Et si l'égarement n'était pas fait pour qu'on s'y retrouve ?
Nous aimons cet être solitaire et détaché pour sa solitude même, pour ses capacités de glisser, cette façon de glisser, cette façon d'être l'ange aux beaux cheveux sans lieu, ni feu, ni loi, qui passe, casse et s'en va.
Il ne faut pas considérer les contes comme de la littérature enfantine ou presque exclusivement destinée aux petits. S’ils véhiculent de l’enfance, c’est une enfance qui concerne tout le monde et à tout moment. (page 61)
Ainsi, dans les plis de l’ennui, au cours de ces instants gris de l’enfance, « l’enfant qui nous accompagne » peut-il surgir et nous dévoiler la merveille sous la pierre de la banalité. (page 109)
Ainsi l’attention de l’enfant aux vagabonds, aux êtres sans racines, tziganes et forains, aux voyageurs et hôtes de passage n’est-elle pas simplement teintée de frayeur : elle révèle aussi la possibilité très enfouie d’un lien d’amour, des possibilités d’attachement qui ne seraient ni filiaux, ni conjugaux, ni fraternels. (page 40)
Ce lieu mental nous accompagne désormais comme certaines visions de rêves, visions qui flottent, denses et indestructibles au-dessus des choses et entre les choses de la vie… (page 24)