En Oubangui-Chari, l'actuelle République centrafricaine, la vie passe sous de longs jours aux rituels immuables. La colonisation bat son plein avec son cortège de militaires, de prêtres, de messes basses, de discussions de haute voltige. A la fin de sa vie, Sohahong se remémore. Sa vie avec son cortège de bonheurs et de malheurs. Ses amitiés profondes avec les prêtres de sa paroisse. Son mariage avec Marta, une sulfureuse martiniquaise blanche…
Avec les souvenirs, les bons et les mauvais moments défilent. Que ce soit en amitié, en amour. le passé pourrait expliquer le présent. du moins, c'est ce que pense Sohahong. Il se remémore son ami Charles, abbé défroqué car marié et père de famille. Il pense aux idées politiques de ce dernier et à sa mort « accidentelle ». Est-ce ce qui l'a poussé à quitter l'Oubangui-Chari? Qu'est devenue Marta? Son ami Charles a t-il été tué à cause de ses idées politiques? Ce qui est sûr, c'est que sa foi en l'homme s'est effondré à ce moment-là.
Au travers de ce roman, nous découvrons la colonisation du centre de l'Afrique. La politique et ses rouages. Les prémices de l'indépendance en Oubangui-Chari. Les dessous de la politique deviennent effrayants. Inhumains. Sihahong n'a pas assez de mots pour décrire ce qu'il ressent. Peut-être en a t-il trop? Au début, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Finalement, c'est un récit qui tient en haleine tant c'est intéressant, vivant. La lecture se fluidifie au fur et à mesure des pages. Que réserve le destin à ce pays naissant? A ces hommes qui ont été témoins de l'histoire avec un grand H?
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