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4,11

sur 4911 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est mon premier Pennac, et franchement, si tous les autres sont comme ça, ça fait quelques heures de bonheur en perspective ! Pour faire simple, j'ai adoré ce livre.
L'intrigue : plusieurs enquêtes policières qui vont se rejoindre et s'entremêler : la nuit à Belleville, on égorge des vieilles dames, une vieille dame dézingue un flic à la carabine, un autre flic s'infiltre dans le quartier pendant qu'une jeune femme est balancée par-dessus un pont et que la drogue circule dans les veines des petits vieux grâce à une infirmière… le suspense et les rebondissements sont omniprésents.

Les personnages : tous plus dingues les uns que les autres : la famille Malaussène avec Benjamin comme chef de clan. Bouc émissaire de profession (si, si, demandez à la Reine Zabo…), c'est naturellement vers lui que convergent tous (mais alors tous) les soupçons. Les grands-pères et la veuve Hô (un brin schizophrène…), Stojil et son autobus de mamies en goguette, l'infaillible inspecteur Pastor (je l'aime, celui-là) et le bienveillant divisionnaire Coudrier, et même le chien Julius, épileptique… Tous tellement attachants, drôles, émouvants.

Le style et le décor : Belleville, quartier populaire et multiculturel (comme on dit aujourd'hui), est un personnage à part entière, merveilleusement décrit, dans un style familier, avec gouaille et argot parisiens en prime, qui rendent vraiment bien l'atmosphère, entre sentiment d'insécurité quand tombe la nuit, et solidarité et amitié entre gens de peu.

Cette histoire est facile à lire, drôle, légère malgré les drames qui s'y déroulent, pleine de suspense et de morceaux de bravoure. Bref, un bonbon, une friandise, un régal, un vrai coup de coeur !

Un bout de phrase pour illustrer le style : « On se les gèle à moins douze, et pourtant Belleville bouillonne comme le chaudron du diable. A croire que toute la flicaille de Paris monte à l'assaut. Il en grimpe de la place Voltaire, il en tombe de la place Gambetta, ils rappliquent de la Nation et de la Goutte d'Or. Ca sirène, ça gyrophare et ça stridule à tout va. La nuit a des éblouissements. Belleville palpite. Mais Julius le Chien s'en fout. Dans la demi-obscurité propice aux régals canins, Julius le Chien lèche une plaque de verglas en forme d'Afrique. Sa langue pendante y a trouvé du délicieux. La ville est l'aliment préféré des chiens ».

Le mot de la fin à l'inspecteur van Thian, qui nous cite un proverbe taoïste : « Si demain, après ta victoire de cette nuit, te contemplant nu dans ton miroir, tu te découvrais une seconde paire de testicules, que ton coeur ne se gonfle pas d'orgueil, ô mon fils, c'est tout simplement que tu es en train de te faire enculer ».
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Benjamin et toute la fatrie Malaussène sont de retour. Et alors que la mère attend son septième enfant d'un père qui une nouvelle fois répond aux abonnés absents, Benjamin chapeaute tout ce petit monde avec tendresse. il sert toujours de souffre-douleur pour les Editions le Talion, son job consistant à prendre les engueulades à la place de la directrice. Et voilà qu'à Belleville, on dessoude à tour de bras, vieillards, flics et journalistes. Et devinez qui récolte les emmerdes ?
Pennac est un génie, savoir donner autant de plaisir et de bonheur à ces lecteurs, il faut toute son écriture incroyablement imagée et riche pour réussir un tel pari. La fée carabine est celui de la série qui remporte la palme, drôlissime, inventif, poétique, des rebondissements en veux-tu, en voilà tout est parfaitement proportionné, Pennac est un orfèvre, un magicien, un bienfaiteur. Vous ne regarderez plus les grand-mères de la même manière, c'est certain.
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Le livre commence par un meurtre improbable : un jeune policier pense sauver une vieille dame d'une agression. Il traverse la rue, s'approche de la supposée victime. Elle l'abat de sang-froid. Mais que se passe-t-il dans le quartier de Belleville ? Les vieilles femmes se font agresser et voilà que l'une d'elles tue un policier.
Belleville, c'est le quartier où vivent les Malaussène. Aux personnages déjà rencontrés dans Au bonheur des ogres, s'ajoutent Pastor, un policier surdoué de l'interrogatoire et van Thian qui se déguise en veuve Hô pour traquer les assassins.
Savoureux.
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Ce deuxième volet, le plus célèbre, de la saga Malaussène, est une vraie réussite. L'aîné est toujours bouc émissaire et se retrouve mêlé bien malgré lui à une nouvelle enquête policière. Les péripéties s'enchaînent, tout semble très embrouillé et au final tout se tient (beaucoup mieux que dans Au bonheur des ogres). Il y a des petits vieux et des petites vieilles qui retrouvent la pêche, des meurtres, un policier qui se travestit, la disparition de Julie, de la drogue, et même une naissance. Il y a de tout, de l'action, de l'amour, du suspense, et de l'humour en prime. Les situations sont cocasses et surtout, rien n'abat cette famille dont les membres ont résolument la pêche. J'adore le ton, le côté Gavroche et Zazie dans le métro. J'adore l'humour avec lequel sont abordés des thèmes très sérieux (vieillissement, racisme, abus de pouvoir). Dire qu'à l'époque de sa sortie je n'avais pas voulu le lire tellement tout le monde autour de moi ne parlait que de ça ! Quelle erreur ! Mais je compte bien me rattraper, je crois bien que je suis en train de devenir fan de Pennac avec quelques décennies de retard.
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Ce roman fait suite à l'excellent 'Au bonheur des ogres', que j'ai redécouvert récemment. Je l'avais déjà lu, et adoré, en 1992.

A Paris, depuis quelques semaines, des vieillards sont égorgés. L'hypothèse d'un tueur en série semble d'abord la plus probable. La population et la police s'organisent chacune de son côté pour assurer la défense de potentielles victimes et tenter de mettre fin au massacre. Mais le(s) coupable(s) n'est/ne sont pas celui/ceux au(x)quel(s) on pourrait s'attendre ! Pour la police, Benjamin Malaussène devient en tout cas le suspect idéal, ce qui semble plutôt naturel pour le "bouc émissaire" professionnel qu'il est resté...

Résumé ainsi, ce roman semble n'être qu'un roman policier banal, ce qui n'est pas le cas. En effet, l'originalité et la complexité de l'intrigue imaginée par Daniel Pennac, ainsi que son sens de l'humour, sont en permanence la source de surprises pour le lecteur (même après avoir déjà lu le livre - il y a 20 ans déjà, il est vrai).

Ce roman peut se lire soit comme un excellent roman policier, soit comme une grande parodie du genre ! Peu importe ce qu'il est, dès lors que le plaisir est au rendez-vous (malgré un style fait de phrases souvent concises, qui parfois suffit a priori à me faire reposer un livre).

La suite : relire "La petite marchande de prose", qui m'a aussi laissé un excellent souvenir (même si j'en ai oublié l'intrigue).
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Second tome de la saga malaussène, toujours aussi captivant. La lecture de ce livre est rafraîchissante. Un pur bonheur! Je me précipite d'urgence sur la suite des aventures de Benjamin Malaussène...
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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Roman humoristique rempli de perles du genre à la Coluche, d'humour absurde à la Devos sous l'apparence d'un roman policier tissé d'un excellent scénario. Mais ce n'est pas tout, le fond du roman est très sérieux, traitant de sujets comme le racisme, les abus de pouvoirs politiques de fonctionnaires véreux. Et en plus, certains passages sont très émouvants et même saupoudrés de poésie: enfin c'est du Pennac, auteur incomparable à d'autres confrères, de la très bonne littérature française.
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« Tenir en bride sa propre famille n'est pas moins difficile que de gouverner une province » disait Tacite… Une pensée qui doit souvent effleurer Benjamin Malaussène, en charge de toute sa fratrie… à laquelle s'ajoutent des branches rapportées au hasard des aléas de la vie. C'est probablement pourquoi il laisse chacun d'entre eux faire ce qu'il juge imposé par les évènements… Compte tenu de leurs talents divers, le résultat ne manque pas de sel.
Réciproquement, la fratrie en question a du mal à aider ce frère aîné dont la vocation semble être ‘'bouc-émissaire''.

Après ‘'Au bonheur des ogres'', voici le 2e opus de la saga Malaussène. On y retrouve la plupart des personnages du 1er opus, l'effectif de la maison poulaga se renforçant avec l'apparition des inspecteurs Pastor et van Thian, originaux et truculents à souhait. La Reine Zabo n'est pas mal non plus…

Bien entendu, je ne spolierai pas une histoire menée tambour battant ; mais on y retrouve avec bonheur les tribulations des uns et des autres et l'amour indéfectible qui unit les membres de cette famille.

J'imagine qu'au noyau de départ (la fratrie + 3 ami(e)s), chaque nouvel opus ajoutera quelques branches rapportées… ce que je ne manquerai pas de vérifier en lisant la suite de la saga !

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J'ai (re-) lu dans la foulée du « Bonheur des ogres », le deuxième volume de la saga Malaussène.
Le récit en est brillamment tissé avec un dénouement qui explique pourquoi tout est lié.
Cela débute par un policier tué par une petite vieille sur une plaque de verglas (la fameuse fée carabine). On retrouve les personnages du tome précédent : Benjamin Malaussène qui est désormais bouc-émissaire aux éditions du Talion, ses nombreux frères et soeurs qu'il élève, l'ex vigile du Magasin reconverti en chauffeur pour vieilles dames... mais il y a aussi des nouveaux comme Simon le Kabyle et Mo le Mossi dans la famille d'Hayoubn Amar et Yasmina, l'inspecteur Pastor et le vieux Thian auprès du commissaire Coudrier.
L'enquête de fond s'intéresse à un trafic de drogue visant les petits vieux de Belleville et lorsque Julia est retrouvée battue à mort, Benjamin se doute qu'elle avait trouvé du louche...
Une écriture savoureuse ; ça se dévore !
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Je ne regrette pas d'avoir acheté ce livre, le premier que je lis de Daniel Pennac. Plusieurs enquêtes policières se déroulent en même temps mais ça ne dérange pas car on s'y retrouve facilement. L'intrigue se passe à Belleville où une jeune fille est jetée d'un pont, où les vieilles femmes se font égorger ; une dame âgée tue un flic, ou encore la drogue circule un peu partout. Les rebondissements sont très forts jusqu'à la fin. Une lecture facile, drôle, malgré tous les drames. Un véritable coup de coeur.

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