La première spécificité de cet ouvrage est l'impression en bichromie. Il n'y a que le rouge, le noir et le blanc du papier. le rouge n'apparait que sur le kimono et dans la tête de Victor Neville. Cela donne une atmosphère très particulière à l'histoire.
Le noir est associé à la réalité, bien que les chats du kimono soient de cette couleur. J'aime beaucoup la magie et le mystère qui entoure ce vêtement. Sans ce bout de tissu, l'histoire est simple. Tout est une question de pari et de thé.
Pour trouver le meilleur thé, le personnage de Neville parcours la ville. Alice semble être une jeune demoiselle belle et douce. Elle possède de nombreux secrets. Chacune de ses actions fait avancer l'histoire. Il y a un rappel de l'histoire du kimono qu'elle porte.
Je n'ai pas lu le premier tome.
Cette bande-dessinée m'a séduite par ses dessins. Ils sont composés de nombreux traits, qui leur donnent des détails. Ce type de dessin fait penser à de la gravure. J'ai du faire des efforts pour ne pas manquer tous les indices mis dans chaque dessin. C'est un magnifique livre. Je vous recommande cette lecture.
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Deux lords prestigieux organisent une "tea party" et chargent leurs conseillers culinaires de leur dénicher les meilleurs thés pour ce challenge! Londres du XIXe siècle, exotisme des thés indiens, mystère d'un kimono magique et rencontre avec Sherlock Holmes et Watson, quoi de plus parfait pour tout amateur de culture british! Dans cette bande-dessinée qui fait suite au Chat du kimono (1er tome) Victor Neville est l'un des conseillers en quête du plus exquis des arômes. En voulant espionner son ennemi il tombe sur Miss Alice, fille de Lord Barnes, qui décide de lui révéler le thé choisi pour son père afin de se venger. Bien sûr, énigme et coup de théâtre sont au rendez-vous pour Victor, jeune homme narcoleptique envahi par d'étranges rêves récurrents.
Avec un graphisme superbe inspiré de la gravure sur cuivre, Nancy Peña construit un univers inquiétant et séduisant dans un Londres victorien entre classicisme et inspiration colonialiste, où les jardins à l'anglaise côtoient les salons d'opium. La dessinatrice nous plonge aussi régulièrement dans des paysages cauchemardesques peuplés de drôles d'oiseaux et choisit d'illustrer chacun de ces éléments surnaturels par de larges aplats rouges qui contrastent avec le noir et blanc général et contribuent à maintenir une atmosphère angoissante.
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