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3,83

sur 330 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Curieux ouvrage que celui-ci. S'il m'a laissé sur ma faim, il m'a, en tous cas, permis de mesurer la formidable capacité humoristique de cet auteur. C'est une façon très légère de faire comprendre la détestation de la guerre. Comme tout ce qui est loufoque, cela cache souvent un mal être. Quelle plus belle façon de le communiquer que de le porter en dérision.
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George Perec nous raconte une histoire très simple à travers un enchaînement permanent de jeux de mots et figures de styles.

Un certain Karatruc, où un nom comme ça qui ne souhaite pas aller faire la guerre en Algérie mais plutôt rester à Paris avec sa bien-aimée, sollicite son pote, Henri Pollack, maréchal des logis à Vincennes, de lui rouler sur le pied pour le faire reformer.
Henri qui le soir venu rentre sur son vélomoteur à guidon chromé jusqu'à son Montmartre natal pour retrouvé sa bande de pote, leur demande de l'aider avec cette histoire.

Ce court livre fait voir que l'écriture peut être vu comme un jeu et un amusement.
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Il s'agit d'un roman très court mais foisonnant de calembours, faisant la part belle à la dérision. La contrainte ici (parce qu'il y en a toujours de la part d'un écrivain faisant partie de l'oulipo) consiste à glisser un maximum de figures de style qui sont d'ailleurs référencées à la toute fin du volume (acyrologie, allitération, anacoluthe...).
Une bonne entrée en matière de l'oeuvre de Georges Perec.
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J'ai découvert un jour un petit essai intitulé « OULIPO, La littérature potentielle » publié par Folio mais je pense que c'est le premier livre que j'ai lu de cet auteur qui a fait partie du cercle très fermé de l'OULIPO (l'ouvroir de Littérature Potentielle) fondé en 1960. C'est une sorte de groupe de recherche de littérature expérimentale. Georges Perec né à Paris en 1936 de parents juifs polonais tous deux décédés durant la seconde guerre mondiale a intégré l'Oulipo en 1967. Un club de liberté – liberté d'écrire, liberté de créer.
Ce livre très court a exploité beaucoup des libertés textuelles recommandées par l'Oulipo. Il fait fi des contraintes du roman, des formes fixes... Il ne s'en tient pas aux recettes connues et imagine de nouvelles formules. Il a introduit dans sa manière d'écrire avec talent (forgeage de mots nouveaux), avec prédilection (contrerimes), avec insistance mais dans une seule direction (lettrisme), il a essayé de le faire comme le préconise l'Ouvroir de Littérature Potentielle systématiquement et scientifiquement, et au besoin en recourant aux bons offices des machines à traiter l'information.
Un mot, enfin, à l'intention des personnes particulièrement graves qui condamnent sans examen et sans appel toute oeuvre où se manifeste quelque propension à la plaisanterie. "Lorsqu'ils sont le fait de poètes, divertissements, farces et supercheries appartiennent encore à la poésie. La littérature potentielle reste donc la chose la plus sérieuse du monde. C.Q.F.D. " (dixit François le Lionnais, créateur de l'Oulipo).
L'histoire en elle-même est simple : quelques potes dont Henri Pollak, maréchal des logis qui fait son service militaire au Fort Neuf de Vincennes. le jour il est en tenue militaire et à sa sortie du Fort, « il se métamorphose en un fringant junomme », « la jambe moulée dans une paire de djinns » et il vient retrouver se « potes, dans le café d'en face, où l'on parlait Lukasse, Heliphoro, Hégueule et autres olibrii de la même farine, car on était tous un peu fêlé à l'époque, jusques à des heures aussi avancées que nos idées ». Un mec qui s'appelait Karamanlis, ou quelque chose comme ça, (« un militaire deuxième classe dans un régiment du Train, à Vincennes») était son pote aussi et pour l'obliger, il va chercher un moyen de le dispenser d'aller se battre en Algérie. Et là, on va dans l'horreur car ils décident de lui passer sur la jambe avec une voiture puis ils changent d'avis et veulent lui couper un bras… Bref, le délire total. Mais la fin est-elle plus supportable ? Je vous laisse en juger.
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Exercice de style dont le titre (qui interpelle) n'a qu'un rapport lointain avec l'histoire (qui en elle-même se résume à peu de choses). A lire entre 2, dans la foulée, pour mieux connaitre l'auteur peut-être, goûter à certaines expressions et jeux de mots mais bon, n'en attendez pas trop!
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Amusant, typique de l'époque
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