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Citations sur L'œil de la nuit (22)

(...) J'ai du mal à considérer la...psychiatrie comme une spécialité médicale à part entière. Les troubles de l'esprit sont d'abord une énigme, une épreuve. Pour moi, une déroute permanente. (p. 21)
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Les temps sont si troublés que les New-Yorkais sont avides de neurologues, de psychiatres, de psychologues prétendant expliquer les mystères de l'âme humaine et en atténuer les misères. Compenser l'absence légale d'alcool. (...) Le malaise dans la civilisation est galopant. Les malades imaginaires sont des malades bien réels, et la bonne santé américaine est la pire des maladies. (p. 367)
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"Parti ! Je suis parti !" se dit Horace, sidéré par son audace (...) Avoir osé quitter New-York, son métier, son épouse, ses enfants et, disons-le, sa maîtresse, a pour lui quelque chose d'incroyable. "Parti!" Chaque départ, au moment où tout retour en arrière devient impossible, a quelque chose d'énigmatique. Comment réussit-on à s'arracher à l'habitude, à la facilité, à la répétition mortelle ? Comment fait-on pour "passer à l'acte" alors qu'il subsiste en nous vingt raisons de renoncer ? (p. 286)
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-Miss Liberty ! s'exclame Jung. Femme dressée ! Grand-mère archaïque. Energie même de la vie, je veux dire de la mort, bien sûr.
-La liberté, vous êtes sûr ? ironise Ferenczi. Vous savez qu'aux festivités données pour son inauguration, les nègres et les juifs n'étaient pas admis. Quelques femmes tout juste tolérées. Pas si libératrice que ça, cette donzelle ! (p. 174)
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L'éternel cliché américain. Go west ! N'était-ce pas ce qu'avait choisi, après tant d'autres, Georges Frink, son propre père ? Sur ce continent de moins en moins neuf, on aurait cru inventer une panacée : partir en direction du soleil couchant, en quête de sauvagerie, d'aventure, de dangers, d'or, d'argent, ou d'une virginité supposée des êtres et des choses. Thérapie illusoire, mais n'est-ce pas souvent l'illusion qui soigne et parfois la croyance qui guérit ? (p. 118)
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Horace W. Frink descendait déambuler une heure ou deux dans les rues de New-York, sans but précis, avant de retourner lire et écrire de façon frénétique, dans la solitude et le silence de son cabinet. Il faut dire qu'après des années douloureuses et indécises le docteur Frink était devenu un personnage assez remarquable. A trente-deux ans, psychiatre à l'hôpital, professeur de neurologie à Cornell, il était un psychanalyste de fraîche date dont le cabinet privé ne désemplissait pas. (..) Malgré cette notoriété toute neuve, Horace restait un homme inquiet et tourmenté. Une vieille anxiété le rongeait. (p. 14)
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Selon Larbaud, c'est presque une obligation, pour un créateur, de venir à Paris pour se charger en énergie, en idées, en nouveauté. Parmi mille autres choses, il fait une allusion enthousiaste à un certain Joyce.
- un irlandais fou, un génie ! Je suis en train de traduire les fragments d'une de ses oeuvres. Inouï ! Un roman total, exploration total de tous les possibles de la littérature. (p. 306)
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Il (Freud) vient d'apercevoir l'entrée du métro, moyen de transport si moderne et si pratique, à ce qu'on dit. Autour d'eux, des centaines de New-yorkais convergent vers la bouche d'ombre, se laissent engloutir, tandis que d'autres citoyens, tels des rescapés, sont recrachés dans les rues où ils se dispersent en silence.
-Circuler dans les profondeurs, dit Freud, sous une pareille accumulation de constructions et de vies humaines, à des vitesses que la surface ne permet pas d'atteindre, vous voyez ce que je veux dire ? J'ai quitté Paris cinq ans trop tôt, malheureusement, pour profiter des installations de son métro. je voudrais me rattraper, vous comprenez.
Non seulement Frink peut comprendre, mais l'idée le met dans un état d'excitation inexplicable. Excellent ! Parfait ! Pas de problème ! Freud dans le métro ! On aura tout vu ! Un événement que rien ne laissait prévoir. (p. 193)
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C'est Ferenczi qui explique :
- Il paraît que les passagers de première classe ne sont pas obligés de débarquer pour une éventuelle quarantaine. (...)
Faisant un effort pour dire à cet instant quelque chose de spirituel, Freud Grommelle :
-Notre état de santé ? Les Américains ne se doutent pas que nous sommes, tous trois, porteurs de la peste ! La peste analytique, bien pire que la peste noire...(p. 173)
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Dans le Montana, il était bien. Ce qu'il appréciait dans ces solitudes, c'était que le "problème humain", ce qu'il nommait parfois le "terrible et dérisoire problème humain", y semblait définitivement réglé : plus de névrose, plus d'angoisse, plus d'obsession, plus de souffrance psychique, parce que...plus personne pour souffrir, plus personne pour se lamenter ! Plus d'individus civilisés ni d'âmes en peine. (...)
Devenir un peu loup silencieux, coyote au pelage râpé, original solitaire et ruminant, puma maigre, truite, aigle. Ou bien pluie, vent, ou frémissement du feuillage, cris d'oiseaux de nuit et craquement de branches , dans le noir, le silence, le froid. (p. 120)
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