Ce livre est censé faire 96 pages.
Si vous enlevez la courte biographie de l'auteur, la liste de ses oeuvres , le catalogue de la collection Folio, la dédicace, la citation et les pages blanches....il vous en reste en fait, 63 à
lire.
C'est court donc, et c'est du
Pennac.
Autrement dit, on y retrouve ce style agréable, ces formules habiles, ce scénario qui semble pré-mâché pour devenir le support d'un film télévisé du dimanche soir sur France 3.
L'ensemble tient à peu près la route, jusqu'à ce qu'une fin bâclée l'envoie dans le décor.
L'absence d'explications sur les pathologies rencontrées rend incompréhensible tout (c'est à dire les quelques pages) ce qui a précédé le dénouement, au profit d'une pirouette un peu vaine dans la mesure où le petit suspense est tué par le titre du livre qui donne la clef.
On a l'impression que
Pennac s'est contenté d'une bonne idée de départ et qu'il s'est débarrassé rapidement de son histoire, pressé de faire le malin avec, à la fin. Comme un gamin qui ne peut pas s'empêcher de pouffer derrière sa main en attendant que le prof s'asseye sur le coussin péteur.
Ce n'est pas désagréable, c'est presque pire, c'est vain. Ne comptez pas avec ce
Pennac, jouir.