Une illusion d'optique

Oh que j'ai du lutter pour ne pas abandonner cette lecture. Je n'ai jamais accroché à ce rythme lent. A un moment dans le récit il est question du commissaire Maigret : et c'est exactement l'effet que produit sur moi ce roman, il y a autant de vie que dans un viel épisode télé de Maigret (je ne jugerai pas les romans je n'en ai pas assez lu), on approche même de l'inspecteur Derrick.
Quel ennui. Pourtant l'histoire en elle même est intéressante : un meurtre dans le petit monde des artistes québecois... C'est aussi une plongée dans ce milieu un peu particulier, et la façon dont les différents individus sont présentés ne donne pas envie d'y mettre un orteil : ce sont soit des oies blanches, soit des vautours prêts à profiter des oies blanches.
Et surtout j'ai trop souvent eu l'impression qu'il fallait avoir lu les autres romans des enquêtes de Armand Gamache pour bien comprendre toute les subtilités des relations entre les principaux personnages : Et ca a aussi beaucoup gâché mon plaisir.

Cette enquête d'Armand Gamache se passe dans un milieu intéressant celui des galeristes et des artistes picturaux. de plus, elle nous permet de mieux apprécier et comprendre le milieu des AA (alcooliques anonymes).Malheureusement, et c'est une première dans ma lecture de cette série, j'ai trouvé que l'intrigue manquait de clarté et que certains échanges sonnaient faux. Je sens déjà que cette histoire s'efface de mon esprit...

En général, cette collection est plutôt accrocheuse et j'y trouve souvent beaucoup de plaisir.
Là, il faut bien le dire, je me suis plutôt ennuyée...
C'est long, ou plutôt il y a vraiment des pages entières qui ne servent à rien ; l'intrigue est faible, très faible, bon il y a eu un meurtre et après avoir fait connaissance avec tous les acteurs du récit, on aurait envie de dire que l'étau se resserre sauf que jamais je n'ai eu cette sensation d'"étau" pourtant habituelle de ce genre de romans. L'héroïne est un peu niaise et énervante, on aurait envie de la secouer, et que dire de son mari! Les autres personnages sont figés dans un seul comportement, bref, la psychologie générale n'est pas assez fouillée à mon goût, ça manque de nuances, chacun est parqué dans un comportement attendu...
Bon, j'ai pas accroché quoi!

Mon premier Louise Penny. Dur au démarrage, j'ai apprécié le coeur de l'intrigue avant de me lasser sur la fin. L'auteure use et abuse des ralentisseurs (très agaçants) vers la résolution de l'énigme. Ses points de mire sont principalement les ravages de l'alcool et du stress post-traumatique, l'enquête passe au second plan. Intéressante incursion dans les milieux de l'art canadien, vite redondante. Le style m'a paru un rien vieillot, truffé d'annotations psychologiques avant ou après des prises de paroles censées expliquer l'état d'âme des protagonistes. En revanche, plusieurs dialogues sur l'évolution du caractère au cours de la vie sonnent juste.
J'ai l'impression que Louise Penny laisse des zones d'ombre chez ses personnages pour nous inciter à lire les prochaines enquêtes de l'inspecteur-chef Gamache, de son adjoint Beauvoir et de l'étoile montante Lacoste, enquêtrice chargé d'explorer les archives d'un quotidien, où se nicherait un élément de preuve. Elle monte, Lacoste, mais elle doit néanmoins se coltiner le boulot ingrat. L'auteure a un faible pour les faiblesses masculines, tant pis pour la gent féminine. La question que je me pose : donnerais-je une seconde chance à Louise ? Oui, peut-être.
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