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Le chat du kimono tome 3 sur 3
EAN : 9782849531136
112 pages
La Boîte à Bulles (06/10/2011)
4.02/5   31 notes
Résumé :
Suite à un nouveau pari lancé par deux lords de la très haute société victorienne, Viktor Neville est envoyé en Ecosse, à Montrose Castle. Sa mission ? Retrouver la recette des succulents « black shortbreads » inventée en son temps par la Duchesse de Montrose, Moira Grantham.

Face à lui, la très jolie, mais non moins dangereuse Alice Barnes (rencontrée dans Tea Party), mais aussi… son propre frère, Percy Neville, mandaté par Sir Barnes pour prêter mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Décidément Nancy Pena me ravit par l'élégance de son graphisme et ses intrigues malicieuses.
Voici une mini-série (déjà trois opuscules) dont chacune des couvertures est un délice en rouge, noir et blanc, avec un rien de prétendument suranné.
On aurait pu croire que "Le Chat du Kimono" resterait un "one-shot", un exemplaire unique par son histoire, entre conte et manga, avec un parfum de "non sens" du temps de l'empire victorien, celui sur lequel le soleil ne se couchait jamais. Mais Nancy Pena a su lui donner une suite, un peu moins déjantée, à première vue, dans sa composition - très sage - mais avec cette titillante excentricité, spécialité toute britannique.
Qui aurait pu imaginer que la très charmante petite Alice du "Chat du Kimono" se transformerait en une belle, spirituelle et presque dangereuse jeune femme, si capable de mettre du piment dans la vie bien coincée de ces gentlemen bourgeois ?
Nancy Pena exploite une fois de plus un savoureux filon : celui du penchant des anglais pour les paris. Laissant courses de lévriers et d'équidés tout comme les combats de coqs, ce fut tout d'abord autour de l'emblématique "tea" que les paris se déchainèrent. Ce qui nous valu le plaisir de faire la connaissance du beau métier de "counseller" représenté par Victor Neville.
Après "Tea Party", c'est autour de "shortbreads" que le défi est lancé et il est de taille : retrouver la recette de ce biscuit, véritable "madeleine" d'un lord écossais. Et ici, comme à une table de jeux d'argent, la mise est double. Double parce que Victor Neville va devoir affronter son frère aîné Percy, double la difficulté puisque la merveilleuse Alice aide et soutient Percy, double l'intrigue puisque à la recherche de la recette il va falloir découvrir la double vie d'un père disparu et double plaisir d'évoluer entre enquête policière, contes japonnais et rêves cauchemardesques. Mais le chat veille.
Un régal de scénario qui utilise un graphisme tutoyant le désuet. Une page somptueusement composée : celle où Miss Barnes se prépare à se reposer dans sa chambre : elle est en corset et jupon et vient de sortir de l'armoire son kimono aux chats. le rouge et le noir chatoient avec ses chats qui s'éparpillent sur le tissu, s'y étirent voluptueusement, occupant tout l'angle inférieur de l'image, mis en valeur par le trait fin et noir qui dessine toute la scène.
Succession de saynètes "clin d'oeil' quand en trois vignettes, la lutte silencieuse et maladroite de Victor contre un tiroir résistant évoque les déboires d'un Capitaine Hadock et d'un bout de sparadrap.
En quelques traits, l'auteur dévoile l'âme de ses personnages comme le regard rusé et méchant de l'aieule, celui mutin et diablement intelligent d'Alice, Percy l'ainé, dont le regard soupçonneux et méprisant se cache sous des sourcils broussailleux alors que son frère, toujours atteint de narcolepsie a un visage comme figé (presque) continuellement par la surprise et l'étonnement.
De l'amour, des secrets de famille, des frères qui s'opposent sans se déchirer, un berceau nobiliaire et ancillaire, des manigance et de l'espionnite et du rêve à chaque page.
A quand un autre pari ?
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Le Chat du kimono ainsi que Tea Party avaient attiré mon attention par leur grâce et leur subtilité notamment au niveau du dessin. On se demande pourquoi l'auteure Nancy Pena ne franchit pas le pas en allant vers des éditeurs plus classiques qui mettraient plus en valeur ses oeuvres. Il faut dire que le format n'est pas très emballant. La mise en couleur pourrait être améliorée sur un papier de qualité.

It's not a piece of cake forme la troisième partie du chat du kimono. On se rend compte de tout le chemin parcouru depuis. Il est vrai que l'ensemble n'est pas très homogène. C'est un peu comme si on suivait le parcours d'une artiste de ses débuts à la réalisation d'une oeuvre plus complète.

Cette troisième partie est une affaire de famille à résoudre dans l'Angleterre victorienne à la manière du célèbre Sherlock Holmes dont il sera d'ailleurs question par une espèce de clin d'oeil. le scénario est un peu plus élaboré que dans les précédentes oeuvres.
On sent bien qu'il y aura une suite qui nous transportera en voyage sans doute vers la Chine.

Pour la petite histoire, mon épouse me voyant lire cette bd croyait sincèrement que je lisais un livre de recette de cuisine. La couverture lui rappelait l'un de ses ouvrages favoris. Elle n'en croyait d'ailleurs pas ses yeux. Cependant, si elle a une bibliothèque avec des centaines de livres de cuisine, je possède ma propre bibliothèque pour les bd. Il ne faut pas tout mélanger.
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Définitivement, j'aime beaucoup le trait de Nancy Peña ! Et même si je considère que le Chat du kimono reste le meilleur de la série à mes yeux, sous ses airs de faux conte de fée inspiré par le japon, nous avons ici une histoire qui glisse du conte fantastique du premier volume à une intrigue très british, dans un manoir perdue dans les landes. C'est un changement de ton mais pas de personnage, puisque nous suivons cette fois-ci encore Vickor Neville. Mais cette intrigue sera bien plus tournée autour de l'enquête. La résolution ne sera pas celle de l'histoire que l'on pense, et nombreux seront les retournements.

J'aime beaucoup ce que Nancy Peña développe avec son personnage de Viktor, oscillant entre névroses et intuitions, voyageant dans ses rêves comme discutant avec les morts, mais sans perdre de vue son travail ni ses idées. Une sorte d'anti-héros, qui réussit sans même le vouloir et semble toujours à côté de la plaque, en décalage avec son environnement et les autres êtres humains. Je ne sais pas si l'auteure voulait parler de cette façon d'une forme d'autisme, de narcolepsie ou de difficulté sociale, mais elle réussit à nous le rendre attachant, autant que son combat intérieur nous fait comprendre le poids de son passé familiale.

L'histoire est menée avec brio, dans une succession de moments qui me font penser aux meilleurs des romans anglais (autant Agatha Christie que Conan Doyle me semblent être des inspirations), dans une lande que n'aurait pas reniée Emilie Brontë. C'est surtout sublimé par le trait, oscillant entre les périodes de rêve qui sont colorés et le noir et blanc de la réalité, toujours plus dure. C'est presque dommage que le personnage de Alice Barns passe au second plan, j'adorais sa bouille et sa façon d'être une peste adorable.
En somme, la suite parfaitement maitrisé par l'auteure qu'il fallait à Tea Party. Je serais franchement demandeur d'une suite, tant je trouve que la série ne s'essouffle pas d'un tome à l'autre, Nancy Peña trouvant toujours matière à nous divertir et nous surprendre. Et je ne parle pas des relectures, pour les dessins ou l'histoire qui offre toujours un intérêt même une fois les mystères dévoilés. Non, franchement, une réussite !
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Victor Neville doit retrouver, pour le compte de Lord MacDale, le secret de la recette des délicieux black shortbreads. Mais hélas, il n'est pas le seul à répondre à ce défi : il faudra compter sur Alice Barnes aidée de Percy Neville, le frère ennemi de Victor. Cette recette, qui date de l'arrière grand-mère du Duc de Montrose, il faudra la chercher du côté du château familial, le château de Montrose. Dans cette bâtisse écossaise hantée, une bataille entre les deux frères va se livrer, et les deux frères, l'un espion, l'autre cuisinier, avanceront à tâtons, se mettant des bâtons dans les roues, décortiquant les recueils gastronomiques de la bibliothèque du château, questionnant les employés, mettant la main à la pâte pour des essais culinaires...

Avec It is not a piece of cake, on plonge dans un album riche, riche par son scenario très abouti, par son univers très défini, par son graphisme enfin, très travaillé et réservant des surprises hautes en couleur malgré les planches majoritairement en noir et blanc. Je ne suis pas une habituée (pas encore...) des contes de fée et autres histoires aux frontières de l'imaginaire et de l'onirisme et malgré tout, l'intrigue et l'univers mi-féerique mi-policière m'ont conquise rapidement. C'est ludique, plein de malice et de charme, et c'est beau.

Grâce au livret d'accompagnement où Nancy Peña, via son personnage du chat, expose sa manière de travailler, de la trame des planches jusqu'à leur colorisation, on peut davantage apprécier le boulot technique et artistique dont on tient le résultat entre nos mains. Même étant novice et amateur du 9e Art, c'est riche d'informations, de découvertes et d'explications claires données illustrations à l'appui. Importance des aplats noirs, rôle de la couleur rouge, rythme des cases... On se dit alors que ce type d'annexe serait appréciable plus souvent avec les albums BD, tant les pratiques sont diverses et les techniques toujours plus nombreuses.
Alors voilà, pour un séjour en Ecosse dans un château où se trame une recherche inédite, des intrigues liées aux personnages et à leur passé, avec une jeune et belle femme mystérieuse que l'on aime voir déployer son immense kimono rouge aux chats facétieux, et pour ceux que l'évocation de shortbreads fait saliver, cette lecture est chaudement conseillée !
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Les personnages sont issues de l'époque Victorienne qui se définit ainsi comme celle de la réconciliation des Anglais entre eux, de la Couronne et du peuple, de la grandeur internationale, de la paix. L'adjectif " victorien " s'applique aussi à tous les aspects de la morale et des mentalités, qualifie une littérature et des arts.

Au début des années 1900, un pari est lancé par deux lords de la très haute société victorienne afin de retrouver cette fameuse recette concoctée par la duchesse de Montrose, mais emportée dans sa tombe ...

Victor Neville est en envoyé pour résoudre cette énigme et face à lui, il va retrouver la très jolie, mais non moins dangereuse Alice Barnes, mais aussi… son propre frère, Percy Neville.

Les deux frères vont se retrouver sur les pas de leur père, Lawrence Neville, qui fut employé à Montrose Castle comme cuisinier de génie. Il chercha également la recette avant de trépasser dans d'étranges circonstances … et laissera son emprunte dans les murs du château, dans les mémoires des employés des cuisines, ces domestiques, ainsi qu'un carnet de notes de ses recherches...

Et comme dans chaque intrigue, les domestiques sont souvent ceux qui en savent le plus !!

Nancy Peña nous propose une très bonne et belle intrigue, originale avec de nombreux rebondissement où deux frères s'affrontent, arbitré par la divine Alice, et sans omettre de lier les second rôles ... et où les vivants et les morts ont un rôle à jouer, sans oublier l'adresse, la finesse du chat !!
Lien : http://alamagie-des-yeux-dol..
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critiques presse (2)
BDGest
23 novembre 2011
Rivalité fraternelle, quête familiale, passé trouble, meurtre jamais élucidé, attitude ambivalente du vieux duc, admiration inavouée d’Alice pour son adversaire, rôle des domestiques agissant dans l’ombre, l’abondance de péripéties est servie par un découpage limpide, virtuose même, et rythmée par l’alternance de scènes burlesques et de séquences où affleure l’émotion.
Lire la critique sur le site : BDGest
Sceneario
24 octobre 2011
Le match auquel le lecteur est invité, qui se déroule dans cette ambiance typiquement anglaise que l'auteure affectionne tout particulièrement, nous entraîne dans une histoire pour le moins surprenante et également captivante dans ses circonvolutions. S'il y est bien question de recherche d'un secret culinaire plutôt singulier, celui-ci draine dans son sillage une autre énigme, plus profonde, plus dramatique, celle de la disparition obscure d'un homme ayant suivi la même quête, lié tout particulièrement à Victor.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- Eldon va vous montrer le chemin.
-Par ici Monsieur.
- Merci.
- A vôtre chambre ou aux cuisines ?
- Heu... Aux cuisines
- A la bonne heure. Nous apprécions que le personnel reste à sa place et participe à la vie de la maisonnée.
- C'est une allusion à mon frère, ou à mon père ?
- Oh, votre père fréquentait assidûment les domestiques Monsieur Neville...pour peu qu'il s'agissait de cuisinières, de lingères ou de femmes de chambre.
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La Moïra que j'ai rencontrée en rêve semble être pareille à la vraie, c'est-à-dire... une véritable peste.

(p.79)
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Vous commencez à vous rendre compte que vous vieillissez quand les bougies coûtent plus cher que le gâteau.
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