AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782756065915
160 pages
Delcourt (18/10/2017)
3.3/5   100 notes
Résumé :
Paris, 2050. Depuis les purges qui ont suivi le changement de régime, les tensions sont loin d’être apaisées. Une organisation clandestine semble préparer une action spectaculaire. Reclus dans son minuscule appartement, Kader vit seul. Il ne parle à personne. Une injection de "Sérum", un produit psychoactif, l’empêche de mentir. Qu’il le veuille ou non, il ne peut dire que la vérité. Rien que la vérité. Toute la vérité. Cette malédiction fait de sa vie un enfer.
Que lire après SérumVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
3,3

sur 100 notes
5
1 avis
4
8 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
0 avis
En 2056, dans un environnement entre Matrix et le meilleur des mondes, Kader se traîne, morose, car depuis qu'on lui a injecté un sérum qui l'oblige à dire la vérité, sa vie a totalement basculée.

Graphiquement, le découpage est très visuel et développe l'intrigue de manière très intéressante. On croise de nombreuses références culturelles, litéraires et cinématrographiques principalement. Mais j'ai trouvé les dialogues trop peu travaillés, trop lents, ce qui donnait une impression de déjà vu.

Dommage.
Commenter  J’apprécie          170
Paris, 2050. La population est sous sérum de vérité, même les politicards ! Imaginez ce monde où personne ne peut mentir… Kader, vit seul et déprimé, n'attendant que les visites de sa femme et de sa fille. Je n'ai pas bien saisi l'histoire ni le message qui passait pour cette BD où j'ai admiré le graphisme au peu de texte.
Commenter  J’apprécie          180
J'ai eu un gros moment de surprise une fois la BD refermée. Parce qu'elle m'avait plongée bien plus que je ne le pensais dans une ambiance très forte, et qu'au sortir de la lecture, je me suis retrouvé brutalement dans le monde réel.
Et pourtant cette plongée saisissante est la moindre de ses qualités.

Pedrosa est un auteur dont j'apprécie les oeuvres même si je ne suis pas un très grand fan, mais là il devient quelqu'un à suivre selon moi. Ça fait longtemps que je n'ai pas eu un tel scénario devant les yeux ! de la bonne science-fiction de type anticipation politique, assaisonnée de considération sur l'humain. Un bon mélange, qui surprend par la finesse de son dosage. C'est typiquement le genre de scénario qu'il faut relire deux ou trois fois pour saisir toutes les subtilités que l'auteur distille au fur et à mesure. La BD est en finesse, et c'est très surprenant à quel point rien n'est expliqué de façon évidente. Pour autant, toutes les clés de compréhension sont délivrés dans ce récit, ce qui en fait un scénario intelligent et subtil. Je ne suis d'ailleurs pas sûr d'avoir déjà tout compris.

En revanche, le dessinateur m'était complètement inconnu. Et pourtant il a un trait qui fait mouche, surtout avec l'ambiance viscérale qu'il a réussi à développer. C'est sombre et glauque, on est happé dans ce Paris dystopique, encadré de militaires et de policiers, sous contrôle permanent. Et il y a quelque chose qui passe dans les personnages, leur attitudes, les cadrages ... C'est entrainant, sans qu'on ne se rende compte. le dessin nous saute au visage pour nous entrainer dans cet univers sombre. Vraiment, pour un auteur que je découvre, je suis très enthousiaste !

Le régal final vient sans doute de ce mélange bien dosé de scénario intelligent et de dessin prenant : quelques considérations sur l'environnement et l'énergie, la politique, un futur de la France à la fois cohérent et parfaitement réaliste... C'est une BD qui résonne bien plus sur l'actualité qu'on ne pourrait s'y attendre (ça m'a fait immédiatement penser à l'état d'urgence notamment). C'est rempli de petits riens qui donnent un ensemble cohérent à cette France bien changée. Tellement bien fait qu'on aurait presque l'impression de s'y diriger gentiment.

J'ai suivi l'avis de mon libraire, et je ne suis vraiment pas déçu. Une série bien noire, mais qui fait réfléchir, intelligente et servie par un dessin parfaitement en adéquation. J'ai vraiment un coup de coeur pour cette BD, que je vous recommande fortement.

Commenter  J’apprécie          40
Paris, en 2050. La dictature s'est installée en France et Kader, suite à une condamnation dont on ne connaît pas les causes, a subi une injection de sérum l'obligeant à dire en permanence la vérité. Ne pas pouvoir mentir est pour lui un calvaire : « Vous savez ce que c'est d'être obligé de dire la vérité à des gens qui ne veulent surtout pas l'entendre ? ». Kader vit seul, reclus, déprimé. Il ne parle jamais à personne, ce qui est pour lui le meilleur moyen de ne pas s'attirer d'ennuis. Parallèlement, un groupuscule clandestin prépare une action d'envergure susceptible de renverser le régime. Et ce groupuscule semble avoir fait de Kader un maillon essentiel de son plan…

J'ai beaucoup apprécié le fait que rien ne soit offert d'emblée au lecteur. On découvre cet homme seul dans un univers étrange, on déambule avec lui dans un champ d'éoliennes, on le voit « cueillir » un papillon et le glisser dans sa poche. C'est une entrée en matière aussi déstabilisante que plaisante, j'ai eu l'impression de naviguer à vue et de voir apparaître des indices au compte-goutte, comme autant de petits cailloux laissés sur mon chemin pour éclairer ma compréhension de l'histoire.

Au-delà de cette narration ambitieuse, il faut évidemment souligner la dimension politique du propos, la réflexion sur le pouvoir, sur l'importance du mensonge dans les relations humaines (ou du moins l'importance de ne pas toujours dire la vérité selon les circonstances) ou encore sur le pragmatisme qui a tôt fait de rattraper les idéalistes une fois arrivés au pouvoir : « Il est trop tôt pour dire la vérité. Il faut reconstruire le pays, préserver la démocratie. Elle est fragile. »

Le dessin de Nicolas Gaignard m'a souvent rappelé celui de l'excellent Frederik Peeters. J'avoue avoir été fasciné par sa capacité à installer une ambiance étrange, angoissante, avec une économie de moyens remarquable. En quelques traits il croque un monde gris, froid et hostile dominé par des couleurs ternes. Il montre la solitude, les regards vides, le quotidien morne. Graphiquement c'est très sombre et totalement raccord avec la France anesthésiée et sans âme imaginée par Cyril Pedrosa.

Une belle réussite qui ravira les amateurs de récit d'anticipation.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          80
En 2050, la France est devenue un état policier. Il y a 4 ans, Kader a été arrêté et on lui a injecté un sérum, le condamnant à dire la vérité en toute circonstance. Depuis sa sortie de prison, il vit désormais seul dans un appartement glauque de la zone de transit et travaille comme cadre de maintenance d'un parc éolien. Il a très peu de contacts avec les autres notamment pour ne pas avoir d'ennuis. Sa vie morne et déprimante se déroule de manière routinière, sous la surveillance intensive des autorités. Un jour, le pylône d'une des éoliennes qu'il inspecte est tagué avec un sigle mystérieux, ce qui attire l'attention de la police. Celle-ci va mener l'enquête en soupçonnant Kader d'avoir un rapport avec tout cela…

Lorsque j'ai appris en début d'année que Cyril Pedrosa venait de sortir un nouvel album, j'ai lu le pitch qui m'a tout de suite donné envie de l'acheter. Lorsque j'ai recherché sur le net, différents extraits pour me faire une première idée, je n'ai pas été surpris. Au départ, j'ai cru tout bêtement que c'était lui qui avait illustré cet album et je n'ai pas su tout de suite que ce n'était pas le cas. Non pas que le coup de crayon ressemblait à ses dernières oeuvres mais plutôt que j'étais habitué à le voir endosser des styles graphiques différents (celui de Ring Circus n'est pas le même que celui d'Autobio qui lui-même est différent de Portugal et Les équinoxes).

Grosse surprise donc lorsqu'en voyant sur la page de titre, j'ai appris que Cyril Pedrosa était le scénariste et non le dessinateur. Cela n'empêche, j'ai découvert une autre facette de l'artiste, celle d'imaginer des histoires pour les autres car je crois que c'était la première fois qu'il en racontait une qu'il ne mettait pas en image lui-même. D'ailleurs, d'après ce que l'on comprend dans la page de remerciements, c'est notamment grâce aux encouragements de son compère, le scénariste David Chauvel que l'auteur s'est lancé et que l'aventure de Sérum a pris forme. C'est aussi un vrai risque pour lui car il s'éloigne de un peu de son univers habituel.

L'auteur respecte certains codes de l'anticipation en créant un univers dystopique, c'est-à-dire basé sur une société imaginaire, organisée pour empêcher ses membres d'atteindre le bonheur. Il imagine un Paris finalement assez proche (2050, c'est demain) où certes, il y a un peu plus de technologie qu'aujourd'hui mais où de nombreux éléments nous rappelles la France actuelle. C'est l'utilisation finalement d'un futur plausible qui rend son propos efficace et nous permet de nous projeter. Cyril Pedrosa part du principe que c'est inhumain d'être obligé de dire la vérité en toute circonstance. Son propos n'est pas de dire que mentir c'est bien ou mal mais plutôt que chaque être humain devrait décider lui-même s'il veut dire la vérité ou non, cela s'appelle le libre arbitre. On s'aperçoit que la recherche de la vérité à tout prix, a un prix. Il s'agit aussi d'une réflexion politique sur le pouvoir et la façon de s'en servir.

Le coup de crayon de Nicolas Gaignard, dont c'est la première BD, nous offre ici une démonstration très satisfaisante de son talent. Il arrive à jouer avec les contrastes pour cette oeuvre assez sombre. On y voit par exemple la belle couverture où l'on ressent toute la grisaille et la noirceur de l'album avec néanmoins un effet de style qui nous suggère l'espoir et représenté par les papillons jaune d'or. Cette couleur jaune marque un réel décalage avec les couleurs ternes de l'album qui sont utilisées ici pour renforcer le propos et insister sur la solitude du personnage. le découpage des cases est tout ce qu'il y a de plus classique, pour montrer le côté rigide et normalisé de la société dépeinte. le style graphique que le dessinateur utilise pour cette oeuvre est en totale adéquation avec l'austérité de ce monde froid et hostile à la Georges Orwell.
Lien : http://www.artefact-blog-bd...
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (5)
ActuaBD
05 décembre 2017
Le duo Cyril Pedrosa & Nicolas Gaignard peint une France sombre à souhait. En 2050, une partie de la population est soumise à un sérum les empêchant de penser librement. Un récit d'anticipation qui plaira aux amateurs du genre.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
20 novembre 2017
Dans un style élégant et accessible, il développe un univers crédible et oppressant. Alors, laissez-vous aller, et prenez une dose de Sérum : vous deviendrez accro.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Bedeo
15 novembre 2017
Dystopie troublante qui prend la vérité à bras-le-corps.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDZoom
14 novembre 2017
Un surprenant récit d’anticipation politique, la fois intime et fascinant, sur fond de parabole sur le mensonge.
Lire la critique sur le site : BDZoom
BDGest
24 octobre 2017
Cet ouvrage n''a pas pour ambition d'apporter une solution à un débat vieux comme le monde, mais bien de montrer, de façon intelligente et pertinente, qu'il n' y a justement pas de réponse. Croyez-le ou pas.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et j'ai continué à marcher, comme les autres.
Pas parce que je n'ai pas osé parler.
Mais parce que c'était trop tard.
Il y avait quelque chose d'irrémédiable, comme... Je ne sais pas...
Je sentais, quelles qu'en soient les conséquences, qu'on était allés trop loin pour accepter de rebrousser chemin.
Commenter  J’apprécie          20
-Madame la Présidente, est-ce que vous dites la vérité aux Français ?
-Non, bien sûr que non.
-Je... Je n'ai pas bien compris votre réponse. Tout va bien madame la Présidente ?
-Non. Je... Je ne sais pas...
Commenter  J’apprécie          20
C'est inhumain d'être obligé de dire la vérité malgré soi.
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Cyril Pedrosa (47) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Cyril Pedrosa
Votre gorge est serrée ? Vous ressentez des nausées, un poids sur la poitrine, une perte de sens de l'orientation, ou un goût amer dans la bouche ? Contre tous ces maux, et tous les autres, un seul remède : le Grand Soulagement. Une méthode simple, efficace et pratique. Des objectifs clairs, à atteindre par étapes, grâce à une série de petits gestes précis à accomplir au quotidien. Dès les premiers résultats obtenus, vous pourrez développer votre méthode autonome en inventant vos propres gestes apaisants. Bientôt, grâce au Grand Soulagement, vos tourments ne seront plus qu'un mauvais souvenir. Les affiches du Grand Soulagement sont apparues en avril 2021 sur les murs de différentes villes en France. Il est instigué par Quentin Faucompré et Cyril Pedrosa. Pour les élections, vos affiches et votre bulletin de vote.
Dans l'enveloppe : – 19 affiches imprimées au format A3 dans une enveloppe kraft A4, sérigraphiée ‘Urgence élection'. – Affichettes pliées en deux face imprimée visible, sur un papier 90 gr. – 1 ton direct par affichette, offset monochrome. Donc 9 pantone. – En plus des 19 affichettes, une petite enveloppe électorale bleue, et un bulletin de vote “Le grand soulagement”
Les phrases sont écrites à deux. La conception graphique des affiches et leur construction en diptyque, typographique et photographique, sont réalisées par Quentin Faucompré.
Nous suivre : Instagram : https://bit.ly/2CJJdhB Facebook : https://bit.ly/2Wprx1O Twitter : https://bit.ly/3h1yr5p
+ Lire la suite
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (184) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5227 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}