.
L'aventure est teintée d'un peu de fantasie, et surtout, d'un soupçon d'aventure. Ce livre m'a un peu réconcilié avec cet auteur.
Une histoire, quant à elle, bien vivante.

J'ai choisi ce livre pour la beauté de sa couverture, son titre énigmatique, et la beauté des dessins à l'intérieur. Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre, je voulais avant tout explorer un joli roman graphique. de ce point de vue là, c'est très réussi : je suis resté plusieurs minutes devant certaines pages qui m'ont beaucoup marqué par leur esthétisme et les émotions qu'elles évoquaient. Cyril Pedrosa réussit très bien à exprimer visuellement les émotions qu'il veut transmettre.

Du côté de l'histoire, bien que je sois resté un peu sur ma faim (j'aurai aimé avoir plus de temps aux côtés de la maman par exemple), j'ai été plutôt emballé et j'ai trouvé pas mal d'émotions tout au long de ce roman. L'ayant choisi dans le cadre d'un club de lecture avec des amis, nous en avons longuement discuté entre nous, et ils m'ont par ailleurs fait remarquer des choses que je n'avais pas pleinement analysé de prime abord... Je crois qu'il me faudra y retourner : Trois Ombres est bien plus complet et complexe qu'il ne pourrait y paraître pour une lecture rapide.

Les premières planches nous dépeignent un univers idyllique, le petit Joachim et ses parents coulent des jours heureux dans une humble demeure éloignée du monde, vivant des travaux agricoles au sein d'une nature généreuse, tels des paysans de l'âge d'or. Cette quiétude est brusquement troublée par l'arrivée de trois étranges silhouettes, des cavaliers encapuchonnés à la présence obsédante qui semblent cerner Joachim. Une vieille guérisseuse finit par le confirmer, d'ici peu les ombres emporteront l'enfant, ses parents doivent se résigner et profiter du temps qu'il leur reste à vivre ensemble. Si la mère accepte cette sentence, le père la refuse tout net et entraîne leur fils dans une fuite effrénée contre l'inévitable. Franchissant bois et mer, toujours talonnés par les trois silhouettes, l'homme et l'enfant se confrontent à toutes sortes de personnages hauts en couleur au cours de leur périple jusqu'à croiser la route d'un mystérieux vieillard qui leur propose un dangereux pacte contre la promesse de sauver Joachim. Marché de dupes que le vieux faussaire paiera cher lorsque les trois ombres viendront lui présenter l'addition et sceller le destin des fuyards dans un final émouvant, révélant leur nature de Parques sereines. le dessin en noir et blanc stylisé, tout en boucles et circonvolutions linéaires ou saccadées rend à merveille les ambiances et sentiments que traversent les protagonistes faisant de cette album une parabole délicate du deuil à recommander à tous les publics.
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